Imago
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Description

« L'An 5000, les Cinq Nations se sont divisées. Chacune a trouvé sa planète et tente d'y vivre en paix. Tous les trente ans, les Citiziens, les habitants de chacune des Nations, ont besoin d'affirmer leur pouvoir les uns sur les autres. Ils organisent le Tournoi des Cinq Nations. Au cours d'une cérémonie, ils doivent présenter leurs meilleurs guerriers. Chaque année, des Honorins sont sélectionnés de la façon la plus hasardeuse parmi les familles pour s'entraîner dans le Coba pour les épreuves d'élimination. C'est quitte ou double : gagner sa vie ou perdre face à la mort. » Comme tous les nourrissons marqués d'une tache en forme de croissant de lune sous le pied, Fauvia Atarit est née pour servir sa nation. Arrachée à sa famille, elle ne peut échapper à sa destinée. Après avoir quitté l'Incubateur dans lequel elle a grandi, elle doit se séparer des Foster, ses Adoptants, pour devenir une Honorine. Elle intègre le Coba, un centre où elle suit un entraînement musclé avec le capitaine Nob. Réussira-t-elle à participer au Tournoi des Cinq Nations et à assurer une paix durable à sa planète en gagnant Imago ? Un roman de fantasy aux aventures aussi savoureuses que captivantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342154474
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Imago
Souad El Mesbahi
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Imago
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://souad-el-mesbahi.societedesecrivains.com
 
L’An 5000, les Cinq Nations se sont divisées. Chacune a trouvé sa planète et tente d’y vivre en paix. Tous les trente ans, les Citiziens, les habitants de chacune des Nations, ont besoin d’affirmer leur pouvoir les uns sur les autres. Ils organisent le Tournoi des Cinq Nations. Au cours d’une cérémonie, ils doivent présenter leurs meilleurs guerriers.
Chaque année, des Honorins sont sélectionnés de la façon la plus hasardeuse parmi les familles pour s’entraîner dans le Coba pour les épreuves d’élimination. C’est quitte ou double : gagner sa vie ou perdre face à la mort. Soumis à la Loi Antique, écrite depuis la Nuit des Temps, le grand livre céleste qui révèle les destinées, nul ne peut s’y soustraire.
À leur naissance, les nouveau-nés reçoivent la visite de l’Inspectrice. Elle vérifie l’apparition d’une tache sous la forme d’un croissant de lune, signe qu’il s’agit de l’Élu. Tous les parents redoutent ce moment car la tache apparaît quelques jours après la naissance. Cette fois-ci, il s’agit d’une jeune fille, Fauvia Atarit, du clan des Vertueux. Sous sa voûte plantaire apparaît une rougeur. Sa mère tremble et tente de cacher la marque. Mais cela n’échappe pas à la vigilance de l’Inspectrice. Les parents tentent alors de s’enfuir avec Fauvia, mais ils seront froidement assassinés.
 
Arrivée devant la grille et enchaînée, je me débats comme une lionne pour sortir de cette cage. Les pics des Cavaliers s’enfoncent dans mes côtes. Le casque en forme d’aigle que je porte sur la tête me fait mal aux yeux en me protégeant à peine de la lumière du jour. La chaleur est écrasante. Le regard en visière, seule la clameur de la foule porte un visage, celui de la mort et du sang qui pleuvra d’ici peu. Étrangement, je n’ai pas peur, le combat d’une vie, la mienne, certes courte, aura lieu dans cet endroit, alors que voilà deux ans déjà que j’ai été enlevée à ma famille à Tesz et emmenée par les Cavaliers.
La finale doit avoir lieu aujourd’hui et la foule attend depuis les premières lueurs du jour devant le centre de divertissement, l’Épique. Je me tiens droite dans ma cellule, qui s’avance lentement sur la terre battue à la couleur ocre. Au sol, les vestiges de ceux qui sont passés avant moi avaient laissé des traces, où chaque centimètre de poussière témoignait de leur rage de combattre. Dieu, que le ciel baignait mes craintes ! Il s’était paré pour l’occasion d’un vent morbide. Est-ce un signe ? La gorge sèche et les poings serrés autour des barreaux, je n’en finis pas de repasser dans mon cerveau les tactiques de combat durement acquises lors de mon apprentissage.
Un soupir s’échappe de ma bouche. Je voudrais que ce soit déjà la fin, sans me résoudre à le penser à haute voix. Mes poumons se vident, tandis que l’ire de la foule succombe au son du clairon qui retentit dans tout le stade. Mes poings agrippent encore plus fort les barreaux tandis que mon esprit se prépare à cette ultime rencontre. Il faudra faire vite, je n’aurai pas beaucoup de temps pour sauver ma peau ainsi que le destin de notre Nation.
La cage roule si lentement qu’elle semble suivre ce bruit que j’entends depuis que j’ai mis les pieds dans l’Épique.
Un mètre, un bruit, deux mètres, un autre bruit.
Autour de moi, les décibels produits par le public ont été remplacés par ce bruit atroce qui bat jusque dans mes tempes. Pour tenter d’y remédier, j’enfonce mes doigts jusque dans mes oreilles, mais cela n’y change rien, ce bruit venait de nulle part et de partout à la fois, en déchirant mes tympans. Ce bruit atroce… ce bruit, c’était… celui de mon propre cœur. Les battements de mon cœur avaient réussi à couvrir le tollé général. Mais il ne fallait pas montrer ma peur. Surtout pas. Pour conjurer le sort, je me raccroche encore plus fermement aux barreaux de cette prison provisoire, malgré la sueur qui les imbibent en faisant glisser mes doigts.
— FAUVIA ! FAUVIA ! scandent les spectateurs comme un seul homme.
Ce nom dont ils ont déjà fait un cri perçant, aussi juste qu’un cri de guerre. Rien ne les arrêtera, personne ne peut dire si je suis gagnante ou perdante à leurs yeux.
Les gradins sont pleins à craquer. De longues banquettes, sur lesquelles sont assis les Regardeurs, débordent de tous côtés. En jetant un coup d’œil vers la foule, je vois qu’un mélange étrange de colère et d’espoir anime leurs yeux. À cette distance, difficile d’y voir clair. Aucun visage ne m’est familier. Pourtant j’aurais juré que cette silhouette… Non, ce n’est pas possible. Il est mort, j’en suis certaine. L’imminence du combat me faisait à coup sûr délirer.
Les gardes de la Marina viennent de hisser la grande toile qui servira à protéger les Regardeurs du soleil qui commence à écraser les fronts et les visages. Décidément, rien ne me sera épargné en cette journée. Et malgré la chaleur étouffante, rien ne me réchauffait. Un froid glacial m’accompagne depuis que j’ai quitté ma loge. Dans mon dos, les gouttes glacées tombent comme les perles de nacre des mains de l’artisan. Ma tunique sent la sueur jusque dans ses mailles.
Esquiver, bloquer, recommencer.
Je me répète en boucle ces trois mots pour me rassurer.
Le passé et le présent se confondent, alors que l’imminence du combat se rapproche.
— Le présent est la seule chose que nous possédons.
Je me surprends à parler à voix haute en regardant mes mains. Elles ne forment plus qu’une espèce de cartilage accroché aux barreaux, comme si mes mains savaient d’avance ce qu’elles allaient endurer. Et si c’était mon dernier combat ? Dans ce cas, je ne verrais plus jamais les miens.
Me concentrer à nouveau en fermant les yeux est, pour le moment, la chose la plus raisonnable à faire. Mes paupières closes laissent pourtant apparaître ce qui m’attend inévitablement. Ne pouvant garder indéfiniment ce rideau obscur sur mon regard, la lumière aveuglante me surprend d’un coup en ouvrant les yeux. Prise au piège par l’éblouissement, je m’aperçois que nous venons de nous arrêter. Ce bref instant m’offre un peu de répit pour reprendre des forces. Le grincement émis par l’ouverture de la cage me donne le signal que j’attendais.
— FAUVIA ! FAUVIA !
Portée par la foule, je fonce en un éclair sur mon adversaire.
 
Notre Nation est la plus proche du Soleil. Nous partageons l’Univers avec quatre autres planètes et quelques-unes, si petites et désertées, qu’on ne prend même pas la peine de les citer. Notre planète porte le nom d’Apparenceland.
Je suis née dans la ville de Tesz, voilà seize ans. Mes parents, tous deux Appreneurs, enseignaient les philosophies et les religions, en mettant un point d’honneur à en faire une seule et même science, connue sous le nom de Connaissance. Conscients du caractère unique d’un tel enseignement, ils avaient à cœur d’ouvrir leurs classes au plus grand nombre. La renommée de mes parents leur avait permis de publier plusieurs ouvrages, d’après ce qu’on m’a dit. Ce n’est que plus tard, en faisant des recherches sur eux, que je pris la mesure de leur notoriété. Je n’avais pourtant pas eu le temps de les connaître.
Ma Légende Personnelle commence quelques jours à peine après ma naissance. Suite à la découverte d’une tâche en forme de croissant de lune sous mon pied, je fus emmenée par les redoutables Cavaliers. Et ce, pour servir à la Nation en tant qu’Honorine et faire partie de ceux qui combattront lors du Tournoi des Cinq Nations, qui se produit à l’apparition de la lune ovale, afin d’assurer une paix durable à notre planète. Emmenée à l’Incubateur, un laboratoire où sont placés tous les Honorins jusqu’à leur maturation complète, j’y ai passé toute mon enfance. L’Incubateur comporte plusieurs Cocoons, dans lesquels j’ai été placée pour suivre ma croissance. L’intérieur de cette capsule est constitué d’une enveloppe protectrice et je recevais plusieurs fois par jour du lait maternel collecté chez une Allaitante. Étrangement, cela ne fonctionnait pas sur moi. Une carence en nutriment fut alors décelée. Les Ingénieurs de l’Incubateur se démenèrent pour inventer une réplique parfaite de ce breuvage qui sortait naturellement du sein de la mère. Quelle bande d’idiots ! Encore une fois, je fus hermétique à tout ce déploiement de science. Les Ingénieurs ne comprenaient pas que ce qui manquait à ce lait artificiel, c’était ma mère, sa présence, la chaleur de son sein, le contact qui se faisait entre la mère et l’enfant pendant l’allaitement. Parce qu’elle porte en elle la vie capable de me maintenir en bonne santé. Heureusement, je fus capable de m’en passer et commençais à grandir normalement au sein du Cocoon. De temps en temps, pour combler le déficit en affection, dont j’étais privée, une main en chair reconstituée avait été placée dans ma capsule pour me bercer. Évidemment, tout cela ne suffisait pas. Une forme de révolte commençait à naître en moi. Ceux qui veillaient sur mon évolution l’avaient bien compris. L’activité cérébrale de mon cortex enregistrait des signes de variation de mon humeur. Si bien qu’il ne fût pas long aux Ingénieurs de l’Incubateur pour me diagnostiquer comme une Rétive. La conséquence immédiate a été une surveillance plu

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