Grosse frayeur pour les apprentis détectives
58 pages
Français

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Grosse frayeur pour les apprentis détectives , livre ebook

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Description

Grande lectrice de la série Le Club des Cinq, Jeanne Otis rêve de mener une enquête et de dénoncer des coupables. Une série de vols dans son nouveau quartier la plonge, avec ses amis Lala, Gab et Michel, au cœur d’une périlleuse aventure.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2020
Nombre de lectures 17
EAN13 9782896997190
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Grosse frayeur pour les
apprentis détectives

De la même auteure
 
Chez le même éditeur
Celui qui avance avec la mort dans sa poche , roman, Ottawa, 2017, 248 pages (Coll. « Vertiges »)
 
 
Chez un autre éditeur
Jamais plus les chevaux , roman jeunesse, Montréal, Fides, 1981, 240 pages (Coll. « Intermondes »)
Les crimes des moutons , roman, Baixas, Balzac Éditeur, 2001, 224 pages (Coll. « Autres rives »)

Claudette Boucher
 
 
 
 
 
 
Grosse frayeur
pour les
apprentis détectives
 
Roman
 
 
 
 
 
 
 
2020
Cavales
L’Interligne

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Titre: Grosse frayeur pour les apprentis détectives : roman / Claudette Boucher.
 
Noms: Boucher, Claudette, auteure.
 
Collections: Cavales.
 
Description: Mention de collection: Cavales
 
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20200295756 | Canadiana (livre numérique) 20200295802 |
 
ISBN 9782896997176 (couverture souple) | ISBN 9782896997183 (PDF) | ISBN 9782896997190 (EPUB)
 
Classification: LCC PS8553.O78 G76 2020 | CDD jC843/.54—dc23 
 
 
 
 
 
 
L’Interligne
435, rue Donald, bureau 337
Ottawa (Ontario) K1K 4X5
613 748-0850
communication@interligne.ca
interligne.ca
 
 
Distribution : Diffusion Prologue inc.
 
 
ISBN 978-2-89699-719-0
© Claudette Boucher 2020
© Les Éditions L’Interligne 2020 pour la publication
Dépôt légal : 4e trimestre de 2020
Bibliothèque et Archives Canada
Tous droits réservés pour tous pays

De la naissance en passant par le développement jusqu’à l’aboutissement de ce projet, toute ma reconnaissance va à l’équipe professionnelle et dynamique de Les Éditions L’Interligne : Suzanne Richard Muir, Lisanne Rheault-Leblanc, Jacques Côté et Guillaume Morin.
Et comme tout commence avec lui, merci à René.

Pour Rosalie Gagnon
(2016-2018)
 
Michao pose le bateau à la surface de l’eau.
La marée, lentement, l’emporte vers le large.
– Où va-t-il ? demande Marguerite.
Michao touche l’horizon avec son doigt.
« Il faut imaginer. » 
Olivier de Solminihac (auteur)
et Stéphane Poulin (illustrateur),
Le bateau de fortune





Chapitre 1

De Montréal à Gatineau





À son réveil, Jeanne confirme une première impression : le studio de Parrain est vraiment un endroit cool . D’abord, on y trouve des objets venus de tous les coins de la planète. Ensuite, on peut même y voir des choses aussi originales que des fauteuils aux accoudoirs en forme de doigts qui se déplient.
Les grands yeux noirs de Jeanne se plissent encore davantage d’amusement. À ce moment, les murs peints en rose vif deviennent la source de sa bonne humeur.
« Jano ! » l’appelle quelqu’un de l’autre côté des paravents séparant le canapé-lit de Jeanne du reste de la pièce.
La voix appartient à Vincent Otis. Le père de Jeanne. Un créateur de BD. Levé depuis un bon moment, il vient de passer une autre nuit sur un tapis de sol mince comme une galette du (très) petit studio que son jeune frère lui a prêté en son absence.
– Partante, demande-t-il, pour des chaussons aux fruits ?
– Tu as trouvé…
Jeanne cesse de sourire. Elle vient d’apercevoir sur le rebord de la fenêtre son cactus Épinard. Il est encore plus pâle et mal en point que la veille.
– Tu as trouvé, reprend-elle, du lait à la crème ?
– Si tu veux dire du fromage à la crème à la place du « lait » à la crème, la réponse est oui. Et j’ai aussi mis la main sur de la pâte feuilletée, de la farine, des œufs et des fraises. Rayon épicerie du IGA, pendant que tu rôdais, hier, dans la section des desserts glacés ! dit-il avec un rire dans la voix.
Jeanne est à présent debout. Les cheveux en broussaille, abondants et raides comme un crin de cheval, elle se tient à côté de la planche à dessin de son père. Elle y regarde le superhéros de la bédé qu’il prépare.
– Il est où, Jos ? demande-t-elle.
– À Wright’s Town.
À l’expression interrogative du regard de Jeanne :
– L’ancien nom de la ville de Hull, avant de devenir Gatineau.
Un instant plus tard, en même temps qu’il glisse une plaque à biscuits au four, il ajoute :
– Et l’invincible Jos est en route vers les chantiers des Hautes-Laurentides.
– C’est à ce moment-là qu’il va se faire un super ami ?
– Dans pas très, très longtemps, en effet.
– Je suis sûre que même grand et costaud comme il est, Jos Montferrand doit trouver ça dur d’être seul, déclare Jeanne.
Songeur, Vincent regarde sa fille. Depuis leur arrivée à Gatineau, Jeanne ne s’est fait aucun ami. Pour cette raison, son père se demande si elle n’est pas en train de prêter à un superhéros de bédé ses propres sentiments.
Pour en avoir le cœur net, il lui pose la question.
« C’est possible », admet-elle.
La réplique franche et directe laisse Vincent un moment silencieux. Il trouve difficile d’être un « papa monoparental ». Bien que le succès de la pièce de théâtre de sa femme le comble de bonheur, il regrette que la situation tienne Véronique loin du Québec pour au moins tout l’été. À cet instant, il aurait tellement besoin de ses précieuses compétences de maman et de son bon jugement.
– Tu sais, Jano, tente-t-il d’expliquer, ça peut prendre un peu de temps avant de se faire des amis et…
– Combien ? l’arrête-t-elle.
– Combien de temps ?
Puis, sans tourner autour du pot :
– Souvent pas mal, pas mal de semaines. Des fois, des mois même.
Il y a exactement deux semaines, après avoir quitté Montréal, Vincent et Jeanne posaient leurs valises au 57, rue Fontaine, à Gatineau.
« Est-ce que le fait de ne pas avoir encore découvert d’amis change le plan de nous installer à la Maison Scott-Fairview ? » demande-t-il.
Chaque année, la Maison Scott-Fairview de Gatineau accueille un ou une artiste en période de création. Un jury a choisi le bédéiste pour les 12 prochains mois. Toutefois, il reste certaines réparations à compléter à la résidence avant que les Otis puissent s’y installer.
« Jamais de la vie ! » lui assure Jeanne en même temps qu’elle plante un bécot mouillé sur la joue piquante de son père.
Plus tard, entre une gorgée de smoothie fruité et une bouchée de chausson croustillant, ils dressent la liste des voisins qu’ils apprécient particulièrement.
Vincent nomme les propriétaires de l’immeuble qu’ils occupent : monsieur et madame Riopelle. Plaisant et chaleureux, le couple de retraités connaît le quartier comme le fond de sa poche.
Jeanne cite madame Saint-Onge. Elle possède un dépanneur qui propose à sa clientèle un sensationnel bar à sucres d’orge, jujubes, caramels et bonbons durs faits maison (les préférés de Jeanne).
– Impossible, ajoute Vincent, d’oublier madame Pelletier et…
– …Adélie.
Françoise Pelletier et sa fille habitent la maison située en face de l’immeuble où Jeanne et Vincent résident. La demeure des deux dames est aussi jolie et élégante qu’un salon de thé. Chaque fois qu’elle en a l’occasion, Jeanne aime parler à la plus jeune des deux femmes. Elle dit que rencontrer le regard de cette étudiante en chant, inséparable de son fauteuil roulant, c’est recevoir une leçon de joie.
Vincent approuve. En même temps, il constate une fois de plus que son lapin blanc, du haut de ses 11 ans, a non seulement de la jugeote, mais du cœur.
« Et puis, y’a… »
Un coup de sonnette coupe la parole à Jeanne. Elle va ouvrir à une fille longue et mince, qui lui tend un exemplaire du journal local. Avant de tourner les talons, la camelot prend le temps de lancer :
– Merci de votre fidélité au quotidien Le Droit . Bonne journée.
– Et puis, y’a Lala Bhérer, soupire Jeanne alors que la jeune livreuse de journaux dans sa salopette bleue a déjà atteint le trottoir.
Jeanne sait par monsieur Riopelle que Lala a exactement son âge. Elle sait aussi que son prénom est d’origine africaine. Quant à son nom de famille, il est celui d’un père que Lala et ses 4 frères n’ont pas vu plus de 10 fois en 3 ans, leur a encore appris le bien renseigné monsieur Riopelle.
– Toujours aussi pressée, regrette Vince

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