Famille de cœur , livre ebook

Celi Editions - Ahlem Mahmoud Driss , Aida CHAIBI

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64 pages

Français

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Description

« C’est un village dans un village : c’est un village d’enfants que de hauts murs protègent des regards indiscrets des passants. A l’intérieur, dans des maisonnettes entourées de pelouse, habitent des enfants avec leur mère. En réalité, ce n’est pas leur vraie mère. C’est une dame qui s’occupe d’eux. Ces enfants ont été recueillis parce qu’ils n’avaient plus aucun proche parent et que personne ne voulait les garder ou les adopter… »Etre orphelin : quel drame pour un enfant ! Que cette situation soit due à un abandon ou à des drames familiaux, peu importe dans le fond, tous se retrouvent sans famille.Seuls au monde ? Pas vraiment, car dans ce village d’enfants, les « mères » veillent sur eux et s’occupent de leur quotidien. Des liens se créent entre les enfants, ce qui leur permet de supporter le rejet des autres, ceux qui ont une famille…Surmontant l’adversité, grâce à un travail acharné et à force de persévérance, certains d’entre eux auront la réussite qu’ils méritent, et même plus encore.Ils trouveront autour d’eux une FAMILLE DE CŒUR. Un conte moderne émouvant qui raconte l’histoire de ces enfants vivant dans ce village et qui met l’accent sur les liens que peut créer la vie, au hasard des rencontres

Sujets

Tunisia

Jeunesse

Tunisie

Informations

Publié par	Celi Editions
Date de parution	01 janvier 2022
Nombre de lectures	13
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aida CHAIBI

Ahlem MAHMOUD DRISS

F amille de cœur.

est un village dans un village : indCiscre’ts des passants. A l’intérieur, dans des c’est un village d’enfants que de hauts murs protègent des regards maisonnettes entourées de pelouse, habitent des enfants avec leur mère. En réalité, ce n’est pas leur vraie mère. C ’est une dame qui s’occupe d’eux. Ces enfants ont été recueillis parce qu’ils n’avaient plus aucun proche parent et que personne ne voulait les garder ou les adopter.

Dans chaque maisonnette, une dame a la responsabilité de quatre enfants au maximum qui vivent ensemble comme s’ils étaient frères et sœurs. Certains sont là depuis leur plus jeune âge, d’autres sont arrivés après avoir connu une vie de famille souvent traumatisante. Ils ne se connaissaient pas et pourtant, dans leur maisonnette, ils apprennent à vivre ensemble. Les grands qui vont à l’école s’occupent aussi des plus jeunes

qu’eux et la mère organise minutieusement, du mieux qu’elle peut, cette vie familiale.

Dans tous les intérieurs, il y a trois chambres. La chambre de la mère est plus grande que celles des autres. A côté, les deux autres sont réservées aux enfants. La chambre qui est en face de celle d’Omar et de Sami est généralement fermée, sauf pour les vacances scolaires, certains jours fériés et une fois par quinzaine quand Hédi et Férid viennent pour le week-end. Ils sont collégiens et par la force des choses, internes. Quand ils ont réussi à l’examen de sixième, ils ont obtenu une bourse pour pouvoir aller dans un collège de la capitale en qualité d’interne.

Une nouvelle vie pour ces enfants qui n’ont jamais quitté leur village ! La mère a commencé à préparer le trousseau dès le début des vacances. Les draps, les oreillers, le linge de corps, des couvertures, des pulls, des vestes,

deux pantalons, une paire de chaussures… Un émerveillement pour les garçons, mais bien vite la peur de se retrouver loin de leur foyer a remplacé l’euphorie du début.

-Tu crois que ce sera bien ? demande Hédi à Férid.

-Pendant les jours de cours, nous serons comme les autres, mais ils rentreront chez eux en fin de journée alors que nous irons à l’internat où des surveillants nous prendront en charge jusqu’au lendemain, lui répond Férid.

-Tu es bien renseigné. Qui t’a parlé de la vie à l’internat ?

-C ’est le grand garçon qui habite dans la maison près de la sortie. Il passe le bac cette année. Je lui ai demandé à quoi on devait s’attendre. -Et que t’a-t-il dit ? -Il m’a dit que nous avions la chance d’être

ensemble. Quand il est arrivé au collège, il était seul. Il n’avait aucun ami et cette solitude a failli le perturber dans ses études. Au bout d’un certain temps, heureusement, il a sympathisé avec des garçons de sa classe, internes comme lui, ce qui lui a permis de supporter le régime strict de l’internat. Il s’est alors vraiment investi dans ses études et il espère l’an prochain être à la fac.

-Comme lui, nous travaillerons dur et nous n’aurons qu’un seul objectif : réussir ! dit Hédi.

-C ’est promis, l’ami. Nous devons être forts et supporter comme lui, toutes les règles de l’internat.

La veille de la rentrée scolaire, une camionnette s’est arrêtée devant leur maison. On y a mis deux valises, un grand sac, puis la mère s’est installée avec Hédi et Férid. Sans plus tarder, le chauffeur a pris la direction de la capitale.