Cassiopée 2 - L Été des baleines
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Cassiopée 2 - L'Été des baleines , livre ebook

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Description

Prix des collèges de la ville de Martigues 1999
Première position au Palmarès 1988-1989 Communication Jeunesse des livres préférs des jeunes - Catégorie 12-17 ans
Prix littéraire du Gouverneur général 1988 - Catégorie jeunesse
Cassiopée revient. Avec son humour et sa tendresse, ses déprimes et ses enthousiasmes, ses projets et ses inquiétudes. De retour à Montréal après son «été polonais», elle se met à attendre. Attendre Marek, attendre les lettres de Marek, attendre l'été pour voir Marek. Comment vivra-t-elle les longs mois sans lui ? Comment se feront les retrouvailles tant attendues ? Comment se déroulera leur stage d'observation de baleines sur la Côte-Nord ? Et, surtout, que vient faire François Corriveau dans tout ça ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782764419342
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada
 
Marineau, Michèle
Cassiopée - L’Été des baleines
(Titan jeunesse; 10)
9782764419342
 
I. Titre.
PS8576.A74E83 1989 jC843’.54 C89-096343-6
PS9576.A74E83 1989
PZ23.M37Et 1989


Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
 
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Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone: 514 499-3000, télécopieur: 514 499-3010
 
Dépôt légal: 3 e trimestre 1989
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
 
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
 
©1989 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Chapitre 10 Chapitre 11 Chapitre 12 Chapitre 13 Chapitre 14 Chapitre 15 Chapitre 16 Sources CASSIOPÉE - L’Eté des baleines
De la même auteure
 
Jeunesse
Cassiopée - L’Été polonais , Montréal, Québec Amérique, 1988.

• PRIX DU GOUVERNEUR GENERAL
• TRADUIT EN SUEDOIS, EN ESPAGNOL, EN CATALAN ET EN BASQUE
Cassiopée - L’Été des baleines , Montréal, Québec Amérique, 1989.
L’Homme du Cheshire, Montréal , Québec Amérique, 1990.
La Route de Chlifa , Montréal, Québec Amérique, 1992.

• PRIX DU GOUVERNEUR GENERAL, PRIX ALVINE-BELISLE,

PRIX 12/17 BRIVE-MONTREAL
• TRADUIT EN ANGLAIS, EN DANOIS ET EN NEERLANDAIS
Les vélos n’ont pas d’états d’âme , Montréal, Québec Amérique, 1998.

• MENTION SPECIALE DU JURY - PRIX ALVINE-BELISLE
• TRADUIT EN ANGLAIS
Rouge poison , Montréal, Québec Amérique, 2000.

•PRIX DU LIVRE M. CHRISTIE 2001
Marion et le Nouveau Monde , Saint-Lambert, Dominique et compagnie, 2002.

• PRIX QUEBEC/WALLONIE-BRUXELLES 2003
Cassiopée , QA Compact, Montréal, Québec Amérique, 2002.
 
 
 
Albums
Cendrillon , Montréal, Les 400 coups, 2000.
L’Affreux , Montréal, Les 400 coups, 2000.
 
Adulte
La Troisième Lettre , Montréal, Québec Amérique, 2007.
À Charles…
On s’est connus On s’est reconnus On s’est perdus de vue On s’est r’perdus de vue On s’est retrouvés On s’est réchauffés Puis on s’est séparés
 
( «Le Tourbillon», de Cyrus Bessiak, interprété par Jeanne Moreau dans le film Jules et Jim , de François Truffaut)
Chapitre 1
l’hiver nous retire vers la mémoire
 
 
Marie Uguay Signe et Rumeur
 
 
Le 31 décembre. Le dernier jour de l’année. Le jour des bilans et des bonnes résolutions.
Il est vingt heures. Amélie dort déjà, la maison est trop silencieuse, et j’ai quatre longues heures à tuer (bang!) avant le coup de téléphone de Marek.
Alors je reprends mon journal, auquel je n’ai pas touché depuis cinq mois. Depuis mon séjour au bord de la mer. Depuis ce que j’ai appelé mon été polonais.


Je suis revenue à Montréal complètement euphorique, débordante d’énergie et d’amour pour Marek.
Les premières semaines, je parlais de lui à tout propos et à tout le monde, et surtout à ma mère et à Jacques, son nouvel amour, que j’ai enfin appris à accepter et même à apprécier. (Heureusement pour moi, d’ailleurs, car Jacques est dans le décor pour longtemps, si je me fie aux derniers développements: lui et maman se sont mariés il y a cinq jours, le lendemain de Noël, et ils sont présentement en voyage de noces quelque part dans le Sud. Ce qui est drôle, c’est que, de leur côté, papa et Patricia sont eux aussi dans le Sud – mais pas le même – pendant que je garde Amélie, leur fille et ma presque sœur, qui a eu deux ans il y a deux semaines...)
Les premières semaines, donc, je ne pensais qu’ à Marek. J’écrivais son nom sur des petits bouts de papier, dans les marges de mes livres, dans mes cahiers. Et je me le répétais à m’en étourdir. Marek, Marek, Marek. En appuyant bien sur la première syllabe et en roulant un peu le r. Ma rek. Je le répétais, je le savourais, je le roulais longtemps dans ma bouche avant de le laisser tomber, beau, sonore et exotique. Marek.
Mon amour me remplissait, me couvrait, et rien ne pouvait m’atteindre. Ni les reproches de mon père, qui persistait à qualifier de «fugue» mon escapade à New York et qui me trouvait trop jeune pour être amoureuse. Ni les questions indiscrètes que se permettaient certaines personnes de mon entourage. Ni les noires prédictions de ma tante Pauline, qui prend un malin plaisir à déprimer tout le monde et qui m’assommait de ses vérités en forme de proverbes, du style «Loin des yeux, loin du cœur» ou «Amour d’été, amour vite oublié».
J’étais tellement heureuse que j’ai recommencé l’école avec enthousiasme (!) et que je me suis lancée dans des activités auxquelles je n’aurais même pas osé rêver l’année dernière: le club de lecture, le journal (pas un journal de foyer ou de secondaire IV, non, un journal d’école , avec plein de gens que je ne connaissais pas et parmi lesquels, ma foi, je me sens presque à l’aise!)...


Fin septembre, mon enthousiasme a commencé à fléchir.
Marek était loin, les journées étaient longues, et moi, j’en avais assez de répondre (ou de ne pas répondre) aux questions de tous ceux qui voulaient savoir ce qui s’était passé avec Marek, ce qui ne s’était pas passé, ce qui allait se passer... Avec détails, de préférence. En fait, ce qu’ils voulaient surtout savoir, c’était si, oui ou non, on avait fait l’amour. Et ça, désolée, mais je n’avais pas du tout envie d’en parler. Pas envie d’expliquer, de justifier, d’excuser... Pas envie, selon les cas, de passer pour une sainte, ou une dévergondée, ou une niaiseuse...
Non, Marek et moi, nous n’avons pas fait l’amour. Pas pour de belles raisons philosophiques ou morales, mais, tout simplement, parce que tout s’est passé très vite, trop vite pour une Cassiopée habituée à prendre son temps, à hésiter, à se poser des questions. Il fallait que je me fasse à l’idée toute neuve d’être en amour, d’être bien avec un garçon, de me sentir proche et en confiance. Disons que j’ai eu besoin de me dénuder la tête et le cœur avant de dénuder le restant...
C’est comme ça. Je ne dis pas que je ne le regrette pas parfois, des jours comme aujourd’ hui, par exemple, où Marek me semble affreusement lointain et inaccessible. Ces jours-là, je me trouve stupide de ne pas «l’avoir fait». Je me dis que je ne suis qu’une peureuse, une lâche qui refuse de voir la réalité en face et qui se rassure avec de belles excuses qui ne trompent personne, sauf elle-même.
Les autres jours (qui sont quand même les plus nombreux, heureusement!), je suis bien contente que les choses se soient passées comme elles se sont passées, et j’attends avec un peu de crainte et beaucoup d’espoir le jour où, dans des circonstances favorables, Marek et moi...
C’est Suzie qui a ri quand je lui ai parlé de mes «circonstances favorables».
Elle a ri, oui, mais pas méchamment. Je ne sais pas si ça va durer, mais on dirait qu’on s’est retrouvées, toutes les deux, après nos chicanes de l’année dernière. Je ne sais pas si c’est encore ma «meilleure amie», mais on peut à nouveau se parler et se comprendre. Ce qui ne l’empêche pas de rire de moi. De toute façon, Suzie ne serait pas Suzie si elle ne riait pas un peu de moi et de mes idées «dépassées», comme elle dit. Elle pense que j’ai été marquée par mes lectures de jeunesse, autrement dit par les livres de ma mère qui datent d’il y a trente ans et où tout est beau, intense et très pur.
«Ça vous prend quoi, au juste?» m’a-t-elle susurré avec son air faussement angélique. «Un lit à baldaquin, une île déserte, un petit air de violon, des draps noirs semés d’étoiles? Ou encore une voix tombée du ciel qui vous dit: “Ça y est...”?»
(C’est qu’elle est drôle,

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