30
pages
Français
Ebooks
2012
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Ebook
2012
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Publié par
Date de parution
05 juillet 2012
Nombre de lectures
575
EAN13
9782740435588
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
Date de parution
05 juillet 2012
Nombre de lectures
575
EAN13
9782740435588
Langue
Français
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1 Mo
Si on partait !
Partir en vacances, les humains ne pensent qu’à ça ! Moi, en tant que cocker, je trouve qu’ils exagèrent un poil. Personnellement, certains matins de départ en vacances, je resterais volontiers dans ma niche, parole de Bill !
L’autre jour, ça a été un record. Papa voulait démarrer de bonne heure à cause des embouteillages. À 6 heures, coup de clairon, tout le monde debout, départ imminent. Imminent ? Laissez-moi rire ! Boule, mon garçon (il m’appelle « son chien », du coup je l’appelle « mon garçon », logique non ?), Boule, donc, a avalé ses corn-flakes à la vitesse turbo. J’ai essayé de le ralentir en croquant mes croquettes à la vitesse escargot : rien à faire ! À 6 h 10, il était posté près de la voiture... Deux heures plus tard, il y était toujours !
Maman, elle, n’en finissait pas de lister toutes les affaires in-dis-pen-sables à ne pas oublier ! Et Papa d’essayer de les faire entrer dans le coffre... Sans parler des suppléments de bagages qui surgissaient à chaque instant.
Chaque fois qu’on part, c’est pareil : si je veux emporter un os, c’est entre mes dents que je dois le caser tellement la voiture est bourrée... Papa dit parfois qu’il songe à remplacer sa deux-chevaux par un camion, je me demande ce qu’il attend !
Vers 9 heures, Papa a attaqué la liste de toutes les choses in-dis-pen-sables à éteindre, fermer, couper...
Sur le coup de 10 heures, j’ai craqué : je suis allé dormir dans la voiture… Je dormais si bien que je n’ai rien capté de ce qui s’est passé : ce sont les sanglots de Boule qui m’ont réveillé...
Ni une ni deux, il m’explique que Papa, Maman et lui sont des cannibales et me nomme aussitôt explorateur. J’ai beau essayer de lui faire comprendre que je n’ai pas vraiment envie de jouer, qu’il vient de me sortir sans ménagement d’un restaurant quatre étoiles plus deux os, mais il ne m’écoute pas et me coiffe solennellement d’un magnifique casque colonial.
Midi sonnait au clocher et on était encore devant la maison ! Sauf que maintenant, Papa discutait avec deux gendarmes. Ça m’a paru bizarre. Il racontait une histoire de chien oublié, de chien vexé, qui serait parti bouder... J’ai mis un moment à percuter : le chien en question, c’était MOI ! J’ai aboyé de tous mes poumons : — Hé, c’est quoi ce délire ? Je suis là ! — Hé, c’est quoi ce délire ? Il est là ! ont répété les gendarmes, aussi ahuris de me voir apparaître que si j’étais un ovni. Ils ont râlé qu’ils n’avaient pas que ça à faire un jour de grande transhumance. Papa a fait mine de me gronder (Boule, par-derrière, me couvrait de bisous) et on est partis vite fait... — C’est quoi, une grande transhumance ? a demandé Boule. Le temps que Papa lui explique que c’est le jour où tout le monde se jette sur les routes en même temps pour partir en vacances et que c’est pour ça que lui, il avait voulu partir avant les autres, et que voilà, à cause de cette famille complètement désorganisée et de Bill, ce chien complètement irresponsable (merci quand même), on allait se retrouver dans des embouteillages complètement abominables, Boule s’est écrié : — On a oublié Caroline !