Aventures au bout du monde : Jacques Cartier
86 pages
Français

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Aventures au bout du monde : Jacques Cartier , livre ebook

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Description

En 1534, l'explorateur Jacques Cartier, le premier Européen à
remonter le fleuve Saint-Laurent jusqu'à Stadaconé et
Hochelaga, découvre le Nouveau Monde et des peuples
inconnus, dont les Micmacs et les Iroquois.
Vivez cette grande aventure en compagnie des frères Duboys,
matelots sur la Grande Hermine, de Cahoha, une jeune
amérindienne, du grand chef Donnacona et de ses fils, lesquels
joueront un grand rôle au cours de ses trois voyages en
Amérique du Nord. L'auteur nous offre un roman d'action des
plus palpitants : mers déchaînées, animaux sauvages, forêts inhospitalières.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 septembre 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782924253557
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Viateur Lefrançois
Aventures au bout du monde
Jacques Cartier
Illustrations Jocelyne Bouchard
Collection PREMIÈRES NATIONS Éditions du Phœnix
© 2017 Éditions du Phœnix
Dépôt légal, 2017

ISBN 978-2-924253-95-3 (imprimé)
ISBN 978-2-924253-55-7 (ePub)

Graphisme de la couverture : Hélène Meunier Graphisme de l’intérieur : Hélène Meunier Révision linguistique : Madeleine Vincent
Adaptation numérique : Studio C1C4

Éditions du Phœnix
206, rue Laurier L’Île-Bizard (Montréal) (Québec) Canada H9C 2W9 Tél. : 514 696-7381 Téléc. : 514 696-7685 www.editionsduphœnix.com


Nous remercions la SODEC de l’aide accordée à notre programme de publication. Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition à notre programme de publication.
Nous sollicitons également le Conseil des Arts du Canada. Éditions du Phœnix bénéficie également du Programme de crédit d’impôts pour l’édition de livres – Gestion SODEC – du gouvernement du Québec.
Du même auteur aux éditions du Phœnix :
Pays de légendes, coll. Premières Nations, 2016.
Sous les canons de Wolfe : Escouade 17-59, 2014.
Louis Riel, le résistant, 2012.
Au temps des patriotes 2 : Les chemins de l’exil, 2011.
Au temps des patriotes : Les chemins de la liberté, 2010.
Poursuite dans les Alpes, coll. ados, 2013.
Aventuriers des mers, coll. ados, 2009.
Chevaux des dunes, le trésor de l’Acadien, coll. Oeil-de-chat, 2009.
Otages au pays du Quetzal sacré, coll. Oeil-de-chat, 2005.
Tchou-Tchou le train de l’amitié, coll. Maîtres-rêveurs 2015.
Un fabuleux voyage à Dragons-village, coll. Maîtres-rêveurs, 2007.
Proverbe Ce que tu fuis te suit. Ce que tu affrontes s’effondre.
Chapitre 1
Avril 1534 • Un mousse au service de Jacques Cartier
Au petit matin, en quête de nourriture, les mouettes survolent le port de Saint-Malo, un des plus grands d’Europe. La brise en provenance du large rafraîchit l’air. En admiration devant les bateaux de Jacques Cartier, deux solides bâtiments d’une trentaine de tonneaux, un grand jeune homme perdu dans ses rêves déambule sur le quai. Ses cheveux blonds bouclés volent au vent.
Il partira bientôt en expédition sur l’Atlantique, jusqu’aux Indes occidentales, à la recherche de la Chine et de l’Asie. Depuis que son oncle Raphaël lui a parlé de ses voyages avec l’explorateur Giovanni da Verrazzano, le Nouveau Monde attire Philippe Duboys. L’occasion se présente enfin pour lui d’accompagner un navigateur expérimenté jusqu’à Terre-Neuve.
La mère de Philippe est morte de la petite vérole, trois jours seulement après la signature du contrat qui lie le garçon à Jacques Cartier. Son sourire habituel est remplacé par un visage sérieux et inquiet. À dix-huit ans, il devient le tuteur de ses frères, dont Antoine, un garçon de douze ans plutôt raisonnable pour son âge. Il devra par contre abandonner le jeune Nicolas, ce qui lui pose un énorme problème de conscience. Sa tante Aline a accepté de s’occuper de l’enfant de cinq ans pendant son absence, mais rejette cependant l’idée de prendre la responsabilité d’un deuxième.
De son côté, Antoine insiste pour le suivre ; Philippe devra à regret résilier son contrat si Jacques Cartier refuse de l’embaucher. Adieu, mon rêve de naviguer , songe le jeune adulte. Il lève les yeux pour regarder son frère cadet qui tente de taquiner le poisson.
— Antoine, lâche ta canne à pêche et viens admirer les bateaux avec moi.
Le garçon arrive au pas de course. Il ressemble à son aîné comme deux gouttes d’eau.
— Embarquerons-nous demain pour parcourir les mers ? demande ce dernier.
— Si le sieur Jacques Cartier nous donne son accord.
— Le voilà, justement !
— Tu sembles pressé de partir à l’aventure, mon garçon ! prononce Cartier.
Philippe lève les yeux sur le clocher de la cathédrale Saint-Vincent et prend une grande respiration pour s’insuffler du courage. Le navigateur caresse sa barbe bien taillée en écoutant avec attention les propos de son interlocuteur. Il fixe Antoine de son regard marron, puis fait les cent pas devant ses bateaux afin de réfléchir à la question.
— La pêche à la morue nous fait concurrence et paie beaucoup plus qu’une exploration en mer, déclare enfin l’homme de quarante-trois ans. Les mariniers deviennent très difficiles à trouver en Bretagne. Si ton frère promet d’obéir à mes ordres, je l’engage comme mousse.
Les jeunes hommes se jettent dans les bras l’un de l’autre. Ils remercient chaleureusement le capitaine, qui sourit et les invite à visiter les deux bâtiments.
Le même soir, enthousiasmé à l’idée de partir à l’aventure, Antoine se couche, des rêves plein la tête. Il s’endort après s’être longuement demandé ce qui l’attend dans ce pays du bout du monde. En songe, des scènes surgissent pêle-mêle sans qu’il puisse se les expliquer.
Camouflé dans la forêt, il voit son frère et plusieurs matelots armés de fusils ; ces hommes galopent dans tous les sens, attaqués par des gens vêtus de peaux d’animaux. Certains, atteints par des flèches, hurlent de douleur. La plupart réussissent à se cacher derrière les arbres pour se défendre et tenir les assaillants à distance. Philippe court à en perdre haleine, tout en protégeant un jeune garçon d’une douzaine d’années avec son corps. Trois cris humains, presque bestiaux, résonnent à ses oreilles. Puis, un coup de canon sème la peur et fait fuir l’ennemi. Soudain, une belle jeune fille au teint foncé apparaît, comme si elle venait à son secours.
Antoine se réveille en sursaut, le cœur battant. Philippe lui touche l’épaule pour le prévenir qu’ils doivent se rendre au port après le petit déjeuner. Partir explorer de nouvelles contrées, est-ce vraiment la bonne chose à faire ? se demande Antoine, la peur au ventre.


Premier voyage de Jacques Cartier Du vingt avril 1534 au cinq septembre 1534
Chapitre 2
Le vingt avril 1534 • Le grand départ vers le Nouveau Monde
Philippe et Antoine Duboys se présentent tôt au port de Saint-Malo pour rencontrer les hommes d’équipage, dont Geoffroy Olivier, Jean Fleury, Julien Golet et plusieurs autres. Des éclats de jaune, de rose, de gris et de bleu émaillent le ciel pour souligner le départ des grands navires. Quelques heures plus tard, une foule nombreuse se masse sur le quai pour saluer les braves qui vogueront vers l’inconnu et, surtout, pour assister à la cérémonie et aux manœuvres d’appareillage. Jacques Cartier attend le vice-amiral de France.
— Arrête de bouger ! Antoine. Ça ne sert à rien de t’impatienter comme ça !
— Charles de Mouy doit d’abord faire prêter serment aux capitaines et aux membres d’équipage, ajoute le marinier Fleury.
Devant l’invité d’honneur, les hommes promettent de bien se conduire et de servir loyalement le roi François 1 er . La cérémonie terminée, le Triton et le Goéland 1 , équipés de soixante et un matelots, quittent enfin le port.
***
Le mousse s’aperçoit vite que la vie en mer comporte son lot de dangers. Le dix de mai, après avoir affronté les fortes vagues, le vent nordique, le froid, la faim, la fatigue, l’eau contaminée et les biscuits de mer piqués de vers blancs, ils arrivent amaigris, mais sains et saufs, sur la côte de Terre-Neuve. Le paysage givré le surprend et l’émerveille à la fois.
— On croirait des îlots qui glissent sur l’eau, confie-t-il à son frère.
— En tout cas, il fait froid par ici, répond Philippe, les yeux rivés sur les icebergs. Tu devrais t’habiller plus chaudement, Antoine. Il ne te reste que la peau et les os.
— Mettons les navires à l’abri dans le havre Sainte-Catherine, ordonne Jacques Cartier à ses hommes. Les glaces du cap Bonneviste risquent de nous emprisonner.
Après plusieurs jours d’arrêt pour que son équipage recouvre ses forces et pour éviter les plaques de glace, le capitaine se dirige vers le nord, jusqu’à l’île aux Oiseaux, là où nichent les grands pingouins. Antoine s’extasie devant ces milliers de palmipèdes à la démarche maladroite. Leurs cris rauques s’élèvent dans le ciel. Leur belle tête noire et leurs ailes courtes le font beaucoup rire.
— J’adore ces apponatz 2 . Ils sont si beaux ! Si amusants !
— Les femelles couvent leurs œufs sous leur poitrail, lui apprend son frère, aussi excité que le jeune Antoine. Tu vas peut-être moins aimer la suite…
Philippe le pousse dans une barque afin de rejoindre une trentaine d’hommes armés qui se rendent sur l’île pour chasser. En quelques heures, les chaloupes à quinze avirons se remplissent de grands pingouins. Les fous de Bassan, cependant, se défendent et mordent comme des chiens. Aux prises avec cet oiseau récalcitrant, personne ne voit le danger venir. Sur la rive, Antoine, incapable de se livrer à un tel carnage, admire le paysage spectaculaire de la baie. Soudain, il aperçoit un animal sur un glacier emporté par le courant.

— Un ours blanc ! hurle le mousse.
L’énorme mammifère plonge dans l’eau, nage jusqu’à la terre ferme et se dirige droit vers le garçon. Les yeux agrandis de frayeur, il trouve le courage d’appeler Philippe à l’aide. Ce dernier lance une pierre afin de faire dévier l’animal, mais la bête a déjà le mousse dans sa mire.
— Cours, petit ! Nous arrivons !
Fusil à la main, quatre mariniers accourent, mettent un genou à terre et tirent. L’animal tombe au pied d’Antoine, dont le visage blêmit à vue d’œil. Son cœur s’emballe, mais il est hors de question pour lui de partager son angoisse avec ses compagnons. Philippe le prend dans ses bras et lui murmure à l’oreille :
— Tu as le droit d’éprouver de la peur, mon grand.
— Quelle belle prise ! s’exclame le marinier Golet, sans se soucier du malaise du garçon. Nous allons régaler l’équipage dans les prochains jours.
— Alors, tu voulais de l’aventure, petit ! demande Geoffroy, en lui tapotant l’épaule.
— Plus que vous ne pouvez l’imaginer, répond Antoine. Je voulais vous accompagner pour vivre dangereusement. Mais là, ça dépasse mes attentes, je l’avoue.
Des éclats de rire accueillent les paroles du m

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