Aurora
198 pages
Français

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Description

Perle, jeune adolescente des beaux quartiers, vit avec ses parents d'adoption Elize et Carle qui la couvent d'amour. Abandonnée devant leur porte un soir de tempête, elle ignore tout de ses origines. De nature solitaire et posée, la jeune fille cache néanmoins un lourd secret. En effet, elle est entourée de magie depuis son plus jeune âge. Cette dose de féérie fait de l'adolescente un être hors du commun. Mais malgré cette fabuleuse dimension l'entourant, Perle, déscolarisée pour cause de précocité intellectuelle, se sent terriblement seule et incomplète. Elle aimerait, du plus profond de son cœur, connaître son histoire. Son souhait sera exaucé le jour de son seizième anniversaire où la jeune fille découvrira ses origines et ce que ces dernières lui imposent. Accompagnée d'Ethan et de Stella, deux êtres ailés, elle se retrouvera propulsée au plus profond de ses racines à ses risques et périls.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342020762
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aurora
Sarah Barbier
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Aurora
 
 
 
À mes meilleures amies Andréa, Cassandre, Hillary, Anaïs, Hinda qui font de mon adolescence un véritable bonheur.
À ma mamy qui me pousse dans tout ce que j’entreprends.
 
 
 
Préface
 
 
 
Le cours du temps avait cessé afin de laisser place à l’horreur. Le menton levé vers le ciel, tous admiraient cette fascinante montée d’écume bleue. L’île semblait d’une surface infime face à cette fatale beauté marine. À son balcon, la souveraine, Ophélia Crystal, tentait de calmer les battements irréguliers de son cœur. Elle essayait de se concentrer sur l’immense vague qui n’allait pas tarder à s’abattre sur son île. La jeune femme, tremblante, priait pour que son plan réussisse. La vague miroitante lui faisait maintenant face, semblant la défier. Ophélia Crystal serra les poings, de la sueur perlait désormais sur son front. Alors, dans un bruit effroyablement sourd, la vague s’abattit lourdement sur l’île. Tous les atlantes furent projetés au sol. Seule demeura debout l’imposante reine, cramponnée à la rambarde de son balcon. Ses magnifiques cheveux blonds se dressèrent sur sa tête et ondulèrent avec grâce autour de son visage. L’île commença alors à tanguer dangereusement, elle coulait. La jeune souveraine prise d’une transe soudaine positionna ses mains devant elle et tout son corps fut secoué de violents spasmes. Elle flotta quelques secondes dans les airs avant de retomber lourdement sur le marbre froid du palais. Les cris désespérés cessèrent, l’eau recouvrant tantôt les dalles de la place publique s’était miraculeusement évaporée. L’île coulait toujours mais une bulle translucide la protégeait ainsi que ses habitants. Dans un silence presque céleste, les atlantes contemplèrent, à l’extérieur de la bulle, leur lente immersion dans les profondeurs marines. Un gémissement déchirant s’échappa alors des entrailles de la reine toujours à terre. Les atlantes levèrent leur tête comme un seul homme vers le petit balcon du palais avant de crier en chœur :
— Vive notre bien aimée souveraine, Ophélia Crystal ! Longue vie à elle !
Puis, un à un, ils s’agenouillèrent au pied du palais scintillant d’un effet bleuté.
Sur le sol de marbre, Ophélia souriait. Elle avait réussi. Elle voulut se relever mais, blessée, n’y parvint pas. C’est alors qu’elle sentit une énergie nouvelle, un arc-en-ciel de couleurs vives l’entoura, elle comprit bien vite en découvrant ses très chers sujets à genoux, bras tendus vers son balcon. Ils unissaient leurs modestes pouvoirs pour la soigner. La bien-aimée reine se releva et un tonnerre d’applaudissements l’accueillit. Son peuple l’acclamait. Ophélia Crystal admira longuement son œuvre. En dehors de la bulle, il n’y avait que poissons multicolores, plantes aquatiques, épaves de navires et trésors de pirates. Puis, sortant ses ailes nacrées, elle rejoignit gracieusement son peuple miraculé et prenant un enfant dans ses tendres bras, elle offrit aux siens un sourire magnifique.
 
 
 
1
 
 
 
—  Ordinateur !
Je fixais les escaliers en me mordant l’intérieur des joues.
Cela allait-il marcher ?
Je me concentrais intensément sans pour autant détacher mes yeux de l’escalier.
C’est alors qu’un sourire éclaira mon visage, mon ordinateur arrivait lentement vers moi. Il volait à environ un mètre du sol et était pour l’instant à l’étape difficile des escaliers. Dans mon excitation, je ne fis pas attention et mon petit bijou de technologie commença à ralentir dangereusement. Je reportai toute mon attention vers lui et il termina sa petite balade dans mes bras.
— De mieux en mieux Perle !
Je sursautai et me retournai vivement.
— Meiz ! Tu m’as fait une de ces peurs !
Meiz, mon chat gris tigré se tenait sur un des accoudoirs du vieux canapé qui trônait au milieu de mon salon. Il leva les yeux au ciel et sauta de son perchoir pour aller me rejoindre.
— Excuse-moi mais tu sais que j’adore te prendre par surprise, me taquina-t-il.
L’ordinateur contre moi, j’allai m’asseoir sur une des marches de l’escalier. Meiz s’installa à mes côtés et me fixa un long moment.
— Quand est-ce que tu vas leur en parler ?
Je soupirai.
— Tu ne crois pas que mon cas est déjà assez étrange pour que j’en rajoute ?
— Perle ! Perle ! Perle ! Accepte ce que tu es. Elize et Carle ne peuvent pas mal le prendre. Un couple qui recueille un bébé dont il ne connaît que le nom et qui l’élève sans se poser de questions n’est pas ordinaire. Ils ont choisi de te garder Perle, ils t’ont acceptée, fais leur confiance jusqu’au bout.
— Mais je leur fais confiance, c’est juste que je ne veux pas les inquiéter ! me justifiai-je avec peine.
— Écoute, fais ce que tu veux, mais je pense que si je décidais d’élever un enfant ne figurant dans aucun registre de naissance et n’ayant pas un ADN commun, savoir qu’il développe des dons ne m’intriguerait pas plus que ça, dit Meiz en me toisant.
Cette boule de poils commençait sérieusement à m’exaspérer ! J’allumai mon ordinateur et sans lui prêter attention, allai m’affaler dans le canapé.
— Qu’en sais-tu ? Tu n’es qu’un chat ! Un chat qui parle soit, mais juste le chat d’Elize qui se mêle de tout depuis qu’il m’a vue faire voler mes poupées Fééduciel !
—  Perle, nous sommes à la veille de tes seize ans il me semble ?
—  Oui, bougonnai-je.
—  Alors, il est temps de te dire que j’étais là.
Je me figeai de stupeur. Lentement, je posai mon ordinateur sur la petite table me faisant face et je me tournai dans sa direction.
Meiz ne me regardait pas, il était monté sur le buffet et scrutait le paysage à travers la fenêtre.
— Tu étais là quand exactement ?
Mon chat resta de marbre.
— Le jour où tu es arrivée sous le porche Perle, ce jour-là, j’étais présent.
— Tu… tu as vu ma mère ? lui demandai-je, choquée de cette révélation.
Meiz daigna enfin me faire face.
— Non. Ce que j’ai vu était plus impressionnant.
Il avait pour lui toute mon attention, j’étais suspendue à ses babines.
— Tout ce que je sais c’est qu’il pleuvait des cordes ce jour-là, les éclairs déchiraient le ciel. Je m’apprêtais, comme tout chat qui se respecte à rentrer au chaud, quand une lumière blanche m’aveugla. Elle se dissipa petit à petit et tu étais là, lovée dans ton petit châle à paillettes.
Je ne pouvais pas prononcer un mot. Meiz m’observa un moment, puis, se racla la gorge.
—  La suite on la connaît, Elize qui se demandait où son chaton avait bien pu passer est sortie et elle t’a découverte.
Je n’arrivais pas à y croire. Ainsi donc, toutes ces scènes déchirantes que je m’imaginais depuis bientôt seize ans, où ma mère me laissait en pleurs sur le seuil d’une maison des beaux quartiers faute de moyens… toutes ces scènes n’avaient plus de sens. Personne ne m’avait déposée là, j’étais apparue. Bien des gens auraient trouvé ça excitant.
Pas moi.
J’en étais au point de me demander si j’avais vraiment une famille quelque part. Je repris mon ordinateur et l’allumai avec hargne.
—  Meiz, tu permets ? J’ai un cours !
Mon chat me toisa, puis, il s’éclipsa en silence.
Les cours par correspondance étaient une idée de Carle. En effet, dès le début de ma scolarité, je m’ennuyais ferme. Je trouvais les enfants stupides et leurs jeux limités. On me qualifia bientôt d’enfant surdouée et Carle décida que je travaillerais à la maison. Cela ne m’a jamais déplu, au contraire, Meiz est, en général, une compagnie assez amusante . La journée, nous restons tous les deux à la maison et je prends mes cours sur ordinateur, mes parents, eux, sont au travail. Elize est décoratrice d’intérieur et Carle photographe, il voyage souvent mais demain il rentre à la maison spécialement pour mon anniversaire.
La page d’accueil de l’ordinateur s’afficha enfin, sentant que je n’étais pas d’humeur à travailler, j’éteignis ce dernier et allai m’enfermer dans ma chambre. Arrivée à l’étage, j’ouvris ma fenêtre et je passai le reste de mon après-midi à contempler, morose, le défilé de poussettes en bas de chez moi. Meiz, lui, chassait les papillons. Comment pouvait-il se sentir bien après m’avoir annoncé une chose pareille ? Petit à petit la rue redevint calme et déserte, le soir tombait doucement. Je fermai les yeux.
« Je suis Perle, l’enfant de personne », songeai-je.
Une légère brise caressa mon visage, je perçus alors un éclat de rire cristallin semblant venir de mon jardin. Ouvrant brusquement les yeux, je me penchai à la fenêtre. Le rire se tut aussitôt. Je scrutai l’extérieur de long en large, il n’y avait personne. J’avais dû rêver. Je m’apprêtai à refermer la fenêtre quand un bruit de pas m’alerta, je me penchai à nouveau. Un chuchotement se fit entendre.
— Il y a quelqu’un ? criai-je anxieuse.
Un silence pesant s’installa. Jetant un dernier coup d’œil vers mon jardin, je ressentis un profond malaise, je me sentais épiée.
J’entendis soudain la clé de la porte tourner dans la serrure.
« Enfin, ‘Lize est rentrée ! » pensai-je, ravie.
Aussitôt, je me ruai dans les escaliers, rassurée de ne plus me savoir seule dans cette grande maison. Arrivée en bas, je ne pus m’empêcher de sourire, Elize était en train d’envoyer ses escarpins à l’opposé de la pièce avec une précision trahissant de longues années de pratique. Meiz, lui, esquivait ces derniers avec la même précision époustouflante.
Elize le fixa, un air de défi peint sur le visage.
—  Je t’aurai un jour, Meizichou !
Ayant horreur de ce surnom, ce dernier leva les yeux au cie

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