Au manoir de la sorcière
165 pages
Français

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Au manoir de la sorcière , livre ebook

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Description

Nous n’aurions jamais dû nous rendre jusque là…
Je m’éveille dans la forêt noire et terrifiante avec la seule envie de quitter ce lieu, où tous les arbres sont morts et où rugit un vent glacial.
Mais il n’y a aucune sortie.
Aucune issue.
Que ce manoir, sinistre, qui se dresse dans la nuit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2017
Nombre de lectures 12
EAN13 9782897862084
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Louis-Pier Sicard
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Illustrations et conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Mathieu C. Dandurand, Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89786-206-0
ISBN PDF numérique : 978-2-89786-207-7
ISBN ePub : 978-2-89786-208-4
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
Diffusion
1385, boul. Lionel-Boulet
Canada :
Éditions AdA Inc.
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
France :
D.G. Diffusion
Téléphone : 450 929-0296
Z.I. des Bogues
Télécopieur : 450 929-0220
31750 Escalquens  —  France
www.ada-inc.com
Téléphone : 05.61.00.09.99
info@ada-inc.com
Suisse :
Transat  —  23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion  —  05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

Première partie
v
La forêt sombre
1
v
M a tête n’arrête pas de tourner. Sans mes bras et mes jambes enfoncés dans une boue froide et visqueuse, je me serais crue prisonnière d’un tourbillon ou d’une tornade. En réalité, les derniers événements sont encore bien trop frais dans ma mémoire pour que je les confonde avec autre chose : nous avons, Annie, Fred, Sam, Alfred, Vincent et moi, été aspirés, avalés par une télépeinture. Et ce n’était pas n’importe laquelle ! Celle cachée dans cette pièce sous verrous, par laquelle on ne pouvait accéder qu’en utilisant une trappe cachée sous un meuble, après avoir, bien sûr, volé la clé dans le bureau de la directrice du Collège des malédictions. Tandis que je suis là, étendue dans la boue, trop effrayée ne serait-ce que pour ouvrir mes yeux, je ne peux m’empêcher de me répéter à quel point nous avons été stupides… Tout ça pour une ridicule partie de vérité ou conséquence ! Dire que nous aurons passé moins d’un jour au Collège avant de nous retrouver dans l’embarras… Oh ! Je pourrais continuer à énumérer tous les problèmes que nous avons, mais le pire de tous, c’est que nous ne savons pas du tout où nous sommes à l’heure actuelle, ni comment nous en sortir.
Autour de moi, j’entends quelques gémissements à travers le hurlement du vent. Comme si deux yeux risquaient de me révéler trop d’éléments inquiétants, je n’en ouvre qu’un seul : il fait noir, j’ai de la difficulté à voir quoi que ce soit. Ma vision s’habitue petit à petit à la faible lumière qui ne semble provenir que de la lune, perdue quelque part dans le ciel nocturne. La première chose que je remarque, ce sont les corps étendus de mes amis. Eux aussi commencent à s’éveiller. Je ne tarde pas à constater que nous sommes en pleine forêt ; où que se porte mon regard, il n’y a que des arbres morts et des branches sans feuilles. Moi qui déteste les balades dans les bois, cet endroit me donne une de ces peurs ! Le vent violent fait s’agiter les branchages qui se tordent en grinç ant les un s contre les autres. D’un seul coup, je me demande comment j’ai pu réussir à m’endormir dans cet endroit lugubre, et me relève d’un bond.
Mes vêtements sont couverts de saletés et de terre humide, sans surprise ; j’essaie de les nettoyer en les frottant, mais mes mains ne sont pas plus propres que tout le reste. De toute manière, j’ai de plus gros problèmes à régler ! Il fait extrêmement froid : je sens à peine mes doigts et mes orteils, je grelotte. Être mouillée ne m’aide en rien à retrouver un peu de chaleur. J’ai beau me frotter les bras, sautiller sur place, cette température demeure beaucoup trop basse ! Je franchis les quelques pas qui me séparent d’Annie et la secoue afin de la réveiller. Un grognement parvient à mes oreilles – un animal est peut-être caché dans ces bois ! Je fais volte-face, épiant les environs. Au sein des branchages enchevêtrés, un rayon de lune illumine faiblement une fissure dans le sol, de laquelle se dégage une fumée jaunâtre. Lorsque le son est poussé une fois de plus, mes réflexes me font pivoter vers Annie. Est-ce un ronflement que j’entends ? Eh bien, dis donc ! Je ne savais pas qu’elle faisait ces drôles de bruits durant son sommeil.
— Annie, réveille-toi ! dis-je en lui secouant l’épaule, une fumée s’échappant de ma bouche dans l’air froid.
— Non, laisse-moi, maugrée-t-elle en se tournant de l’autre côté.
Son bras, en remuant, se dépose dans une flaque d’eau boueuse, la faisant s’éveiller dans un sursaut.
— Qu’est-ce que… Où suis-je ? Il fait si froid…
— Annie ! répété-je en lui tapotant le bras.
Elle pose ses deux yeux ensommeillés sur les miens, puis son regard poursuit son chemin vers les arbres sans vie, sur les environs obscurs, puis sur le sol boueux où elle est encore étendue.
— Mais…, s’exclame-t-elle en se levant en toute hâte. Comment se fait-il que…
J’ai un petit rire en la voyant essayer de nettoyer ses vêtements, mais ne réussissant qu’à empirer leur état, tout comme je l’ai fait il y a une minute. Son visage s’illumine alors : elle se souvient. « Cette télépeinture… »
J’acquiesce d’un hochement de tête. Derrière nous, Sam le Cyclope, Fred, Vincent le vampire et Alfred (je ne sais toujours pas ce qu’il est, en fait) se relèvent à leur tour. Nous partageons tous cette curieuse admiration teintée de frayeur et d’incompréhension en examinant les lieux où nous nous sommes éveillés. L’œil énorme de Sam – aussi connu sous le nom de Maringouin – est tout agrandi de peur. J’en profite pour vérifier son état : par chance, dans cet endroit mystérieux, la lune n’est pas pleine ; si je parviens à contrôler mes émotions, je ne risque pas de me transformer en loup-garou…
Enfin, je l’espère…
v
2
v
U ne fois le choc de notre réveil passé, nous commençons à remarquer tous ces petits détails qui sont passés inaperçus jusqu’alors. Par exemple, cette forêt, ou plutôt ce marécage, sent affreusement mauvais : il y règne une sorte d’odeur de pourriture qui me fait constamment grimacer. Inutile de questionner les autres à savoir s’ils sentent la même chose que moi : tous ont à présent le nez couvert du haut de leur chandail et cherchent inutilement d’où provient cette puanteur. Alfred est le premier à briser le silence constamment habité du rugissement du vent.
— Quand je pense, Vincent, que tout ça, c’est de ta faute ! se plaint-il en retirant une écorce coincée dans les cornes lui poussant sur la tête.
— Bon, ça va ! réplique-t-il en faisant saillir ses deux dents de vampire avec agacement. Je ne vous ai quand même pas menacés ; c’est toi qui as choisi la conséquence plutôt que la vérité, d’ailleurs !
— Oh ça suffit ! interviens-je.
Avec tous les problèmes que nous avons, je ne souhaite surtout pas en rajouter avec des histoires inutiles !
— Au lieu de nous chicaner, nous devrions essayer de trouver une solution, ajouté-je en me croisant les bras dans une vaine tentative de me réchauffer.
— Coralie a raison, m’appuie ma meilleure amie. Il faut réfléchir à un moyen de sortir d’ici.
Je remarque que Fred, qui n’a pas participé à la discussion, se promène activement d’un côté comme de l’autre, soulève des branches mortes, contourne d es roc hers, va même jusqu’à plonger ses mains dans les flaques de boue. Je ne peux m’empêcher de lui demander ce qu’il fait lorsqu’il s’apprête à grimper à l’arbre sous lequel nous nous sommes réveillés.
— La télépeinture ! articule-t-il en s’agrip

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