Star System
460 pages
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Star System , livre ebook

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Description

Que ne ferait-on pas pour faire plaisir à sa meilleure amie ?








C'est exactement la question que se pose Sarah, alors qu'elle se demande comment elle a atterri là, dans la loge privée d'un groupe de chanteurs superstars...








Toutes les filles rêveraient d'être à sa place, et pourtant Sarah se serait bien passée de toute cette agitation, ces strass et ces paillettes. Mais plus que tout le reste, elle aurait préféré éviter d'attirer l'attention du très célèbre et non moins charmant Scott Harris, le leader du groupe... Pas sûr que sa meilleure amie approuve !








Entre jalousie et paparazzis, Sarah n'est pas encore au bout de ses peines !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414514441
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-51445-8

© Edilivre, 2021
Dédicace

Pour Xavier.
1
Tout commence le samedi dix-sept juin de l’année de mes dix-huit ans. Quoique, non. En fait, tout a commencé le lundi deux septembre de l’année de mes trois ans. C’était ma toute première rentrée en maternelle. C’est ce jour-là que j’ai rencontré Catie.
J’arrivais avec ma mère, je serrais son grand doigt très fort dans ma main minuscule. On a trouvé ma classe. Ma mère m’a fait un bisou, m’a fait tout un tas de recommandations et est partie. J’ai eu envie de pleurer. Mais je me suis retenue. Je ne voulais pas pleurer dès le premier jour d’école. Ça la foutait mal devant mes nouveaux copains. Et puis j’ai vu Catie. Elle était assise par terre dans un coin de la classe et elle pleurait tant qu’elle pouvait. J’ai eu de la peine pour elle. Elle avait craqué dès le premier jour. Je me suis approchée d’elle, je lui ai pris la main et je lui ai dit d’attendre quelques jours avant de pleurer. Ses larmes se sont aussitôt arrêtées de couler. Catie est devenue ma meilleure amie. Et elle l’est toujours.
Le problème avec Catie, c’est qu’elle ne connaît pas la demi-mesure. Quand elle fait les choses, c’est totalement ou pas du tout. Vous me direz, c’est une bonne chose. Oui et non. Car en disant « les choses », je sous-entends toutes les choses. Absolument toutes. J’explique.
Le jour de mes quatre ans, nous sommes allées voir Cendrillon au cinéma. Catie a adoré. La semaine suivante, elle ne mettait plus que des robes à l’école, et sa chambre s’est meublée d’un lit à baldaquin et de toiles peintes arborant châteaux et princesses.
Vers l’âge de six ans, Catie a découvert le canevas et la broderie. Adieu robes et contes de fées, bonjour napperons et fils de toutes les couleurs ! Le baldaquin est parti à la poubelle, et un magnifique dessus de lit en patchwork fait maison est venu compléter la déco « couture » de la chambre. J’ai même reçu pour mon anniversaire un magnifique ouvrage avec mon prénom brodé dans diverses teintes de rose, que j’ai toujours, caché au fin fond d’un carton sous mon lit…
À sept ans, Catie a eu une courte période « chevaux », qui s’est stoppée net lorsque la belle s’est cassée la gueule de son vaillant destrier en pleine promenade au pas. Aucun commentaire.
Mais très vite, est arrivée la mode des girls – et boys-bands. Le début des ennuis… Aussitôt, les murs de la chambre de ma meilleure amie se sont couverts de posters et ses cheveux châtains sont devenus blonds (ce qu’ils sont d’ailleurs restés), à l’image de sa chanteuse préférée de son groupe préféré du moment, dont j’ai depuis totalement oublié le nom.
Et puis, ç’a été le drame. La séparation du groupe. Nous avions un peu plus de dix ans.
Alors, après une passion passionnée pour la natation synchronisée (qui s’est soldée après un an et demi par une conjonctivite surinfectée et un abandon définitif), Catie a jeté son dévolu sur Scott Harris. Ce cher Scott Harris. Le chanteur d’un boys-band pour ados pré-pubères d’environ notre âge, que nous avons donc vu grandir à la télé, et dont Catie est tombée éperdument amoureuse. Sa chambre s’est remplie de posters, d’objets collector, de draps de lit, même de peluches ; et son armoire s’est remplie de t-shirts, de pulls et d’accessoires à l’effigie de l’Apollon.
Après un peu plus de deux ans de fanatisme assidu, Catie a au moins recommencé à mettre des fringues normales, Dieu merci (je vous raconte pas la honte au collège), même si sa chambre n’a pas changé d’un poil. Oui, car Catie est toujours aussi obsédée par le beau chanteur. J’avais espéré que cette lubie-là finirait par lui passer, comme les autres.
Mais non.
En même temps, pas facile d’oublier un mec qu’on peut voir en continu à la télé, si l’on sait sur quelle chaîne se brancher. Elle prononce son nom en moyenne dix fois par minutes. J’exagère à peine. J’en ai parfois l’impression que ce type vit avec moi. Sauf que je ne l’ai jamais vu. Catie non plus, du reste (enfin, si, elle l’a vu deux fois en concert, mais ça ne compte pas vraiment comme une vraie rencontre). Et encore, Catie le connaît bien mieux que moi ; je la soupçonne de savoir des choses qu’elle n’ose même pas me dire, de peur d’avoir à révéler ses sources. C’est dingue tout ce que peuvent apprendre les magazines people comme informations débiles et inintéressantes.
Enfin bref.
Et puis un jour, un funeste jour, Catie a participé à un jeu-concours sur je-ne-sais-quelle station de radio pour minettes enragées. Les modalités du jeu : répondre à un QCM de plusieurs pages sur les goûts et les couleurs du bien-aimé Scott Harris. Je n’ose même pas imaginer le nombre de filles qui ont eu suffisamment de temps à perdre pour participer. Ni combien de recette le jeu a rapporté à la radio.
Tout ça pour dire que, évidemment, elle a gagné. Ce qui est d’ailleurs parfaitement injuste. Je ne gagne jamais rien, moi. Mais Catie, elle, a toujours eu une chance insensée. Bref, qu’a-t-elle gagné, me demandez-vous. Je vais vous répondre.
Catie a gagné deux places de concert.
Pour aller voir Star System, le groupe de Scott, chanter.
Dans notre belle ville de Los Angeles.
Plus des accès à la loge après le concert.
Pour un tête-à-tête avec la star (et les autres membres du groupe, accessoirement).
Pendant près d’une heure.
Elle était folle. Totalement hystérique. Et elle m’a détruit les oreilles en m’annonçant son bonheur par téléphone. Oui, car un bonheur n’arrivant jamais seul, non seulement Catie allait voir son idole en chair et en os, mais en plus, elle allait y aller avec sa meilleure amie. Autrement dit, moi. Je sais, vous vous dites, je n’étais pas obligée d’accepter. Sauf que si. Quand Catie veut quelque chose, Catie l’obtient, point final. Même si ça doit lui coûter des mois de supplications et de bouderies. J’étais bloquée, je savais que je ne pouvais pas dire non. Je me voyais déjà coincée entre Catie et son Scotty d’amour dans une loge riquiqui après des heures de concert de musique électro-pop pour ados « branchés ». Vous ne pouvez pas ne serait-ce qu’imaginer la joie que cette fabuleuse nouvelle m’a procurée. Oui, vraiment, j’étais folle de bonheur.
Non.
En fait, j’étais folle tout court.
2
Je reviens donc au samedi dix-sept juin de l’année de mes dix-huit ans (en fait, je n’ai pas encore dix-huit ans à proprement parler, mais je les fête bientôt, alors ça compte). Le concert commence à dix-neuf heures. Nous arrivons devant la salle à midi. Et encore, dire que nous sommes devant la salle est un bien grand mot. Non, en fait, nous sommes au fin fond d’un parking, quelque part aux alentours de la salle, là où finit la file d’attente quand nous débarquons. Oui, car il doit bien y avoir deux kilomètres de filles frôlant la crise d’apoplexie devant nous.
Je commence déjà à regretter d’être venue quand Catie s’assoit par terre et sort un crayon noir de son sac. Je m’assois à côté d’elle et je lui demande ce qu’elle fait avec ça. Elle ne répond pas. Elle n’en a pas besoin. Elle commence juste à s’écrire I ♥ SS (traduire Star System, précision pour les non-initiés qui auraient été tentés d’y voir une allusion nazie…) sur les deux joues à l’aide d’un miroir de poche. Je manque de m’étrangler de stupeur. Quand elle s’approche pour faire de même sur mes joues, je comprends enfin l’énorme erreur que j’ai commise en acceptant de l’accompagner. Je la repousse in extremis, mais le mal est fait.
A ses yeux, je compte désormais parmi les groupies de Scott Harris. Ce qui veut dire qu’elle n’arrêtera jamais de parler de cette journée. Rien qu’à l’idée, un frisson me parcourt de haut en bas.
L’après-midi se déroule à une vitesse extrême. Tellement d’ailleurs que je me demande plusieurs fois si je ne suis pas en train de me changer en limace. Oui, j’espère que l’ironie de la remarque était suffisamment évidente… Je crois bien que je serai morte de vieillesse avant d’entrer dans la salle. Je me congratule chaleureusement d’avoir pensé à prendre mon portable, sur lequel je tente de jouer à Guitar Hero. Je tente, car figurez-vous que ce n’est pas si simple de se concentrer quand on est en train d’agoniser d’ennui. Vous connaissez, ce stade extrême de l’ennui, où vous vous ennuyez tellement que tout vous ennuie, même les trucs drôles ?
Enfin bref.
Je crois que je me suis endormie debout à un moment donné. Ce qui n’est sans doute pas une mauvaise chose. Je ne m’en rends compte que quand je suis réveillée en sursaut par des hurlements, que j’interprète comme le signal d’alarme d’une mort atroce et imminente. En fait, c’est simplement le bus du groupe qui vient de se garer derrière le bâtiment, signalant aux groupies l’arrivée de leurs idoles dans la place. J’en entends une ou deux soupirer d’un ton langoureux : « Tu te rends compte, le bus est passé par la même route que nous en arrivant… On a encore plus de choses en commun maintenant ! ».
Pitoyable.
Le plus pitoyable, c’est que Catie fait partie des une ou deux.
Après encore quelques heures d’attente, alors que je crois bien que mes jambes sont en train de fusionner avec le goudron, les portes de la salle s’ouvrent et les vigiles commencent à faire entrer les fauves dans la fosse aux lions (la fosse, dans une salle de concert, jeu de mot, haha). Lorsque, enfin, notre tour arrive, et que le colosse à l’entrée lit nos billets, l’univers bascule tout d’un coup dans la quatrième dimension. Le vigile appelle une hôtesse, qui en appelle deux ou trois autres, et tout ce beau monde, des sourires figés plaqués sur la face, nous escortent gaiement jusqu’à nos places. Pourquoi toute cette agitation ? Parce que nous sommes les gr

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