Quentin Dutour et l île aux secrets
100 pages
Français

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Quentin Dutour et l'île aux secrets , livre ebook

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Description

Quentin Dutour habite au Havre avec son père, car ses parents vivent séparés à cause de leur travail respectif. Pas facile pour Quentin. Alors lorsqu'il apprend qu'il va aller passer les vacances de Noël chez sa mère à Bora-Bora, petite île du Pacifique, il est fou de joie.
Pour la première fois loin de ses copains et de son quotidien, le jeune garçon de onze ans va de surprise en surprise. En compagnie de Maui, il découvre une autre façon de vivre et avec elle la liberté. Mais rapidement, les mésaventures s'enchaînent jusqu'à mettre en danger l'existence des deux amis. Frissons et dépaysement garantis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414284221
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-28423-8

© Edilivre, 2018
Dédicaces

A Adrien et à son grand-père
1. Aux antipodes
Plus que deux jours de classe avant mon départ aux antipodes. C’est comme ça que l’on nomme l’autre côté de la Terre, là où les gens marchent la tête en bas. Mon meilleur copain, Louis, n’a pas voulu me croire quand je lui ai dit où j’allais partir en vacances. J’ai dû lui montrer sur une carte où se trouvait la Polynésie française et plus particulièrement l’île de Bora Bora, un minuscule confetti perdu au milieu de l’océan. Il a été si impressionné que moi, après coup, j’ai commencé à m’inquiéter.
Pourquoi Maman avait-elle accepté de partir si loin ?
Evidemment, au collège, on n’arrêtait pas de me poser un tas de questions auxquelles je ne savais pas toujours répondre. Mais ce n’était pas trop grave, car ce qui fascinait tout le monde, c’était que je partais au soleil alors qu’en France il faisait froid. Eh oui ! Non seulement on marche sur la tête dans ce pays, mais les saisons sont inversées. En décembre, il y fait chaud : plus de 30° à l’ombre et aussi humide que dans un sauna, ou presque. Et ce n’est pas tout. Il y a aussi douze heures de décalage horaire. En clair, cela veut dire que lorsqu’il est neuf heures du matin à Paris, il est vingt-et-une heure à Bora Bora. C’est vraiment trop fort ! Pour finir, je les ai littéralement scotchés quand je leur ai répété ce qu’on racontait là-bas : dans l’hémisphère sud, l’eau dans l’évier s’écoule dans le sens opposé de celui qu’on observe ici. Vrai ou faux, j’avais hâte de vérifier sur place toutes ces informations.
Par contre, j’appréhendais le voyage : vingt heures d’avion sans compter l’escale à Los Angeles. Mon père s’est gentiment moqué de moi quand je lui en ai parlé :
– Tu auras le temps de terminer un bon livre. Tu pourras aussi regarder autant de films que tu voudras. C’est super, non ?
– C’est quand même long !
En fait, ce qui me contrariait le plus, c’était de voyager en UM, comme un bébé. J’avais onze ans, j’étais en sixième et je me demandais ce qui pouvait m’arriver dans un avion. Surtout que j’ai l’habitude de voyager, pas pour des trajets aussi longs, mais tout de même. Papa n’a rien voulu savoir et a fini par déclarer avec autorité « c’est le règlement dans toutes les compagnies aériennes ». Point final, il n’y avait plus rien à ajouter.
* * *
Enfin, le grand jour est arrivé. Mon père, qui n’en menait pas large mais qui ne voulait rien montrer de son appréhension, m’a conduit à l’aéroport et m’a confié à une hôtesse qui m’a tout de suite plu. J’en ai, du coup, oublié mon angoisse et je l’ai suivie en faisant le pitre, histoire de me rendre intéressant. A la réflexion, je crois que moi aussi je n’étais pas fier à l’idée de partir à l’autre bout du monde
Comme il fallait s’y attendre, j’ai trouvé le voyage interminable. Heureusement, dans l’avion, j’étais assis à côté de Maui, un garçon de mon âge, qui rentrait chez lui après avoir passé ses vacances chez sa mère en France. Un peu comme moi, mais dans l’autre sens. Forcément, ça crée des liens et on est devenus bons copains.
C’est durant le trajet que j’ai appris que l’île de Bora Bora était considérée comme la perle du Pacifique. Vous ne le savez peut-être pas, mais la Polynésie française est composée de cinq archipels et surtout, elle est aussi grande que l’Europe. A l’évidence, cela remplissait de fierté Maui. Moi, cela me faisait doucement marrer car j’avais beau regarder sur la carte du magazine de bord, je ne voyais que de l’eau. Je n’ai pourtant rien dit ne voulant pas vexer mon nouveau copain.
– Si tu regardes de près, a-t-il continué, tu verras que chaque archipel est constitué de plusieurs îles, et crois-moi, toutes plus belles les unes que les autres.
J’ai acquiescé et je l’ai laissé débiter ses explications tout en commençant à trouver le temps long. J’aime bien la géographie mais on n’était pas à l’école et ce qui m’intéressait, c’était de savoir où j’allais vivre. Alors, je ne sais pas ce qui m’a passé par la tête mais je lui ai demandé :
– Pourquoi tu dis que Bora est la perle du Pacifique ? C’est parce qu’on trouve des perles partout ?
J’ai immédiatement su que j’avais fait une gaffe à la façon dont il m’a regardé. Maui n’aime pas qu’on se moque de son île, même en plaisantant. D’ailleurs, il n’a aucun sens de l’humour mais, à cet instant précis, je ne le savais pas encore.
– J’ai dit une bêtise ? ai-je fait pour tenter de m’excuser.
Maui a haussé les sourcils, comme font les Tahitiens pour dire oui, puis il s’est plongé dans la lecture d’une BD locale et ne m’a plus adressé la parole jusqu’à l’escale de Los Angeles. Je venais de prendre ma première leçon.
On s’est réconciliés en remontant dans l’avion pour la seconde partie du voyage. Il faut dire que j’avais eu la bonne idée de lui montrer le nouveau jeu vidéo que mon père m’avait offert avant de partir. Lui aussi était un mordu et on a joué sur ma console DS à tour de rôle. Mais très vite, nos paupières sont devenues tellement lourdes qu’on n’arrivait plus, malgré nos efforts, à les soulever et on s’est endormis comme deux bienheureux.
Quand l’avion a atterri sur la piste de l’aéroport international de Faa’a, j’ai compris que j’étais enfin arrivé à destination. Pas tout à fait, puisque j’étais à Tahiti et que je devais prendre un vol intérieur pour me rendre à Bora Bora. Mais le plus dur était fait.
Dehors, il faisait nuit et je ne savais plus très bien si on était le matin ou le soir. Je m’en fichais. Le vent était tiède, des odeurs parfumées flottaient dans l’air et une musique endiablée retentissait à l’intérieur de l’aéroport.
On n’était pourtant pas au bout de nos peines. Une queue interminable se pressait devant chacun des trois postes de contrôle de la police de l’air et des frontières et, sans l’intervention de l’hôtesse qui nous a pris en charge, nous aurions sûrement raté notre correspondance. Ensuite, il a fallu récupérer nos bagages et nous enregistrer de nouveau. Tout ça au pas de course.
Le jour était levé quand on a embarqué à bord de l’ATR 42 qui effectuait le vol sur Bora Bora, avec escale à Huahine (prononcez Ouahiné). Comme on était les premiers à monter dans l’avion, on a choisi de s’asseoir chacun près d’un hublot, pour ne rien rater du spectacle. L’avion à peine décollé, j’ai mis mon nez contre la vitre pour profiter au maximum du paysage. Je n’avais jamais rien vu d’aussi beau ! Maui avait raison, ce pays ne ressemblait à aucun autre.
La féérie a recommencé quand nous avons survolé Huahine et je me sentais de plus en plus excité. Il faut dire que, devant moi, Maui s’agitait sur son siège en faisant de la main le signe de Shaka, le pouce et le petit doigt en l’air. Sur le moment, je n’ai pas compris son geste et ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’il voulait dire « relax », « détends-toi ». Du Maui craché.
Enfin, l’île de Bora Bora est apparue. « Regarde ! » s’est écrié mon copain qui, cette fois, ne tenait plus en place. « Nous sommes arrivés ». Moi aussi, j’étais content. J’allais enfin revoir ma mère et découvrir le nouveau lieu où elle travaillait.
2. Surprises en cascade
J’ai à peine reconnu ma mère quand nous avons débarqué sur le quai de Vaitape, le centre administratif de l’île. J’ai toujours pensé qu’elle était la maman la plus belle du monde, mais là, c’était carrément un astre ! Bronzée, les cheveux sur les épaules, elle portait un pareo rouge imprimé de grosses fleurs blanches, noué autour du cou à la mode polynésienne. Se frayant un passage entre les cartons et les valises, elle s’est approchée et, avant de m’embrasser, elle m’a passé autour du cou un collier de fleurs odorantes en chuchotant « Bonjour, Ia orana mon chéri ». J’ai su plus tard que c’était une tradition locale pour souhaiter la bienvenue. Mais, sur le moment, je me suis cru dans un rêve.
Hiro, un Polynésien aux muscles saillants qui ne donnaient pas envie de l’embêter, a attrapé ma grosse valise et mon sac de voyage. Il les a aussitôt balancés sur le plateau arrière d’une sorte de jeep américaine qui était garée non loin et que les gens sur l’île appellent pick-up. Puis, d’un mouvement du menton, il m’a fait signe de m’asseoir à l’extérieur en compagnie de deux touristes et des bagages, tandis que ma mère s’installait dans l’habitacle à l’avant. L’aventure commençait.
C’est une fois dans le véhicule que j’ai réalisé que je n’avais pas dit au-revoir à mon nouveau copain. Je n’avais évidemment aucune idée de l’endroit où il habitait mais j’étais confiant. Ma mère devait connaître tout le monde et puis j’étais trop raplapla pour réfléchir. Je commençais à avoir de plus en plus chaud et je n’avais qu’une idée : arriver à l’hôtel pour piquer une tête dans le lagon. Hélas, Hiro, malgré ses airs de dur, avançait comme un escargot. Je ne sais pas si c’était pour nous faire admirer le paysage ou plutôt par crainte des chiens qui débouchaient des maisons ou encore des vélos qui zigzaguaient sur la route, mais il ne dépassait pas le 40km à l’heure. On s’est même fait doubler par un scooter hors d’âge que conduisait un papy avec un très jeune enfant debout à l’avant et sans casque !
Il y avait aussi les nids de poule qui n’arrangeaient rien et je voyais que je n’étais pas le seul à souffrir. La femme, assise en face de moi, était toute cramoisie et son mari s’épongeait le front continuellement. Pas de doute, on était bien sous les Tropiques, loin de la grisaille et des villes aux rues correctement goudronnées.
Enfin, après plusieurs longs virages, on est arrivés. Le pick-up a stoppé brutalement devant une palissade couverte de plantes luxuriantes et j’ai pu

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