Panic
180 pages
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Panic , livre ebook

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Description

Timothée vit seul avec sa mère dépressive dans un grand manoir en ruine. Son père a disparu dans d'étranges circonstances après la mort tragique de sa sœur. La veille de ses quatorze ans, la mère de l'adolescent lui apprend qu'il doit subir un rite de passage à l'âge adulte. Ses deux meilleurs amis Manu et Tobias, ainsi que son amoureuse Lily sont aussi obligés de participer à une série d'épreuves. Timothée trouve une lettre de son père qui révèle l'existence de vastes catacombes sous leur demeure, abritant une mystérieuse force difficile à contrôler. Lily est bientôt victime de son emprise maléfique. Pour survivre, le petit groupe doit ruser afin de déjouer des sortilèges à faire froid dans le dos. Les événements surnaturels s'enchaînent dans ce roman fantastique qui foisonne de trouvailles dramatiques inventives et déroutantes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414084111
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-08409-8

© Edilivre, 2017
Panic
 
J’avais 13 ans. Et j’avais toujours vécu au manoir. C’était une vieille bâtisse en forme de « T » encadrée par dix hectares de jardins, entretenus par un vieux jardinier sourd qui venait une fois par mois, et presque quatre hectares de forêt vierge. Un chemin long et cahoteux traversait les jardins jusqu’à la porte d’entrée qui se trouvait au milieu de la grande barre du « T ». Le manoir était très sombre et humide surtout depuis quelques années. Son plafond était très haut et arrondi, comme dans les églises. À gauche de la porte d’entrée, au fond, se trouvait une grande peinture de mon père en tenue de chasse, dans un cadre couleur or. Dessous, il y avait une grande cheminée, qui n’avait pas dû servir depuis plus de cinq ans. Cette cheminée servait à chauffer un salon qui, quelques années auparavant devait être agréable et chaleureux. Deux canapés et plusieurs fauteuils aux couleurs délavées, encerclaient une petite table. La tapisserie, qui se décollait, avait des motifs un peu vieillots. Il y avait deux grandes baies vitrées l’une donnant sur les jardins, du côté de la porte d’entrée, l’autre donnant sur une terrasse en carrelage. Elles étaient en bois, et avaient de petites vitres peu épaisses, tout comme les autres vitres du manoir. Deux grandes portes, avec des vitres, séparaient le salon du reste de la maison. En face de la porte d’entrée, se trouvait la petite barre du T. Au milieu, trônait une table ronde sur laquelle ma mère et moi mangions. Au fond à gauche, dans un recoin, se trouvait un vieux buffet en bois, tout poussiéreux. Dessus, on pouvait voir un vase gardant des fleurs séchées qui n’avaient pas dû bouger depuis longtemps. Au fond, sur le mur, trônait un tableau magnifique représentant ma famille au complet, il y a plus de six ans. Avec mon père et ma mère se tenant par la main, et devant ma sœur à deux ans et moi à côté, tous souriants. Il était lui aussi encadré d’or. Dessous, une cheminée, inactive depuis longtemps elle aussi. Quand on se tenait face au tableau, sur la gauche, il y avait une baie vitrée qui donnait, elle aussi, sur la terrasse carrelée. Sur la droite, il y avait deux portes. La plus au fond, était celle de ma chambre. Je n’avais pas une chambre ordinaire, comme tous les jeunes de mon âge. Avec peu d’espace, un lit simple, des posters un peu partout sur le mur, un placard coulissant, et un bureau sur lequel reposait, souvent, un ordinateur. Ma chambre était grande, trop grande ! Elle faisait plus de vingt mètres carrés… Je vous laisse imaginer la taille du manoir ! Au fond, contre le mur, se trouvait mon lit, double, encadré par deux grandes fenêtres. À gauche, contre le mur, près de la fenêtre, il y avait mon bureau, petit quant à lui. Pas très large, mais plutôt long. Comme il n’y avait pas d’électricité dans le manoir, plusieurs lustres dorés pendaient du plafond, ils comprenaient des bougies qu’il fallait allumer pour s’éclairer. Inutile de préciser qu’eux aussi étaient hors service depuis longtemps. Pour ma part, j’avais ma réserve de bougies, que j’allumais pour travailler et faire mes devoirs. Oui parce que, bien que je vivais dans une maison peu commune, je suivais les cours et j’allais au collège, comme tout le monde. Tout à droite contre le mur, sous un tableau représentant ma petite sœur dans mes bras à sa naissance, se trouvait une cheminée que j’aimais bien allumer le soir, en rentrant des cours. La deuxième porte, était celle de la chambre de ma mère, anciennement celle de mes parents. Elle était identique à la mienne à la différence près qu’il n’y avait pas de bureau et qu’ils y avaient deux fauteuils autour de la cheminée. Sur la droite de la porte d’entrée, se trouvaient des toilettes en plastique, comme dans les écoles. Il y en avait cinq en tout, elles ne montaient pas jusqu’au plafond et étaient d’une blancheur surprenante dans cet univers ancien. Ma mère les avait faites placer là il y a cinq ans, presque jour pour jour. Elles condamnaient deux portes, celle juste à côté de la porte d’entrée, du bureau de mon père, et celle de la chambre qui aurait dû appartenir à ma sœur. Mes parents fonctionnaient comme ça : pendant quatre ans nous dormions dans leur chambre, puis, le jour de notre anniversaire, nous aménagions une nouvelle chambre que nous devions garder jusqu’à notre majorité. La troisième porte après la pièce qui aurait dû être la chambre de ma sœur, il y avait la salle de bain… Une des pièces les plus détestées par ma mère et moi, que nous n’avons malheureusement pu condamner car aucune autre pièce n’aurait pu la remplacer. Peu avant la naissance de ma sœur, dans la cuisine et la salle de bain, mes parents avaient fait installer l’électricité, ce qui a causé la mort de ma sœur… Non, si je parle d’une vie sans mon père ce n’est pas que mes parents soient divorcés comme le font beaucoup les parents d’aujourd’hui. C’est beaucoup plus tragique que ça. Ma sœur était adorée de tout le monde. Elle avait les yeux pétillants, le sourire craquant. Mais alors qu’elle venait juste de souffler ses deux bougies, elle échappa à la vigilance de sa nourrice, et alla dans la salle de bain. Et elle mit les deux doigts dans la prise… Je n’entrerais pas plus dans les détails en disant simplement que sa mort nous causa un chagrin des plus immenses, la nourrice, après avoir été insultée de tous les noms fut renvoyée et trainée au tribunal. Ce qui ne donna rien. La famille nous prit pour des assassins et plus personnes ne voulut entendre parler de nous. Un an après, alors que nous criions toujours au désespoir, mon père disparut brusquement, sans laisser de traces. Nous n’eûmes plus jamais de nouvelles de lui. Le chagrin de ma mère fut tel qu’elle tomba dans une dépression alarmante. Je n’avais que huit ans et je ne sus que faire. Désespéré, j’allai sonner chez mes oncles et tantes, tous me donnèrent un peu d’argent en me conseillant de ne pas rester près de ma mère si je ne voulais pas finir comme ma sœur ou mon père. Je leur répondais en m’enfuyant que ma mère n’était pas plus un assassin qu’eux. Je pris alors le contrôle de la maison, préparant des petits plats, tentant de distraire ma mère, mais rien n’y fit. Je finis par abandonner et laisser ma mère dans sa mélancolie. Je continuais simplement de préparer à manger. Ma mère ne sortait plus du manoir, je n’avais aucune idée de ce qu’elle faisait de ses journées. Les seuls moments où nous échangions quelques mots, étaient lors de Noël ou de nos anniversaires respectifs. Cela se limitait à « Bonne fête maman », « merci, toi aussi mon chéri », pareil pour les anniversaires. La salle de bain comprenait une grande baignoire de marbre, au fond, au-dessus se trouvait une petite fenêtre en bois, sur le mur de gauche, il y avait une cabine de douche. Entre l’angle et la douche, se montrait, timidement un petit cabinet de toilettes. À gauche de la porte, se trouvait un petit lavabo de marbre. En face de la salle de bain se trouvait la cuisine, grande elle aussi, toute de marbre avec, au fond une grande baie vitrée donnant sur les jardins. On pouvait y voir une fontaine elle aussi de marbre, mon père l’aimait beaucoup, représentant une femme nue portant sur son dos une cruche en train de se vider dans la cuve. Une fois par an, le jour où mon père avait disparu, ma mère la mettait en marche, en souvenir. Aussi, je fus étonné de la voir allumée. Alors tout me revint en mémoire… Car si ma mère mettait la fontaine ce jour-là, ce n’était pas qu’en souvenir. C’est parce que, chaque année, depuis cinq ans que mon père était parti, le douze novembre dans la soirée, le temps se déchainait contre le manoir, les jardins s’inondaient, les arbres de la forêt se cassaient, les volets se jetaient contre les murs et les fenêtres, il arrivait même que cela cassa les vitres… Il pleuvait ainsi pendant une semaine, harcelant la maison, empêchant à quiconque de s’approcher du manoir. Et je devais passer des épreuves, « sous-entendues ». C’est assez compliqué à expliquer. Mon père était parti le jour de mon anniversaire. Ma mère pense que c’est sa façon de me faire comprendre que je grandis et que je dois affronter des épreuves dans la vie. Malheureusement ce ne sont que des croyances et je me demande toujours comment cela peut-il se produire. Chaque année, pour le temps je me dis que c’est un hasard, mais pour les épreuves, c’est différent. Ma mère pense qu’en allumant la fontaine de mon père, elle me protège pendant mes épreuves. Oui, ma mère a toujours été superstitieuse, elle a toujours cru en plein de choses. Je ne m’explique pas ces épreuves, je ne m’explique pas qui juge la réussite ou l’échec, je ne m’explique rien. C’est pour cela que chaque année, je redoute mon anniversaire. Bien sûr, vous devez penser que je pourrais ne pas passer ces épreuves. La première année, je ne comprenais pas ce que je devais faire. À chaque épreuve non faite, une partie du manoir tombait un peu plus en ruine. La première fois ce fût la chambre de ma sœur, c’est aussi pour cela que nous l’avons barricadée.
Les règles n’étaient pas très compliquées, aussi je les ai vite comprises. Chaque épreuve a un temps limité, et il y a autant d’épreuves que de bougies sur mon gâteau ce jour-là. Chaque année, des challenges différents, tous dans le manoir ou aux alentours. La totalité des épreuves peut prendre une semaine. Certaines s’enchainent, d’autres se déroulent à quelques jours d’intervalles. Elles durent maximum un jour et une nuit. Les épreuves peuvent être physiques mais aussi psychologiques, liées au décès de ma sœur ou à la disparition de mon père.
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