Le Petit Chêne et la bataille céleste
80 pages
Français

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Le Petit Chêne et la bataille céleste , livre ebook

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Description

La Nature est sens dessus dessous : le Soleil et la Lune se battent pour obtenir la suprématie dans le ciel ! Léo le petit chêne et ses amis Pinpin le lapin, Piécette l’écureuil capitaliste, Pirouette le faon et Kouac-Kouac le canard arriveront-ils à faire entendre raison aux deux belligérants ? Les différents personnages, hauts en couleur, qui croiseront leur chemin leur permettront-ils d'arriver à leurs fins ?


Venez partager ces aventures loufoques, véritable hymne bucolique et humoristique au vivre-ensemble, à la Nature et au rêve, à destination des petits comme des grands !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 août 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414108749
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10872-5

© Edilivre, 2017
Chapitre 1 Introduction à l’introduction
Cette histoire se passe un jour où la Lune et le Soleil se bataillaient la suprématie du ciel. Bien sûr, cette bataille était plutôt inégale puisque l’astre lunaire ne disposait comme alliée que de la pâleur de ses amies les étoiles pour faire face aux hordes des cheveux flamboyants du Soleil. Et ce n’était malheureusement pas l’intervention des nuages célestes, que ce soit celle des gentils cumulus et même celle des angoissants et craints cumulo-nimbus, qui arriverait à calmer l’ardeur belliqueuse des deux astres.
Alors qu’un nuage répondant au doux nom d’altocumulus était pris en sandwich entre une petite étoile timide et un rayon de Soleil qui s’acharnait tel un petit garçon sur les nattes de sa petite camarade, à vouloir s’accrocher à une de ses branches ; un petit chêne bien ancré sur Terre, lui, commençait à s’impatienter.
Avec ses petits pieds, il se mit à tambouriner sur le sol, comme pour se faire entendre du monde entier dans le vacarme assourdissant de couleurs et de sons. Il en avait plus qu’assez de ce conflit céleste qui déboussolait les rythmes ancestraux de la Nature et de la vie, à savoir le Jour, la Nuit, les Saisons et les Températures. C’était la troisième fois en moments de vie (par sa gravité, ce conflit avait même mis hors service le Temps qui ne savait où donner du sablier et des coups d’aiguilles) que notre petit chêne voyait une de ses feuilles naissantes et encore vertes, malgré le manque de saison, brûlée par un rayon de Soleil. Léo, puisque c’était son prénom, faisait de cet incident une affaire personnelle de la plus haute gravité. En effet, sans la vigilance et l’intervention salvatrice d’un cumulo-nimbus, notre petit héros aurait brûlé entièrement.
Mais il avait beau bouder dans son coin, ses humeurs n’avaient rien changé au tohu-bohu du ciel. Pire, son impatience et son imprudence lui avaient valu un bon coup de branches maigrelettes mais teigneuses de son père qui avait assisté à la scène. Que le ciel fasse sa « petite révolution » était déjà très éprouvant et difficile pour chaque être vivant. Le père du petit chêne n’avait vraiment pas besoin que son fils entame sa propre révolution et coure des risques inconsidérés.
« Que cela lui plaise ou non, se disait le père, il devra faire avec, comme nous tous. Il est vraiment trop petit et chétif pour changer d’un gland la situation. D’ailleurs, les êtres les plus forts, les plus intelligents des frères êtres vivants ont déjà tout tenté pour raisonner l’élément du jour et celui de la nuit. Peine perdue ! Ces derniers refusent cependant, et pour notre malheur à tous, de renoncer à se battre pour gagner la suprématie unique de la nuit et du jour. C’est en pure perte puisque le combat redouble toujours plus de violence, de férocité entre les deux belligérants et leurs alliés, et envers nous tous, habitants de la Terre, spectateurs et victimes aussi involontaires qu’innocentes d’une querelle si absurde. Il faudrait vraiment que Léo comprenne que son attitude n’y changera rien. Mais essayez de les raisonner ! Chacun croit avoir raison. La Lune offre bien trop peu de lumière pour appartenir au monde du jour, et c’est cependant ce qu’elle revendique. Pareil pour le Soleil qui est bien trop lumineux pour être le maître de la nuit. De plus, les cheveux flamboyants du Soleil ne s’entendent pas du tout avec les petites étoiles alors que tous les deux sont les aides obligatoires et attitrés, respectivement, du Jour et de la Nuit. Seul un miracle peut nous sauver et encore… ». À cette dernière pensée, le père du petit chêne essuya les larmes qui coulaient de ses yeux tristes au moyen des branches qui lui servaient de bras et qui avaient perdu depuis longtemps leur belle couleur verte dont il était si fier.
Malheureusement, tous les arbres étaient logés à la même enseigne, y compris les arbustes, les fleurs et même le chiendent. Seuls les petits arbres, comme notre petit chêne, possédaient encore quelques feuilles d’un beau vert qui donnaient un petit peu de vie à toute cette flore dévastée aux couleurs mortuaires.
Cependant le choc d’une troisième tentative de meurtre involontaire à son égard, plus la gifle de son père avaient enlevé à notre petit chêne l’hypothétique joie d’avoir encore quelques feuilles vertes à son actif. C’est pourquoi, au lieu de faire trois “Youpi-lala !” et d’écrire un poème en l’honneur des taches vertes de son corps, comme tout heureux qui se respecte, Léo piqua une course effrénée pour pleurer sa souffrance, seul, au bord de la mer, enfin de ce qui en restait.
En effet, la mer – si l’on peut dire – était un cimetière géant jonché de cadavres marins, d’étoiles ayant succombé à la ferveur des alliés du Soleil, et même des restes de cheveux du Soleil qui avaient caressé de trop près les rondeurs de l’eau et qui s’étaient emmêlés entre eux.
Chapitre 2 Léo et la Pierre à la mer
Alors que notre petit chêne était assis sur le sable et essorait pour la unième fois ses rares feuilles, un petit caillou tout gris l’accosta. « Pourquoi ces larmes ?, demanda-t-il, d’une petite voix. Léo, surpris, se remit debout et regarda autour de lui. On m’a parlé ?, s’interrogea-t-il. Curieux, je ne vois personne ! » Mais tout d’un coup, il vit un petit caillou sautillant sur le sable pour montrer à sa façon qu’il était là.
« Réponds à ma question ! Pourquoi pleures-tu ? », reprit le caillou sauteur. Revenu de sa surprise (Léo ne savait pas que les cailloux parlaient) et désireux d’extérioriser sa peine, il commença le récit de ses malheurs et de ceux des autres habitants de la planète. Il ouvrit son cœur à cet inconnu et lui raconta tout qu’il avait vu et vécu, sans oublier la gifle de son père et, bien sûr, la lutte céleste. Le petit caillou le laissa parler jusqu’au bout, sans l’interrompre, avant de tomber dans une sorte de léthargie sans fin. Cette absence de réaction impatienta fortement le petit chêne qui n’arrivait toujours pas à admettre qu’un caillou pouvait penser et s’exprimer. Il avait cru un moment qu’un miracle allait arriver et qu’une solution sortirait de son monologue. Déçu par l’attitude étrange de l’interlocuteur – l’avait-il vraiment écouté ou dormait-il les yeux ouverts ? – et en colère contre lui-même pour sa confession spontanée et intime à un inconnu, il laissa là son aimable confesseur à ses méditations. Ce qu’il ne savait pas, c’était que le petit caillou qui portait le nom original de Pierre, l’avait écouté avec beaucoup d’attention et réfléchissait en fait consciencieusement et sérieusement au problème soulevé : « Comment arrêter le conflit, stupide et destructeur de la vie de tous, entamé par la Lune et le Soleil (et bien sûr leurs alliés respectifs) ? » La question restait entière…
Tandis que Pierre la pierre philosophe méditait, le petit Léo était parti en vadrouille à la quête de ses fréquentations d’antan : Pinpin le lapin, Piécette l’écureuil capitaliste, Pirouette le faon et Kouac-Kouac le canard, qu’il avait connues lors des Fêtes annuelles du gland d’or.
Arrivé près d’un buisson, qui n’était plus que l’ombre de lui-même avec ses branches desséchées et exemptes de feuilles, il aperçut son ami Pinpin le lapin qui se miroitait les noreilles dans une glace.
« Bonjour, Pinpin !
– Bôonjoou-re à toi !, répondit le lapin tout en lissant ses deux oreilles, son atout-tombeur n°1 pour les filles.
– Justement, je te cherchais…, murmura un Léo plutôt embarrassé.
– Tu as rencontré une jolie lapine folle de moi ?! Encore une à mettre à mon tableau de chasse !, s’exclama le lapin surexcité à l’idée d’une telle aubaine.
– Non… c’est pas ce que je voulais dire. Je tenais à te parler d’autre chose : les conséquences de la guéguerre céleste…
– Ah bon, c’est de ça », répondit Pinpin, tout à coup dépité. Lui, qui faisait des sauts de joie à s’en décoiffer les noreilles à l’idée de batifoler avec une mignonne petite lapine, était fort déçu. Il se mit à pleurer tout en murmurant : « Avec ce coup de folie des cieux, plus moyen de faire le chaud lapin sur un coin de luzerne ou dans un champ rempli de carottes. Mes compagnes se sont toutes enterrées dans leur terrier de peur de subir les assauts féroces des cheveux du Soleil et des étoiles qui ne cessent de se battre près du plancher des vaches. Et comme si cela ne suffisait pas, il n’y a plus rien de ces coins d’antan de carottes et de luzernes si romantiques ! Tout est sec et rachitique… Bouh, bouh… ! Ç’en est trop pour moi ! Je vais rejoindre mes frères et sœurs au fond de notre terrier. Adieu ! »
Avant que Léo n’ait pu dire quoi que ce soit pour persuader Pinpin de l’aider, ou du moins de l’écouter, pour arrêter ce conflit grotesque, ce dernier s’était engouffré dans un terrier.
Léo se retrouvait donc de nouveau seul. Il reprit sa marche, désœuvrée et triste.

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