Le Monde de Mila
396 pages
Français

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Le Monde de Mila , livre ebook

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Description

« Le bois apparaissait comme une grosse bulle transparente. Mila saisit la main de Mélodie pour lui montrer le bois magique. Celle-ci, dans les airs pour la première fois, aperçut du haut de ce ciel bleu, comme un tableau de grand maître, des couleurs de printemps jaillissantes de partout comme des touches des grands peintres, des jaunes, des bleus passant aux verts, rouges, blancs, comme du pointillisme, des milliards de points de couleurs, qui donnaient les formes exactes, quand on s'en rapprochait, devenaient moins floues, plus précises mais toujours aussi belles. C'était certainement comme les astronautes regardant notre terre vue de l'espace. Mélodie ne savait plus où poser ses yeux ; Jennifer et Julien flottaient dans un rêve qui ne finissait pas de les surprendre, un peu comme si vous nagiez déjà en plein bonheur et qu'il vous arrivait toujours quelque chose de plus beau, de plus fort, de plus grand, de plus imaginaire, d'invraisemblable ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414064441
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06442-7

© Edilivre, 2017
Première partie Un monde minuscule
Chapitre I Où l’on fait la connaissance de Mila et de son amie la fourmi
Il suffit d’un petit jardin, d’un peu d’herbe, d’un buisson, d’un arbre, pour que la vie s’anime tout autour de nous. Une vie devenue invisible pour ceux qui ne savent plus voir, plus rêver… un monde merveilleux autour de nous, un monde qui s’éteint peu à peu à cause de nous et à jamais. Un monde où beaucoup trop d’entre nous courent poussés par le même but : posséder du papier, beaucoup de papier, au détriment de notre jardin, de notre terre.
Le soleil escaladait nos belles collines. Notre région était encore endormie, le jour se leva peu à peu sur notre monde, nos jardins, nos champs, nos prairies. Les premières lueurs du soleil s’amusaient, écartant le noir de la nuit pour faire place à sa lumière qui scintillait sur de petites gouttes de pluie. La vie s’animait peu à peu, les odeurs du printemps explosaient sur le premier jour de notre belle Coccinelle, la Bête à bon Dieu, surnom que l’homme donne à notre amie Mila.
Mila couchée sur son dos, ses bras écartés, se réveilla en écoutant les premiers chants d’oiseaux appelant leur promise. Une fois bien étirée, la belle demoiselle, battit les airs à tire d’ailes, maladroite pour son premier vol. Elle en rit ! puis se posa, pour boire la rosée et manger quelques pucerons dont elle raffolait. La belle Coccinelle, avançait pour son premier jour d’un air joyeux, émerveillée par la beauté qui l’entourait, d’herbe en herbe, de fleur en fleur, dans le monde magique des contes de fées.
Tout près, une fourmi transportait une feuille trois fois plus grosse qu’elle. Soudain, voyant Mila, elle posa son fardeau. Un dialogue s’instaura, une amitié venait de naître, et les voilà parties pour une promenade. Tout en marchant, la fourmi racontait sa venue au monde. « Je suis née dans un nid, pondue par une reine. Moi je suis une fourmi travailleuse, il y a aussi des fourmis gardiennes qui protègent le nid. » Elles arrivèrent devant un ruisseau, un simple petit ruisseau, qui semblait à la fourmi un immense fleuve à traverser, mais Mila fit monter sa nouvelle amie sur son dos. Trois petits coups d’ailes suffirent pour qu’elles se retrouvent de l’autre côté.
La fourmi, malgré sa peur, applaudit l’exploit de son amie. La journée avançait lentement, parmi le charme des fleurs du printemps. Nos deux acolytes, continuèrent leur balade, traversant un champ d’herbes dansantes, caressées par un léger vent. Une libellule se posa délicatement sur un coquelicot aux pétales de feu, leur couleur presque similaire les mariait dans le décor. Aux yeux de nos amies, ils ne faisaient qu’un. Nos deux promeneuses, curieuses de voir de près un tel engin volant doté de ses quatre ailes, s’approchèrent du pied du coquelicot et se mirent à poser plein de questions. Mila, la fourmi sur son dos, se plaça à la hauteur de l’intrus, pour mieux entendre la réponse. Alors, surgit de nulle part une autre libellule, de couleur jaune, dorée au soleil par transparence, comme plaquée or, sa femelle, sa dame. Elles s’envolèrent sans répondre.
Les deux amies continuèrent leur chemin. La journée était bien avancée, la fourmi éloignée de son nid, était inquiète. Mila la rassura : « Ensemble, rien ne peut nous arriver, sinon de belles aventures, des bonnes rencontres ! » Le soleil bien bas tirait à lui sa couverture pendant que la nuit accrochait, un à un, ses petits diamants, qu’on appelle des étoiles.
Comme elles cherchaient un endroit confortable pour installer leur camp, le sol se mit à trembler. Deux énormes chaussures noires apparurent près de nos amies. La fourmi qui n’était pas inquiète pour cette fois, rassura la coccinelle : « Ce n’est rien Mila, enfin presque rien, c’est un humain, un humain oui. Au même instant, comme un dragon crachant son feu, un mégot de cigarette, encore grésillant, tomba et les chaussures disparurent. Voilà du feu autour du mégot ! La fourmi ramassa des brindilles sèches, fit un cercle de cailloux, prit un morceau de papier de bonbon, l’alluma à l’aide du mégot en invitant son amie à venir s’installer près du feu. La nuit vêtue de ses belles étoiles et d’une lune en croissant qui brillait au-dessus de nos amies. Elles préparèrent leur couche avec quelques feuilles et brindilles. Le feu crépitait, les flammes dansaient en se reflétant dans leurs yeux. Le monde du sommeil n’était plus loin d’elles, elles chuchotèrent encore un peu pour se souhaiter une très bonne nuit. Leur somme fut tranquille, paisible, juste troublé par le ronflement de nos amies…
Chapitre II Où Mila et Margaux se font des amis
Le printemps, c’est la saison de la renaissance, des amours, de la reconstruction. Tout explose comme un grand feu d’artifice parmi les fleurs, les animaux. Notre amie Mila, à peine sortie de son sommeil, fut surprise de sa première vision. Une chenille se tenait debout, tête baissée, sur elle, hérissée de poils, hideuse. « Une chenille, Belle Dame ! » s’écria la fourmi, se réveillant à son tour. « Pardonne-moi de t’avoir fait peur, ma curiosité est mon défaut. C’est sûr qu’avec mon apparence… je suis désolée ! Pour me faire pardonner… si vous voulez bien me suivre, nous ne sommes pas loin de mon royaume, le royaume des papillons, des papillons, oui, suivez-moi ! »
Elles arrivèrent à ce royaume magique : des papillons volaient partout, tous plus beaux les uns que les autres. Mila était émerveillée par tant de couleurs, qui virevoltaient dans les airs comme si on avait lancé un bouquet géant de fleurs. Une étrange créature, accrochée à une feuille, s’agitait dans tous les sens.
– « C’est une chrysalide, Mila, et de cette chrysalide, va naître un très beau papillon. Comme tu vois, parfois les apparences sont trompeuses, cela va être ma prochaine étape, moi aussi, je serai bientôt dans les airs.
– C’est merveilleux, c’est merveilleux, que ton royaume est beau ! Je suis heureuse de t’avoir rencontrée, mon amie hideuse qui va se transformer en une magnifique créature, en joli papillon.
– Il est temps pour moi de vous laisser, mes amies, je suis arrivée chez moi, et l’heure de ma métamorphose va bientôt sonner. »
Elle prit Mila dans ses bras, puis la fourmi : « Au revoir, bonne route vous deux ! ». Les deux aventurières, encore pleines d’images, avancèrent en rêvant, leur main tendue pour saluer une dernière fois la chenille. « Tu vois, mon amie la fourmi, comme c’est beau, tout semble magique. Écoute-moi bien : à partir de ce jour, tu seras mon amie pour toujours et je t’appellerai Margaux. Oui, Margaux. » La fourmi répliqua : « Ah bon, pourquoi pas ? » Elles éclatèrent de rire, se prirent dans les bras. Au même moment leur parvint un appel, un SOS. Une fleur, tête baissée, une belle marguerite blanche s’adressa à Mila : « Bonjour, pourrais-tu, s’il te plaît, me débarrasser de mes pucerons qui n’arrêtent pas de me gratter ma feuille et mes pétales ? » Mila, sans aucune hésitation, débarrassa la jolie fleur de ses intrus. Rassasiée, le ventre bien gros, elle retrouva d’un coup d’ailes le sol sur ses fesses. Margaux et la jolie fleur se mirent à rire.
– « Merci Mila, sans toi, ils m’auraient dévorée entièrement.
– De rien, répondit Mila, j’avais une petite faim, mais je crois que j’ai mangé un peu trop vite. » Margaux qui riait encore de la chute de Mila approuva :
– « Oui, je le crois moi aussi. » Toutes trois se mirent à rire en chœur.
– « Mais comment connais-tu mon nom, jolie fleur ? Je suis nouvelle dans ces lieux.
– Tout le monde connaît ton nom, ou plutôt tes noms : La Bête à Bon Dieu, ou La coccinelle, Mila pour ton amie. J’espère en faire partie, si tu le veux bien. Margaux, qu’en penses-tu ? de toute façon, je ne te connais pas d’ennemis encore. Mila, tu es la créature la plus gentille que je connaisse dans notre monde. » Elles rirent encore une fois.
– « Mais bien sûr, Marguerite, et merci encore pour tes mots gentils. »
À la croisée de quelques feuilles de jolies fleurs sauvages, un lézard se tenait assis sur une feuille lui servant de chaise. Il sirotait dans une corolle un délicieux nectar comme dans un verre.
– « Tiens, tiens ; que faites-vous chez moi mes belles ?
– Bonjour, je suis Mila, voici mon amie Margaux la fourmi. Et vous, que faites-vous ?
– Je me délecte d’un précieux mets, que mes amies les abeilles, m’ont offert, c’est du miel, et je m’en lèche les babines… dit-il en le dardant sa longue langue. C’est vraiment trop bon, il vient de leur ruche. Elles ne sont pas loin, si vous voulez les rencontrer, je me ferai un plaisir de vous y conduire. Il se mit debout sur ses pattes, sa queue le tenant en équilibre et posa son verre.
– Oui, oui, oui, s’écria Mila, toujours partante et Margaux la suivant. »
Mila et Margaux montèrent sur la tête du lézard, qui avançait plus vite. Mais, avant même qu’ils puissent apercevoir la fameuse ruche, un énorme bourdonnement et un bruissement d’ailes se faisaient entendre. Devant la ruche, les yeux grands ouverts, nos amies assistèrent à un spectacle de danse volant, sur une musique d’ailes, dont les ballerines entraient, sortaient avec grâce et légèreté. La ruche était une grande maison de bois. Devant la porte se tenaient des gardes et de l’intérieur sortait un bourdonnement permanent, dans un même ton, ni plus haut, ni plus bas.
Un des nombreux gardes s’approcha, son dard à la main et de l’autre, deux clochettes de muguet remplies de miel. « Voilà mes belles, vous êtes servies, pour toi lézard notre ami gourmand, un verre de muguet ne pourrait te suffire. » Un autre garde arriva muni d’une corolle de jeune tulipe, tout au

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