Le Choix d Élisabeth
260 pages
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Le Choix d'Élisabeth , livre ebook

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Description

Élisabeth vit près de Seattle, aux États Unis. Elle passe inaperçue aux yeux de tous. Ou presque.
Lorsqu'un jeune homme débarque dans son lycée et s'intéresse de trop près à elle, elle sent que quelque chose se trame...

Jay, ce garçon si froid et si distant, l'embarque malgré elle dans son monde peuplé de mystères.
Élisabeth se retrouve alors au cœur d'une chasse au trésor qui doit les conduire au Talisman, pierre légendaire aux immenses pouvoirs. Leur périple les mène ensuite aux quatre coins du monde, et le danger est omniprésent.

Mais quand Élisabeth comprend que le Talisman n’offre qu’un seul vœu, un choix difficile se présente à elle : qui choisira-t-elle de sauver ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334125079
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-12505-5

© Edilivre, 2017
Le Choix d'Élisabeth

Vous, les humains, vous vous faites beaucoup de représentations de l’Enfer. Fausses bien sûr. Il n’y a qu’une personne à ma connaissance qui se soit le plus approchée de la vérité. C’est mon ami Dante, dont vous avez sûrement entendu parler. Vous savez, cet écrivain du 13 ème siècle qui a écrit la Divine Comédie. C’est celui-là même ; en effet son « récit » n’était pas qu’inspiré de son imaginaire, pour dire vrai, il est vraiment venu nous rendre une petite visite. Il a traversé un à un les 9 cercles de l’Enfer, et une fois revenu à la surface, nous l’avons laissé tout nous raconter. Mais je m’égare, pardon. Si je m’adresse à vous aujourd’hui c’est pour une bonne raison, je vais vous raconter mon histoire. Vous allez vous dire : « oh non encore ces histoires pour pré-ados qui parlent de fées et de méchantes sorcières », mais là n’est pas le propos. Mon histoire parle d’Enfer, de démons, de mensonges, de trahisons, de sang, de larmes et enfin de tragédie.
« Dans des lieux dissimulés
Se trouve la pierre sacrée
Que seule la Sauveuse pourra trouver,
Et son vœu sera exhaussé. »
Grand Livre, chap 1
Jay
Je m’appelle Jay et je suis un démon. Ou un diable, comme nous appellerait ce cher Dante. Comme tous les démons supérieurs, nous avons un cercle de l’Enfer attitré et nous avons la charge d’y maintenir l’ordre. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, notre cher Royaume qu’est l’Enfer est divisé en neuf cercles concentriques. Plus on se rapproche du centre, plus on est un démon puissant.
Le mien est le 9 ème. Le plus près du centre, le plus chaud de tous. Ce cercle-là est divisé en 4 parties. J’ai en charge la 2 ème zone, et je dois m’occuper des traîtres vis-à-vis de leur patrie. C’est paradoxal car ce cercle emprisonne tous ces traitres dans la glace, comique me direz-vous. A cela près que la température négative ne me dérange pas, c’est l’essence même de mon être. Mais le pire ce sont les braillements de ces pauvres humains. Je n’ai que peu de considération pour ces êtres faibles, mous et pénibles de surcroît. La seule satisfaction que je peux tirer de ce boulot, c’est de voir ces misérables humains souffrir, non seulement des désagréments causés par leur condition, mais également des salves d’ondes démoniaques que je leur envoie pour les rappeler à l’ordre. Contrairement à ce que vous pouvez penser, l’Enfer, ce n’est pas le pire lieu qui soit.
Au contraire, quand nous n’avons pas à nous assurer que ces parasites purgent leurs peines, nous faisons la fête. Représentez-vous la plus grosse boîte de nuit, avec musique sans interruption, boissons à volonté et des filles partout. Voilà c’est ça l’Enfer. Pas mal hein ! Je sais, je me le dis souvent aussi. Il y a quand même une tâche sombre dans ce tableau idyllique. Ce sont les humains, pas ceux condamnés ici-bas, non, ceux d’en haut. Il y a un moment… disons délicat, lorsque l’un d’eux est sur le point de mourir, deux semaines avant sa mort pour être précis. A ce moment-là, nous savons, comment, où et quand il va mourir, mais le plus important, si il ira au Paradis ou en Enfer ? Mais il y a une exception, dans un cas où ses « crimes » et ses « bonnes actions » sont égaux dans la balance, c’est son libre arbitre qui va décider. Autrement dit, un ange et un démon vont sur terre et se « battent » pour son âme, et sont sensés lui présenter les deux possibilités. Je n’aime pas ce jeu, je gagne toujours. Ces humains sont si malléables que c’en est écœurant. C’est vrai quoi où se trouve l’intérêt si on sait d’avance qu’on va gagner ! Mais bon, comme je suis le plus compétant dans ce domaine, on m’y envoie d’office pour être sûr de remporter l’âme, parce que qui dit âme dit puissance. Ah oui je ne vous ai pas dit, les âmes de ces pauvres êtres insignifiants nous nourrissent et nous permettent d’exister. Leurs peurs, désirs, inquiétudes, satisfactions, tout ça contribue à notre pouvoir. D’ailleurs, la guerre est déclarée, une mortelle va bientôt trépasser. Que le jeu commence…
Partie 1
24 Janvier 7h02
Élisabeth
J’entends vaguement mon réveil sonner. Il doit être 7 heures du mat’. Encore une journée pourrie en perspective. Je lève ma tête et vois mon gros chat Cat Woman en train de rentrer dans ma chambre pour venir s’allonger et se rendormir. J’envie ce chat qui ne fait rien d’autre de ses journées que de dormir et manger. Je me lève, attrape un pull et me dirige vers la cuisine. A travers la fenêtre, je remarque que de gros flocons tombent dans la nuit noire. Il neige beaucoup plus que d’habitude depuis deux-trois jours. J’entends ma mère au téléphone avec ma tante, encore en train de pleurer.
50 minutes plus tard je suis prête et monte dans ma voiture pour le lycée. La vieille Lancel démarre difficilement avec ce froid, rien à voir avec les moteurs surpuissants des voitures des gosses de riches du lycée. La route est verglacée, je dois me concentrer pour éviter les plaques de verglas. La neige ne cesse de tomber. Je me demande si ça va durer encore longtemps ; ce froid en devient insupportable. Malgré mon manteau, je frissonne en me rappelant quel jour nous sommes. Une fois arrivée là-bas, je me gare le plus près possible de l’entrée du lycée, vu que je suis en retard. Dans la petite ville d’Alameda, il n’y a pas 36 000 établissements scolaires, à dire vrai, il n’y a qu’un seul lycée répondant au doux nom de Mills College. Fait étonnant, en me garant j’aperçois une voiture que je n’avais jamais vu jusque-là. Quelqu’un de nouveau est arrivé au lycée, et vu la voiture, je dirais quelqu’un de richissime. J’arrive à bout de souffle dans la salle de cours située au dernier étage de l’austère bâtiment du 19 ème  siècle. Le prof de littérature m’accueille avec son septentrionale « encore en retard mademoiselle Monrooe. » comme à presque tous ses cours. Je vais m’asseoir au fond de la salle, loin de regards inquisiteurs de ces abrutis. Dès que le prof a repris son cours, je sors mon cahier et me mets à dessiner. Je commence par faire un arbre avec un tronc creux et des sortes de mini monstres qui en sortent.
« – Pas très proportionnel tes monstres dis-moi ce sont plutôt des insectes non ?
Un frisson me parcourt, comme si une onde de froid s’abattait sur moi. Je lève la tête et vois le mec le plus idiot du monde, celui qui a osé critiquer mes dessins.
– T’es qui toi ?
– Jay, le nouveau et toi ? »
C’était surement sa voiture que j’ai vu toute à l’heure. Je baisse la tête et me remets à dessiner. Le picotement familier de l’électricité me parcours le corps. Pauvre type va, avec ses cheveux blonds presque blancs, ses yeux bleus émeraudes et son polo bien repassé, on dirait le bon fils à papa venu de la banlieue chic de New York. Je déteste les gars dans son genre, prétentieux, imbus d’eux même et qui ont conscience de leur beauté. Oui bon j’avoue : il était plutôt pas mal dans son genre. Mais sa remarque suffisait à faire de lui une personne de plus à éviter. Sans parler de son écœurante odeur de menthe. Je pris mes écouteurs dans mon sac, les vissa à mes oreilles et mis le volume au maximum. Les chansons classiques avaient le don de m’apaiser dans ces cas-là. Je voyais bien que ce gosse de riche ne faisait que me regarder et ça en devenait gênant. Sa façon de m’épier me donnait la chair de poule, comme si j’étais une chose bizarre qu’il essayait d’analyser. Dès la fin du cours je me précipitais dans le couloir pour ne pas entendre ses interpellations. A la pause déjeuner, je m’installe comme d’habitude dans la cour du lycée sous le pommier, à ma table favorite, isolée du reste du bâtiment. Je sors mon déjeuner du sac quand j’aperçois une ombre, je lève la tête et c’est bien ce que je redoutais. Encore cet imbécile avec ses cheveux dé-pigmentés et son regard de cocker. Je me reconcentre sur le déballage de mon sandwich. Si je fais comme s’il n’existait pas, il partira. Mais non ce type s’assoit pile en face de moi. Il va falloir que je trouve une remarque assez acerbe pour le faire partir et finir mon déjeuner en paix. Le picotement revient mais plus fort.
« – Tu ne m’as pas répondu toute à l’heure quand je t’ai demandé ton prénom.
– Et je n’ai pas l’intention de le faire. En fait, j’avais prévu de déjeuner seule. »
Je lui lance un regard que j’espère de glace, je ne laisse aucune expression transparaître. Je le fixe dans les yeux dans l’espoir de l’intimider. Je me force à garder le contact. Mais je sens le froid m’engourdir, s’insinuer en moi tel un serpent, il me paralyse. Je cligne des yeux et détache son regard du mien. Le contact est rompu et la chaleur regagne mon corps encore figé. J’ai rêvé, ce n’est pas possible que ce gars ait réussi à faire ça. Ce n’était qu’une impression.
« – Bon très bien, je ne t’appelle pas donc. Comme je suis nouveau, j’ai plusieurs cours à rattraper, tu pourrais m’aider ?
Il avait clairement décidé de ne pas me lâcher. Je reprends mes esprits et me force pour que les muscles de ma mâchoire se remettent en marche. Je prie pour qu’il ne se soit rendu compte de rien. Le picotement de l’électricité me gêne de plus en plus, je me tortille pour faire passer cette sensation désagréable.
– Pourquoi tu me demandes à moi, je ne suis pas l’élève modèle de la classe tu sais, ni la plus concernée non plus. Tu as pu le voir grâce à mes dessins. »
Je sens que je ne dois pas rester ici. Je rassemble mes affaires d’un geste de la main, saisi mon sac sans le regarder. Sur ce je me lève, prise d’une horrible sensation de froid, ressers les pans de ma veste trop fine et me dirige vers le bâtiment le plus éloigné de lui.
24 janvier 14h

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