Imagine, Léa...
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Imagine, Léa... , livre ebook

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Description

« Je fêtais la fin de mes études et ma nouvelle liberté chez ma grand-mère maternelle, Lorianne. Profitant du calme d’une petite ville du sud de la France dans le Mercantour, je me lançais enfin dans la réalisation de mon rêve : écrire et illustrer mon propre livre. » Dans cette maison, Léa retrouve ses souvenirs d’enfance, mais son imagination débordante et sa passion pour le dessin l’amèneront à faire une découverte étonnante : un livre en cuir orné d’un signe tribal dans lequel elle réalisera le croquis d’un personnage qui deviendra réel. Guidée par ce petit être extraordinaire à travers un monde où la magie existe, Léa verra son destin guidé par une seule phrase : « Rêve et imagine, là est l’unique loi ».

Entre rêve et réalité, Léa parviendra-t-elle à faire un choix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 septembre 2015
Nombre de lectures 12
EAN13 9782334003957
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-00393-3

© Edilivre, 2017
Prologue
Allongée dans mon lit, je feuilletais mes bandes dessinées et les livres de croquis de mes dessinateurs préférés. Ces livres, je les avais déjà étudiés pendant des heures entières. Mais malgré cela, je les regardais toujours avec autant d’admiration et de fascination. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un crayon à la main. Mon passe-temps favori était d’inventer des êtres imaginaires et des paysages qui n’existaient que dans mes rêves et où j’aurais aimé m’évader quelques instants.
Dessiner, c’était imaginer toute l’histoire que mon personnage avait pu vivre. Pourquoi avait-il cette expression sur le visage ? A quoi pensait-il ? Une simple esquisse de ses yeux et je savais quelle direction prendre pour poursuivre mon dessin. En m’attardant sur son attitude et sur son regard, j’adaptais mon décor, je choisissais les couleurs, la lumière afin de faire transparaître une ambiance spéciale. J’ai toujours ressenti une véritable interaction entre mes personnages et moi-même. Je leur donnais vie et laissais leurs sentiments s’exprimer à travers mon coup de crayon. L’impression d’avoir un lien particulier avec ces êtres imaginés, de partager quelque chose d’important que nous seuls vivions, me donnait l’inspiration et éveillait mon imagination.
L’inspiration. Ce sentiment si fort pouvait me plonger pendant des heures dans une bulle à l’écart de tout le reste. Ne penser à rien d’autre… Oublier… Voyager sans bouger de sa chaise…
Mes études de lettres enfin terminées, j’allais pouvoir faire de ma passion mon métier. Ainsi, contrairement aux jeunes diplômés de mon âge qui profitaient de leurs vacances bien méritées pour voyager, je fêtais la fin de mes études et ma nouvelle liberté chez ma grand-mère maternelle, Lorianne. Profitant du calme d’une petite ville du sud de la France dans le Mercantour, je me lançais enfin dans la réalisation de mon rêve : écrire et illustrer mon propre livre.
Chapitre I Lorianne
J’habitais depuis deux mois chez ma grand-mère, dans une magnifique maison en pierres de plus de trois-cents ans, dans le village de Belvédère. Situé aux portes de la vallée de la Gordolasque, de la vallée des Merveilles et du parc national du Mercantour, ce village perché à huit-cent-trente mètres d’altitude était entouré de pins et de chênes centenaires. La nature y était sauvage et variée, peuplée de marmottes et de chamois. J’aimais me promener seule dans ce décor qui m’inspirait et respirer cet air pur qui m’avait tellement manqué pendant mes études à Nice.
Nous passions beaucoup de temps ensemble ma grand-mère et moi, assises dans le salon, chacune dans un des grands fauteuils en cuir marron face à la cheminée, lisant ou discutant. Son regard toujours positif sur la vie me donnait plaisir à écouter ses histoires pendant des heures. J’aimais l’entendre raconter ses anecdotes qu’elle savait rendre passionnantes. Elle me parlait souvent de mon grand-père que je n’avais pas connu et qui semblait beaucoup me ressembler. Rêveur et dessinateur à ses heures perdues, il débordait d’imagination et avait toujours la tête dans les nuages. Nous nous serions bien entendus.
Un soir, ma grand-mère me raconta une histoire peu commune à son sujet.
– La veille de son décès, ton grand-père m’a donné une enveloppe, me dit-elle entre deux gorgées de thé. Il m’interdit de l’ouvrir avant qu’il ne disparaisse. Je n’ai pas pu me résoudre à la lire le jour-même mais quelques jours plus tard, je l’ai ouverte. Si tu savais à quel point cela m’a émue, ajouta-t-elle en regardant tendrement la photo de mon grand-père posée sur un coin de la cheminée. C’était comme s’il me contactait depuis l’au-delà. Je l’aimais tant…
Je l’écoutais attentivement et j’étais moi-même très émue.
– Je la garde précieusement. Mais je ne l’ai jamais montrée à personne.
– Oui, je comprends grand-mère. Elle t’était destinée, à toi et à personne d’autre.
– Je te souhaite de trouver quelqu’un qui t’aimera autant qu’il m’a aimée. Tu sais, nous avons traversé des moments difficiles dans notre vie mais pas un seul instant je n’ai eu peur. Pas une seule fois je n’ai pensé que nous n’allions pas nous en sortir. Je savais qu’en restant auprès de lui, j’étais capable de tout surmonter.
– J’aurais tellement aimé le connaître, lui dis-je en lui prenant la main. Je suis sûre que c’était quelqu’un de bien.
– Il l’était. J’ai vécu une vie merveilleuse auprès de lui. Il a été un mari et un père formidable. Il a vécu chaque jour comme si c’était le dernier. Il me surprenait toujours et n’a jamais cessé de me montrer combien il m’aimait… Même pendant ses derniers jours qui ont été très difficiles…
Une larme coula le long de sa joue et je la pris dans mes bras.
– Il me manque tant…
Le jour de mes dix-huit ans, alors que nous étions réunis en famille dans son jardin, ma grand-mère me prit à part et me remit une lettre qu’elle ne m’autorisa à ouvrir que quand elle partirait. Depuis ce jour, la fameuse enveloppe attendait son heure dans le tiroir de ma table de chevet. Terriblement curieuse et impatiente de savoir ce qu’elle contenait, j’étais néanmoins résolue à respecter sa décision.
Ma grand-mère partit faire son marché, comme tous les lundis matins. Je décidai de rester à la maison car je m’étais donnée une année pour réaliser mon premier livre. Je mettais chaque journée à profit et ma volonté était telle que jamais je n’avais été aussi assidue dans mon travail.
Je gravis les escaliers en pierres qui longeaient le mur blanc de l’entrée et grimpai en haut de l’unique tour de la maison dans laquelle se trouvait ma chambre. Du haut de ce que j’appelais « le donjon » lorsque, il y a quelques années en arrière, les histoires de princesses et de dragons me passionnaient, je surplombais tout le terrain qui entourait la maison. Mon bureau situé face à la fenêtre, mon esprit n’avait plus qu’à s’échapper dans les airs et à vagabonder au gré du vent pour attiser mon inspiration.
Ce jour-là, je dessinai une jeune fille tenant une bolas dans une main, le pied posé sur une deuxième bolas à terre. J’avais observé des jeunes gens effectuer de très belles figures avec ces jouets, sur la plage ou dans la rue. Dans le prolongement de leurs bras, une corde au bout de laquelle se trouvait une balle : ils en possédaient en général deux, lumineuses ou colorées, avec ou sans rubans, enflammées parfois. Ils les faisaient tournoyer autour d’eux, créant des formes circulaires tout en dansant. Ces images me revenaient en mémoire et nourrissaient mon dessin.
Je restai plus de cinq heures devant ma feuille avant de ressentir la faim et de lever les yeux vers l’horloge au-dessus de mon bureau. Elle affichait 14h12. Je me rendis compte que ma grand-mère n’était toujours pas rentrée alors qu’elle ne partait en général pas plus de deux heures et rentrait systématiquement pour déjeuner.
Le téléphone de la salle à manger sonna. Je descendis les marches de l’escalier de la tour deux par deux et décrochai à la troisième sonnerie. Ma mère en larmes au bout du fil m’annonça que ma grand-mère avait eu un grave accident. En quittant le marché pour rejoindre sa voiture, un chauffard l’avait renversée puis s’était enfui. Les pompiers l’avaient emmenée à l’hôpital le plus proche. Sans réfléchir, j’attrapai mes clés pendues sur le mur à côté de la porte d’entrée, sans prendre le temps de me couvrir malgré la pluie qui s’était mise à tomber sans que je m’en rende compte, et pris ma voiture pour les rejoindre.
Les portes de l’hôpital s’ouvrirent devant moi et je me dirigeai en trombe vers l’accueil, sentant au fond de moi que la vie de ma grand-mère ne tenait qu’à un fil. Une femme coiffée d’un chignon dont plusieurs mèches semblaient vouloir s’échapper me donna le numéro de chambre de ma grand-mère et je traversai l’hôpital en courant. De loin, j’aperçus mes parents, dans un couloir froid, se soutenant mutuellement. J’enlaçai ma mère dont les yeux rouges trahissaient ses pleurs et sa peur. Mon père, assis sur un siège à côté de la porte de sa chambre, était sérieux et immobile. Le visage fermé et sans un mot, il se leva et me prit dans ses bras puis il s’éloigna et marcha d’un pas rapide vers la machine à café. Ils attendaient désespérément des nouvelles du médecin et n’en savaient apparemment pas plus que moi à cet instant. Ma grand-mère était tombée dans le coma à la suite d’un grave traumatisme crânien. Personne ne semblait pouvoir nous dire si elle se réveillerait un jour mais ma mère avait trouvé les médecins très pessimistes.
Les heures s’égrainaient lentement…
Je n’avais toujours pas osé pousser la porte de la chambre qui me faisait face. Dans la nuit, un médecin s’approcha de moi, principalement pour savoir comment j’allais mais aussi pour me dire de ne pas hésiter à parler à ma grand-mère car d’après lui, il se pouvait qu’elle m’entende. Je pris une grande inspiration et poussai enfin la fameuse porte.
Je m’approchai délicatement du lit, m’assis auprès d’elle et la regardai longuement. Je me mis sans le vouloir à repenser à toutes ces années où elle avait été une des rares à me comprendre. Sans son soutien, jamais je n’aurais eu le courage d’envisager de faire de ma passion mon métier. Je ressentis alors une grande détresse, incapable d’imaginer qu’elle puisse m’abandonner aussi brutalement. J’aurais aimé lui dire tant de choses, et pourtant, je restais muette. Je ne cessais de la regarder avec l’impression étrange que si je m’arrêtais, ne serait-ce que quelques secondes, elle s’en irait. Pendant ces longues minutes à contempler son visage doux et serein malgré les bandages qui entou

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