Enfermés sur cette île
294 pages
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Enfermés sur cette île , livre ebook

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Description

À peine âgée de 14 ans, Allison perd brutalement ses parents. Ils ont disparu un jour, mystérieusement, sans laisser de trace, mais la jeune fille est persuadée qu’elle les reverra un jour. D’ailleurs, trois ans plus tard, elle découvre une lettre et un livre qu’ils lui ont laissée avant de partir. La première phrase l’enjoint à se concentrer sur les raisons pour lesquelles elle est en possession de cet ouvrage. Elle ferme les yeux et un tourbillon de souvenirs l’envahit alors. Mais ce tourbillon l’emmène bien plus loin qu’elle ne pouvait l’imaginer car lorsqu’elle reprend conscience, elle se trouve seule, sur une île. Et en plus du froid et de la faim, elle doit affronter l’attaque de deux loups menaçants. Miraculeusement sauvée par un jeune homme, Jordan, qui vit lui-même avec un loup noir prénommé Baïko, elle décide de rester avec lui pour survivre dans cette nature hostile. Mais Allison n’est pas au bout de ses surprises car elle va faire une bien étrange rencontre. Avec une magnifique louve au poil parfaitement immaculé. Elle n’éprouve aucune peur et se sent même irrémédiablement attirée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414201617
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-20159-4

© Edilivre, 2018
Chapitre 1
Ce fut une journée banale pour moi aujourd’hui, comme à l'accoutumée, rien d’excitant ne vient égayer ma vie. J’ai droit à la même routine, du matin au soir. Je me lève, me prépare, je vais au lycée puis j’écoute les cours d’une oreille distraite en attendant la sonnerie finale. Je passe ensuite à la bibliothèque municipale et j’y reste quelques minutes pour discuter avec les nouveaux gérants. Je rentre enfin chez moi et m’enferme dans ma chambre jusqu’au lendemain.
Avant l'arrivée des nouveaux gérants, la bibliothèque était administrée par mes parents, mais ils ont disparu il y a presque trois ans. Ils se sont volatilisés mystérieusement, sans laisser aucune trace. Des recherches ont été effectuées mais sans succès, la bibliothèque est le dernier endroit où ils ont été vus avant leur disparition. Je m’y rends souvent car j’ai l’impression qu’ils sont encore présents, à trier les livres et à les ranger dans un ordre bien précis sur les étagères. Je les vois encore se balader entre les rayonnages pour trouver un des livres que les lecteurs leur demandaient… Je n’ai jamais pu vraiment accepter l’idée qu’ils soient morts, j’ai dû apprendre à vivre avec leur absence. En dépit de ces deux dernières années de recherches pour essayer de les retrouver, je n’ai toujours aucune information ni aucun indice qui pourrait me permettre de les rejoindre. Tout mon entourage a perdu espoir, ainsi que la ville entière. Bref, je suis la seule à me convaincre qu’ils sont encore vivants, même si j’ai déjà baissé les bras plus d’une fois. Ce drame est arrivé quand j’avais quatorze ans, je me revois encore m’effondrer sur le sol en fondant en larmes quand on m’a annoncé qu’ils avaient disparu. À ce moment-là, tout mon monde s’est écroulé, j’étais anéantie, je ne cessais de pleurer, j’étais inconsolable. Je me suis sentie abandonnée, comme si la meilleure partie de moi-même avait été arrachée brutalement. Je me suis sentie seule, je n’avais plus personne à qui me confier, je n’avais plus près de moi les êtres que j’aimais le plus au monde, ceux qui me rendaient heureuse chaque jour et qui avaient toujours été là pour moi. Ensuite, j’ai regretté tous les moments où nous nous étions disputés pour rien, j’ai regretté le moment où je leur avais dit que j’avais hâte de partir de la maison pour ne plus être sous leur responsabilité et aussi d’être enfin libre de mes choix. J’ai aussi regretté d’être la personne que je suis, avec ce caractère qui me fait partir au quart de tour pour des choses sans importance. Tout ce que mes parents m’interdisaient de faire, c’était pour me protéger et non pour me brimer ! Mais il a fallu qu’ils disparaissent pour que je m’en rende compte.
Puis, égoïste comme je suis, j’ai pensé à mon avenir, à ce que j’allais devenir sans eux si on ne les retrouvait pas. Je savais que j’allais être placée dans un orphelinat car aucune personne de ma famille ne voudrait s’occuper de moi. Comme le disaient certains membres de ma famille, j’étais trop bornée, avec un caractère rebelle qui se soumet difficilement à l’autorité parentale. Il était donc peu probable qu’ils m’hébergent sous leur toit jusqu’à ma majorité.
Puis je voyais les jours passés et je n’avais toujours aucunes nouvelles de mes parents, je ne dormais plus la nuit, je ne mangeais plus, je ne sortais plus, je n’allais plus à l’école, je passais mes journées entières à pleurer, j’en avais même les yeux enflés… Une dépression s'est abattue sur moi, je ne faisais plus rien, mon entourage était inquiet pour moi, même la ville entière avait été bouleversée par cette terrible nouvelle. Je recevais une vingtaine d'appels téléphoniques par jour, témoignant du soutien de la ville, mais je ne répondais pas. Tout le monde avait peur pour moi, ils craignaient tous que je fasse une bêtise…
Quelques jours après la disparition de mes parents, des personnes sont venues me chercher et m’ont demandé de les suivre. J'ai refusé car mes parents m’avaient appris à ne pas parler aux inconnus. Mais ces personnes me disaient qu’elles ne pouvaient pas me laisser seule dans cet état, alors elles m’ont amenée de force dans un hôpital psychiatrique, sous le prétexte que j’étais une adolescente perturbée et que tout le monde avait peur pour moi. Je suis donc restée clouée sur un lit, enfermée dans une chambre d’hôpital, avec d’étranges tuyaux plantés dans différentes parties de mon corps, sans doute pour me nourrir et pour m’injecter les médicaments que je refusais d’ingérer… Pendant ces quelques semaines, je faisais des cauchemars presque toutes les nuits, rêvant de mes parents, qui s’étaient fait tuer, torturer, ou même pire, que je les avais tués moi-même de la pire des façons qu'il soit possible d’ôter la vie à quelqu’un… Aussi, pendant mon séjour dans cet hôpital horrible, j’ai développé quelques phobies inconnues auparavant… Je suis devenu agoraphobe, j’avais cette peur constante de croiser des personnes qui avaient peut-être enlevé et tué mes parents, ou même des personnes qui pourraient me juger concernant mon internement dans un hôpital psychiatrique. Je ne voulais donc plus sortir à cause de cette peur des gens et du monde… J’ai aussi maintenant la crainte des médecins, des hôpitaux, et de tout ce qui entoure le monde des soins… Je me voyais sombrer peu à peu, et je ne luttais pas, mais un jour un rêve m’a aidée à remonter la pente.
J’ai rêvé une nuit que je retrouvais mes parents, puis je me suis dit que mes parents étaient peut-être encore vivants, qu’ils avaient besoin d’aide, qu’ils ne pouvaient peut-être pas s’en sortir tout seuls. Et aussi, une petite voix en moi m’a fait comprendre que mes parents n’auraient jamais voulu me voir dans cet état, enchaînée à un lit d’hôpital psychiatrique. J’ai donc fait preuve d’un grand courage, j’ai accepté les soins des médecins et des infirmières sans rechigner et avec le sourire (forcé bien sûr), et environ deux semaines plus tard, ils m’ont autorisée à sortir de cet hôpital en disant que j’avais repris du poids et que j’avais retrouvé le sourire. Puis ils m’ont conduite dans un orphelinat. Je n’avais toujours aucunes nouvelles de mes parents depuis presque un mois maintenant.
Dès mon arrivée à l’orphelinat, j’ai été bien accueillie, j’ai même eu l’impression que certaines personnes qui s’occupaient des enfants orphelins éprouvaient de la compassion envers moi.
Mais à l’orphelinat, je n'ai pas changé mes principales habitudes. Je restais près de mon lit et j’essayais d’éviter les autres enfants, car je suis de nature un peu sauvage et je sais que la vie en société n’est pas mon point fort, et puis, de toute manière, je préfère rester seule. Je passais mon temps à préparer des affiches, sur lesquelles je collais des photos de mes parents, pour ensuite les distribuer à des passants et les coller contre des murs dans la ville. Mais, effrayée à l’idée de sortir en ville et de distribuer des affiches à des personnes que je ne connaissais pas, j’ai demandé à un des éducateurs de m’accompagner et il a accepté. Les journalistes, eux aussi, ont eu pitié de moi. Ils ont eu la merveilleuse idée de m’interviewer et ont lancé des alertes disparition dans tout le pays. J’espérais vraiment que tout ceci allait permettre de les retrouver mais j’avais tort. Les jours passaient encore et encore et je n’avais toujours aucunes nouvelles d’eux, je n’avais rien qui m'aurait permis de les retrouver… Mais je n’ai jamais lâché les recherches, je me suis fait la promesse que je les retrouverai, quoiqu’il en coûte…
Je suis restée à l’orphelinat presque un an. Un an à rester seule dans un coin, à ne parler à des enfants ou à des éducateurs que pendant les repas. Je voyais des enfants de tout âge se faire adopter les uns après les autres, mais je n’en avais rien à faire, cela ne me faisait ni chaud ni froid, je ne voulais pas me faire adopter et laisser des personnes que je n’avais jamais vues auparavant et que je ne connaissais pas, prendre la place de mes propres parents…
Puis un jour, un jeune couple est venu me voir. Ils ont été touchés par mon histoire et m’ont adoptée, ils ont tout de suite voulu essayer de me redonner le sourire.
Je suis maintenant âgée de seize ans et l’idée qu’ils soient bel et bien morts me hante encore à chaque instant.
– Allison, le dîner est prêt ! À table ! crie mon père adoptif.
– Oui, j’arrive !
Je descends de ma chambre et je rejoins Jérémy, mon père adoptif, dans la cuisine.
– Ce soir, on mange des lasagnes, j’espère que tu as faim ! s’exclame-t-il.
– Oui, je meurs de faim. Éléna rentre à quelle heure ?
– Vers 21 heures. Il va falloir qu’on mange sans elle, ce soir.
La famille qui m’a adoptée est adorable, j’avoue que je suis bien tombée. Ils me traitent bien, sont respectueux, aimants, ils sont là quand j’ai des problèmes… Jérémy et Éléna forment un couple soudé, ils sont tous les deux doués pour amener de la joie et de la bonne humeur dans cette famille recomposée.
– C’est délicieux ! dis-je.
– Merci, Allison, c’est gentil ! Je t’avoue que je pensais ne pas les avoir réussis.
– Non, non, elles sont délicieuses, j’adore les lasagnes !
– Ah, d’accord ! Tant mieux alors si tu les trouves bonnes ! Sinon, raconte-moi un peu, comment s’est passée ta journée ?
– Il ne s’est rien passé de spécial, la routine quoi.
– Ah, d’accord. Et ça va, les cours ?
– Oui, ça va.
– Tu n’as rien à me raconter ?
– Non.
– C’est difficile de faire une conversation avec toi, à ce que je vois, dit-il pour plaisanter.
En temps normal, je me serais énervée et je lui aurais répondu que s’il n’était pas content il n’aurait pas d

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