Colline, sirène des nuits
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Colline, sirène des nuits , livre ebook

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Description

Victime d'un mauvais sort à la naissance, la jeune Colline se transforme malgré elle en sirène toutes les nuits depuis l'âge de dix ans. Devenue collégienne, elle supporte de plus en plus difficilement cette différence qui la fait se sentir à l'écart des autres. L'histoire raconte comment, grâce à l'amitié sans faille de ses camarades, elle parviendra à déjouer la malédiction de la méchante sorcière. Ce conte sur le passage de l'enfance à l'adolescence est une belle métaphore de la force du collectif sur le chemin escarpé qui mène vers l'épanouissement personnel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414307654
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30766-1

© Edilivre, 2019
1
Aujourd’hui, on est le 04 septembre 2007, et c’est le jour de la rentrée des classes.
A Tarascon, dans un village du sud de la France, tous les élèves entrent en masse dans la cours du collège.
Colline, 12 ans, avance d’un pas hésitant. Elle est accompagnée de sa maman, Amélie.
Elle dévisage toutes les autres filles de son âge.
Toutes semblent plus différentes les unes que les autres.
Elle même est une jeune fille d’environ 1,45 mètres, très mince aux yeux bleus clairs avec de jolis cheveux blonds, assez longs, dont quelque boucles retombent gracieusement sur ses épaules.
La sonnerie retentit. C’est l’heure de rentrer en classe. Tous les élèves se répartissent selon les classes.
Les parents s’en vont, et Colline fait un petit signe de la main à sa mère pour lui dire au revoir.
Chaque rang entre tour à tour, et longe les couloirs, avant de s’installer dans la classe prévue.
Le professeur principal fait l’appel, puis donne l’emploi du temps avant de lire le règlement.
Ensuite, tout le monde se lève pour aller faire la visite du collège, pendant laquelle Colline se sent dévisagée à son tour par les autres filles et surtout par les garçons de sa classe.
« Je pourrais presque faire partie des plus jolies filles de ma classe, si j’étais comme tout le monde… », pense-t-elle.
Mais la jeune fille n’est pas comme tout le monde.
Elle s’est efforcée de cacher un mystérieux secret pendant des années à ses anciennes copines.
Cette année, pendant les vacances, ses parents et elle, ont déménagé afin d’échapper aux questions que se pouvaient se poser les personnes de son entourage, par rapport à son comportement parfois bizarre.
Ils vivent maintenant dans une grande villa avec piscine, près du collège.
La visite du collège est terminée. Les élèves s’installent dans leur classe.
– Comment t’appelles-tu ? lui demandent Mélanie et Lydia, deux filles assises derrière elle.
– Colline, leur répond-elle. Et vous ?
– Mélanie et elle c’est Lydia, répond l’une des jeunes filles en montrant sa copine.
– Chut ! dit le professeur d’un ton agacé.
Les trois filles se taisent et ne parlent plus avant que la sonnerie ne retentisse, pour annoncer la fin des cours.
Une fois dans la cours, Mélanie et Lydia, viennent vers Colline.
– Où habites-tu ? demande Mélanie.
– Dans la villa avec piscine qui est à cinq minutes d’ici, au début du premier lotissement, répond-elle.
– On peut faire le trajet ensemble, on habite dans les maisons qui sont derrière, propose Lydia.
Colline hésite, puis accepte.
– C’est beau ! s’exclame Mélanie en voyant la maison de sa nouvelle amie.
– En plus, tu as une grande piscine ! dit Lydia. Ta maison doit être grande et tu dois avoir une super chambre !
– C’est une maison simple et ma chambre aussi. Aller à demain ! S’empresse de répondre Colline d’un ton agacé.
Ses nouvelles amies, surprises par sa réaction un peu brusque, lui lancent un « au revoir » bref et continuent leur chemin.
Le soir venu, Colline embrasse ses parents et s’en va vers la piscine.
Elle reste là, au bord de l’eau, qu’elle contemple pendant une demi-heure, en pensant à Lydia et Mélanie qui devaient dormir tranquillement dans leurs lits.
A minuit, elle regarde ses jambes se transformer en une longue queue de poisson avec des écailles brillantes et elle plonge dans l’eau comme elle le fait toutes les nuits, depuis l’âge de 10 ans.
Ce lourd secret, qu’elle a du mal à garder, remonte au moment de la grossesse de sa maman, Amélie.
Cette dernière avait rencontré par hasard une femme, Alvina, avec qui elle s’était liée d’amitié, et qui le matin de la naissance de Colline, était venue voir le bébé.
« C’est une petite fille superbe ». Avait-elle dit.
« Oui, et je suis très heureuse », avait répondu Amélie.
« Donne-la-moi, toi tu pourras avoir d’autres enfants, mais moi, je n’en aurai jamais », avait demandé subitement Alvina.
« Ça ne va pas ! » avaient répondu en cœur Amélie et Josh, son mari qui rentrait dans la chambre à ce moment-là.
Alvina avait insisté, mais ils avaient catégoriquement refusé.
C’est à ce moment-là, qu’elle leur avait avoué qu’elle était sorcière.
Elle leur avait dit qu’elle jetterait un sort à la petite fille et qu’à partir de l’âge de 10 ans, elle se transformerait en sirène tous les soirs à minuit, ce qui l’obligerait à passer toutes ses nuits dans l’eau.
Le couple avait tout d’abord cru qu’elle était folle et ils l’avaient fait virer de la chambre.
Ils avaient ensuite vécu dans l’angoisse, jusqu’à ce que Colline atteigne l’âge annoncé par la sorcière.
Ils avaient tout de même fait construire une piscine dans leur jardin.
Arrivée à 10 ans, le soir de son anniversaire, un peu avant minuit, la fillette s’était dirigée comme un automate vers la piscine.
A minuit, ses jambes s’étaient transformées en queue de poisson sous les regards choqués de ses parents, puis elle avait plongé dans l’eau et y avait passé toute le nuit.
Ses jambes n’étaient redevenues normales qu’à sept heures du matin.
Depuis ce jour, chaque soir, se parents vivent la même angoisse et ils se font du souci pour l’avenir de leur fille.
2
Le lendemain, mercredi 05 septembre, à 7 heures 45, Lydia et Mélanie frappent à la porte de la maison de Colline.
– Bonjour les filles, dit Amélie.
– Bonjour Madame, nous sommes venues chercher Colline pour aller au collège.
– Eh bien, elle n’est pas tout à fait prête, répond la mère de la jeune fille, d’un ton un peu gêné.
– Ce n’est pas grave. La rassure Lydia. On va l’attendre un peu. Mais qu’elle se dépêche, les cours commencent dans un quart d’heure.
Colline surgit sur le pas de la porte, l’air fatigué et les cheveux mouillés.
– Mais tu t’es lavé les cheveux à cette heure-ci ? demande Mélanie surprise.
– Non, euh, oui…, répond vaguement Colline.
Le long du chemin, les filles questionnent Colline.
– Tu t’es levée tard ? demande Mélanie.
– Non ! réplique-t-elle, agacée par cet intérrogatoire.
– Alors pourquoi tu n’étais pas prête à l’heure ? En plus tu te laves les cheveux le matin, remarque Lydia.
– En fait, j’avais les cheveux gras et je ne voulais pas aller en cours comme ça, répond Colline pour se défendre.
– Tu devrais y penser le soir.
– Bon, arrêtez de me faire mon procès et dépêchons nous, ça va sonner !
Tout le monde entre en classe et bien sûr, ses cheveux encore humides de attirent l’attention.
– Vous pourriez vous laver les cheveux le soir, Colline. Et surtout vous coucher tôt, vous semblez fatiguée ! dit monsieur BAREC le professeur principal. Aller, sortez vos cahiers !
La journée se passe sans autres remarques, et le soir, de retour chez elle, la jeune fille raconte à ses parents les réflexions que certaines personnes de son entourage avaient fait sur ses cheveux mouillés.
– Il faudra mieux s’organiser, maintenant que tu commences les cours plus tôt, dit sa maman en réfléchissant. Dorénavant, je t’apporterai ton plateau déjeuner au bord de la piscine à 7 heures 15 avec tes vêtements et je commencerai à te sécher les cheveux.
On commencera dès demain.
Vers 11 heures 45, Colline retourne vers la piscine. Elle se sent à la fois plus triste et plus déterminée que d’habitude à bien s’organiser.
A minuit, elle plonge dans l’eau pour la nuit.
Le lendemain, jeudi 06 septembre, Lydia et Mélanie viennent à nouveau chercher leur amie, qu’elles se contentent de dévisager sans poser de question.
Colline se sent épuisée. Ses traits sont tirés, ses cheveux sont secs, mais à peine peignés. Ses jolies boucles blondes sont un peu entremêlées autour de ses épaules, et ses yeux bleus ne demandent qu’à se fermer.
La journée se passe sans remarques, mais la jeune fille avait bien vu les regards se tourner vers elle. Surtout le midi, à la cantine lorsqu’elle avait manqué de s’endormir sur son plateau.
Le soir ses parents la questionnent sur sa journée et Colline leur avoue qu’elle se sent fatiguée et qu’elle pense que cela se voit au collège.
– Si tu veux, demain, on te réveillera à la même heure, mais tu n’iras pas au collège. On dira que tu es malade, propose Amélie.
– D’accord, mais lundi, il faudra que j’y retourne, sinon mes copines vont se poser des questions, soupire...

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