Pour un coaching sans outil
43 pages
Français

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Description

Le Groupe de Savoir Interne sur la théorisation du coaching dans le monde des sciences humaines a été invité à intervenir au Symposium de janvier 2022 sur le « Temps du Lien » pour exposer nos travaux oralement et, depuis, nous les avons repris pour la publication de ce Livret après avoir approfondi et élargi notre réflexion.
À cette occasion, nous avons décidé de minimiser les contraintes d’écriture et de laisser libre cours à nos envies de travailler chacun un thème plutôt qu’un autre en fonction de notre propre évolution de praticien-chercheur autour des fondamentaux de l’accompagnement professionnel :
• la présence en face à face sans usage du savoir ni du pouvoir,
• la parole comme seul médiateur, le silence comme point d’orgue, l’obligé de la parole,
• et la nécessaire dimension éthique de notre pratique.
Nous avons aussi décidé d’assumer la diversité des articles sans volonté d’unifier nos pensées, dans un esprit d’épanouissement des auteurs comme fruit de la réflexion collective et de la coopération intellectuelle des deux années précédentes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381582627
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SFCoach
Le Groupe de Savoir Interne sur la théorisation du coaching dans le monde des sciences humaines
Groupe créé et piloté par Annie Cottet
Pour un coaching sans outil
Présence et relation au coeur de l’accompagnement
Florence Lautredou, Claude Dennler, Daniel Migairou, Philippe Vinot, Annie Cottet
Storylab é ditions

Autres parutions
Du bon ou du mauvais usage de la distance, Groupe de savoir interne de la SFCoach, 2020.
Pratique et théorisation du coaching professionnel au sein des sciences humaines, Groupe de Savoir Interne de la SFCoach, 2018
Devenir du travail, devenir du coaching, Actes du colloque 2010 de la Société Française de Coaching, JePublie, 2010
Coaching professionnel - Quelles spécificités ?, Le Manuscrit, 2008
Le coaching, phénomène de société, Le Manuscrit, 2006
ISBN 978-2-38158-262-7
© SFCoach, 2023


Introduction
En 2005, il y a 17 ans, la SFCoach, qui s’appelait alors Société Française de Coaching, publiait son premier recueil de textes réflexifs intitulé : « le coaching, phénomène de société ; de l’ère des pionniers à l’ère des professionnels ».
La vocation de la SFCoach a toujours été, et est toujours celle d’œuvrer à la légitimité, à la transparence et au professionnalisme de la pratique du coaching, qui aujourd’hui est devenu un métier.
La démarche de « praticien-chercheur » portée par les groupes de savoir interne, et parfois externe, illustre dans toute sa réflexivité la place de la SFCoach dans le monde du coaching et du travail en général, dans lequel le coaching prend une place de plus en plus signifiante.
Cette place et la multiplication du nombre de coachs nous obligent en tant qu’association professionnelle de poser une réflexion prospective sur le coaching dans son actualité et son avenir.
Après celui sur « La place du coaching dans les sciences humaines », et celui sur « Du bon ou du mauvais usage de la distance », ce troisième écrit du Groupe de savoir interne animé par Annie Cottet depuis 2015 nous interpelle sur le coaching sans outil.
Dans un monde économique, social et écologique confronté à son lot de complexité, d’incertitudes et à une quasi-certitude d’un futur chaotique, les différents articles que vous découvrirez dans ce livre vous permettront d’appréhender en quoi le coaching d’aujourd’hui se doit de se penser en dehors de normes ou de contraintes implicitement établies, afin de lui permettre de mieux accompagner nos clients dans ce monde incertain.
Je remercie Annie Cottet, Claude Dennler, Florence Lautredou, Daniel Migairou et Philippe Vinot, pour leurs contributions et vous souhaite une bonne lecture.
Catherine Snyers Bresolin
Présidente
SFCoach


Préambule
Notre groupe de Savoir Interne, créé en 2015, a publié deux livrets, le premier en 2018 sur la diversité des références théoriques des coachs et leurs influences sur la pratique du coaching, le second sur la théorisation du coaching à distance en 2021, période de confinement oblige.
Depuis sept ans, nous avons donné du temps au temps et le groupe s’est construit grâce à un travail collectif régulier et consolidé par un désir commun de faire connaître la capacité des coachs appartenant à la SFCoach à s’intéresser à la recherche théorique, à la réflexion sur notre pratique dans le souci de l’écriture et de la publication.
Le groupe a évolué avec le renouvellement des participants au cours de ces sept années de maturation mais il est resté fidèle à son objectif de faire progresser la réflexion théorique et pratique de l’intérieur même de la SFCoach suivant la position de praticiens-chercheurs.
Plus récemment, le Conseil d’Administration de notre association a invité notre groupe à intervenir au Symposium de janvier 2022 sur le « Temps du Lien » pour exposer nos travaux oralement et, depuis, nous les avons repris pour la publication du Livret III après avoir approfondi et élargi notre réflexion.
À l’occasion de ce troisième temps, nous avons décidé de minimiser les contraintes d’écriture et de laisser libre cours à nos envies de travailler chacun un thème plutôt qu’un autre en fonction de notre propre évolution de praticien-chercheur autour des fondamentaux de l’accompagnement professionnel :
La présence en face à face sans usage du savoir ni du pouvoir, la parole comme seul médiateur, le silence comme point d’orgue, comme obligé de la parole et la nécessaire dimension éthique de notre pratique.
Nous avons aussi décidé d’assumer la diversité des articles sans volonté d’unifier nos pensées, dans un esprit d’épanouissement des auteurs comme fruit de la réflexion collective et de la coopération intellectuelle des deux années précédentes.
Florence Lautredou a choisi de renouveler et même de subvertir la question du lieu du coaching. Elle se réfère à la déambulation selon Socrate ou à une fameuse promenade freudienne avec un analyste de ses patients, hors des murs d’un lieu fixe, transformant le face-à-face statique des deux protagonistes en un côte à côte mobile et urbain. Arthur Rimbaud prend aussi place dans cet article pour son inspiration tirée de ses déambulations poétiques, à l’instar de l’émergence de nouveaux lieux et contextes propices au coaching contemporain.
Daniel Migairou, à partir de l’ouvrage du philosophe Jacques Rancière, écrit sur le Maître ignorant qui ouvre toute grande la porte à l’errance de son interlocuteur à travers les écueils d’un discours prêt-à-dire, devenu chemin faisant un sujet qui prend son temps à la recherche de sa parole propre.
Daniel Migairou présente aussi un article sous forme de fabliau où l’on verra le héros en bute à de nombreuses occupations que d’autres s’empressent de lui donner et auxquelles il s’empresse de s’occuper.
Claude Dennler propose un article sur le silence, la parole, la dépression et l’art de la séance. À partir d’exemples tirés de la littérature et d’un cas issu de sa pratique, il invite à une réflexion sur la place du silence niché au cœur de la dépression mais aussi sur son rôle moteur dans la dynamique qui permet de s’en extraire : entrelacs des silences du coach et de ceux qu’il accompagne, place de la parole et de l’écoute, impulsion créatrice, forment un dispositif puissant au service des transformations en œuvre pendant la séance.
Philippe Vinot nous invite à partir à la découverte de la théorie lacanienne des « quatre discours » pour mettre en évidence combien chacun de nous, accompagnant et accompagné, est influencé à son insu par des fragments de « prêt-à-penser » qui circulent et imprègnent la société. Philippe nous fait entrevoir l’effet observable des discours sur nos postures, en distinguant les plus à même de favoriser le développement de l’accompagné ou du supervisé. Cet éclairage ouvre alors un questionnement sur la place et le rôle à venir de l’accompagnement professionnel dans notre société en mutation.
Annie Cottet présente deux articles orientés différemment sur l’éthique de l’accompagnement clinique qui fait de la recherche du bien-être et de son implicite espoir de bonheur une demande sans réponse. En effet, cet accompagnement se place dans la recherche de la vérité du sujet. L’éthique de tout accompagnement personnel ou professionnel se situe dans la dignité de cette recherche.
Annie Cottet


La dimension éthique du coaching clinique et la notion d’ outsight
Annie Cottet
Le coaching clinique est une façon de définir la pratique du coaching professionnel dans le cadre de la souffrance au travail.
La découverte freudienne de l’Inconscient donne un statut éthique à la souffrance en la reconnaissant digne d’être entendue.
Dans ce contexte, il ne s’agit pas de faire progresser le coaché vers une meilleure maîtrise comportementale ou de meilleures performances, mais d’accepter que le coaché parle de sa souffrance sans que le coach y touche.
L’éthique du coach clinicien qui accueille la souffrance du coaché sans s’y opposer, suppose cette question implicite « comment ne pas porter tort à mon coaché ? »
Définitions et différence entre morale et éthique
Définitions selon le Petit Robert :
Morale : tu dois faire cela ou ne pas faire cela en référence à la loi.
Éthique : je dois faire cela ou je ne dois pas faire cela en référence à ma propre conscience car la loi ne dit rien là-dessus.
La morale renvoie davantage à un corps constitué de normes comme la déontologie alors que l’éthique implique un questionnement sur la norme elle-même.
L’éthique est le produit d’un dilemme moral : ma hiérarchie me donne un ordre contraire à ma conscience, dois-je y obéir ou non ?
Emmanuel Kant : l’éthique consiste à pouvoir répondre de ses actes en son nom propre et au nom de l’humanité.
L’éthique renvoie chacun à son propre choix à partir de sa propre conscience.
Parler d’éthique suppose de faire sentir le poids des choses
Cela suppose d’illustrer par la pratique : dans la pratique systémique, l’éthique du coach s’exprime par l’impératif de mettre son coaché en situation de comprendre l’autre avant toute chose, comprendre d’abord son interlocuteur, et d’obéir de façon stricte à la règle qui consiste à jouer contre le jeu et non pas contre les joueurs.
1- La causalité circulaire des interactions, un effet produit une cause, permet de commencer par comprendre son interlocuteur avant de se comprendre soi-même et donc avant de savoir ce qu’on veut lui dire :
« Pour bien se comprendre soi-même, il faut être compris par l’autre, pour être compris par l’autre, il faut comprendre l’autre ».
Ce principe issu de la causalité circulaire est valable en toute circonstance.
Un cercle n’a ni début ni fin donc on peut commencer par la fin (sourire) : « il faut comprendre l’autre »
2- Pour faire sentir le poids des choses , le mieux est d’illustrer par la pratique le pr

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