Recueil de versions gasconnes
245 pages
Français

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Recueil de versions gasconnes , livre ebook

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Description

Si nos idiomes méridionaux ne sont plus en butte aux persécutions officielles, ils n’ont encore triomphé ni de tous les dédains, ni de toutes les préventions injustes. Et combien de gens surtout continuent à les traiter comme une quantité négligeable, ou font autour d’eux le silence, espérant bien sous cape les voir mourir de leur belle mort à brève échéance ! A tous ceux qui, encore imbus des préjugés d’autrefois, se demandent si, dans nos écoles primaires, l’idiome local n’est pas un obstacle aux progrès du français, il a la hardiesse et la franchise de déclarer que non. Ce prétendu rival ne serait-il pas, au contraire, en dépit des vieilles préventions, un auxiliaire tout trouvé, et des plus précieux ? Si, répond M. Lacoste. Pour bien parler la sienne, il n’est jamais inutile de savoir au moins une seconde langue : lorsqu’on s’est exercé pendant quelque temps à traduire, à transvaser sa pensée d’un idiome dans l’autre, cette pensée en acquiert un tour plus flexible, des rapprochements féconds se font dans l’esprit, on prend l’habitude de n’employer les mots qu’avec propriété. M. Lacoste n’y a admis que des auteurs tout à fait contemporains : c’est du gascon « actuel » qu’il s’agit de tirer un profit pédagogique. Quant au choix, il est ample, puisqu’il comprend plus de cent morceaux. Les curieux, les linguistes de France ou d’ailleurs, trouveront dans ce livre une anthologie au vrai sens du mot, des morceaux de dimension suffisante pour leur donner quelque idée d’une matière éparse de ce qu’a produit la littérature gasconne en ce début de XXe siècle. Voilà qui suffirait pour lui assurer un succès légitime auprès d’une certaine partie du public. Sachez-le bien, elle n’est pas décidément un patois vulgaire ou méprisable, cette langue qui depuis plus de mille ans voltige ici sur les lèvres des hommes, déjà si vieille et toujours si jeune, elle qui chante encore et s’épanouit dans des oeuvres comme celles d’Isidore Salles ou de Miquèu Camélat ! » (extrait de la Préface d’Edouard Bourciez, édition de 1902).


Sylvain Lacoste (1862-1930) instituteur et écrivain landais d’expression gasconne. On lui doit ce précieux Recueil de versions gasconnes, un livre de contes (Condes e Devisets) et un essai Du Patois à l’école primaire.


En voici une nouvelle édition, entièrement recomposée et actualisée, pour chaque texte, d’une version en graphie classique du gascon.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782824055572
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0869.1 (papier)
ISBN 978.2.8240.5557.2 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.




AUTEUR

Sylvain LACOSTE ANCIEN INSTITUTEUR




TITRE

RECUEIL de VERSIONS GASCONNES (LIVRE DU MAÎTRE)
« Loin de nuire à l’enseignement du français, le “Patois” peut en être un utile auxiliaire ».
« On ne connaît bien une langue que quand on la rapproche d’une autre de même origine ». — Michel BRÉAL.




Remerciements
A tous les vaillants Confrères de l’ Escole Gastou-Fébus qui ont bien voulu m’autoriser à puiser dans leurs œuvres ;
A tous les Félibres qui m’ont fait l’honneur de souscrire
J’adresse du fond du cœur mes plus vifs remerciements et mes plus chaudes félicitations pour l’empressement qu’ils ont tous mis à vouloir collaborer à cette œuvre, bien modeste assurément, dont le but est de mieux faire aimer deux langues sœurs en les faisant beaucoup mieux connaître.
A Mesdames les Institutrices
et
A Messieurs les Instituteurs
DU BÉARN ET DE LA GASCOGNE
Je dédie ce modeste
Recueil de Versions gasconnes.
S. Lacoste.
Ancien Instituteur.



PRÉFACE
L e livre de M. Sylvain Lacoste a un double mérite assez rare : il répond à une idée juste, et il a été exécuté conformément à cette idée première. J’accepte très volontiers l’honneur de le présenter au public. Ce sera pour moi l’occasion de dire tout le bien que j’en pense.
Du reste, nous n’en sommes plus à l’époque où le Comité d’arrondissement de Cahors déclarait la guerre au « dialecte patois », et l’interdisait sous des peines sévères dans ses écoles. C’était en 1835, et trois quarts de siècle se sont écoulés depuis cet arrêté légendaire, que Charles Nodier a si spirituellement criblé des flèches acérées de son ironie. On est aujourd’hui plus tolérant. Cependant, si nos idiomes méridionaux ne sont plus en butte aux persécutions officielles, ils n’ont encore triomphé ni de tous les dédains, ni de toutes les préventions injustes. Et combien de gens surtout continuent à les traiter comme une quantité négligeable, ou font autour d’eux le silence, espérant bien sous cape les voir mourir de leur belle mort à brève échéance ! Il ne faut pas que cela soit.
Dans son Introduction, M. Lacoste a fait ressortir en très bons termes comment se pose la question. A tous ceux qui, encore imbus des préjugés d’autrefois, se demandent si, dans nos écoles primaires, l’idiome local n’est pas un obstacle aux progrès du français, il a la hardiesse et la franchise de déclarer que non. Mais ce serait trop peu : de ce qu’une chose n’est pas mauvaise, il ne s’ensuit point forcément qu’elle soit bonne, et c’est pourquoi l’auteur a bien fait de pousser sa démonstration plus loin. Au lieu d’être nuisible à l’enseignement du français, le patois ne lui serait-il pas utile ? Ce prétendu rival ne serait-il pas, au contraire, en dépit des vieilles préventions, un auxiliaire tout trouvé, et des plus précieux ? Si, répond M. Lacoste, et j’avoue que je ne saurais qu’abonder en son sens.
Car enfin raisonnons un peu. Pour bien parler la sienne, il n’est jamais inutile de savoir au moins une seconde langue : lorsqu’on s’est exercé pendant quelque temps à traduire, à transvaser sa pensée d’un idiome dans l’autre, cette pensée en acquiert un tour plus flexible, des rapprochements féconds se font dans l’esprit, on prend l’habitude de n’employer les mots qu’avec propriété. C’est là, quoi qu’on en ait dit, l’immense avantage que retirent d’une culture classique nos élèves de l’enseignement secondaire : le peu de latin qu’ils ont appris sur les bancs du lycée donne toujours quelque rectitude à leur esprit, je ne sais quoi de moins hésitant à la façon dont ils s’expriment. Mais ce n’est point d’eux qu’il s’agit ici. Transportons-nous à l’école primaire : nous voici en face d’enfants qui ne suivront les cours du maître que pendant trois ou quatre semestres d’hiver, et qui doivent quitter les bancs dès leur douzième année révolue, quelquefois avant. Pour ceux-là, il ne saurait être question, bien entendu, ni de grec ni de latin, pas même d’anglais ou d’allemand. Les voilà donc privés à jamais d’une très utile gymnastique, de toutes ces confrontations par où se développe l’intelligence, et par où elle prend son essor ; ils vont rester murés derrière les paradigmes arides d’une grammaire française. Eh bien, non. Car ces petits écoliers, ces fils de pâtres et de laboureurs — je parle de ceux qui sont nés dans notre Midi — ils savent précisément une autre langue, et ils la savent bien, comme tout ce qui s’apprend d’instinct et sans peine. Cet idiome est harmonieux ; il est assez semblable au français pour que des comparaisons s’imposent à l’esprit, assez distinct de lui cependant pour que ressorte nettement la différence du génie des deux langues ; cet idiome, enfin, les enfants le possèdent tout naturellement, c’est Celui qui les a bercés, qui a chanté de bonne heure à leurs oreilles. Et vous iriez exiger d’eux qu’ils l’oublient. Mais ce serait folie, et quelle déperdition de forces ! Ne serait-ce pas leur enlever du coup la meilleure chance qu’ils ont de bien apprendre le français et autrement que par des procédés empiriques ? En vérité la logique le dit : voilà tout trouvé l’instrument de culture dont nous regrettions l’absence pour nos élèves de l’école primaire. Ce gascon, ce patois — si vous tenez au mot — va être leur latin à eux, et un latin qui vaudra bien l’autre. Il ne s’agit que de savoir s’y prendre.
De là ce Recueil de versions gasconnes, qui vient à son heure, semble-t-il, qui répond à un besoin, et dont il faut dire tout d’abord qu’il comble une lacune. Car des tentatives de ce genre ont bien été faites, et non sans succès, du côté de la Provence : mais nous n’avions jusqu’ici rien d’analogue pour le Sud-Ouest. Indiquer ce que contient le livre, c’est déjà le louer en un sens comme il mérite de l’être. Et je ne veux pas insister ici sur cette Introduction de cinquante pages, qui est à lire tout entière, si remplie d’idées justes et de sages conseils : ce serait me substituer à l’auteur. Qu’il me suffise de faire remarquer avec quelle heureuse variété, avec quelle mesure et quel soin scrupuleux le recueil lui-même a été composé. M. Lacoste n’y a admis que des auteurs tout à fait contemporains, vivants, quelques-uns disparus d’hier à peine comme Isidore Salles ou Monseigneur Gassiat. En quoi il a eu raison : c’est du gascon « actuel » qu’il s’agit de tirer un profit pédagogique, et c’est apparemment celui-là que risquent de bien connaître ceux à qui ces textes seront proposés. Quant au choix, il est ample, puisqu’il comprend plus de cent morceaux, quelques-uns fort étendus, comme la belle pièce de la Maysoun blanque. Mais rassurez-vous : les premiers sont très courts, ont quelques lignes seulement, chacun constituant cependant un ensemble, ce qui est une condition essentielle d’intérêt. La gradation est donc bien observée. L’élève n’arrivera aux morceaux de longue haleine que d’une façon progressive, et il les traduira alors sans effort, parce qu’il aura déjà été initié à la méthode et saura ce qu’on exige de lui. Ajouterai-je que les principales difficultés de ces textes ont été élucidées dans les explications de toute nature qui les accompagnent et en précèdent la traduction : il y

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