Politique linguistique et éducative
476 pages
Français

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Politique linguistique et éducative , livre ebook

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Description

Cet ouvrage est le travail de recherche de doctorat de M. Diop sur le bilinguisme scolaire comme possibilité d'accroître les compétences scolaires des élèves avec comme échantillon représentatif le cas du français/pulaar au Sénégal. Les résultats de cette recherche montrent que l'éducation inclusive des langues premières en coexistence avec le français concourt à relever les performances scolaires. Il préconise, alors, de partir des savoirs déjà disponibles chez l'apprenant afin de favoriser le transfert de connaissances de la langue première vers la langue seconde et inversement.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342164121
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Politique linguistique et éducative
Mamadou Diop
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Politique linguistique et éducative
 
À mes parents…
À Oumou…
Remerciements
C’est avec sincérité que je tiens à dire merci à toutes les personnes qui m’ont de près ou de loin, accompagné et aidé dans cette expérience parfois difficile que représente une thèse.
J’aimerais tout d’abord adresser mes remerciements les plus sincères à Foued Laroussi pour sa précieuse collaboration dans ce travail de recherche. Plus qu’un directeur de thèse, il a été pour moi un guide éclairé. J’ai été fortement marqué par la pertinence de ses conseils et son professionnalisme. Son attachement à la rigueur et à la clarté dans la présentation des travaux ont été, pour moi, d’une grande utilité tout au long de ces années de recherche.
Je formule les mêmes remerciements à l’endroit de Moussa Daff. Mes souvenirs vont, d’abord, aux conseils formulés à mon encontre avant même mon arrivée à Dakar pour les besoins de contact avec le terrain de recherche. Il m’a beaucoup facilité la tâche en m’indiquant la direction à suivre et les personnes à rencontrer en vue de travailler dans de bonnes conditions. Ainsi, j’ai su mesurer à sa juste valeur leur attachement conjoint à la rigueur et à l’objectivité au cours des différentes étapes de mes travaux. Sans leur soutien sans cesse renouvelé, je ne saurai en arriver à ce moment de soutenance. Je resterai pour toujours marqué par leur humanisme et leur culture. J’associe à ces remerciements les enseignants membres de l’équipe du laboratoire de langue DySoLa-Linguistique et les doctorants rattachés avec qui j’ai passé d’intenses moments d’échanges.
Je tiens ensuite à témoigner ma profonde gratitude à Madame Aude Terzi Principale du collège André Chénier à Mantes-la-Jolie et aux collègues enseignants de cet établissement. Leur soutien et leur disponibilité ont été pour moi une source de motivation tout au long de ma recherche.
Je veux également dire ma dette envers Daha Chérif Aidara & Diamilatou SY Aidara. Je ne saurai jamais suffisamment les remercier pour leur immense soutien à la fois matériel et moral constamment manifesté. C’est grâce à leur engagement personnel et leur encouragement que j’ai pu continuer à nourrir l’ambition de poursuivre mes études en France.
Je tiens particulièrement à témoigner ma gratitude à l’endroit de Mehmet-Ali Akinci, François Gaudin, Clara Mortamet, Évelyne DELABARRE, Régine Delamotte, Cathérine Godard et Aboubakry KÉBÉ pour leur constante sollicitude et leur soutien à mon travail.
Je remercie Mamadou LY (directeur de l’ARED), Fary Silate KA (Académie des Langues Nationales du Sénégal) ;
J’adresse mes vifs remerciements à mon oncle Samba Avoly SECK, à ma tante Kadiata DIOP et à l’ensemble de leurs enfants.
Merci également à Cécile Dumoulin première adjointe au maire et à l’équipe du service de la réussite éducative de la ville de Mantes-la-Jolie pour leur disponibilité à accompagner mon projet.
Mes remerciements vont aussi à Mamadou Lamine SAKHO et à toute l’équipe de l’Inspection d’Education et de Formation de Podor pour leur sincère dévouement à aider à la réalisation de mes travaux. Mes remerciements vont aussi à l’endroit des maîtres expérimentateurs des classes bilingues avec qui j’ai eu l’honneur et le plaisir de partager de fructueux échanges d’expériences pédagogiques.
Mes pensées vont vers les précieux moments d’échanges que j’ai eu à partager avec les chercheurs pendant les colloques, les journées d’études et les soutenances de thèse dans les universités de Rouen, de Cergy-Pontoise, de Montpellier et de Dakar.
Ma gratitude va à l’endroit d’El Hadji Samba Seck et son épouse Fadima Seck pour leur soutien à mes travaux.
Mes remerciements et ma gratitude vont également à l’endroit de mes amis Amadou Darel BOCOUM, Adama BALL, Abdoulaye Bâ dit Pérou, Amadou Tidiane DIALLO, Hamédine SALL, Pierre Salivas, Abou GUISSÉ, Samuel DEVAULT, Bocar Demba SAMBOU, Diéri Ibra Silèye BA, Boubacar N’DIAYE, Moussa LY, Mohamed El Habib SY, Ibrahima Abdoulaye WATT et Philippe SEVREZ.
Je voudrais dire ma gratitude envers ma famille : mon père et ma mère décédés alors que j’étais jeune. J’exprime aussi toute mon affection envers mon oncle Oumar DIOP et mes frères, sœurs, cousins et cousines demeurant au Sénégal ou vivant en Europe.
Je réserverai ma gratitude et mes profonds remerciements à mon épouse Oumou KANE, pour son amour, sa patience, son soutien et ses encouragements indéfectibles pendant toutes ces années de recherche.
 
«  L’apprentissage d’une langue seconde, c’est la construction et l’aménagement progressifs d’un répertoire bilingue . »
Bernard PY, 2004 : 147
Introduction
L’enseignement du français dans l’espace africain a soulevé ces dernières années de réelles inquiétudes dans la manière de penser la diffusion de cette langue en milieu scolaire. Au Sénégal, comme dans la plupart des pays d’Afrique, les différentes réformes mises en place n’ont pas pu résorber la maîtrise inaboutie du français.
Pour sortir de cette impasse, il a été retenu de concevoir son enseignement à partir de l’érection des langues véhiculaires comme des langues partenaires appelées à cohabiter ensemble en contexte scolaire. La réflexion des enseignants tout comme des spécialistes de langues reste attentive aux impératifs d’asseoir les bases d’une éducation de qualité pour tous les enfants en âge scolaire. Il apparaît que cette nouvelle situation sociodidactique ne va pas sans susciter des débats sur l’urgence de construire un environnement marqué par l’inclusion des langues premières là où la langue de longue tradition scolaire n’a pas connu des avancées significatives dans les communications quotidiennes.
Cet essai part du terrain pour montrer les enjeux de l’ensei­gnement/apprentissage du français en cohabitation avec une langue locale (pulaar) afin de générer de réelles transformations des pratiques de classe.
L’étude minutieuse des possibilités qu’offre le bilinguisme sco­laire pour renverser la tendance actuelle marquée par une faible maîtrise de la langue française est perçue comme une réalité en construction qui semble commune à la plupart des pays africains ayant érigé le français comme langue de scolarisation.
Les thématiques abordées portent sur la nécessité d’une compréhension et d’une utilisation efficiente de la langue source pour aller vers l’acquisition de la langue seconde afin de faciliter le transfert de savoirs linguistiques d’une langue à une autre.
L’essai comprend trois grandes parties. La première que nous avons intitulée : Aspects théoriques est conçue pour convoquer les concepts théoriques mis à contribution pour amorcer l’étude du phénomène de contact des langues et cultures dans le paysage sociolinguistique du Sénégal. L’abord des spécificités culturelles propres à ce pays francophone marqué par le multilinguisme a été une occasion de convoquer en seconde partie la question des Pratiques linguistiques en milieu plurilingue : Quelle (s) évolution (s) de représentations et d’usages ?
Il s’est agi pour nous de faire l’état des lieux des innovations liées à l’introduction des langues nationales à l’école. Dans ce travail, nous avons présenté les multiples raisons qui sont à la base de l’échec de la coexistence des langues nationales et du français. Cette situation singulière a eu pour effet d’entraîner l’arrêt des expérimentations conduites dans les années 70 et 90. De l’avis des évaluateurs, le manque de préparation scientifique doublé d’une volonté politique défectueuse constituent les effets immédiats de leur abandon.
Sur la base des informations tirées de nos contacts avec le terrain et des travaux publiés concernant certains pays où prévalent encore de plurilinguismes réels, nous avons tenu à élargir notre champ de vision pour nous intéresser aux : Conséquences linguistiques sur l’appropriation des langues scolaires : le cas du bilinguisme français/pulaar.
Ceci étant, il nous a paru essentiel de partir des bienfaits de l’éducation bilingue pour présenter les préalables d’ordre méthodologique et didactique susceptibles d’arrimer les langues minoritaires aux normes universelles d’enseignement C’est par la méthode qualitative que nous serons amené à exploiter les travaux portant sur ces expériences.
Nous avons essayé d’utiliser les outils de la sociolinguistique pour recueillir et interpréter les données disponibles. L’entretien, le questionnaire et les observations de classe nous ont permis de recueillir un ensemble de données liées à l’usage de la langue nationale (pulaar) en milieu scolaire.
Sans pour autant viser à l’exhaustivité, cet ensemble de données a fait l’objet d’une étude approfondie pour en déceler les faits majeurs susceptibles d’attirer l’attention du chercheur.
C’est à partir de ce constat que le chapitre 3 de la troisième partie intitulée : Analyse des résultats a été retenue comme moment d’analyse et d’interprétation des données de terrain. La mobilisation d’outils sociolinguistiques nous a permis de neutraliser un certain nombre de variables dans l’optique de générer des faits observables en mesure de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses. C’est dire que la recherche sociolinguistique a besoin de s’appuyer sur la fiabilité des données pour aboutir à une analyse objective des faits langagiers.
L’objectif de l’essai est de participer à la production de connaissances sur l’importance que peut jouer la langue de l’enf

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