Apprendre le français : un projet personnel, un projet de vie
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Français

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Description

Ce florilège du 4e Congrès de la CMA de la FIPF, Apprendre le français: un projet personnel, un projet de vie, contient des articles susceptibles d'alimenter la réflexion sur:
La langue française comme projet de vie implique qu'on ne peut dissocier l'apprenant ou l'enseignant, comme acteurs principaux de l'opération pédagogique, de leurs vies personnelles. L'institution scolaire qui abrite le processus d'apprentissage gagnerait alors à être un cadre de vie collective en favorisant l'épanouissement individuel de chacun, dans une ambiance de respect mutuel.
Des considérations sociales, culturelles, psychologiques ou personnelles peuvent constituer pour chacun des défis à relever en voulant apprendre le français.
Dans un monde marqué par les effets d'une globalisation farouche, où la concurrence sévit, la maitrise des langues s'avère une nécessité et une clé de voute pour l'accès à l'emploi, sur un marché du travail qui valorise de plus en plus les compétences linguistiques, devenant, de ce fait, un critère incontournable de sélection, non seulement pour le recrutement, mais aussi pour la promotion professionnelle.
Par ailleurs, si dans certains pays arabes on opte pour la création des filières bilingues francophones allant jusqu'à leur généralisation, dans d'autres, elles sont vouées au sort du provisoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 décembre 2022
Nombre de lectures 20
EAN13 9782381582597
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0624€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DIALOGUES ET CULTURES 67 Revue de la Fédération Internationale des Professeurs de Français
Apprendre le français : un projet personnel, un projet de vie
Actes du 4 e Congrès de la Commission du Monde Arabe de la FIPF Agadir, 24-28 juillet 2018
Storylab


ISBN 9782381582597
© Décembre 2022


DIALOGUES ET CULTURES
Revue de la Fédération Internationale des Professeurs de Français
Comité éditorial :
Présidente de la FIPF : Cynthia EID
Vice-président(e)s : Samir Marzouki, Doina Spita
Président(e)s des Commissions de la FIPF : Bouchra Bagdady Adra, Giedo Custers, Lesley Doell, Baytir Ka, Guillaume Loock, Jacqueline Oven, Dario Pagel, Julia Shu-Chuen Yang
Coordinateurs de ce numéro :
La Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) remercie les personnes ci-après pour leur travail de coordination et de relecture des articles permettant ainsi à ce numéro d’être publié : Hassane Belgra, Emna Belhadj Yahia, Cynthia Eid, Adil Elmadhi, Diego Fonseca, Stéphane Grivelet, Samir Marzouki, Doina Spita.


Apprendre le français : un projet personnel, un projet de vie
Organisateurs du congrès Fédération Internationale des Professeurs de Français (FIPF) Commission du Monde Arabe (CMA) Association Marocaine des Enseignants de Français (AMEF)
Partenaires Ambassade de France au Maroc - Institut Français du Maroc Universiapolis - Université Internationale d'Agadir Université Ibnou Zohr Agadir TV5MONDE Radio France internationale (RFI) CLE International Le français dans le monde Hachette FLE Didier FLE Samir Éditeur Sochepress French in Normandy CIEP Librairie Calliope
Avec le soutien de l'/du Organisation internationale de la Francophonie Ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères Institut français de Paris



Argumentaire du congrès
Apprendre une langue, en l’occurrence le français, peut, conformément à la thématique choisie pour ce congrès, constituer un « projet de vie ». Le terme « projet », issu du latin proiectus , désigne l’ensemble des activités coordonnées entre elles cherchant à atteindre un objectif déterminé. Selon le Petit Robert, un projet correspond à l’« image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre ». Par conséquent, pris dans un contexte socio-éducatif, un « projet de vie » traduit une pensée qui suppose la rencontre de deux facteurs : l’institution scolaire et le projet existentiel élaboré par une personne au cours de sa vie. C’est l’expression même d’une volonté de verser une touche personnelle, individuelle à des besoins, à des attentes et des aspirations spécifiques. On parle alors d’un projet individuel, d’un projet personnalisé, bref, d’un projet de vie qui acquiert un sens. Comment alors l’école peut-elle prendre en compte la dimension individuelle du choix de la langue française dans le projet personnel ou de vie de l’apprenant ?
La langue française comme projet de vie implique qu’on ne peut dissocier l’apprenant ou l’enseignant, comme acteurs principaux de l’opération pédagogique, de leurs vies personnelles. L’institution scolaire qui abrite le processus d’apprentissage gagnerait alors à être un cadre de vie collective en favorisant l’épanouissement individuel de chacun, dans une ambiance de respect mutuel.
Des considérations sociales, culturelles, psychologiques ou personnelles peuvent constituer pour chacun des défis à relever en voulant apprendre le français.
Dans un monde marqué par les effets d’une globalisation farouche, où la concurrence sévit, la maitrise des langues s’avère une nécessité et une clé de voûte pour l’accès à l’emploi, sur un marché du travail qui valorise de plus en plus les compétences linguistiques, devenant, de ce fait, un critère incontournable de sélection, non seulement pour le recrutement, mais aussi pour la promotion professionnelle.
Par ailleurs, si dans certains pays arabes on opte pour la création des filières bilingues francophones (ou autres) allant jusqu’à leur généralisation, dans d’autres, elles sont vouées au sort du provisoire. Choix politique dicté par de multiples raisons (enjeu économique important pour la plupart des pays du Maghreb, volonté d’ouverture aux autres cultures pour maints pays arabes du moyen orient et du Golfe), ces filières peuvent-elles constituer l’espace tout indiqué pour la réalisation des objectifs individuels des apprenants ? Quelle adaptation de l’enseignement pour que les FOS, FOU et l’intégration des TICE répondent aux motivations personnelles d’un projet de vie ?
Projeter d’enseigner le français peut également être considéré comme un projet de vie, un choix qui pourrait être fondé sur des motivations psychologique et sociale, en raison de la valorisation du processus de transmission du savoir à travers les générations. Investi d’un pouvoir symbolique et d’une mission socio-cultuelle, l’enseignant contribue à la transformation de la société et à son devenir, aidé en cela de ses compétences académiques et professionnelles, de son sens de l’humain et de cette fenêtre ouverte sur d’autres valeurs que concrétise la langue française.
Écrire en français peut aussi être un choix linguistique personnel et/ou motivé par une conjoncture historique, sociale et politique. Le cas des écrivains maghrébins et de ceux originaires d’autres pays arabes est très significatif à plus d’un égard, quand l’écriture mène à des projets de vie ou inversement. Quelle que soit la raison du choix du français comme langue d’écriture, le rapport au français, dans tous les cas, demeure problématique et continue encore de nourrir le débat. Opter pour le français comme langue de travail, tel est le choix de beaucoup de professionnels de la communication (journalisme, édition, culture, communication, etc.). Ce choix implique des orientations, des contraintes et des obligations propres, qui marquent la vie des personnes concernées. Les radios privées francophones, à titre d’exemple, s’adressent-elles aux mêmes auditeurs que les stations arabophones ou anglophones ? Abordent-elles les sujets sociaux de la même façon ? Le français comme outil de travail est-il vraiment un choix neutre, purement pragmatique ?
Entretenir un rapport avec le français dans les pays arabes à travers l’enseignement ou au moyen d’une activité professionnelle ou autre, c’est poser constamment une question d’ordre identitaire, en rapport avec son statut. En effet ce dernier n’est pas le même dans ces pays et sa perception diffère selon les projets de vie. Cette situation implique des choix et des réalités différents. Pour des considérations historiques ou idéologiques, le rapport au français est toujours ambivalent : il peut être en effet un moyen de réussite et de promotion sociale et un outil d’exclusion ; il peut être perçu comme une langue d’ouverture ou comme un moyen d’acculturation et de domination. Le système éducatif gagnerait à favoriser un rapport serein avec la langue française qui serait alors considérée comme une langue internationale et comme une matière scolaire et non comme une langue marquée à jamais par des considérations historiques, qui risquent de la figer dans une situation de conflit perpétuel avec d’autres langues.


Apprentissage du français langue étrangère en contexte marocain : besoins actuels et projets de vie
Abdeltif MAKAN Faculté des Lettres et Sciences Humaines, ERIIC, Beni Melal
Introduction
Dans les pays polyglottes ou plurilingues, la question du statut des langues, surtout étrangères et de leurs apprentissages est au cœur des débats menés par les académiciens, les didacticiens, le conseil supérieur de l’enseignement, etc., sous forme d’approches, de planifications et de politiques linguistiques, de méthodes, de théories, etc. Les sujets, quant à eux, ne sont nullement écartés de ces débats. Ils assoient leurs choix des langues sur des raisons « objectives », en rapport avec leurs projets de vie. L’apprentissage du français langue étrangère au Maroc se justifie par de nombreux besoins actuels.
Il est à signaler de prime abord que le français est la langue enseignée et la langue d’enseignement. La situation d’apprentissage est ainsi très complexe. Le sujet se trouve contraint, d’une part, de parfaire son apprentissage pour réaliser un passage sans risque entre ces deux extrêmes, et d’autre part, contraint de développer une compétence interdisciplinaire et interculturelle.
Ensuite, le français est vu comme un outil de réussite, de promotion et de mobilité internationale. L’apprendre, en tant que langue étrangère, devient en soi un projet pour servir un autre projet de vie que dictent diverses circonstances et raisons. Dans ce contexte où le français jouit d’un statut particulier, nous nous demandons : l’apprentissage est-il dû à un simple amour de cette langue pour une formation socio-éducative ? est-il basé sur des objectifs à court et/ou à long terme ? est-il une exigence que dictent des conditions politiques, sociales et culturelles ? s’agit-il de satisfaire subjectivement à des aspirations spécifiques ? comment « l’école » peut-elle répondre au projet personnel de chaque apprenant dans le processus d’éducation et d’apprentissage ?
Pour apporter des éléments de réponses à ces questions, notre étude se basera sur deux supports : un questionnaire que nous avons élaboré et classé selon quatre rubriques et une étude faite par Pierre-Yves Jégo 1 .
Description du questionnaire
Le questionnaire est classé en trois rubriques :
Rubrique 1 : Le pourquoi du choix des études françaises S’ouvrir sur la langue, la culture et la civilisation françaises, C’est une langue vivante, Développer des compétences linguistiques, communicationnelles et rédactionnelles. Décou

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