Séance botteuse chez les skins , livre ebook

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Français

Ebooks

2020

Écrit par
Michel Jean-Marie

Publié par
anoup-editions

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Publié par

anoup-editions

Date de parution

06 août 2020

Nombre de lectures

EAN13

9791091869027

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Quatre mecs botteux se donnent rendez-vous pour la première fois via internet. Le dress code, l'heure et le lieu de rendez-vous chez l'un d'entre eux sont fixés pour une séance de plaisir en cuissardes caoutchouc.

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Date de parution

06 août 2020

Nombre de lectures

EAN13

9791091869027

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Séance botteuse chez les skins

de Jean-Marie Michel

Copyright © 2020 Anoup Editions

Tous droits réservés

ISBN 9791091869027
I
LA RENCONTRE

Josselin était un gaillard costaud, skinhead à fond la caisse. En ces temps de début de la téléphonie mobile, comme il était commercial, il lui était alors impossible de montrer son vrai visage. En contact avec les clients, il était obligé d’apparaître le plus clean possible. C’est ainsi que chaque soir, lorsqu’il rentrait du travail, il devait se livrer toujours au même rituel. La porte d’entrée à peine refermée, il posait son attaché-case, s’asseyait sur l’unique chaise placée à côté de la console du couloir, portait la main à ses cheveux et retirait la perruque qui masquait aux yeux de tous son crâne rasé. Puis il ôtait ses boots pointues non zippées qui, si elles étaient le nec plus ultra de l’élégance, n’en étaient pas moins une véritable torture pour ses gros orteils transpirant dans ses chaussettes synthétiques. Libérés, ses pieds puants exhalaient tout leur arôme puissant contenu la journée durant. Ill pouvait à présent quitter son costume trois pièces sous lequel il dissimulait une gaine pour homme d’une taille très inférieure à celle qu’il aurait dû porter pour comprimer son énorme bide poilu nourri à la bière depuis plusieurs années. Un grand soupir de délivrance accompagnait aussitôt cette extraction ventrale de l’étau textile. Dès lors, Josselin avait fini d’ôter ce qu’il appelait son déguisement de travail. En récompense, il se rendait à poil dans la cuisine pour siphonner une bière bien fraîche avant d’aller revêtir dans sa chambre sa tenue de skin, pantalon camo retenu par des bretelles, grosses chaussettes, Doc Martens grenat pointure 44, sweat camo à capuche et bomber. Mais ce soir-là, il troqua ses chaussures contre une paire de cuissardes noires Bekina non doublée bien viriles et confortables qu’il enfila pieds nus.
— C’est bientôt l’heure, pensa-t-il.
Le rendez-vous avait été fixé à dix-huit heures devant chez lui. De longues discussions nocturnes sur le net avaient permis d’organiser cette toute première rencontre. Il regarda par la fenêtre. Une vieille Renault Cinq était stationnée dans la rue au...