Royal contrat #2 , livre ebook

Butterfly EDITIONS SAS - Kate Owyn

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207 pages

Français

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A propos
Informations
Extrait

Description

Un prince perdu.

Une princesse désemparée.

Une vie de château loin d’un conte de fées.

Après un accident d’hélicoptère, le palais royal perd la trace du Prince, Ladislas. Prête à tout pour retrouver son époux, sain et sauf, Alice suit les forces militaires Valdérianne sur le terrain. Mais si ce dernier est bel et bien vivant, la route des jeunes mariés est semée d’embûches...

Entre la maladie d’Alexandra, un Roi prêt à tout pour régner en maître quitte à écraser sa propre famille et Ladislas coincé entre la vie qu’il aimerait mener et les dictats de son père, Alice peine à trouver sa place...

Et si, finalement, elle n’avait rien d’une future Reine et que les contes de fées n’étaient pas faits pour la jeune Princesse...

Sujets

Romance

Toute la romance

Suspenso

Suspense

Fiction

Littérature

Informations

Publié par	Butterfly EDITIONS SAS
Date de parution	06 mai 2022
Nombre de lectures	56
EAN13	9782376527916
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Kate Owyn
Royal Contrat #2

ISBN : 978-2-37652-792-3
Titre de l'édition originale : Royal Contrat #2
Copyright © Butterfly Editions 2022

Couverture © Buterfly Editions - Depositphotos
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-792-3
Dépôt Légal : mai 2022
03052022-1230-VF
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

À mon petit co-auteur,
J’ai commencé ce tome, tu étais dans mon ventre et j’ai tapé le mot fin en te tenant dans mon bras.
Prologue

Ladislas

J’ai froid, vraiment froid et je me demande si Alice s’est encore enroulée dans la couette. C’est une attitude parfaitement inconsciente de sa part, elle qui est si altruiste, si dévouée à notre bonheur. Je m’apprête à me réveiller pour récupérer la couette d’une manière vraiment très divertissante quand des bruits me parviennent enfin. Ce mot ne me semble pas assez fort pour décrire le chaos qui m’entoure lorsque j’arrive enfin à ouvrir les yeux : le sang, les hurlements, la neige, les débris, le feu, ainsi que des corps déchiquetés. J’essuie machinalement mes yeux, je suis gêné par un liquide qui obstrue ma vue. Je mets plusieurs secondes à comprendre que c’est du sang et non de l’eau de pluie. Je palpe ma tête jusqu’à découvrir un lambeau de peau largement détaché à l’arrière de mon crâne. Toutes ces bagarres au pensionnat m’ont permis d’évaluer facilement les dégâts.
Le cuir chevelu saigne énormément, mais rien de grave , essayé-je de me convaincre.
Je me relève grâce à la roche qui a visiblement arrêté ma chute. Le gouffre juste derrière moi m’apprend que j’ai frôlé la mort de très près. J’ai du mal à reconstituer les évènements, je me rappelle vaguement que j’étais dans un hélicoptère en plein vol avant... avant d’apprendre qu’Alice attendait notre enfant ! J’avais même hésité à l’annoncer à mes hommes.
Des gémissements attirent mon attention, j’ai encore du mal à focaliser mon attention, néanmoins, je dois chercher mes compagnons.
— Identifiez-vous, soldat ! hurlé-je.
— Leclerc, à l’Ouest de votre position, Commandant.
Il emploie mon titre dans l’armée, j’aime cet esprit de camaraderie propre à cette institution. Qu’importe que je sois Prince, ici, sur le champ de bataille, enfin quelque chose d’approchant, je reste un soldat. La neige est dense et j’essaye de ne pas m’attarder sur les morceaux de corps que je croise. Je ne peux sûrement plus rien faire pour ces hommes, autant me consacrer à sauver les survivants.
— À votre droite, Commandant, me guide Leclerc alors que j’essuie mon visage du sang qui ruisselle, en espérant l’apercevoir.
Enfin, je distingue sa silhouette et mon cœur s’arrête. J’essaye de ne rien laisser paraître sur mon visage malgré l’horreur de cette découverte. Un soldat d’expérience, homme des commandos depuis plusieurs années, livide. Je vois distinctement qu’il lui manque sa jambe gauche. Il a déjà noué sa ceinture autour du genou pour effectuer un garrot. Je m’accroupis à ses côtés.
— Au rapport, mon Commandant, commence-t-il avec une certaine rigidité.
Je hoche la tête pour le laisser continuer tout en évaluant ses chances de survie.
— L’hélicoptère a subi des avaries, il s’est écrasé sur la crête de cette montagne, m’indique-t-il. L’équipage a dévalé sur cette face et l’autre, visiblement. Le choc a dispersé les débris de l’appareil, certains ont pu s’en tirer en fonction de leurs positions. Vous et moi étions en queue, il semblerait que ça a été l’endroit le moins touché. J’ignore où se trouve le second appareil.
— Il ne s’agissait pas d’un missile ?
— Je n’ai aucune certitude, je pense plutôt à un sabotage.
J’acquiesce. L’urgence n’est pas encore d’analyser les causes de cet accident.
— Votre état ? exigé-je.
— Je pense avoir stoppé l’hémorragie, mais je ne serais pas contre une compresse Quickclot .
Cette compresse spécialement utilisée pour les saignements contient un agent hémostatique permettant une rapide coagulation pour isoler la plaie sous son genou. Effectivement, elle ne serait pas de trop pour aider le soldat. J’observe autour de moi.
— Je vais faire une reconnaissance, lui expliqué-je. Regrouper les autres soldats en état de me suivre et rassembler des fournitures pour établir un campement.
— Bien, mon Commandant.
Je ne perds pas de temps. Ma tête commence à m’élancer et je ne veux pas risquer de m’évanouir avant de trouver du matériel pour aider Leclerc. Je m’élance dans la neige épaisse et face au vent qui balaie mon visage. On ne croirait vraiment pas que le printemps va laisser sa place à l'été. Étrangement, j’ignore s’il s’agit du choc ou simplement d’un égarement passager, mais je pense à Alice. Je revois son visage lorsqu’elle m’a sorti de la neige durant notre séjour au ski. Son inquiétude, son soulagement tout se lisait dans ses yeux même son amour. Elle refusait encore de se l’avouer, cependant, je le voyais déjà. J’espère seulement qu’elle a lu la même chose dans les miens tous les jours que nous avons pu partager, car j’ignore si je recroiserai son regard. La fille que j’ai épousée sous contrat après un obscur compromis entre nos ancêtres. À l’époque, je pensais qu’elle allait me gâcher la vie alors qu’elle en a été la lumière. La seule qui a su pénétrer mes ténèbres, la seule qui m’offre un enfant.
— Alice, murmuré-je à voix basse en essayant de me frayer un chemin dans la neige.
Rien que son prénom me donne la force de me battre. Impossible que je ne la revoie pas, que je ne connaisse pas mon enfant. Avec une force nouvelle, j’affronte la tempête.
Chapitre 1

Alice

J’ai admiré le ciel nocturne de longues minutes serrant mon portable contre mon cœur en espérant une réponse de Ladislas. Je ne peux pas m’empêcher d’être déçue, seulement, je ne lui en veux pas de poursuivre Roman Oligarski pour que son pays soit enfin en paix.
— Alice, m’interpelle Raphaël.
Le jeune neveu de Ladislas a la voix qui mue et mon prénom passe de grave à aigu en une syllabe. Je me retourne vers lui en enfouissant mon téléphone au fond de ma pochette. Lors d’un bal, une altesse royale n’a pas de sac, mais une pochette ! Auguste a largement insisté. À l’origine, avant cette histoire de contrat, je me baladais avec un sac à dos ! Déjà un an depuis l’annonce de nos fiançailles et les choses ont tellement changé. Moi, en premier lieu, puis surtout Ladislas, et pour finir, nous. En ce Bal du Jasmin, c’est à son bras que j’aurais souhaité danser, surtout juste après avoir appris ma grossesse. Néanmoins, impossible de résister à Raphaël, il prend son rôle de cavalier très au sérieux.
— Le Roi, enfin Grand-père, affirme qu’il n’est pas séant que vous soyez seule, dehors sans cavalier.
Je prends une grande inspiration. Le Roi n’a jamais été animé de bonnes intentions à mon égard. Seulement, avec Ladislas en mission et cette grossesse à préserver, je préfère éviter de froisser Sa Majesté. J’avance et tends ma main à Raphaël.
— Je m’ennuie terriblement à table, commencé-je en me penchant pour lui parler sur un ton de confidence. Tu veux bien m’emmener danser ?
Les yeux du jeune garçon s’allument, et j’oublie ma contrariété face à sa joie. Le deuxième dans l’ordre de succession du trône du Valdéria s’avère un exceptionnel danseur. À tel point qu’une fois que nous rejoignons la piste, tous les regards se tournent vers nous.
Je finis par demander grâce au jeune adolescent, mes pieds et ma carcasse n’arrivent plus à suivre. La liste de ses prétendantes ne lui laisse pas vraiment de répit. Pourtant, Raphaël ne se laisse pas tourner la tête. Enfin pas encore. J’en profite pour m’asseoir à l’écart de la foule. J’ai appris que si je ne me mélangeais pas aux convives, ces derniers m’observaient de loin, sans oser venir me voir. Une bête curieuse, voilà ce que je suis devenue en épousant le Prince. Néanmoins, ce soir, cela m’arrange grandement, la nouvelle de ma grossesse a été comme un boulet de canon. Évidemment, je la souhaitais, je l’ai guettée pendant des mois et, à présent, je n’ose y croire malgré les résultats médicaux sans appel. Une unique nuit avec Ladislas, seulement quelques heures où il désertait sa mission pour me retrouver, et cela a été suffisant. Quel miracle… Un sourire rêveur s’épanouit sur mes lèvres comme si je ne pouvais retenir ce bonheur. Ladislas, cet enfant et moi allons former une famille. Ce contrat n’était au final que le préambule de notre histoire.
Mon regard capte un mouvement, une personne se dirige vers moi. Je ne mets pas longtemps à identifier la trouble-fête. Marissa Di Santini, le premier amour de mon époux, et désormais, la maîtresse de son père. Celle qui a permis à Roman Oligarski de m’enlever. Les relations entre nous sont… tendue