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Murmura noctem , livre ebook

148

pages

Français

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2024

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Eden Gloomwood, jeune prodige londonienne de la chirurgie pédiatrique débarque à Saint Syrius, mystérieux et brumeux petit village côtier écossais. Répondant à l’appel désespéré du sinistre Institut Médico-légal, elle en devient la nouvelle médecin légiste. Que cache cette brillante carrière sacrifiée et cette fuite vers le fin fond des Lowlands ?

Dès la première nuit, elle se heurte à son agaçant et lugubre voisin au comportement insupportable, avant de découvrir... qu’il est également son nouveau collègue !

En proie à ce qui semble être d’inquiétantes hallucinations, ce dernier se lance sur les traces d’un cold case, intimement lié à sa propre histoire. Et si ces visions étaient réelles ? Eden ne résistera pas longtemps à l’accompagner pour résoudre cette énigme à ses côtés, entre lochs mystérieux, cimetières historiques et fantômes écossais.

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Date de parution

23 mars 2024

EAN13

9782384720446

Langue

Français

SOPHIE CORDENOS
 
 
 
 
 

 
 
«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
©2024, Sophie Cordenos
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 03/2024
ISBN numérique : 978-2-38472-044-6
ISBN papier : 978-2-38472-045-3
 
 
PRÉSENTATION DE L’AUTEURE
 
 
 
Sophie Cordenos, née à Charleroi en 1987, est bibliothécaire et blogueuse/influenceuse littéraire.
 
Elle aime la peinture, le bricolage, le tricot, les concerts de rock et les tatouages. Elle est une artiste touche à tout et adore les belles histoires d’amour.
 
Elle est passionnée par les choses étranges, sombres, ésotériques et les mystères de l’univers.
 
Chiner en brocante est son mode de vie. Elle ne se déplace qu’en bicyclette et habite une maison remplie de chats et de bouquins.
TABLE DES MATIÈRES
 
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt-six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt-huit
Chapitre vingt-neuf
Chapitre trente
Chapitre trente-et-un
Chapitre trente-deux
Chapitre trente-trois
Chapitre trente-quatre
Chapitre trente-cinq
Chapitre trente-six
Chapitre trente-sept
Chapitre trente-huit
Chapitre trente-neuf
Chapitre quarante
Chapitre quarante-et-un

 
Chapitre un
 
3 h 33. C’est l’heure qu’affichait le réveil hightech d’Eden lorsqu’elle ouvrit les yeux pour une énième fois cette nuit-là, se tournant, se retournant, en tentant de trouver le sommeil. En vain. Le réveil, censé imiter la lumière naturelle du soleil sur sa table de nuit et éveiller ses sens grâce au doux bruissement des feuilles et du chant des oiseaux, la narguait de ses chiffres clignotants. De toute façon, à l’allure où les heures passaient durant cette première nuit dans son logement de fonction, elle n’en aurait pas besoin.
Elle poussa un long soupir agacé et plaqua ses mains sur son front, puis rajusta dans ses oreilles les petits bouchons de mousse, qui ne cessaient de s’échapper. En tombant, ils avaient à nouveau ouvert la voie à l’incessante musique qui provenait de la maison voisine, depuis des heures. Elle força ses yeux à se fermer, inspira profondément. Mais les basses profondes de la musique l’atteignirent tout de même.
 
— Bon, ça suffit.
 
Elle se leva d’un bond, enfila un sweat-shirt de sport à la volée par-dessus le caraco avec lequel elle dormait et le jeans de la veille soigneusement plié sur le meuble de la chambre.
Elle dévala les escaliers, attrapa son bonnet en laine et l’enfonça sur sa tête. Encore à moitié endormie, elle enfila une basket, puis manqua de s’étaler en essayant d’enfiler la deuxième. Elle se rattrapa de justesse au portemanteau en jurant. Elle fulminait à présent. Elle voulait dormir. Elle avait besoin de ces heures de sommeil qui lui étaient vitales si elle souhaitait assurer sa première journée de boulot demain. Enfin, demain…dans quatre heures pour être exacte. Elle avait tout misé sur ce job, c’était sa dernière chance. Pas question de foirer sa première journée en débarquant comme un zombie devant son nouvel employeur, à cause d’un adolescent fêtard égocentrique.
Rageusement, elle tourna la clé dans la porte fraîchement posée, dont l’enduit de l’encadrement était encore frais. En débutant sa période d’essai, l’institut lui proposait un logement de fonction, à quelques minutes en voiture. Néanmoins, vu le maigre nombre de candidats pour le poste et la pénurie criante pour cette fonction dans ce village si reculé, le logement était resté inoccupé de longues années et avait demandé une franche rénovation pour être à nouveau habitable décemment. Ce qui ne sembla pas poser de problème, étant donné la joie avec laquelle elle avait été accueillie, véritablement tel le messie, au moment de postuler pour l’emploi. Un bon point pour elle. Il fallait bien qu’il y en ait un.
Elle étouffa un juron en ouvrant la porte, confrontée au froid de la nuit de novembre. Malgré la situation et son irritation, elle fut happée une seconde par l’atmosphère de la rue déserte qui s’offrait à son regard. Un faible éclairage public se reflétait dans le bitume humide de la route, un épais brouillard enveloppait les lieux, donnant à cette petite ville portuaire une allure inquiétante. Le cliquetis des mâts des voiliers du port de plaisance en contrebas de la route principale ajoutait un air étrange et apaisant en même temps. Elle huma les embruns qui en provenaient alors qu’un vent frais s’engouffrait dans ses longs cheveux. L’iode lui donna une nausée qui la tira subitement de la brève contemplation.
D’un pas décidé, elle se dirigea vers la maison voisine, séparée de son immeuble, uniquement par un mince passage latéral partagé. Le volume sonore de la musique se fit plus intense au fil de ses quelques pas. Elle se planta devant la maison aux allures de cottage et frappa avec assurance à la porte. Qui resta close. Volume sonore inlassablement égal.
Elle fulmina et fit quelques pas en arrière afin de prendre du recul, puis constata que les lumières des pièces de l’étage étaient allumées et en déduisit sans peine qu’il s’agissait de la source du bruit. Son regard fut attiré par de vagues silhouettes enveloppées par la brume, à l’arrière de la bâtisse. Facilement reconnaissables par leur aspect cruciforme imposant, elle plissa les yeux et en conclut que le cimetière local se trouvait juste là, quasiment dans le jardin de cette maison. Voilà qui rajoutait à l’étrangeté du décor nocturne.
Elle hésita à ramasser des cailloux et à les balancer contre la fenêtre du premier étage, mais se ravisa, trouvant le geste légèrement puéril. Quoique peut-être nécessaire si cet abruti ne répondait pas aux coups qu’elle s’apprêtait à donner dans la porte.
Elle s’approcha à nouveau et tambourina, bien décidée à continuer jusqu’à ce que l’hôte des lieux se pointe. Elle baissa les yeux un instant, tout en continuant de cogner, lorsque la porte céda brusquement, laissant son poing fermé s’abattre dans le vide, l’entrainant vers l’avant, inexorablement, et se retrouva la face ridiculement écrasée contre ce qui lui sembla être le torse du voisin.
 
— Oh put… jura-t-elle, la voix étouffée par la proximité gênante tout en repoussant l’inconnu.
 
Elle se redressa, dégagea ses longs et envahissants cheveux rebelles de son visage d’un geste maladroit et empressé pour se donner de la contenance. Elle détestait par-dessus tout se retrouver dans des situations ridicules. Et celle-ci commençait plutôt mal.
Elle dévisagea l’homme qui venait de lui ouvrir, d’un œil suspicieux et irrité.
 
— Je peux vous aider ? dit-il d’un ton détaché et à peine surpris de découvrir une inconnue en tenue négligée à quatre heures du matin sur son perron.
 
L’homme, d’une trentaine d’années, qui portait ce qui lui semblait être une sorte de peignoir en éponge bordeaux informe par-dessus, un t-shirt d’un obscur groupe de métal au logo indéchiffrable, arborait de larges lunettes démodées à la monture en plastique ambré.
Elle fit une moue outrée.
 
— M’aider ? M’aider ?! répéta-t-elle de plus en plus fort. Mais vous voulez rire ?! Évidemment vous allez m’aider ! Non, mais je rêve !
 
Il releva un sourcil circonspect, et la regarda d’un œil perplexe, en silence. Elle continua.
 
— Il est quatre heures, votre musique pourrait réveiller les morts du fond de votre jardin, je n’ai pas fermé l’œil et dans quelques heures je bosse ! Alors oui, vous allez m’aider en diminuant le volume de votre musique sinistre et atroce, soit dit en passant, et me laisser enfin dormir un peu !
 
Il la dévisagea.
 
— Je ne comprends pas bien, dit-il en relevant les lunettes de son nez et en les plaçant sur le haut de sa tête pour retenir ses cheveux sombres qui tombaient négligemment dans sa nuque.
— Je ne vois pas comment je pourrais être plus claire.
— Je veux dire… quel rapport y a-t-il entre le volume de la musique provenant de chez moi et vous ?
— Le rapport ?! Eh bien, il se trouve que j’habite tout à côté. Juste là, dit-elle en désignant la fenêtre de sa chambre dont la lampe de chevet était restée allumée.
— C’est impossible.
 
Le regard du voisin sembla soudain fixer un point derrière elle, par-dessus son épaule. Elle se retourna, et ne vit rien, avant de revenir à lui, toujours distrait.
 
— Et pourquoi donc serait-ce impossible ?
 
Comme tiré de sa rêverie, il détacha son regard de la rue, inspira et revint à elle.
 
— Eh bien, parce que personne n’y habite depuis des années. Si quelqu’un y séjournait, je serais au courant.
— Apparemment pas. J’en suis la preuve.
 
Il la considéra en silence quelques instants, avant de sembler de nouveau distrait par quelque chose dans l’environnement avec un air suspicieux.
 
— Impossible.
— Quoi ?
— De baisser le volume.
— Vous rigolez ? Elle est bien bonne. Bon, allez, bonne nuit, dit-elle en faisant mine de prendre

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