La voix d'outre-tombe , livre ebook

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Carmencita, la jeune et adulée chanteuse d’Opéra, est assassinée chez elle d’un coup de poignard...


Son mari est affligé, il avait laissé son épouse en pleine répétition avant de partir à son bureau et, quelques minutes plus tard, elle est découverte gisant dans le sang par la concierge venue lui apporter une lettre...


Entre ces moments, seules deux personnes sont entrées dans l’immeuble, des locataires épris l’un et l’autre de la diva...


Pour le commissaire BARMA chargé de l’enquête, nul doute que le coupable est à chercher parmi les amoureux transis.


Mais pourtant, quelque chose le titille qu’il ne saurait saisir.


Aussi, pour en avoir le cœur net, il décide de faire appel aux lumières de son ami d’enfance, le célèbre détective Paul DUVAL...

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Date de parution

11 juillet 2022

Nombre de lectures

1

EAN13

9791070039847

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

BARMA
ET
DUVAL


LA VOIX D'OUTRE-TOMBE

Par
L. VAN DER HAEGHE
I
 
Dans le vestibule de m'immeuble, M. et M me  Michaux, un vieux ménage de braves gens, frottent les cuivres avec frénésie en parlant des derniers potins du quartier.
Le premier assume les fonctions de gardien de nuit. La seconde, celles de concierge.
Il est environ 2 heures 25 de l'après-midi.
Une voix féminine s'élève, tout à coup, chantant d'un pur accent le premier air de « Manon ».
— Tiens ! voilà la Carmencita qui s'entraîne, murmure M me  Michaux. Quelle belle voix, tout de même !... En voilà une qui a de l'or plein le gosier...
— Monsieur Greenwald a eu une riche idée en l'épousant, répond M. Michaux sur le même ton. Dommage qu'elle soit un peu volage, la belle...
— Un peu ?... Il me semble que tu es indulgent ?... ronchonne la concierge.
Le gardien de nuit hausse les épaules.
— Oui, évidemment. Mais ça ne nous regarde pas... D'autant plus que M. Greenwald ne paraît pas s'en soucier outre mesure...
— Il ne s'en aperçoit peut-être pas, le pauvre homme !...
— Oh ! ça m'étonnerait...
— Tiens ! le voilà justement, murmure M me  Michaux dans un souffle, en jetant un coup d'œil vers le large escalier situé au fond du vestibule.
En effet, un homme d'une quarantaine d'années environ descend lentement l'escalier, une serviette sous le bras.
C'est M. Greenwald, ingénieur en chef dans une importante usine d'automobiles et mari de la célèbre chanteuse d'opéra : Carmencita.
Cette dernière est une jeune femme d'origine espagnole, âgée de vingt-huit ans à peine.
Sa beauté fascinante, de même que sa voix chaude et pure, au léger accent étranger, lui valent les plus audacieuses admirations d'une foule de gens, assidus des salons mondains.
— Bonjour, M. et M me  Michaux ! s'exclame poliment l'ingénieur en chef.
— Bonjour, M. Greenwald ! répliquent les interpellés sur le même ton.
— Le temps ne paraît pas très agréable, n'est-ce pas, monsieur l'ingénieur !
C'est la concierge qui vient de parler.
L'ingénieur en chef s'arrête un instant et répond d'un ton maussade :
— Malheureusement, M me  Michaux... Nous aurons certainement de la neige aujourd'hui... À propos... ma femme demande que personne ne la dérange pendant sa répétition...
— Entendu, M. Greenwald. Nous y veillerons.
— Je vous remercie.
Le mari de la cantatrice quitte l'immeuble sur ces derniers mots.
Pendant ce temps, la voix de Carmencita fredonne allègrement « l'adieu à la petite table »...
 
* * *
 
3 heures de l'après-midi.
Le facteur apporte le courrier.
— Voilà, M me  Michaux. Il n'y a qu'une lettre... C'est pour la Carmencita...
— Merci, père Benoît.
La concierge tourne et retourne la lettre entre ses mains, puis la passe sous ses narines.
— Bizarre, monologue-t-elle. Elle n'est pas parfumée. C'est la première fois que ça lui arrive...
Tout en continuant de ronchonner, M me  Michaux monte au 1 er  étage, où se trouve l'appartement de M. et M me  Greenwald.
Elle frappe discrètement à la porte du salon.
Quelques secondes s'écoulent... Personne ne répond...
La concierge insiste plusieurs fois, sans plus de résultats. Enfin, lasse, elle se décide à ouvrir et à poser la lettre sur la petite table ronde se trouvant au milieu du salon.
Mais ses yeux se tournent machinalement vers la porte séparant le salon du bureau de l'ingénieur.
Alors, elle recule instinctivement en comprimant les battements de son cœur...
Un mince filet de sang coule très lentement sous la porte, souillant progressivement le parquet du salon.
Les yeux hagards, elle se précipite hors de la pièce, descend l'escalier en trois secondes et fait irruption dans sa loge, où M. Michaux fume paisiblement la pipe.
— Vite !... halète la pauvre femme. Il y a du sang chez la chanteuse... sous la porte... Vite !...
Sans demander d'explications, le brave gardien de nuit suit fébrilement sa femme.
Arrivée dans le salon du 1 er , cette dernière désigne la tache rouge d'un geste tremblant.
— Là... bégaye-t-elle. Je parie qu'il est arrivé quelque chose à M me  Greenwald ! Qu'allons-nous faire...

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