La lecture à portée de main
57
pages
Français
Ebooks
2021
Écrit par
Pierrisnard
Publié par
Ska Éditions
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
57
pages
Français
Ebook
2021
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
01 septembre 2021
Nombre de lectures
0
EAN13
9791023408867
Langue
Français
Un stage de longue durée au placard, de quoi vous doter d’une rancune tenace. Les enfoirés qui ont trahi Jo trouveront-ils le moyen de lui échapper ?...
LE CORPS GISAIT dans une mare de sang. Autour, les éclats du verre que l’homme avait lâché en s’effondrant. Planait une odeur fade et forte de whisky coupé de raisiné.
Le type avait reçu deux balles dans la tête, plus exactement dans les yeux. Une précision diabolique.
Il n’y avait qu’un gus qui pouvait tirer de la sorte ; un artiste, un phénomène...
— Le tueur, dit la fille du vestiaire, portait un chapeau mou. Il était grand et ressemblait énormément à Bogart dans un film d’après Chandler que j’ai vu récemment à la télé. J’aurais jamais cru que ça puisse se faire !
Champion de la balistique et sosie de Marlowe : c’était signé.
— Jo le Ricain, annonça le commissaire Arniaud, les yeux dans le vague, submergé de souvenirs sanglants, gluants. Voilà une affaire à moitié réglée. Y a plus qu’à le trouver. Mais attention... ! Car naturellement il est dingue ! Ce triste a déjà refroidi son gros comptant de viande...
Louis Pierrisnard : un nouvel auteur dont il faudra se souvenir tant il fait revivre la belle époque des dialogues à la Audiard. Références cinématographiques assumées, humour et aventure, une vraie pépite noire et populaire.
Publié par
Date de parution
01 septembre 2021
Nombre de lectures
0
EAN13
9791023408867
Langue
Français
Louis Pierrisnard
Jo Massacrano
is back
Nouvelle
Collection Noire Soeur
Le corps gisait dans une mare de sang. Autour, les éclats du verre que l’homme avait lâché en s’effondrant. Planait une odeur fade et forte de whisky coupé de raisiné.
Le type avait reçu deux balles dans la tête, plus exactement dans les yeux. Une précision diabolique.
Il n’y avait qu’un gus qui pouvait tirer de la sorte ; un artiste, un phénomène…
— Le tueur, dit la fille du vestiaire, portait un chapeau mou. Il était grand et ressemblait énormément à Bogart dans un film d’après Chandler que j’ai vu récemment à la télé. J’aurais jamais cru que ça puisse se faire !
Champion de la balistique et sosie de Marlowe : c’était signé.
— Jo le Ricain, annonça le commissaire Arniaud, les yeux dans le vague, submergé de souvenirs sanglants, gluants. Voilà une affaire à moitié réglée. Y a plus qu’à le trouver. Mais attention… ! Car naturellement il est dingue ! Ce triste a déjà refroidi son gros comptant de viande. Quand il s’est évadé de Melun, ça fait déjà un bail, trois matons sont restés sur le carreau. Puis, plus rien… Jusqu’à maintenant où il réapparaît. Alors, n’est-ce pas, Chennier, je veux toute votre équipe sur le pont, en tenue de campagne, arquebuses et chaussettes à clous. Foutez la panique chez les indics, le bordel chez les tapins et la castapiane chez les tauliers ! Allez faire un tour chez les caïds plus ou moins repentis pour les inciter à coopérer. Messieurs les hommes, reconvertis dans le négoce, redouteront moins les contrôles financiers que leur ancienne connaissance fêlée. Vous leur ferez comprendre que Jo le Ricain est devenu un danger pour tout le monde et qu’il faut l’envoyer ad patres rapidement.
Il eut un moment de silence puis reprit plus sombrement.
— J’en ai marre des procès interminables, des rapports contradictoires des experts, des conclusions lénifiantes des psychiatres, des témoignages balourds de l’entourage et des greluches acharnées à la défense car ces messieurs leur ont bien épanoui la cheminée intime. Jo Massacrano est un fauve. Néné Camomille, devenu aveugle en mourant par ses soins, n’aurait pas dit le contraire. Avec un pareil individu, pas question de jouer la routine ! Faut du costaud ! Alors, nous allons lui faire saigner le burnous !
...