From Val with love , livre ebook
374
pages
Français
Ebooks
2023
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2023
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Publié par
Date de parution
27 octobre 2023
EAN13
9782379615269
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
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Date de parution
27 octobre 2023
EAN13
9782379615269
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
3 Mo
From Val with love
Molly Reagan
Molly Reagan
Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-291-426-9
Photo de couverture : LightField Studios
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Parce que vous méritez
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Livre 1
1 er juin - EMMA
— Champagne !
— Vas-y, fais péter la bouteille ! Tu nous dois bien ça pour t’avoir supporté ces dernières semaines !
Bon OK, je suppose que je l’ai bien mérité, j’ai été du genre exécrable durant mes examens de fin d’année. Entre les révisions, le stress et la pression accumulée pendant ces longues années de master, c’est clair que je me suis défoulée sur mes copines, mais les amies ne sont-elles pas faites pour ça ?
Toujours est-il que les résultats sont tombés aujourd’hui. Même si je ne suis pas dans ce fameux peloton de tête que je visais, je ne m’en sors pas trop mal, avec une très bonne moyenne et une proposition d’embauche qui prendra effet dans un mois tout pile.
Au cours du dernier oral, le plus important des exams et surtout le dernier de ma vie, l’un des examinateurs a été bluffé par mes propositions. Bien que le cas était fictif, il a apprécié ma faculté d’adaptation et mon aisance, mais ce qui l’a le plus séduit, c’est l’enthousiasme de la jeunesse comme il m’a dit. Moi qui suis d’une nature plutôt calme, j’ai tout donné pendant cette demi-heure, j’étais branchée sur du deux cent vingt Volts, ce qui a été payant puisque grâce à ce Monsieur, je vais devenir la nouvelle consultante RH de la société CVML, que dis-je, du mastodonte CVML. Je ne vais pas juste être une stagiaire ou une secrétaire, non, je vais être celle qui remanie les services, celle qui tire les ficelles, celle qui décide. À moi, le grand bureau avec vue sur les bâtiments parisiens, à moi le fauteuil en cuir molletonné, à mon tour de donner les ordres ! Dans trente petits jours, je commencerai enfin une nouvelle vie. Une vie d’adulte palpitante, pleine de projets à réaliser, pleine de rêves, mais pour l’heure, il est temps de fêter ça !
D’ailleurs, l’ambiance est top dans le bar où nous nous trouvons. Le champagne coule à flots, les rires fusent de toutes parts, et la bonne humeur est au rendez-vous. Il faut dire que je ne suis pas là seule à fêter un événement ce soir, Ingrid a eu son diplôme d’infirmière, Elsa a signé son premier CDI pour une grande boîte de cosmétiques en tant que maquilleuse professionnelle, et Léna nous a annoncé sa grossesse il y a quelques jours. Soit quatre belles raisons de faire la fête sans modération. Enfin, pour toutes, sauf pour une qui trinque au Virgin mojito .
J’avoue que ça m’arrange bien. Pour une fois, je ne suis pas la capitaine de soirée, la sage Emma, celle qui a toujours du mal à se lâcher.
— En parlant de supporter quelqu’un, annonce Elsa en levant son verre pour trinquer. Je vais vraiment avoir besoin de votre soutien dans les semaines ou les mois à venir, car… Roulement de tambour… Je suis bien décidée à trouver l’homme de ma vie avant la fin de l’année, mesdames ! D’ailleurs, je te conseille vraiment d’en faire autant, Emma !
Tandis qu’elle se lève et me tend la main pour que je l’accompagne en « chasse », je m’empresse de décliner poliment son invitation avec une tape sur sa main.
— Va vraiment falloir que tu te remettes sur le marché un de ces quatre, ma belle ! s’exclame-t-elle après m’avoir tiré la langue. Tu vas finir par avoir l’abricot tout desséché…
— Elsa, fous-moi la paix ! Tu sais très bien que je ne cherche rien. Ça arrivera quand ça arrivera, inutile de me presser. Et surtout, ne reparle plus jamais de mon abricot ! Laisse-le en dehors de tout ça ! objecté-je sous les rires étouffés des deux autres.
— C’est avec des phrases comme ça qu’on finit seule avec cinq chats, Em ! reprend Léna en pressant mon épaule pour me faire croire qu’elle compatit à ma situation. Regarde Grid, elle se dévoue pour les autres, résultat, pas un mec à l’horizon.
— Eh ! J’ai rien demandé, moi ! s’offusque Ingrid, simple spectatrice jusqu’alors. Occupez-vous de vos affaires, et par pitié Elsa, n’évoque pas mon abricot non plus ! Je te vois venir à des kilomètres !
À l’inverse d’Elsa qui grimace face à nos âmes perdues, nous explosons de rire devant l’air de petite fille effarouché d’Ingrid. Il faut dire que je ne connais pas de plus pur modèle de vertu qu’elle. Douce, prévenante, dotée d’une empathie débordante, elle est le stéréotype de la fille parfaite qui se réserve pour le prince charmant. On aime la taquiner sur ce sujet, ça l’agace, ça la dérange, pourtant elle reste toujours aussi calme et gentille. Tout le contraire d’Elsa.
Notre Zaza, c’est notre petit cœur d’artichaut qui tombe amoureuse toutes les semaines. Elle a beau se vanter de ses conquêtes à chaque fois que l’on se retrouve, elle reste une inconditionnelle amoureuse de l’amour. Enfin, c’est ce qu’elle prétend, car pour moi, elle serait plutôt une consommatrice de l’amour, peut-être même une droguée de la période lune de miel. À chaque rencontre, elle croit avoir trouvé le bon, le parfait, l’idéal, sauf qu’au bout de deux ou trois jours, apparaissent les petits défauts — défauts souvent exagérés, voire inexistants — et les désillusions, autant d’excuses pour passer au suivant.
Au milieu de ces deux-là, il y a moi. Je ne suis ni comme l’une ni comme l’autre. Romantique ou indépendante à doses égales, je ne rêve pas du prince charmant, mais je garde tout de même un espoir bien enfoui quelque part au fond de moi. Depuis Josh, l’américain crétin, je suis célibataire. Avant lui, je ne l’avais jamais été, mais j’ai tellement souffert de cette relation que, depuis notre séparation, je n’ai pas réussi à ouvrir mon cœur à nouveau. Ni mon abricot au passage. Les filles ont bien tenté de me caser avec quelques spécimens de leur connaissance, sauf que rien n’y a fait. Ça va faire deux ans que je suis dans l’abstinence totale.
On dit qu’il faut du temps pour se reconstruire après une grosse déception. Ce temps, je l’ai pris, j’en ai profité pour me consacrer à mes études, et même s’il se pourrait que je sois prête, je n’éprouve pas encore le besoin de me précipiter dans ce monde masculin qui m’entoure, j’ai d’autres priorités.
Bien sûr, j’ai parfois quelques pulsions physiques que je ne prends pas le temps d’assouvir, car pour moi, le corps et l’esprit restent liés. Alors je ne ferme pas la porte à l’amour, il arrivera quand le moment sera venu, et non pas parce qu’on me force la main dans un bar.
Vexée de devoir partir chasser toute seule, Elsa s’engage dans la foule masculine agglutinée près du bar. Léna, qui l’observe d’un œil envieux, caresse son petit ventre rond avec douceur, un air de nostalgie dans le regard.
— Si je peux vous donner un conseil, les filles, profitez de vos dernières heures d’étudiantes insouciantes ! Après cette soirée, vous serez casées et en cloque plus rapidement que vous le pensez ! ironise-t-elle avec une faiblesse dans la voix.
Elle a beau plaisanter sur sa grossesse, d’aussi loin que je m’en souviens, Léna a toujours voulu être maman, c’est le rôle tant espéré dans sa vie. D’ailleurs, elle a toujours été la plus maternelle de nous. Il faut dire qu’on se connaît bien toutes les quatre, notre amitié remonte déjà à plus de quinze ans. Nous nous soutenons depuis le CM1 : même quartier, même classe, même cours de danse… Une belle bande d’inséparables avec toujours les mêmes discours. Ou les mêmes jeux…
— Em, action ou vérité ? me questionne Léna, d’un regard malicieux.
— Tu ne vas pas recommencer avec ton jeu pourri, on a passé l’âge de jouer à ça !
— Fais-moi plaisir ! geint-elle pour m’amadouer. Déjà que je ne peux pas boire avec vous, j’ai besoin d’un peu de distraction.
Soufflant fort pour lui prouver que je n’ai pas du tout envie de rentrer dans son délire, elle plisse les yeux pour me faire culpabiliser. Agacée qu’elle puisse se servir de cette technique pour me faire plier encore une fois, je récupère mon verre sur la table pour le finir d’une traite avant de lui répondre.
— OK ! Action pour une fois. Je ne vois pas ce que tu pourrais apprendre de nouveau sur moi de toute façon !
— Action…, lance-t-elle en grattant son menton pour faire mine de réfléchir tandis qu’Ingrid lui glisse un mot à l’oreille… Non, Grid, trop gentil ! C’est la fin de sa vie d’étudiante, on doit marquer le coup !
Ce regard vicieux que je ne lui connaissais pas me file la chair de poule. Un sourire taquin au coin des lèvres, elle me fixe en hésitant à reprendre la parole. Cette retenue dont elle fait preuve n’annonce rien qui vaille, je sens que je ne vais pas aimer la suite.
— Je crois qu’Elsa a raison pour une fois… Ton abricot…
— Stop ! m’exclamé-je en collant ma main sur ses lèvres pour la faire taire alors qu’elle me mord pour que je l’enlève. Aïe ! Ça ne va pas la tête !
Ne prenant même pas la peine de s’excuser, elle enchaîne en me laissant sur le cul :
— Tu vas devoir t’envoyer en l’air ce soir…
— N’importe quoi, t’es cinglée, ma pauvre ! C’est pas parce que toi tu ne peux plus le faire que je vais compenser tes envies.
— Détrompe-toi, chérie ! Ma vie sexuelle n’a jamais été aussi géniale.
— Vu ta tête, ça m’étonnerait ! répond Ingrid amusée.
— OK… Elle est à chier. Cristo ne veut plus me toucher depuis la première échographie, et en plus…, s’arrête-t-elle en portant sa main à la bouche. Je ne fais que vomir.
Tandis que son teint vire au vert en une seconde, je la regarde courir en direction des toilettes. Sur son passage, elle manque de renverser un gars qui se trouve sur sa route. En voyant la tête de ma copine, il s’écarte pour la laisser passer, avant de se tourner dans notre direction.
Quand ses yeux croisent les miens, c’est un flash, un coup de poing dans l’estomac, une grande claque… C’est furtif, bien trop rapide pour que je puisse comprendre quel effet ses yeux verts ont sur moi qu’un grand blond baraqué l’embarque au