Brutal love
277 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Brutal love , livre ebook

-
traduit par

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
277 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Elle a tout quitté pour avoir un nouveau départ. Il aime sa vie de solitaire.


Forcés de vivre ensemble, ils se détestent... Pour l'instant.


Que se passe-t-il lorsque la vie s'arrête soudainement ? Lorsqu'un moment nous fait remettre en question toute notre existence ?
Scarlet Stone est une voleuse de troisième génération qui a tout : un fiancé fou d'elle, un appartement spacieux à Londres et une offre d'emploi tout ce qu'il y a de plus légal. Jusqu’à ce que tout vole en éclat et qu’elle se retrouve en Géorgie à chercher le sens de la vie.


Elle a besoin d'espace, mais tout ce qu'elle obtient à la place, c'est un colocataire qui ressemble à Thor et se comporte comme un gardien de prison.
Le charpentier Theodore Reed est un perfectionniste assoiffé de vengeance et au corps taillé dans l'acier. Il n'aime pas avoir de la compagnie, et encore moins celle de filles aux accents britanniques.
Avec le temps, ils découvrent que leur coexistence est toxique, leur attirance électrique et que la seule vérité qu’ils partagent c’est que tout n’est qu’un mensonge.


« Plus de quatre-vingt-cinq pour cent de la population mondiale croient en une force supérieure, et pourtant très peu de personnes croient aux miracles. »



Y croyez-vous ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2020
Nombre de lectures 20
EAN13 9791038111448
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jewel E. Ann 
Brutal love
 


Traduit de l'anglais par Laure Malaquin       
Collection Infinity
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Scarlet Stone  
Collection Infinity © 2019, Tous droits réservés Collection Infinity est un label appartenant aux éditions MxM Bookmark.
Illustration de couverture ©  Okay Créations
Traduction ©  Laure Malaquin
    Suivi éditorial  ©  Clara Souter
  
  Correction ©   Elysea Raven

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038111448
Existe en format papier



À tous ceux qui croient aux miracles


Note de l’auteure
Ce livre contient beaucoup de vocabulaire et d’expressions britanniques et peut par conséquent paraître « bizarre » aux lecteurs américains. Mon but est de faire en sorte que les personnages britanniques soient aussi authentiques que possible. Cependant, puisque je suis une auteure américaine, l’orthographe de ce livre est en anglais américain et peut de ce fait sembler « bizarre » pour les lecteurs britanniques. J’espère que tout le monde y trouvera son compte.


CHAPITRE UN
Ne fais pas pipi à ta culotte.
Les gosses me dévisagent avec leurs yeux de merlan frit et mes genoux flanchent à chacun de mes pas.
Ne fais pas pipi à ta culotte.
Le premier jour d’école ne devrait pas être aussi effrayant. Les autres enfants ont des sacs à dos décorés de personnages et de paillettes. J’ai une mallette en cuir marron avec un code à quatre chiffres maintenant en sécurité trois crayons de bois #2 et un paquet de douze crayons de couleur, des ciseaux et mon déjeuner. Oscar m’a promis que je serais parfaitement à ma place lors de mon premier jour à l’école primaire.
On m’a déjà demandé neuf fois : « Pourquoi as-tu amené une mallette à l’école ? »
— C’est un attaché-case qui appartenait à un diplomate allemand. Oscar me l’a donné, ai-je répondu… neuf fois.
Une fois que les dix-huit enfants ont trouvé une chaise et que la pièce est silencieuse, nous sommes encouragés à parler un peu de nous-mêmes chacun notre tour. Je suis la quatrième à passer et, après avoir englouti beaucoup trop de barquettes à la fraise et un litre de lait au petit déjeuner, je commence à avoir envie de vomir.
Je ne le fais pas. Au lieu de ça, je réponds aux mêmes questions basiques qui ont été partagées avant moi.
— Oscar est serrurier, mais il porte une arme parce que tout le monde ne respecte pas un bon serrurier.
Je tire sur la peau sèche de mes lèvres tout en me tournant lentement de gauche à droite tandis que tout le monde me dévisage. Ils me regardent bouche bée. Pourquoi ont-ils l’air si surpris ? Son travail est ennuyeux, pas cool. Le garçon qui a parlé avant moi a un père qui conduit un train. Ça, c’est cool.
— C’est mon père, mais il m’a dit de l’appeler Oscar parce que je ne suis pas un bébé.
Je continue en ignorant les chuchotements.
— Ma mère est morte parce que les docteurs l’ont empoisonnée.
Les chuchotements cessent, ne laissant que dix-sept paires d’yeux écarquillés braqués sur moi. Même mon professeur me regarde comme si j’avais mangé quelque chose qu’elle avait déjà régurgité.
— Oh…
Je continue, ayant oublié l’information la plus importante.
— Mon père m’appelle Ruby mais je m’appelle Scarlet Stone.


CHAPITRE DEUX
Je m’appelle Scarlet Stone et je suis une voleuse de troisième génération.
 
26 ans plus tard – Prison de haute sécurit é – Sud-est de Londres
Il est possible que des centaines d’autres hommes aient porté les sous-vêtements de mon père. Je suis là pour lui dire un dernier au revoir.
Faire la paix.
Tourner la page.
Et pourtant, la première chose qui me passe par la tête, c’est les sous-vêtements communs. J’ai entendu la femme d’un détenu s’en plaindre lors de ma dernière visite. Elle a dit que son mari avait attrapé une infection nécrosante après avoir partagé des sous-vêtements.
Ça aurait pu être moi dans des sous-vêtements communs. C’était mon crime. Pour le restant de mes jours, cette réalisation me fera toujours marquer un temps d’arrêt.
— Je quitte Londres.
Voilà. Après avoir m’être entraînée à prononcer cette phrase pendant trois quarts d’heure durant le trajet jusque-là, mon cerveau et ma bouche coopérèrent. Un miracle.
Son menton se lève et il ne cligne pas des yeux.
Ma main monte vers ma bouche. À la dernière seconde, je ferme le poing puis glisse mes deux mains sous mes jambes. J’ai arrêté de me ronger les ongles il y a six ans. Aucune nervosité ne saurait me convaincre de reprendre cette mauvaise habitude, surtout pas confinée entre quatre murs contaminés par une bactérie nécrosante.
De l’autre côté de la table en métal, mon père serre ses doigts entrelacés comme s’il faisait tout son possible pour garder son calme.
— Pourquoi, Ruby ? Je ne comprends pas.
Je grince des dents, reniant mon désir de m’effondrer et de lui dévoiler l’étendue de mes intentions. La douleur aiguë dans ma poitrine s’accentue à chaque inspiration.
— J’ai besoin de partir.
— Et Daniel, alors ?
Je secoue la tête.
— C’est fini entre nous.
Les larmes montent et je les laisse tomber sur les éraflures noires du sol en béton, puis cligne des yeux pour me débarrasser de cette faiblesse.
Mes pensées se redirigent vers la femme à côté de moi, qui parle des premiers pas de Joey. Son parfum fleuri l’emporte sur la puanteur de renfermé et de moisi. La sonnerie de la porte derrière moi retentit alors qu’un autre visiteur entre dans la pièce. Je ne sais pas comment mon père peut vivre ici. Après une semaine, je serais submergée de désespoir et de pensées suicidaires, sans oublier les sous-vêtements communs.
— Dix ans de plus. Sept pour bonne conduite. Attends-moi. Tu es jeune. Ne te précipite pas.
Une inspiration tremblante, et mon regard croise le sien.
— Je pars demain.
Il est impossible de rater la grimace. L’expression d’Oscar Stone est de marbre, comme le sous-entend son nom 1 et, comme tout bon Britannique qui se respecte, il maîtrise la moue stoïque à la perfection. Mais je suis sa faiblesse. Je suis la raison pour laquelle il est là.
— Je te trouverai.
Mes lèvres tremblantes lui adressent un sourire des moins convaincants. Il ne me trouvera pas. Personne ne me trouvera. Le poids sur ma poitrine s’alourdit davantage. Oscar n’était pas le meilleur père au sens traditionnel du terme, mais il était le meilleur père pour moi. Il n’y a pas eu un seul jour de toute ma vie au cours duquel je n’ai pas ressenti que j’étais la personne la plus importante au monde à ses yeux.
Il est temps de dire au revoir, et le hochement de tête du gardien de prison derrière lui le confirme.
— Je t’aime, Oscar.
Il frotte sa tête rasée avec véhémence et plisse ses yeux bleus, creusant les lignes et les rides sur son visage. Une vie entière gravée dans sa peau. Je ne ressemble pas du tout à Oscar. Le seul attribut physique que je tiens de mon père de type caucasien est ma peau brune, pas noire comme celle de ma mère. Il avait pour habitude de me dire que nous étions chocolat blanc, chocolat au lait et chocolat noir. Je n’ai que sa parole. Je ne me souviens pas de ma mère, mais elle était parfaite. Si je dois inventer des souvenirs d’elle, autant s’assurer que ce soit spectaculaire. Dans ma tête, c’était une déesse, une superhéroïne, la perfection.
Mon regard se pose sur la réalité et l’homme en face de moi. La prison l’a fait vieillir, mais, honnêtement, être en cavale lui a dérobé des années longtemps avant son incarcération.
— Ruby…, commence-t-il et sa voix se brise. Je viendrai te chercher.
J’opine pendant que nous nous levons tous les deux. Ces quatre mots puissants viennent du génialissime Oscar Stone. Il n’a pas été capturé, il s’est rendu dix ans auparavant. Il y a un but à tout ce qu’il fait. Vingt ans, c’est de la rigolade comparée à ce qui était garanti être une peine à vie pour n’importe quelle autre personne qui aurait commis le même crime.
Mon crime. Pas le sien.
Trafiquer une liste de donneurs d’organes et verser des pots-de-vin à ceux qui le remarqueraient n’est pas exactement légal. Parfois, faire ce qui est nécessaire demande d’agir à l’encontre de la loi. Je l’ai fait, mais il a plaidé coupable.
Le gardien de prison annonce que notre temps de visite est écoulé. Oscar serre les côtés de la table. Nous nous observons tous deux longuement sans détourner le regard alors qu’il déplie son long corps et se lève de la chaise dont les pieds grincent sur le sol. Dans la vie, il n’y a pas que les « premières fois » et les « dernières fois » et on a tendance à oublier toutes ces choses vraiment incroyables au milieu, et c’est vraiment dommage.
J’ai tellement peur que ce dernier au revoir reste pour toujours le dernier souvenir de mon père.
Et voilà : j’aurais, j’aurais pu et j’aurais dû. Combien de personnes ont cette opportunité de dire tout ce qu’ils ont toujours souhaité dire ? Pas de regrets.
— Je t’aime.
Sont-ce là mes seuls mots ? Mon cœur se gonfle de tellement de peine que je ne peux pas sortir un mot de plus. Ça ne suffit pas. Un million de sentiments hurlent dans ma tête : Je suis désolée. Pardonne-moi, s’il te plaît. Je ne me suis jamais sentie normale mais je me suis toujours… toujours sentie aimée. Merci d’être à la fois un père et une mère. Ne me déteste pas lorsque tu découvriras la vérité.
— Pourquoi pleures-tu ? Ma chérie ne pleure jamais, ajoute-t-il en prenant mon visage entre ses mains avant de passer ses pouces sur mes joues.
— La vie est seulement…, chuchoté-je malgré la boule dans ma gorge… injuste.
— Personne n’a jamais dit qu’elle sera

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents