Before the end , livre ebook

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2023

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Après 8 ans de combat contre la maladie, en phase terminale d’une leucémie, Gabriel décide de rendre les armes lorsqu'on lui annonce une nouvelle rechute. Cessant ses traitements, il souhaite tout simplement passer ses derniers mois à vivre aussi intensément que possible, entouré de sa famille et de son meilleur ami, Finley.



Alors qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps, la vie offre pourtant à Gabriel une dernière surprise : un amour fusionnel et passionné qui le submerge. Mais n’est-ce pas inconcevable pour quelqu’un qui fait ses adieux ?



Gabriel saura-t-il dépasser ses peurs et laisser libre cours à ses sentiments ?

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Publié par

Date de parution

20 avril 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9781801165570

Langue

Français

Table of Contents
Page de titre
Mentions légales
Retrouvez-nous...
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Remerciements
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Crédits
 
 
 
 
 
  ELMA VANGARD
 
Before the End
 TOME 1
 
 
 
 
 
CHERRY PUBLISHING
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© 2019, Cherry Publishing
 
Première édition : décembre 2019
 
 
ISBN : 978-1-80116-557-0
Nos ouvrages sont également disponibles
au format broché.
 
Retrouvez notre catalogue sur :
www.cherry-publishing.com
 
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Chapitre 1
 
 
J'ouvre difficilement les yeux puis les frotte vigoureusement. Une journée de plus. Un nouveau jour à voir le monde, à affronter la douleur, à sourire. Un nouveau jour à vivre. Je m'extirpe avec difficulté du lit, puis m'étire. Chaque membre de mon corps est douloureux. Ma tête me lance anormalement et je plaque les mains sur mes tempes. Je ne peux m’empêcher de songer à nouveau aux mots du médecin, qui résonnent encore et encore dans ma tête. Une « rechute » voilà ce qui m’a été annoncé. Une progression lente vers la fin, au cours de laquelle je ne prendrai que des antidouleurs, laissant la mort faire doucement son œuvre.
 
***
 
« Combien de temps encore ? demandé-je.
- Nous pouvons tenter un nouveau traitement, me répondit le médecin.
- Non.
- Si nous te mettions sur la liste des essais cliniques ?
- Docteur, ça fait huit ans. Des opérations, des rayons, la chimio, et les rechutes. Huit ans, vous n'avez pas idée à quel point ça peut être long et fatiguant.
- Gabriel, tu as réussi à battre trois fois la maladie. Continue ! Ne baisse pas les bras.
Je secouai la tête alors qu'un sourire maussade venait étirer mes lèvres. Me battre ? Continuer de me lever chaque matin sans avoir l'envie de poursuivre ? Continuer de mettre chaque semaine les pieds à l'hôpital, de vomir après chaque séance de chimiothérapie, d'avoir des crampes musculaires à en hurler de douleur, de sentir mes membres brûlés par la radiothérapie et surtout… Une nouvelle greffe de moelle osseuse ? J’en avais besoin, mais avais-je vraiment envie de m’infliger ça encore une fois ? Perdre mes cheveux à nouveau, être malade, ne rien faire d'autre qu'être allongé dans un lit en proie à tous les terribles effets secondaires du traitement ?
 
-Je veux juste… Être tranquille. C'est tout ce que je demande.
Je soufflai.
- Nous pouvons essayer un nouveau traitement et apaiser tes effets secondaires, tenta une fois de plus le médecin.
Je souris, résigné.
- Dites-moi combien de temps.
- Huit mois tout au plus, dit Basile en pinçant les lèvres. »
Je hochai la tête puis croisai les mains sur mes jambes. Assis face à son bureau, je perdis mon regard au travers de la grande baie vitrée derrière lui. Aurora, dans le Colorado, était une belle ville. Tellement plus grande que celle où je vivais et surtout tellement loin de chez moi. Une heure et demie séparaient nos villes. Une heure et demie entre mon petit village d'à peine deux-mille-cinq-cents habitants et cette ville qui les comptait par centaines de milliers.
- Ce sera douloureux ? tentai-je en reportant mon attention sur le docteur.
Il inspira profondément et me scruta de ses yeux noirs.
- Nous ferons de notre mieux pour que tu souffres le moins possible. Et tu auras des antidouleurs.
J'osai un sourire poli puis inspirai lentement. Huit mois. Trente-deux semaines. Deux-cent-quarante-quatre jours. Cinq-mille-huit-cent-quarante-quatre heures. Trois cent cinquante mille six cent quarante minutes. Était-ce suffisant pour tirer sa révérence ? Était-ce suffisant pour mettre de l'ordre dans ses affaires ? Mais surtout, était-ce suffisant pour continuer à apprendre à vivre ?
 
***
 
Voilà comment cela s'était passé. Comment j'avais renoncé. Le monde autour de moi pense que j'ai renoncé à vivre, renoncé à l'espoir de voir des années encore s'écouler devant moi, mais ma raison n'est pas celle qu'ils croient. Bien au contraire. Je prends le temps qu'il me reste pour savourer la vie. Oublier les régimes sans sucre et sans sel imposés. Oublier la maladie, oublier le temps, oublier la peur et l'angoisse. Oublier l'hôpital. Être normal. Ou du moins, le prétendre.
Certaines personnes se plaignent. Se plaignent d'avoir des habitudes au sein de leur couple, d'avoir un train-train quotidien ennuyeux et d'être trop fatiguées. Certaines personnes renoncent à la vie sans que la maladie ne les affecte. D'autres trainent les pieds durant les jours de pluie. Puis il y a ceux qui veulent exister. Qui veulent vivre plus que tout.
Voilà qui je veux être. Voilà ce que je veux. Voilà le souvenir que je souhaite laisser de moi ici, sur cette terre. Dans cette ville, auprès de mes proches. Leur laisser le souvenir d'un jeune homme de vingt-et-un ans heureux malgré cette épreuve. Leur laisser le souvenir d'une personne qui vivait intensément et même de plus en plus fort lorsque la mort s’approchait. Je veux qu'ils se souviennent. Qu'ils se souviennent de tout l'amour que j'ai pour eux. Qu'ils se souviennent de mes sourires, de mes éclats de rire et non pas de la maladie.
Je souris tristement en observant les flocons de neige tourbillonner dans le ciel puis s'écraser au sol pour former une couche poudreuse sur la terre. Un nouveau Noël. Un dernier Noël. Dans trois semaines, nous serons tous assis autour d'une table, à partager un repas animé, et je ne cesserai de me répéter ô combien j'ai eu de la chance de connaître tant de fêtes avec eux. D'avoir cette famille pour m'entourer, m'épauler et me soutenir pendant ces huit dernières années. Ces huit années tissées de tristesse, de larmes et de joies. L'annonce du cancer, les rémissions, les rechutes. Huit ans de combat, huit ans à essayer de tout donner pour grappiller un peu plus de temps, un peu plus d'instants.
- Tu es réveillé mon ange ?
Je ris alors que la porte de ma chambre s'entrouvre sur ma mère qui esquisse un sourire en m'apercevant. Elle attrape rapidement ma robe de chambre qu'elle s'empresse de me poser sur les épaules. Je roule des yeux et colle mes lèvres sur son front. Maman protectrice, maman aimante, maman combattive. Tant de qualificatifs pour cette femme aussi forte qu'un roc.
- Tu vas tomber malade, dit-elle en claquant la langue contre son palais.
- Je le suis déjà m'man, souris-je alors que son visage se décompose.
 
Je souffle puis tends les bras vers elle pour la serrer contre moi. Je sais qu'elle en a besoin, qu'elle a besoin de sentir son « tout petit » auprès d'elle, de le sentir vivant. De profiter de tous ces derniers moments. Ce n'est pas une chose dont j'ai envie de la priver. Je suis encore apte à donner de l’amour, et à en recevoir.
- Je t'aime, dit-elle la voix cassée.
J'appuie ma joue contre sa tête en lui massant tendrement le dos. J'ai si peur de la quitter, de la laisser ici avec Leah. Je ne veux pas qu'on la laisse s'éteindre quand je serai parti. Je ne veux pas qu'elle pleure, qu'elle soit malheureuse. Je veux simplement qu'elle se souvienne combien je souhaitais la voir heureuse.
- Je t'aime aussi. Bon, on va déjeuner ?
Je romps notre étreinte et me redresse, prêt à me rendre dans la cuisine. L'appétit n'est plus vraiment présent. Il s'est éteint tandis que la maladie faisait son grand retour. Manger. Mastiquer. Avaler. Je n'en éprouve plus aucun plaisir, mais pour eux, je continue. Je fais l'effort de me mettre face à mon assiette puis de grignoter tout ce que mon estomac accepte. Par petites bouchées, je prends du bout des lèvres le peu que mon corps accepte encore. Se forcer pour manger, moi qui adorais ça, qui pendant mes périodes de non-traitement, durant mes périodes de rémissions, pouvais avaler cinq à six hamburgers par repas, j'en suis réduit à grignoter seulement quelques bouchées d’un sandwich, deux cuillères de soupes ou, au mieux, quelques fourchetées de pâtes.
- Tu vas au marché de Noël cet après-midi ? demande maman en posant face à moi une assiette pleine de pancakes.
Le marché de Noël. L'endroit où je tiens en compagnie de mon meilleur ami la patinoire montée sur la place de notre petite ville. Je ne veux pas m'arrêter, ne veux pas m'apitoyer sur mon sort et passer le restant de ma vie allongé, à broyer du noir et à ne pas bouger. Non, je veux accomplir des choses, voir mes camarades, chanter, danser, ne pas m'arrêter.
- Ouaip, dis-je gaiement en versant du sirop d'érable sur l'une des crêpes.
La première bouchée me noue la gorge et mon ventre se contracte douloureusement. J'ai la nausée, le cœur au bord des lèvres et je prends une grande inspiration avant de croquer une nouvelle fois dans ce qui me sert de petit déjeuner. Deux bouchées. Deux et je n'en peux déjà plus.
J’adresse un sourire enjôleur à ma mère qui détourne le regard du contenu de mon assiette.
Le téléphone sonne et je me lève rapidement pour l'attraper, le portant directement à l'oreille.
- Oui ? demandé-je.
- Gaby ?
Finley. Sa voix douce me fait sourire et je resserre un peu plus l'appareil contre mon visage. Finley, mon meilleur ami, celui qui est là depuis bien des années. Il est entré dans ma vie l'année de mes seize ans, au beau milieu de ce combat. Alors que les gens qui m'entouraient se faisaient de plus en plus rares, une nouvelle tête blonde est apparue et ne m'a plus lâché. Un garçon en or, sur qui compter en toutes circonstances. Un garçon qui a toujours ignoré le reste du monde. Un homme fort, solide et dont la présence à mes côtés soulage tant de mes peines.
Il a passé les épreuves avec moi, a sauté de joie lorsque j’étais en rémission et a pleuré avec moi lorsque ce crabe est revenu.
 
***
 
- J'ai eu un cancer, avais-je finalement avoué à Finley quelques semaines après notre rencontre.
- Oh ? Eh bien maintenant tu ne l'as pl

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