La lecture à portée de main
206
pages
Français
Ebooks
2020
Écrit par
Christy Allan
Publié par
Butterfly EDITIONS SAS
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
206
pages
Français
Ebook
2020
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus
Publié par
Date de parution
15 juin 2020
Nombre de lectures
239
EAN13
9782376522775
Langue
Français
Publié par
Date de parution
15 juin 2020
Nombre de lectures
239
EAN13
9782376522775
Langue
Français
Christy Allan
Bad Boss - #1
ISBN : 978-2-37652-277-5
Titre de l'édition originale : Bad Boss #1 (Vengeance)
Copyright © Butterfly Editions 2020
Suivez les Editions Butterfly sur les réseaux Sociaux
Facebook Twitter Instagram
Couverture © Kryss - Shutterstock
Tous droits réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-277-5
Dépôt Légal : juin 2020
1805201645
Internet : butterfly-editions.com
info@butterfly-editions.com
Table des matières intro copyright Page1 Chapitrage Dedicace Dedicace2 I…Une surprise peut en cacher une autre… II... Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage… III… Alias… IV… Compteurs à zéro ! V… Confusion… VI… Un réveillon de toutes les couleurs… VII… Bonnes résolutions… VIII… Confidences… IX… Nouveau profil : en couple ! X… La part d’ombre… XI… Joyeux Anniversaire… XII… Bas les masques ! Quelques mots de plus… Remerciements CouvDarkLies Chapitre1DarkLies Chapitre2DarkLies Chapitre3DarkLies Chapitre4DarkLies Chapitre5DarkLies Chapitre6DarkLies Avenir
Les femmes passionnées rêvent beaucoup, et parfois, certains de leurs rêves se réalisent. Un jour, un papillon s’est posé sur mon épaule…
« La haine est aveugle, la colère étourdie et celui qui se verse la vengeance risque de boire un breuvage amer. »
Alexandre Dumas, Le comte de Monte-Cristo
I…Une surprise peut en cacher une autre…
La précieuse missive entre mes mains, je peine à croire ce que je lis… Je parviens à rassembler mes idées pour décortiquer le courrier tant attendu. Je suis bien convoquée à un entretien !
Après une multitude de candidatures restées vaines, j’avais fini par ne plus espérer. Ce n’est pas la garantie d’une embauche, mais le premier rendez-vous physique que l’on m’accorde. En plus, la boîte qui souhaite me rencontrer est l’une des plus grandes entreprises d’import-export du pays ! Je n’arrive pas à y croire.
On me prie de me présenter mardi de la semaine prochaine à neuf heures aux entrepôts de la société Montéliro, nom de son illustre PDG. Comme cette dernière est gigantesque, j’ai pris le soin de faire quelques recherches avant d’envoyer ma lettre de motivation. Il faut croire que j’ai été bien inspirée. L’entreprise, fondée il y a plus d’un siècle, vend à travers le monde entier ses tissus précieux. D’après ce que je sais, leur prestige a conféré une renommée internationale au patronyme Montéliro.
Il faut que j’annonce la nouvelle à Annie !
C’est ma voisine. Jeune retraitée, elle est devenue au fil du temps une inestimable amie, et, accessoirement, la nounou de mon petit garçon, Antoine.
D’un pas léger, je traverse le pallier, frappe à sa porte énergiquement et entre dans la foulée, trop excitée pour attendre.
* * *
Le mardi suivant, à huit heures trente précises, j’arrime mon fidèle vélo aux grilles du portail en fer donnant sur les entrepôts de l’entreprise tant convoitée. Un rapide coup d’œil à la barrière en ferraille me fait grimacer, mais c’est bien l’adresse qu’on m’a transmise par email. Bon, d’accord, aujourd’hui, et contrairement à ce que j’imaginais, je ne rentre pas par la magnifique porte de verre et d’acier qui trône sur l’avenue principale à quelques pas d’ici, cependant j’ai le pressentiment qu’un jour prochain, je franchirai ce pas. Après tout, je me trouve juste du mauvais côté de la rue ! Et pas de conclusions hâtives, c’est peut-être ici que se tient la personne qui reçoit les candidats potentiels…
De toute façon, pour le moment, il s’agit de décrocher un poste, n’importe lequel du moment que je mets un pied dedans, comme on dit. Cette manufacture gigantesque offre des tas d’opportunités à ses employés. J’ai glané quelques infos sur Internet, cette boîte possède une multitude de services et détient même des succursales dans le pays ! Si j’ai la chance d’être retenue, peu importe ce qu’on me proposera, ça ne me fait pas peur. Parfois, il faut savoir commencer au bas de l’échelle pour gravir les échelons, comme disait mon grand-père.
Un homme, sans âge et vêtu d’un bleu de travail, me conduit dans une pièce sombre située à proximité d’un énorme hangar. Naïvement, je pensais avoir quand même mon entretien dans des bureaux dignes de ce nom et je me suis habillée en conséquence… Tailleur pantalon noir de qualité, assorti d’un chemisier écru de belle facture. J’ai déjà eu du mal à faire du vélo sans me chiffonner, alors me retrouver dans ce lieu à peine éclairé et peu reluisant, où je suis censée rencontrer mon interlocuteur, démonte un peu mon optimisme naturel. Indifférent, le bonhomme, qui ne m’a pas adressé la parole me laisse seule.
Droite comme un « i » dans cette pièce inhospitalière, les mains croisées devant moi telle une collégienne, mes doigts commencent à se tordre de nervosité. Le regard à l’affût de tout mouvement, je patiente.
Un type d’un certain âge débarque sans crier gare dans l’espace réduit – ce qui ne manque pas de me faire sursauter –, et s’adresse à moi d’un ton bourru :
— Mademoiselle Estelle Saint-Martin, je suppose.
— Oui, c’est moi ! assuré-je, pleine d’aplomb.
Je tends immédiatement ma main vers l’homme, mais n’obtiens en réponse qu’un petit rictus sceptique.
— Je suis Boris Boinot, le responsable de l’entrepôt de la société Montéliro, m’informe-t-il, peu amène. Et c’est à moi que vous aurez affaire dorénavant !
Cet homme m’apparaît un peu rustre et, de prime abord, pas très sympathique. Cependant, je reste bloquée un instant sur ses dernières paroles : « C’est à moi que vous aurez affaire dorénavant… »
Suis-je déjà engagée ?! Aussi facilement ?
— Voulez-vous dire que je suis la seule candidate ? risqué-je.
— Je suis aussi étonné que vous, Mademoiselle, morigène ledit « Boinot » ! Non seulement vous êtes la seule à avoir été convoquée, mais en plus, et c’est le plus impensable, vous êtes une femme !
— Que voulez-vous dire par-là ? me défends-je, décontenancée du tour misogyne que prend cette conversation.
— Quelle sorte de femme voudrait d’un travail aussi ingrat !? s’enquiert le bonhomme en râlant. Travailler à l’Usine requiert des qualités dont vous n’êtes pas pourvue, chapitre-t-il, en m’évaluant rapidement.
Ces mots me laissent perplexe, veulent-ils insinuer que le poste à pourvoir se trouve dans cet endroit lugubre ?
— Je suis désolée, Monsieur Boinot, osé-je prudemment, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire. J’ai postulé pour un emploi de bureau et je ne sais pas ce que je fais ici, moi non plus ! Il doit y avoir une erreur.
En effet, si je suis prête à démarrer au plus bas, je ne me vois pas pour autant travailler dans ce genre de lieu. Le vacarme qui règne de l’autre côté de la cloison m’indique qu’un grand nombre d’engins occupe les locaux. C’est une sorte d’énorme entrepôt, d’après ce que j’ai vu en arrivant.
— Il n’y a aucune erreur, et si vous voulez travailler dans nos murs, me précise le chef de service en attrapant une liasse de feuilles polycopiées, ce sera, hélas, la seule option pour vous, je le crains. ( Il grimace encore en se grattant la tête.) « On » m’a fait passer votre curriculum vitae pour un poste d’agent de logistique dans nos entrepôts et c’est tout ce que j’ai à vous proposer, même si ça ne m’enchante pas plus que vous… Vous êtes, malgré tout, libre de refuser, argue-t-il en me toisant, visiblement plein d’espoir.
Un silence embarrassant s’installe. Je réfléchis à toute vitesse à mes options tandis que mon interlocuteur semble attendre une réaction. Cette boîte s’avère démesurée, et son potentiel, non négligeable. Si j’y travaille, je ferai tout pour accéder à un poste plus à ma portée dans l’avenir. Soit, j’accepte ce boulot probablement peu valorisant, mais avec une chance d’avenir à la clé ; soit, je renonce et je vois ainsi s’envoler tous mes beaux projets pour mon fils et moi.
Logisticienne …
Rien ne me prédestinait à ce job, qu’à cela ne tienne, je suis « bonne élève » et j’apprends vite. Malgré ce que semble penser ce Boinot, si je me retrouve là, c’est parce qu’« On » a jugé qu’une personne comme moi serait apte à assumer un tel poste… La décision s’impose, je suis forte et courageuse, j’y arriverai ! J’ai l’intuition que je dois saisir cette chance.
Je mets fin au suspense et tends de nouveau ma main à mon futur chef pour lui annoncer d’un ton ferme et plein d’entrain :
— Monsieur Boinot, je suis très heureuse de faire partie d’une entreprise aussi renommée que celle-ci. J’accepte !
Cette fois-ci, après un léger froncement de sourcils, le bonhomme récalcitrant me rend ma poignée de main sans pouvoir s’empêcher de retrousser ses lèvres de façon assez dubitative ; il doit se demander ce qu’il va obtenir d’une femme d’apparence aussi fragile que la mienne !
Ce n’est qu’une apparence, justement. Un mètre soixante-dix de tonicité ! Annie me compare à une liane… aussi fine, souple et solide que le moyen de locomotion préféré de Tarzan ! J’ai toujours fait du sport et je prends soin de mon corps. Ne possédant pas de voiture, je me déplace partout avec mon vélo, et la pratique de la danse depuis mon plus jeune âge a peu à peu formaté mon corps ainsi que mon esprit… La discipline liée à cet art m’a forgé un mental de sportive ! Par ailleurs, depuis que j’ai Antoine, je m’applique à avoir une hygiène de vie impeccable. Je suis certaine de pouvoir assumer ce boulot, aussi ingrat soit-il !
L’homme qui me fait face soupire en secouant la tête de dépit.
— Je ne sais pas ce que manigance