Rembrandt - Peintre, graveur et dessinateur - Volume II , livre ebook

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Aucun autre artistene représente l'âge d'or hollandais comme Rembrandt. Avec ses peintures à l'huile réalistes, ses gravures détaillées et ses dessins exquis, il est la figure de proue d'une génération entière. Composée de 300 illustrations accompagnées de légendes détaillées, cette collection propose une analyse de l’ensemble des œuvres d’un artiste ou bien d’un mouvement de l’histoire de l’art. Célèbre aussi bien de son vivant qu’après sa mort, Rembrandt est l’un des plus grands maîtres du XVIIe siècle. Ses portraits ne constituent pas uniquement une plongée dans l’époque du peintre, ils présentent avant tout une aventure humaine ; sous chaque touche de peinture semble s’éveiller la personnalité du modèle. Ils ne sont aussi que la partie immergée de l’iceberg Rembrandt, qui a réalisé plus de 400 peintures, 350 gravures et 2000 dessins et une centaine d’autoportraitspermettant de suivre son parcours personnel, tant physique qu'émotionnel.Dans toute son Œuvre, l’influence du réalisme flamand est aussi puissante que celle du caravagisme italien. Ce savant mélange, Rembrandt l’applique à tous ses tableaux, conférant aux sujets bibliques tout autant qu’aux thèmes quotidiens une puissance émotionnelle et intimiste sans pareil.
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Date de parution

04 juillet 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9781785256806

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

12 Mo

Émile Michel





Rembrandt
peintre, graveur et dessinateur
Volume II
Auteur : d’après Émile Michel
© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, worldwide, USA
Mise en page :
Baseline Co Ltd.
33 Ter – 33 Bis Mac Dinh Chi St.,
Star Building ; 6 e étage
District 1, Hô Chi Minh Ville
Vietnam
Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-78525-680-6
Sommaire
La Renommée de Rembrandt et la mort de Saskia
La Renommée croissante de Rembrandt
La Ronde de nuit
La Mort de Saskia
La Technique de Rembrandt et sa prodigialité
La Technique de Rembrandt
L’ Art du portrait
Ses Paysages
L’ Intérieur du maître
Un Crépuscule difficile
Les Difficultés financières
L’Exil
Les Syndics
Ses Dernières Années
Conclusion
Bibliographie
Liste des illustrations
1. Artémise recevant les cendres de son mari mêlées à du vin , intitulée auparavant Sophonisbe recevant la coupe empoisonnée , 1634. Huile sur toile, 143 x 154,7 cm. Museo Nacional del Prado, Madrid.
La Renommée de Rembrandt et la mort de Saskia
La Renommée croissante de Rembrandt
Le talent de Rembrandt et la vogue dont il jouissait à Amsterdam lui avaient acquis, dès cette époque, une éclatante célébrité. Ses gravures, de bonne heure très appréciées, répandaient au loin sa réputation dans son pays, comme à l’étranger, et de nombreux disciples venaient chercher ses leçons. Cependant, ni les informations des biographes, ni les recherches faites dans les archives n’ont pu jusqu’ici étoffer la liste, assez restreinte, des élèves que Rembrandt avait groupés autour de lui à cette époque. À l’instar de ses confrères, Rembrandt ne se privait pas, à certains moments, de la collaboration de ses élèves. Nous avons déjà évoqué les scrupules qu’il éprouvait à mettre son nom au bas d’œuvres qui n’étaient pas entièrement de sa main et la conscience avec laquelle il tenait à marquer nettement la part qu’il y avait prise. Nous connaissons quelques détails sur la manière dont il avait installé chez lui ses élèves, « chacun étant isolé dans sa cellule, séparée par de simples cloisons de toile ou même de papier, de façon à pouvoir travailler d’après nature à sa guise et sans s’inquiéter des autres ».
Rembrandt, qui connaissait le prix de l’indépendance, avait sans doute voulu assurer celle de ses élèves, en laissant ainsi chacun d’eux livré à lui-même. Mais il savait, à l’occasion, maintenir le bon ordre et la discipline entre ces jeunes gens toujours un peu disposés à abuser de la liberté qu’on leur accordait.
À côté de l’étude du corps humain, nous avons vu quels enseignements le maître tirait pour lui-même de tout ce qui l’entourait. Les animaux, les natures mortes, les étoffes qui lui servaient de modèles étaient aussi copiés par ses élèves et, dans son inventaire, figurent plusieurs de leurs travaux en ce genre, quelques-uns ayant été retouchés par lui. Aussi s’appliquait-il, à varier leurs occupations. Étoffes précieuses, bêtes empaillées, armes de luxe, plâtres, moulages sur nature ou reproductions d’antiques, gravures ou tableaux de divers maîtres, il avait peu à peu amassé un véritable musée et se lassait pas de l’enrichir par des acquisitions successives. En relations avec les principaux marchands d’objets d’art et de curiosités, il fréquentait aussi les ventes. Dès le commencement de 1635, il se rendit acquéreur d’un certain nombre de dessins, notamment d’Adrien Brauwer.
L’avarice de Rembrandt fut beaucoup mentionnée. Pourtant, peu d’artistes ont poussé au même degré que lui l’insouciance dans l’administration de leurs affaires, aussi devait-il, à la fin de sa vie, cruellement expier les conséquences de ce désordre. C’est en véritable prodigue qu’il gaspillait son argent, celui qui lui était venu de Saskia comme celui qu’il recueillait personnellement de ses gains et des héritages. Bien loin de veiller à ses intérêts, il n’était que trop porté à les négliger, à se décharger sur d’autres de ce soin. Dans le règlement de ses affaires de famille, il cédait toujours à sa générosité naturelle et à une bonté qu’il poussait parfois jusqu’à l’extravagance. En réalité, tout ce qu’il avait de ressources disponibles et même de crédit, il le dépensait sans compter, en achats de toute sorte, en particulier quand il s’agissait de parer sa chère Saskia. Ces perles, ces pierres précieuses, ces riches agrafes, ces colliers et ces bracelets de formes variées dont nous la voyons ornée dans ses portraits et dans les tableaux où elle figure, ce n’est pas l’imagination de Rembrandt qui les a créés d’un coup de pinceau. Avec ces portraits et ces tableaux, nous pourrions dresser l’état des bijoux qui formaient l’écrin de la jeune femme. Nous pouvons observer, à côté des aiguières, des coupes et des bassins en argenterie qu’il introduit dans ses compositions, les joyaux qu’il étale dans la chevelure, aux oreilles, aux bras, au cou et sur la poitrine de l’ Artémise du Prado ou dans Le Mariage de Samson de Dresde (Vol. I p. 130-131)… Que dire de ceux qui parent l’unique costume de la Danaé de l’Ermitage (Vol. I p. 231) !
Ses dépenses et ces allures, un peu libres, scandalisèrent certains parents de Saskia. La famille, d’ailleurs, était divisée par des difficultés survenues lors du partage de la succession du vieux Rombertus ; une série de procès étaient engagés entre quelques-uns des membres et il en résultait un peu d’aigreur dans leurs rapports mutuels. Rembrandt avait fait cause commune avec les Gerard van Loo, en qui il avait toute confiance. C’est, en effet, Gerard qu’il avait chargé, presque au lendemain de son mariage, de tous ses intérêts vis-à-vis de la cour de Frise. En effet, par un acte passé à Rotterdam, le 22 juillet 1634, il lui donnait pouvoir de toucher toutes les rentes ou créances appartenant aux jeunes époux « et de signer pour eux tous contrats et quittances » . La cour de Frise ayant rendu un jugement favorable au Van Loo dans le litige engagé, les opposants avaient exhalé leur mauvaise humeur et parlé peut-être un peu trop librement de Rembrandt, de sa femme et de la vie qu’ils menaient tous deux, laissant entendre que Saskia « avait dissipé son héritage paternel en parures et ostentation ». L’ artiste, d’autant plus blessé qu’il se sentait atteint par ces propos, intenta une action contre les Albert van Loo, et, assisté de son beau-frère Ulric van Uylenborch, il demanda que « pour cette injure entièrement contraire à la vérité » ils fussent condamnés à payer des dommages et intérêts, déclarant que « sa femme et lui sont richement, et même au-delà , pourvus de bien » et qu’il y avait lieu, par conséquent, de leur accorder réparation. Mais, par un arrêt du 16 juillet 1638, la cour, estimant que ce n’était pas là un grief suffisant, l’avait débouté de sa demande.
En dépit de cette affirmation relative à sa fortune, Rembrandt s’était trouvé plusieurs fois déjà dans la gêne, et à diverses reprises même avant 1637, il avait été obligé d’emprunter. Le 27 janvier 1639, en annonçant au secrétaire du prince d’Orange l’achèvement des deux tableaux qui lui avaient été commandés : la Mise au Tombeau et la Résurrection, il le pria de vouloir bien en hâter le paiement, « ce qui lui serait extrêmement utile à ce moment ». C’est pourquoi, il vit à cet égard le trésorier Uytenbogaert qui lui dit que ce paiement pourrait se faire à son bureau. Le 13 février suivant, après avoir convenu du prix de 600 florins pour chacun de ces tableaux, plus 44 florins pour la caisse et les cadres, Rembrandt revint à la charge, afin de « recevoir le paiement aussitôt que possible à Amsterdam ». Quelques jours après, comme le paiement tardait encore, une nouvelle demande, plus pressante, pour obtenir que « l’ordonnance soit préparée au plus vite » arriva.


2. Bellone, 1633. Huile sur toile, 127 x 97,5 cm. The Metropolitan Museum of Art, New York.


3. Cupidon, 1634. Huile sur bois, 75,7 x 92,6 cm. Collection du prince de Liechtenstein, Vaduz.
Nous savons, d’autre part, ce qui motivait l’impatience de Rembrandt à cette date et ses sollicitations réitérées pour être payé. En effet, quelques jours auparavant, il venait d’acheter une maison. À son arrivée à Amsterdam, il s’était installé sur le Bloemgracht. Les indications données dans les lettres à Huygens nous font connaître plusieurs des habitations qu’il avait ensuite occupées successivement. En février 1636, il demeurait dans la rue du Nouveau Doelen et, trois ans plus tard, il transportait son logement non loin de là, sur un quai nouvellement bâti à l’extrémité de la ville, au Binnen Amstel, dans une maison appelée la Sucrerie . Mais ces déplacements répétés n’étaient probablement pas du goût de ce sédentaire ; il sentait le besoin d’avoir un foyer à lui, qu’il pût disposer à sa guise en y installant son atelier, ses élèves et ses collections. Le 5 janvier 1639, il se rendait acquéreur d’une maison située dans la Joden-Breestraat. Cette maison, construite en plein quartier juif, avait pour voisine à l’est, celle d’un Juif, Salvador Rodrigue, et à l’ouest celle d’un confrère de Rembrandt, le peintre Nicolaes Elias. L’acquisition se fit au prix de 13000 florins, payables, le quart un an après, et le surplus dans cinq ou six ans. Cette somme, considérable pour l’époque, indique l’importance de l’immeuble, qui devait être en bon état, sa construction étant de date encore récente, comme le prouve le millésime 1606 inscrit dans un cartouche en pierre placé au second étage. Rembrandt comptait évidemment prélever sur ses gains annuels les sommes nécessaires à ces versements successifs. Ses portraits et ses tableaux lui étaient payés un prix asse

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