46
pages
Français
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2023
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Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
Nombre de lectures
0
EAN13
9781783101528
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
28 Mo
Publié par
Date de parution
04 juillet 2023
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0
EAN13
9781783101528
Langue
Français
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28 Mo
Auteur :
Émile Michel
Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Hô-Chi-Minh-Ville
Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction, réservés pour tous pays.
Sauf mentions contraires, le copyright des œuvres reproduites appartient aux photographes, aux artistes qui en sont les auteurs ou à leurs ayants droit. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-78310-152-8
Émile Michel
Rembrandt
(1606-1669)
« Peindre est l’enfant de la nature. Relié à Dieu. »
Rembrandt van Rijn
Sommaire
Biographie
Les Débuts de sa carrière
Un Peintre hollandais
Le Succès
Un Crépuscule difficile
Liste des illustrations
Autoportrait à l’âge de trente-quatre ans, 1640
Huile sur toile, 102 x 80 cm. The National Gallery, Londres.
Biographie
1606 Rembrandt Harmenszoon van Rijn est né le 15 juillet à Leyden.
1613-1620 Il fréquente l’école latine de Leyden.
1621 Il commence son apprentissage avec le peintre Jacob van Swanenburgh à Leyden.
1625 Il étudie six mois avec l’artiste Pieter Lastman à Amsterdam. Il ouvre son propre atelier à Leyden et collabore avec son ami Jan Lievens. Il commence à réaliser des gravures.
1628 Rembrandt reçoit ses premiers élèves dans son studio.
1631 Il rencontre le célèbre marchand d’œuvres d’art Hendrick van Uylenburgh. Il déménage à Amsterdam et devient célèbre pour ses portraits.
1632 Premier portrait de groupe : La Leçon d’anatomie du D r Nicolaes Tulp.
1634 Il épouse Saskia van Uylenburgh, nièce du riche marchand d’œuvres d’art Hendrick van Uylenburgh, le 22 juin.
1635 Rembrandt et Saskia deviennent les parents de Rombertus, qui décède deux mois plus tard.
1638 Naissance de leur fille Cornelia, qui ne vivra malheureusement pas plus de trois semaines.
1639 Rembrandt et Saskia achètent et déménagent dans une maison du Breestraat à Amsterdam pour treize mille florins. Il reçoit la commande de La Ronde de nuit.
1640 Naissance de leur seconde fille Cornelia, qui décède un mois plus tard.
1641 Rembrandt et Saskia accueillent Titus, leur seul enfant qui vivra jusqu’à l’âge adulte.
1642 Il achève La Ronde de nuit. Saskia meurt de la tuberculose. Geertje Dircx devient la nourrice de Titus et plus tard la maîtresse de Rembrandt.
1647 Hendrickje Stoffels arrive dans la maison de Rembrandt en tant que servante et devient sa nouvelle maîtresse.
1654 Rembrandt et Hendrickje, devenue sa femme, deviennent les parents de Cornelia.
1656 Rembrandt est déclaré ruiné par la Haute-Cour de Hollande.
1656-1658 La maison de Breestraat et les biens de Rembrandt sont vendus aux enchères.
1660 Il déménage dans une petite maison de Rozengracht. Hendrickje et Titus deviennent marchands d’œuvres d’art.
1663 Mort d’Hendrickje.
1668 Mort de Titus.
1669 Rembrandt meurt le 4 octobre. Il est inhumé à la Westerkerk, dans une tombe sans inscription funéraire.
Les Débuts de sa carrière
Sa Formation
Rembrandt serait né le 15 juillet 1606 à Leyden. Malheureusement, nous ne possédons aucun document qui puisse nous renseigner sur les premières années de sa vie. Cependant, il est permis de penser que son instruction religieuse fut l’objet de la sollicitude particulière de sa mère. Ses lectures, les récits qu’elle en faisait à l’enfant produisirent en tout cas sur lui une impression profonde et vivace, car c’est aux saintes Écritures que l’artiste devait plus tard emprunter la plupart des sujets de ses compositions.
Les ressources qu’on pouvait alors trouver à Leyde pour son éducation artistique étaient assez restreintes, et après une période antérieure d’activité et d’éclat, la peinture avait cédé le pas aux sciences et aux lettres. Une première tentative faite pour y établir en 1610 une guilde de Saint-Luc n’avait pu aboutir, tandis que des villes du voisinage, comme La Haye, Delft et Harlem comptaient déjà parmi les membres des associations qu’elles possédaient, des maîtres nombreux et en vue. Mais les parents de Rembrandt le jugèrent encore trop jeune pour se séparer de lui et ils résolurent de le placer en apprentissage dans sa ville natale. D’anciennes relations et peut-être même des liens de parenté fixèrent leur choix sur Jacob van Swanenburgh, un artiste aujourd’hui tout à fait oublié, mais qui jouissait alors d’une grande considération parmi ses concitoyens. Si Rembrandt ne put guère apprendre d’un tel maître que « les premiers éléments et les principes », il trouva du moins près de lui une bienveillance qu’à cette époque les jeunes gens ne rencontraient pas toujours chez leurs patrons. Les conditions d’apprentissage étaient en effet parfois assez dures. Les contrats signés par les élèves constituaient pour eux une véritable servitude et les exposaient à des traitements tels que les moins endurants s’y dérobaient par la fuite. Mais Swanenburgh avait su se concilier l’affection de ses élèves qu’il traitait comme ses propres enfants. Pendant les trois années qu’il passa chez ce maître, ces progrès furent tels que ses concitoyens qui s’intéressaient à son avenir « en étaient tout à fait émerveillés et pouvaient déjà pressentir la brillante carrière à laquelle il était appelé ».
Ce temps écoulé, Rembrandt n’avait plus rien à apprendre de Swanenburgh et il était en âge de quitter ses parents. Ceux-ci consentirent donc à se séparer de lui, afin qu’il pût se perfectionner dans une ville plus importante. Ils firent alors le choix d’Amsterdam et d’un artiste très en vue à cette époque, Pieter Lastman. Rembrandt trouva chez ce dernier avec un talent bien supérieur à celui de Swanenburgh, des enseignements qui étaient en quelque sorte la continuation de ceux qu’il avait déjà reçus.
La Lapidation de saint Étienne, 1625
Huile sur bois, 89,5 x 123,6 cm. Musée des Beaux-Arts, Lyon
Le Baptême de l’eunuque, 1626
Huile sur bois, 63,5 x 78 cm. Rijksmuseum Het Catharijneconvent, Utrecht
Le Christ chassant les marchands du temple, 1626
Huile sur bois, 43 x 32 cm. Musée Pouchkine, Moscou
Allégorie musicale ou La Leçon de musique de l’amour luxurieux, 1626
Huile sur bois, 63,5 x 48 cm. Rijksmuseum, Amsterdam
Tobie en prière ou Anne accusée par Tobie du vol du chevreau, 1626
Huile sur bois, 39,5 x 30 cm. Rijksmuseum, Amsterdam
Anne et Siméon au temple, vers 1627-1628
Huile sur bois, 55,5 x 44 cm. Hamburger Kunsthalle, Hambourg
Premiers travaux à Leyden
Enfant choyé, Rembrandt ne pouvait manquer d’être fêté dignement par les siens. Il avait renoncé à une direction qui lui pesait et devait maintenant marcher seul et à ses propres risques. Mais, bien que ces productions un peu hâtives témoignent d’une grande inexpérience, elles contiennent cependant pour nous de précieuses indications.
Le Saint Paul dans sa prison nous offre à la fois, avec la date de 1627, la signature et le monogramme de Rembrandt. La pâleur du rayon de soleil qui éclaire ce triste réduit, la physionomie sérieuse du captif qui, absorbé dans sa méditation, attend pour écrire qu’il ait trouvé l’expression exacte de sa pensée, la fixité de son regard, son attitude recueillie, tout cela n’est pas l’œuvre d’un débutant ordinaire. On sent là ces traits d’observation que Rembrandt, dans toute la possession de son talent exprima plus tard bien mieux. Mais avec les moyens encore incomplets dont il disposait, il put déjà les rendre saisissants. La précision même de la forme et la netteté d’exécution des accessoires : la paille du cachot, la grande épée de fer et les livres placés à côté de l’apôtre, témoignent de la conscience de l’artiste qui évidemment emprunta à la nature tous les renseignements qu’elle pouvait lui donner.
Le Changeur porte également, avec la date 1627, le monogramme formé des deux premières lettres des noms : Rembrandt Harmensz. À la lueur d’un flambeau qu’il tient dans la main gauche et dont il abrite la flamme avec sa main droite, un vieillard entouré de registres, de parchemins et de sacs d’argent qui encombrent la table devant laquelle il est assis, examine d’un air attentif une pièce d’or qui lui parait fausse. La lumière et les valeurs sont réparties et rendues avec justesse. Rembrandt en cacha la flamme et se contenta de montrer la clarté qu’elle répandait sur les objets environnants. Il avait compris que de tels effets dépassaient les ressources de la peinture et, en atténuant ce qu’une opposition excessive aurait de blessant pour nos yeux, il préféra mettre tous ses soins à modeler avec une extrême délicatesse la tête du vieillard.
Saint Paul dans sa prison, 1627
Huile sur bois, 72,8 x 60,3 cm. Staatsgalerie, Stuttgart
La Fuite en Égypte, 1627
Huile sur bois, 26 x 24 cm. Musée des Beaux-Arts, Tours
La Parabole de l’homme riche ou Le Changeur, 1627
Huile sur bois, 32 x 42,5 cm. Gemäldegalerie, Staatliche Museen zu Berlin, Berlin
Homme riant ou Autoportrait riant, vers 1628
Huile sur bois, 41,2 x 33,8 cm. Museum Het Rembrandthuis, Amsterdam
À cette époque il ne se contentait pas de dessiner et de peindre. Presque en même temps que ses premières peintures, ses premiers essais de gravure apparurent dès 1628. Comme dans ses tableaux, il se prenait pour modèle dans ses eaux-fortes et ne cessait de poursuivre sur lui-même des expériences qu’il jugeait profitables à son instruction. Pendant toute sa carrière, il ne se lassa jamais de renouveler ces tentatives. Plus libre encore qu’avec ses proches, il savait qu’il pouvait ainsi à la fois varier ses études et s’abandonner à toutes ses fantaisies. Il se proposait en effet de faire plutôt des études que des portraits, et la ressemblance n’était pas d’ordinaire ce qu’il cherchait.
Le Baptême de l’eunuque était aussi, en ce temps,