La Vie et les chefs-d’oeuvre de Salvador Dalí
208 pages
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La Vie et les chefs-d’oeuvre de Salvador Dalí , livre ebook

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Description

Dalí, Salvador (Figueras, 1904 – Torre-Galatea, 1989). Peintre, artiste, créateur d’objets, écrivain et cinéaste, il est connu du public comme un des représentants majeur du surréalisme. Buñuel, Lorca, Picasso, Breton… : ces rencontres constituent autant d’étapes dans la carrière de Dalí. Réalisé avec Buñuel, le film Un chien andalou marque son entrée officielle dans le groupe des surréalistes parisiens où il rencontre Gala, la femme d’Éluard, qui deviendra sa compagne et son inspiratrice. Entre cet artiste éclectique et provocateur et les surréalistes parisiens, les relations se tendront progressivement à partir de 1934 jusqu’à la rupture avec Breton, cinq ans plus tard. Pourtant, l’art de Dalí relève bien de l’esthétique surréaliste dont il a conservé le goût pour le dépaysement, l’humour et l’imagination.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781783108794
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Auteur : Eric Shanes

Mise en page :
Baseline Co. Ltd,
61A-63A Vo Van Tan Street
4 e étage
District 3, Ho-Chi-Minh-Ville
Vietnam

© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA

© Salvador Dalí, Gala-Salvador Dalí Foundation/ Artists Rights Society (ARS), New York, USA

Tous droits réservés pour tous pays. Aucune partie du présent ouvrage ne peut être reproduite ni adaptée sans l’accord du propriétaire des droits d’auteur.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur. Dans ce cas, nous vous remercions de nous en faire part.

ISBN : 978-1-78310-879-4
Eric Shanes



La Vie et les chefs-d’œuvre de
Salvador Dalí
À Ruth Ornadel Tomkins,
qui a toujours aimé le Surréalisme.
« M on ambition est de donner au monde de l’imagination le même degré d’objectivité et de réalité qu’au monde de tous les jours. Ce que le Surréalisme révolutionne par-dessus tout sont les thèmes de l’art, et pour les exprimer j’utilise les moyens de toujours. Ce sont les thèmes, dérivés du Freudisme, qui sont nouveaux. »

Salvador Dalí, 1934.
Autoportrait au cou de Raphaël , 1921.
Huile sur toile, 41,5 x 53 cm .
Teatro-Museo Dalí, Figueres.
Sommaire



Introduction
Les Chefs-d’Œuvre
Bibliographie
Chronologie
Liste des illustrations
Francisco de Goya (1746-1828), Saturne dévorant l’un de ses enfants , 1821-1823.
Peinture murale transfé rée sur toile, 143,5 x 81,4 cm .
Museo Nacional del Prado, Madrid.


Introduction


Salvador Dalí est, à n’en pas douter, l’un des artistes les plus célèbres du xx e siècle. Son œuvre explore les domaines universels de l’esprit qui échappent ainsi au temps. La majorité de ses tableaux font preuve d’une maîtrise de la représentation traditionnelle devenue rare de nos jours. Beaucoup des gens admettent qu’ils ont été attirés par l’œuvre de Dalí à cause de cette maîtrise technique que plus tard, le peintre privilégiera pour pallier le déclin progressif de son art.
Par ailleurs, Dalí a probablement été le plus doué des agents d’autopublicité en ce siècle où, comme l’a remarqué Igor Stravinsky en 1970, la publicité en est arrivée à concerner « tout ce qui reste des arts » et Dalí, soutenu par sa femme et copublicitaire Gala, s’est montré expert en ce domaine durant la plus grande partie de sa vie.
Pourtant l’immense popularité de Dalí est aussi assez absurde, car son travail – dans sa phase la plus parfaite, pour le moins – constitue une attaque des mœurs sociales, sexuelles et culturelles de cette même société qui le fête. La notion qu’un artiste devrait être culturellement subversif s’est avérée au centre de la pratique d’art du modernisme et c’était certainement un trait essentiel du Surréalisme, qui avait comme but de déstabiliser la base prétendument rationnelle de la société elle-même. Au cours du temps, la subversivité de Dalí s’est adoucie et, avant le milieu des années 1940 André Breton, le principal porte-parole du Surréalisme, écartait, peut-être à juste titre, le peintre comme un pur esbroufeur et un traître à la cause des surréalistes. Mais bien qu’il y ait une évolution dans l’art de Dalí aux alentours des années 1940, ses premiers travaux contiennent sans aucun doute sa capacité de déconcerter, de choquer et d’intriguer, tout en maîtrisant aussi inventivement l’expression de la réalité et des apparences. Pareillement, le comportement de Dalí en tant qu’artiste après les années 1940 élucide la culture fondamentalement superficielle qui était la sienne. Cela semble aussi valoir la peine d’être abordé, ne serait-ce que pour déchiffrer l’homme derrière les mythes que Salvador Dalí a créés de lui-même.
Salvador Felipe Jacinto Dalí y Domènech est né à Figueres, petite ville de la province catalane de Gérone située dans le Nord de l’Espagne, le 11 mai 1904. Il était le fils de Salvador Dalí i Cusi et de Felipa Domènech. Son père, un notable local respecté, était notaire à Figueres. C’était un homme très vigoureux et l’on dit qu’il avait causé la mort du frère aîné de Dalí, dont le nom était aussi Salvador. Il était né en 1901 et décédé en 1903. Officiellement, son décès était due à une bronchite et une gastro-entérite, mais, Dalí prétendait, que la mort de son frère était due à une méningite peut-être causée par un coup sur la tête. La mort de leur enfant laissa les parents de Dalí en plein désarroi qui exerça une grande angoisse sur le jeune Salvador, parce qu’ils projetaient sans cesse sur lui le souvenir du frère décédé, en comparant les deux enfants, habillant Salvador avec les vêtements de son frère aîné, et lui donnaient les mêmes jouets et le traitaient comme la réincarnation de leur fils défunt et non comme un individu à part entière.
Jean-François Millet (1814-1875), L’Angélus , 1857-1859.
Huile sur toile, 55,5 x 66 cm .
Musée d’Orsay, Paris.


Devant la négation de son moi, Dalí se révolta, affirmant son identité en même temps qu’il se rebellait contre l’image idéalisée de ce frère disparu que ses parents s’efforçaient d’imprimer sur lui. Plus tard, le peintre relatait ainsi son enfance :
« Chaque jour, je me débrouille pour trouver un moyen nouveau pour porter mon père au paroxysme de la fureur ou de la peur, ou de l’humiliation, et l’obliger à me considérer, moi, son fils, moi, Salvador, comme un objet de déplaisir et de honte. Je le déroute, je le stupéfie, je le provoque, je le défie chaque jour davantage. » .
L’esprit de révolte de Dalí le poussait, entre autres actes, à uriner exprès au lit, à simuler des convulsions, à simuler des crises de hurlements ou de mutisme, à se jeter dans le vide de grandes hauteurs et à se livrer à des actes de violence gratuite par exemple à précipiter un petit garçon d’un pont suspendu ou bien à donner un coup de pied dans la tête de sa jeune sœur sans raison apparente. Dalí compensait aussi la négation de son identité par un comportement exhibitionniste : il se mit une fois une chauve-souris dans la bouche et la sectionna presque en deux avec les dents. En fin de compte, la révolte de Dalí et son exhibitionnisme se révéleraient très utiles dans le domaine artistique.
L’Angélus, vers 1932.
Huile sur bois, 16 x 21,7 cm .
Collection privée, Galerie Natalie Seroussi, Paris.


Dalí était scolarisé à Figueres, d’abord dans une école communale où il n’apprit rien, puis dans une école privée dirigée, par des frères maristes où il apprit peu de choses, mais qui lui laissa certaines images (comme L’Angélus de Millet, dont il avait accroché une reproduction au mur, ou les cyprès qu’il pouvait apercevoir de la fenêtre de sa classe) qui réapparaîtront souvent dans ses peintures. Durant ce temps, l’apport éducatif lui vint de sa vie familiale, parce que son père, relativement cultivé, s’intéressait à la musique et à la littérature. Il possédait une bibliothèque bien fournie (que Dalí explora avant l’âge de dix ans) et faisait état d’opinions résolument libérales. Il était athée et républicain. Politique non conformiste, il marqua Dalí qui, jeune homme, se considéra comme étant anarchiste et montra toute sa vie son refus des valeurs bourgeoises.
D’autre part, le jeune Dalí reçut une stimulation artistique de son père qui lui acheta plusieurs ouvrages d’une collection très populaire de monographies. Dalí regardait les reproductions, qui étaient à l’origine de son attirance pour l’académisme du xix e siècle, avec son réalisme accusé. Parmi les peintres qui l’impressionnaient figuraient Manuel Benedito y Vives, Eugène Carrière, Modesto Urgell et Mariano Fortuny dont un tableau, La Bataille de Tétouan , donnerait à Dalí en 1962 l’idée de peindre son pendant. Dalí reçut aussi les encouragements d’un ami de son père, un juriste de Figueres, Pepito Pitxot, dont le frère, Ramon, était un peintre impressionniste vivant à Paris et connu de Picasso. C’est peut-être dans un vieux moulin près de Figueres, la maison de vacances des Pitxot que le jeune Dalí commença, car, âgé de neuf ans, il peignit une nature morte aux cerises au dos d’une vieille porte grignotée par les vers, employant du vermillon et du carmin pour les fruits et du blanc pour la lumière. Plus tard, Dalí a déclaré que c’est dans cette œuvre qu’il entremêla pour la première fois les confins de la réalité et de l’apparence en commençant par coller de vraies queues de cerises sur les cerises peintes, puis en retirant des vers incrustés dans le bois de la porte – et qui « ornaient » ces cerises peintes – pour les insérer dans de vrais fruits...
Autoportrait , 1923.
Encre de Chine et crayon sur papier, 31,5 x 25 cm .
Collection des frères Estalella, Madrid.


L’enfant fut évidemment influencé par les nombreux tableaux impressionnistes et pointillistes de Ramon Pitxot accrochés aux murs du vieux moulin et son talent précoce était tel que Pepito Pitxot persuada bientôt son père de l’autoriser à étudier avec le professeur Juan Nufiez à l’école municipale de dessin de Figueres, où le jeune Salvador fut inscrit en 1917. Il y resta deux ans sous la direction de Nufiez et, plus tard, admettra volontiers qu’il lui devait beaucoup. Pendant l’été de 1918, Salvador Dalí avait quatorze ans, il montra publiquement ses premiers tableaux, dans une exposition d’artistes locaux au Théâtre municipal de Figueres, qui deviendrait plus tard un musée entièrement occupé par les œuvres de Dalí. Un critique d’art du pays écrivait :
La personne qui, à l’intérieur d’elle, possède ce que les tableaux à l’exposition de la Société de Concerts révèlent est déjà quelqu’un de grand dans le sens artistique... Nous ne pouvons pas parler du garçon Dalí parce que comme mentionné, ce garçon est déjà un homme... Nous n’avons aucun droit de dire qu’il se montre prometteur. Il serait plus juste de dire qu’il l’est déjà... Nous saluons ce nouvel artiste et sommes complètement sûrs que dans l’aven

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