J.M.W. Turner
86 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

J.M.W. Turner , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
86 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

J.M.W. Turner est sans doute le plus grand peintre de paysages et de marines de tous les temps. Sa production fut prodigieuse : quelque cinq cent cinquante huiles, plus de deux mille aquarelles extrêmement détaillées et peaufinées et près de vingt mille esquisses, études et croquis à l’aquarelle. Il excellait dans toutes les formes de peinture : paysages ou marines, représentations historiques élaborées ou scènes classiques, petites aquarelles de la vie quotidienne sur la terre et en mer destinées à la reproduction par gravure. L’ensemble de l’Œuvre de Turner laisse transparaître une sensibilité particulièrement riche et dramatique, un intérêt pour les complexités de la vie, une approche inégalée de l’échelle et de l’immensité de la nature, et une profonde curiosité à découvrir ce qui se cache derrière les apparences – ce que le peintre appelait « les qualités et les causes » intrinsèques des choses. Cette curiosité amena Turner à explorer les principes universels de l’architecture – qu’elle soit née de la nature ou de la main de l’homme –, de la lumière et de la météorologie ainsi que de la dynamique des vagues. Son talent de coloriste s’affirma jusqu’à la sophistication extrême et Turner devint l’un des meilleurs coloristes de la peinture européenne et sans conteste le peintre le plus doué en matière de nuances. L’ensemble de son Œuvre, et notamment ses dernières toiles, reflète sa projection d’un monde idéal de couleurs, de formes et d’impressions.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9781644618417
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eric Shanes



J.M.W.
TURNER
Auteur : Eric Shanes
Traduction : Cécile Capilla
Mise en page :
Baseline Co Ltd
Vietnam
© Confidential Concepts, worldwide, USA
© Parkstone Press International, New York, USA
Image-Bar www.image-bar.com
Tous droits d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.
Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d’auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d’édition.
ISBN : 978-1-64461-841-7
Sommaire
Sa Vie
Ses Chefs-D’œuvre
Le Navire de Guerre le « Téméraire », remorqué vers son dernier mouillage pour y être démantelé 1838 , A 1839.
Château de Caernarvon, Nord du Pays de Galles , RA 1800.
Tempête de neige : Hannibal et son armée traversant les Alpes , RA 1812.
Traversant le Ruisseau , 1815.
La Fondation de Carthage par Didon, ou la Naissance de l’Empire carthaginois , RA 1815.
La Bataille de Trafalgar , 1822-1824.
Ulysse raillant Polyphème – L’Odyssée d’Homère , RA 1829.
L’Incendie du Parlement de Londres , B.I. 1835.
Esclaves jettés par-dessus le bord du Dead and Dying ; un Typhon arrive , RA 1840.
Le Lauerzersee, avec les Mythens , vers 1848.
Chapelle Saint-Anselm, avec la couronne de Thomas Beckett, Cathédrale de Canterbury , RA 1794.
Les Chutes de Clyde , vers 1845.
Villa Pope à Twickenham Turner’s Gallery , 1808.
Dolbadern Castle, Nord du Pays de Galles , RA 1800.
Transept du prieuré de Ewenny, Glamorganshire , RA 1797.
La grande Chute de Reichenbach, dans la vallée de Hasle, Suisse , 1804
Pêcheurs en mer , RA 1796.
Détours du fleuve Lune, vu depuis le château de Hornby , vers 1817.
Le Siège de William Moffatt Esq., à Mortlake, Aurore (été) , RA 1826.
La Terrasse de Mortlake, le Siège de William Moffatt, Esq., soir d’été , RA 1827.
Bateaux hollandais dans la tempête : pêcheurs s’efforçant de remonter leurs poissons à bord (« The Bridgewater Seapiece ») , RA 1801.
Port de Calais, avec des pêcheurs français se préparant pour la mer : un paquebot anglais arrive , RA 1803.
Naufrage , 1805.
Rye, Sussex , vers 1823.
Le Déclin de l’Empire carthaginois – Rome déterminée à détruire son rival détesté, exige d’eux de telles conditions ; que leur puissance leur soit une force pour la guerre ou qu’ils soient ruinés par la soumission : les Carthaginois affaiblis, dans leur désir de paix, consentirent même à abandonner leurs armes et leurs enfants , RA 1817.
Pluie, vapeur et vitesse - le chemin de fer du Grand Western , RA 1844.
Le Palais de l’archevêque de Lambeth , RA 1790.
Wolverhampton, Staffordshire , RA 1796.
Intérieur de la cathédrale de Salisbury, vu depuis le transept Nord , vers 1802-1805.
Lever de soleil à travers le brouillard ; pêcheurs lavant et ndant le poisson , RA 1807.
Une Avalanche dans les Grisons , 1810.
L’Eruption du Vésuve , 1817.
Marxbourg et Brugberg sur le Rhin , 1820.
Dover Castle , 1822.
Tempête (Naufrage) , 1823.
Forum romain, pour le musée de Mr Soane , RA 1826.
Northampton, Northamptonshire , 1830-1831.
Le Rameau d’or , RA 1834.
Venise, depuis le porche de Santa Maria della Salute , RA 1835.
Flint Castle, Nord du Pays de Galles , vers 1835.
Moderne Italie : Les Pifferari , RA 1838.
Ancienne Rome : Agrippine portant les cendres de Germanicus. Le pont triomphal et le palais de ésar restaurés , RA 1839.
Venise : Une tempête sur la Piazzetta , vers 1840.
Venise : Le Grand Canal vu depuis le Palais des Doges , vers 1840.
Le Rigi bleu : Lac Lucerne, lever de soleil , 1842.
Lac Lucerne : la baie d’Uri depuis les environs de Brunnen , 1842.
Tempête de neige ; un bateau à vapeur du port de Mouth envoie un signal dans l’eau peu profonde, et prend la tête. L’auteur était dans cette tempête la nuit où l’Ariel quittait Harwich , RA 1842.
Le Défilé de Faido , 1843.
Baleines , RA 1845.
Voilier approchant des côtes , vers 1850.
Petworth Park, avec Lord Egremont et ses chiens ; partie d’une étude , vers 1828.
Chronologie
Liste des illustrations
1. J.M.W. Turner, Tom Tower, Christ Church, Oxford , 1792, aquarelle, 27,2 x 21,5 cm. Turner Bequest, Tate Britain, Londres.
Sa Vie
De l’ombre à la lumière : de toute l’histoire de l’art occidental, Turner fut peut-être le peintre qui couvrit le plus large éventail de registres visuels. En comparant l’une de ses premières œuvres exposées, comme celle relativement sobre baptisée Chapelle Saint-Anselm, avec la couronne de Thomas Beckett, Cathédrale de Canterbury datant de 1794, avec l’un de ses tableaux aux couleurs vives peint dans les années 1840, tel que Les Chutes de Clyde (les deux œuvres sont reproduites ci-dessous), il est difficile de penser que le même homme ait pu peindre ces deux œuvres étant donné leurs différences. Cette apparente disparité peut aisément cacher la continuité dans les œuvres de Turner, tout comme les couleurs éclatantes, les tons vifs et les formes vagues de ses dernières œuvres peuvent laisser penser que le peintre embrassait l’objectif des Impressionnistes français ou qu’il se voulait un précurseur de l’art abstrait. Quoi qu’il en soit, ces deux idées sont fausses. Au contraire, cette continuité démontre comment Turner poursuivit résolument son objectif initial et l’atteignit de façon spectaculaire. Le but de cet ouvrage est de retracer les objectifs et les réalisations du peintre au travers d’œuvres choisies, ainsi que les grandes lignes de la vie de l’artiste.
Joseph Mallord William Turner naquit au 21 Maiden Lane, à Covent Garden à Londres, fin avril ou début mai 1775. L’artiste lui-même aimait à penser qu’il était né le 23 avril, qui est à la fois un jour de fête nationale, la saint George et l’anniversaire de William Shakespeare, mais aucune preuve n’a été fournie à ce jour. Son père, William, était un perruquier qui s’était reconverti en barbier quand les perruques passèrent de mode dans les années 1770. Nous connaissons peu de choses au sujet de sa mère, Mary (née Marshall), à part le fait qu’elle souffrait de troubles psychiques, un état aggravé par la maladie de la jeune sœur de Turner qui mourut en 1786. A cause des tensions familiales liées à ces malheurs, Turner partit vivre en 1785 chez son oncle à Brentford, où il commença sa scolarité. Chef-lieu du Middlesex, Brentford était une petite ville commerçante à l’ouest de Londres empreinte d’une longue tradition de radicalisme politique qui transpirera dans les œuvres tardives de Turner. Mais, ce furent surtout les alentours de la ville aux allures arcadiennes (les champs s’étendant en aval de la Tamise jusqu’à Chelsea et les paysages en amont jusqu’à Windsor et au-delà) qui marquèrent probablement le jeune garçon (surtout après avoir vécu dans l’environnement sordide de Covent Garden), et développèrent chez lui sa vision d’un monde idéal.
En 1786, Turner fréquenta une école à Margate, petite station balnéaire située sur l’estuaire de la Tamise, à l’extrémité est de Londres. Des dessins de son séjour ont été conservés, montrant une remarquable précocité, notamment dans ses premiers essais de perspective. Ayant apparemment achevé sa scolarité classique, Turner revint à Londres vers la fin des années 1780 et travailla pour plusieurs architectes et dessinateurs. Parmi eux, se trouvait Thomas Malton, dont l’influence se remarque dans les œuvres de Turner datant de cette époque. Après un trimestre à l’essai à la Royal Academy, le Président de l’institution, Sir Joshua Reynolds (1723-92), eut un entretien avec Turner le 11 décembre 1789 avant de l’admettre dans l’école. La Royal Academy était le seul établissement où l’on enseignait les Beaux-Arts en Angleterre. La peinture n’était cependant pas au programme (les premiers cours datent de 1816) et les étudiants apprenaient surtout à dessiner, d’abord à partir de moulages en plâtre de statues anciennes, puis une fois jugés assez talentueux, à partir de nus. Il fallut environ deux ans et demi au jeune étudiant avant de passer ce cap. Parmi les visiteurs et professeurs des cours de nus se trouvaient des peintres célèbres tels que James Barry RA et Henry Fuseli RA, dont les grandes aspirations artistiques allaient imprégner le jeune Turner.
A cette époque, les bourses d’études n’existaient pas et Turner dut subvenir à ses besoins dès ses débuts. En 1790, il exposa pour la première fois des œuvres à la Royal Academy et à quelques rares exceptions près, il participa régulièrement à ces expositions annuelles jusqu’en 1850. A cette époque, la Royal Academy n’organisait qu’une seule exposition par an, ce qui par conséquent avait un impact bien plus important qu’à l’heure actuelle où il y a des expositions concurrentes innombrables (certaines parmi les plus remarquables sont d’ailleurs organisées par la Royal Academy elle-même). Les créations vives et originales de Turner furent rapidement appréciées. Pendant une courte période en 1791, il peignit des décors pour le théâtre du Panthéon d’Oxford Street. Cet aperçu du monde du théâtre lui fut très bénéfique, car Turner apprit à surmonter la terreur que peut inspirer une toile immense, à jouer avec la lumière pour accentuer les effets et à composer une image en s’inspirant des positions des comédiens et des accessoires sur la scène. Ainsi, dans ses œuvres tardives, Turner plaça souvent ses personnages et ses objets sur l’avant-scène, à gauche, au centre ou à droite, quand il voulait qu’ils soient particulièrement remarqués.
Lors de l’exposition de la Royal Academy de 1792, Turner reçut une leçon qui lui permit de transposer son art dans une dimension de lumière et de couleurs jusqu’alors inconnue dans la peinture. Il fut tout particulièrement impressionné par une aquarelle, Battle Abbey de Michael Angelo Rooker ARA (1746-1801), et la reproduisit deux fois à l’aquarelle (l’œuvre de Rooker fait partie de la collection de la Roy

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents