Dessins érotiques , livre ebook

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De Michel-Ange à Rubens, de Degas à Picasso, l’érotisme a toujours attiré les grands maîtres de l’art, qui créèrent des œuvres parmi les plus captivantes. Malgré et peut-être même à cause de cette attirance, les œuvres d’art érotiques ont provoqué des controverses dès qu’elles ont existé, devant se défendre face aux accusations de pornographie. Ce livre guide les lecteurs des premières représentations de scènes érotiques datant des XVIe et XVIIe siècles aux incontournables symboles contemporains, tels que les esquisses du carnet de dessin de Picasso, qui indiquent une grande variété de styles et de techniques.
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Date de parution

01 juillet 2011

Nombre de lectures

20

EAN13

9781781608708

Langue

English

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Mise en page :
Baseline Co. Ltd
61A-63A Vo Van Tan Street
4 ème étage
District 3, Hô Chi Minh-Ville
Vietnam

ISBN 978-1-78160-870-8

© Parkstone Press International, New York, USA
© Confidential Concepts, Worldwide, USA
© Masson Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP
© Munch Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ BONO
© Bellmer Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP
© Dubuffet Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP
© Picasso Estate/ Artists Rights Society, New York, USA
© Berthomme de Saint-André Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP
© Freud Estate
© Hockney Estate
© Kirchner Estate
© Schlichter Estate
© Vertès Estate
© Lobel-Riche Estate

Tous droits d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

Sauf mention contraire, le copyright des œuvres reproduites se trouve chez les photographes qui en sont les auteurs. En dépit de nos recherches, il nous a été impossible d’établir les droits d'auteur dans certains cas. En cas de réclamation, nous vous prions de bien vouloir vous adresser à la maison d'édition.
Avant-propos


« L'érotisme a sa propre justification morale car il dit que le plaisir me suffit ; c'est l'affirmation de la souveraineté individuelle. »


– Mario Vargas Llosa
Sommaire



Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Beardsley (1872-1898)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Bellmer (1902-1975)
Boucher (1703-1770)
Berthomme de Saint-André
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Degas (1834-1917)
Dubuffet (1901-1985)
Dubuffet (1901-1985)
Freud (1922)
Füssli (1741-1825)
Gauguin (1848-1903)
Géricault (1791-1824)
Hockney (1937)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Ingres (1780-1867)
Kirchner (1880-1938)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Klimt (1862-1918)
Laszlo
Lobel-Riche
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Masson (1896-1987)
Michelangelo (1475-1564)
Munch (1863-1944)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Pascin (1885-1930)
Picasso (1881-1973)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Picasso (1881-1973)
Rembrandt (1606-1669)
Rembrandt (1606-1669)
Rembrandt (1606-1669)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rodin (1840-1917)
Rops (1833-1898)
Rops (1833-1898)
Rops (1833-1898)
Rops (1833-1898)
Rops (1833-1898)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schiele (1890-1918)
Schlichter (1890-1955)
Von Bayros
Vertès
Sappho et Erinna dans un jardin à Mytilène
Solomon Simeon, 1864
Aquarelle sur papier, 33 x 38,1 cm
Tate Gallery, Londres

Tout collectionneur d’art érotique s’est vu un jour ou l’autre proposer des œuvres insuffisantes à tous les égards, tandis qu’il espérait mieux. Pourtant, le vendeur affirmait avoir trouvé un objet important dans ce domaine. Il semble parfois que l’œil s’abêtit au contact de ce sujet libre.
Scherzo
Michel-Ange, vers 1512
Doria-Pamphili Collection, Rome

Pour s’en convaincre, il suffit de considérer un homme, souvent très cultivé, tenir pour importante une œuvre pourtant mineure d’un point de vue artistique. A l’inverse, il arrive qu’un chef-d’œuvre passe pour futile seulement à cause de son sujet. Il est certain que la seule représentation de l’acte sexuel n’est pas encore de l’ « art érotique », de même qu’un objet scabreux et pornographique ne perd pas son caractère d’art à cause d’un contenu réputé indécent et immoral.
Joseph et la femme de Putiphar
Rembrandt van Rijn, 1634
eau-forte, 9 x 11,5 cm

Il est également erroné de penser que les oeuvres produites afin d’exciter le désir sexuel ne peuvent pas appartenir à l’art, uniquement en raison de leur basse intention. Art érotique et pornographie se distinguent-ils donc par la dimension fictionnelle ?
Le Moine dans le champ de blé
Rembrandt van Rijn, 1645
The Art Institute of Chicago, Chicago

La pornographie est elle aussi un produit de la fantaisie, avec une structure différente de celle de la réalité sexuelle. Comme le souligne Gunter Schmidt, elle « est construite comme le fantasme et le rêve sexuel, elle est tout aussi irréelle, mégalomane, féerique, alogique et stéréotypée ».
Le Lit à la française
Rembrandt van Rijn, vers 1646
eau-forte, 12,9 x 22,6 cm
The Pierpont Morgan Library, New York

D’ailleurs, celui qui propose l’alternative « art ou pornographie », s’est déjà auparavant décidé par son attitude moralisante contre la pornographie. Par conséquent, ce qui pour l’un relève de l’art est pour l’autre une machination diabolique. Le mélange de questions d’ordre esthétique et d’ordre moral voue toute tentation de clarification dès le début à l’échec.
Sappho et Erinna dans un jardin à Mytilène
Solomon Simeon, 1864
Aquarelle sur papier, 33 x 38,1 cm
Tate Gallery, Londres

Le mot « pornographie » dans son acception étymologique grecque et purement descriptive signifie « écriture de la prostitution ». Elle désigne ainsi les textes traitant des thèmes sexuels. Cette définition permettrait donc de rapprocher la pornographie et l’art, du moins en ce qui concerne son contenu.
Mars enlaçant Vénus
Jean-Auguste-Dominique Ingres,
1800-1806

Ainsi, la notion de pornographie pourrait être réhabilitée. L’évaluation de l’art érotique dépend considérablement des époques et est donc fluctuante. L’histoire de la retouche des figures du Jugement Dernier de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine est exemplaire. Pendant la Renaissance, la nudité n’était pas considérée comme indécente ni obscène.
Couple nu
Jean-Auguste-Dominique Ingres,
1800-1806

Le pape Clément VII, qui avait commandé la fresque, ne trouva donc rien d’immoral dans la réalisation de Michel-Ange. En revanche, son successeur, le pape Paul IV, demanda à un peintre d’ajouter au Jugement Dernier des pantalons ! Les fresques découvertes à Pompéi et rendues publiques il y a peu de temps, offrent un autre exemple du rapport difficile de la société avec l’art érotique.
Femme lutinée par l’Amour
Jean-Auguste-Dominique Ingres,
1800-1806

Lorsqu’en 1819 le « cabinet des objets indécents » fut aménagé dans le Palazzo degli Studi, le futur musée national, seules des personnes « d’âge mûr et de bonnes moeurs confirmées » obtenaient l’accès à cet espace clos. En 1823, le nom de la collection changea en « cabinet des objets tenus secrets ».
Couple nu enlacé dans un lit
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

On garda la coutume de la faire visiter exclusivement à des personnes en possession d’un permis royal en règle. Après les émeutes de 1848, la vague réactionnaire atteignit également la collection érotique du musée. En 1849, le « cabinet des objets tenus secrets » ferma définitivement ses portes. Trois ans plus tard, la collection déménagea dans une salle encore plus éloignée, dont on mura les portes.
Couple nu enlacé dans un lit
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

Ce ne fut qu’en 1860, après l’entrée de Giuseppe Garibaldi à Naples, qu’on essaya d’organiser la réouverture de la collection érotique. Son nom changea une fois encore, cette fois-ci en « collection pornographique ». Au cours du temps, on lui emprunta des objets à maintes reprises pour les insérer dans des expositions officielles.
Homme enlaçant une femme par derrière
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

L’histoire riche de péripéties de ce cabinet offre une illustration éloquente de l’évolution des moeurs des siècles passés. Les époques ont favorisé différemment la représentation de l’érotisme. Or, l’art érotique reflète non seulement le degré de liberté sexuelle atteint, mais également le refoulement imposé à l’érotisme.
Couple nu faisant l’amour
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

On imagine aisément que les oeuvres les plus passionnées virent le jour à cause de l’oppression culturelle de la sexualité. Dans le rapport sexuel direct, la nature utilise l’espèce. La sexualité instinctive des animaux n’a donc rien d’érotique. En revanche, dans l’érotisme, la culture utilise la nature, et cette sexualité formée culturellement a une histoire.
Couple assis
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

La base de la sexualité culturelle se fonde sur les interdits moraux, juridiques et magiques qui changent avec le temps et qui évitent que l’édifice social soit attaqué. L’érotisme exprime la pulsion freinée et maîtrisée, mais également l’envie de sexualité. Il traverse la fantaisie de la communauté sans l’exposer aux dangers destructifs d’une sexualité directe.
Trois Femmes au bain
Jean-Auguste Dominique Ingres,
1800-1806

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