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Description
Alessandro :
D’où vient cette facilité que tu as à jouer de cet instrument. Car, diable, je t’ai fait jouer une partition que tu ne connaissais pas, n’est-ce pas ? C’était de la lecture à vue.
Niccolò :
Elle vient tout simplement de mon travail et des conseils de mes Maîtres.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 06 septembre 2019 |
Nombre de lectures | 1 |
EAN13 | 9782414354528 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Structure :
Acte 1
Scène 1 : Naissance
Personnages : Antonio et Teresa Bocciardo
Lieu : Gênes
Scène 2 : Enfance
Personnages : Antonio, Carlo et Niccolò Paganini
Lieu : Gênes
Acte 2
Scène 1 : Petite adolescence
Personnages : Niccolò et Alessandro Rolla
Lieu : Parme
Scène 2 : Adolescence
Personnages : Niccolò et l’Abbé Chelini
Lieu : Lucques
Acte 3
Scène 1 : Post-adolescence
Personnages : Elisa Bonaparte, Graziella et Niccolò
Lieu : Lucques
Scène 2 : Age adulte
Personnages : Niccolò et Louis Spohr
Lieu : Venise
Acte 4
Scène 1 : Age mature
Personnages : Niccolò et Charlotte Watson
Lieu : Londres
Scène 2 : Derniers jours
Personnages : Niccolò et Chanoine Caffarelli
Lieu : Nice
Acte 1
Scène 1 : Naissance Personnages : Antonio et Teresa Bocciardo Lieu : Gênes
Teresa :
Antonio ! Antonio ! As-tu oublié ?
Antonio :
Hein ? Quoi ? Comment ? Que dis-tu ma Teresa ?
Teresa :
As-tu oublié que c’est l’anniversaire de notre fils aujourd’hui ?
Antonio :
Bien sûr que je n’ai pas oublié !
Teresa :
Il est né le vingt-sept octobre dix-sept cent quatre-vingts deux.
Antonio :
Comment oublier sa naissance ? Outre le fait que je sois son père, je n’oublierai jamais cette incroyable journée.
Teresa :
C’est vrai… Elle était vraiment étrange cette journée.
Antonio :
La tempête battait son plein sur le port. Des vagues immenses s’écrasaient sur les rives du port de Gênes.
Teresa :
Oui… C’est vrai… Je me souviens.
Antonio :
Et… Lorsque j’ai ouvert la porte de la maison à la sage-femme, elle a glissé dans les escaliers et a manqué de tomber en criant : « Diable ».
Teresa :
Rires de Teresa
C’était peut-être une prémonition.
Antonio :
Puis notre chien-loup a commencé à hurler !
Teresa :
Oui ! C’est vrai ! Ça aussi je m’en souviens.
Antonio :
Puis Niccolò est né en pleurant et criant si fort qu’on avait presque l’impression qu’il nous reprochait de l’avoir fait venir au monde par un aussi mauvais temps.
Teresa :
Rires de Teresa
Certainement ! Il se plaignait déjà à la naissance.
Antonio :
Pour ma part, j’en suis persuadé.
Teresa :
Et moi… Je vais finir par le croire.
Antonio :
Ah ! Notre Niccolò ! Quel phénomène ! Tu l’as vu aujourd’hui ?
Teresa :
Non. Pas encore. Il est certainement en train de flâner avec son frère, comme d’habitude.
Antonio :
Au lieu de travailler leurs instruments.
Teresa :
J’en ai bien peur.
Antonio :
Il va falloir que je leur parle, Teresa.
Teresa :
Pour leur dire quoi ?
Antonio :
Pour leur faire comprendre une bonne fois pour toutes l’importance de l’étude à leurs âges.
Teresa :
Mon bon Antonio, tu crois vraiment que ces enfants vont t’écouter ?
Antonio :
Bien-sûr qu’ils vont m’écouter ! Il le faut ! Ils doivent m’écouter ! Je suis leur père !
Teresa :
Ce n’est certainement pas en montant sur tes grands chevaux qu’ils vont prêter attention à ce que tu veux leur dire.
Antonio :
Ah bon ? Vraiment ?
Teresa :
Oui, Antonio ! Vraiment !
Antonio :
Mais… Comment devrais-je m’y prendre selon toi ?
Teresa :
Tu devrais t’y prendre avec plus de pédagogie, voilà tout.
Antonio :
Plus de pédagogie ? En voilà encore un mot savant. Ma bonne Teresa, que veux-tu dire exactement ?
Teresa :
Mon cher Antonio… La pédagogie c’est l’ensemble des méthodes utilisées pour éduquer les enfants et les adolescents.
Antonio :
Me voilà bien avancé.
Teresa :
En bref, sois plus méthodique, sois plus nuancé avec eux.
Antonio :
Bien Teresa. Je vais m’y efforcer.
Teresa :
Je préfère ça.
Antonio :
Mais ce ne sera pas une sinécure.
Teresa :
Avec ces deux garnements rien n’est facile et tu le sais.
Antonio :
Je ne le sais que trop bien.
Teresa :
Et puis… Tu connais le vieil adage Antonio.
Antonio :
Hein ? Quoi ? Le vieil adage ? Quel vieil adage ?
Teresa :
Mais si… Rappelle-toi… « Tel père, tel fils ».
Antonio :
Ah ! Teresa, comme c’est facile de se moquer !
Teresa :
Je ne me moque pas du tout mon cher Antonio ; je ne fais que constater.
Antonio :
Eh bien là, je commence à l’avoir mauvaise.
Teresa :
Ah bon ? Vraiment ?
Antonio :
Oui Teresa, vraiment ! Je crois d’ailleurs que je vais plutôt utiliser ma bonne vieille pédagogie.
Teresa :
Ta bonne vieille pédagogie ? Là, tu me fais peur. De quoi veux-tu parler ?
Antonio :
Je veux parler de leur tirer les oreilles et de leur botter le cul ! En matière d’éducation, il n’y a que ça qui marche, crois-moi ma bonne Teresa.
Teresa :
Vous les hommes, vous êtes tous les mêmes. Il vous faut toujours de la violence sinon rien ne va plus.
Antonio :
Et vous les femmes, vous êtes bien trop douces et bien trop gentilles pour faire face aux problèmes importants.
Teresa :
Que veux-tu que je te réponde Antonio puisque dans ta tête tu as toujours raison.
Antonio :
Je n’ai pas toujours raison Teresa mais là… oui, j’ai raison.
Teresa :
Antonio ! Basta ! Basta !
Antonio :
Non Teresa ! Je vais les corriger à ma manière, cette fois-ci.
Teresa :
Ça va être joli !
Antonio :
Joli… Certainement pas ! Mais efficace ! Oui, ma belle ! Efficace… C’est le mot !
Teresa :
Des certitudes ! Toujours des certitudes avec toi, Antonio.
Antonio :
Oui, tout à fait Teresa. Un jour j’ai fait une bêtise et je me suis ramassé une bonne claque de mon père. Je m’en souviens encore maintenant… C’est une certitude !
Teresa :
Bien, bien, Antonio, essaie donc ta « bonne vieille ...