De l or à Noyers-sur-Serein
148 pages
Français

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De l'or à Noyers-sur-Serein , livre ebook

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Description


En 1998, une équipe de bénévoles créée l’association « Le Patrimoine oublié », afin de démarrer la restauration du vieux château médiéval de Noyers-sur-Serein. Quelques années plus tard, lors d’une fête annuelle sur le site des fouilles archéologiques, un événement extraordinaire vient secouer les vieilles fortifications, et le village posé sur les rives du Serein...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383510925
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De l’or à Noyers-sur-Serein
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Michel Kossa
De l’or à Noyers-sur-Serein
* Illustrationcouverture : Acrylique LNK.
Je dédie ce livre à mes parents.
Chapitre 1
D’un geste, Césarréduit au silence son portable qui grogne… il est sixheures. Il garde le lit douillet encore une ou deux minutes et selève avec précaution pour éviter de dérangerdavantage Nadine encore dans un demi-sommeil. Il referme la porte dela chambre derrière lui. Dans la cuisine au néongénéreux, approvisionnée la veille par sachérie, il met en route la cafetière et le grille-pain.
Tout en déjeunantsans perdre de temps, il gamberge sur sa journée àGrimault. Il est sur ce chantier de rénovation depuis quelquessemaines, et les délais définis avec son commanditairede la région parisienne sont à peu prèsrespectés. César travaille seul. Cela l’obligebien sûr à plus d’efforts quand il s’agit demanutention, mais pour le job il est libre et efficace, serein etsans contraintes.
Grimault n’étantpas très éloigné de son domicile, et comme ilfait froid en ce mois de février, il revient systématiquementdéjeuner chez lui, route du Pont-neuf à Noyers.
Garé dansl’appentis situé à quelques pas de la maison, leRenault Trafic chauffe gentiment pendant que César vérifieson outillage et son chargement. Il fait nuit mais il ne pleutpas, c’est déjà ça , se dit-il.
César s’installemaintenant au volant, et embraie sans nervosité pour ne pasréveiller la maisonnée. Sur la galerie, une grandeéchelle, et dans la caisse, outre ses outils de chantier,quelques sacs de ciment et de sable fin sont posés sur leplancher. Au sortir de sa cour, il prend à gauche vers lebourg, et au premier carrefour bifurque encore sur la gauche par unegrande montée entre les maisons vers l’Isle-sur-Serein.Il ne roulera que quelques kilomètres avant de trouver ladirection du village de Grimault à quelque huit cents mètres.
Il se gare devant unancien moulin à grain actionné par l’onde duSerein. Pour l’instant, la toiture ayant déjà étérefaite, seule la partie intérieure est concernée pardes travaux de rénovation. Le bâtiment rustique faitpartie d’un tout, dont une maison habitée presquemitoyenne.
Le compteur électriqueneuf, installé depuis peu, permet à Césard’éclairer son chantier. L’entrepreneur jette unrapide coup d’œil à la volée avantd’entamer sa matinée. Au programme, la démolitiond’un des murs de doublage situés au premier étage.Des pans anciens qui seront remplacés par des plaques deplâtre isolantes. Il prépare son matériel,s’organise pour l’évacuation des gravats avec desseaux vides et démarre les travaux.
Le chantier sous lescombles est posé sur un rez-de-chaussée au plafond bas,comprenant trois pièces en enfilade. La partie moulinproprement dite se situe en bout du bâtiment. Elle fera l’objetd’une réfection, mais bien plus tard. La grande piècepar laquelle on entre, outre la porte rénovée dotéed’une serrure sécurisée, est agrémentéed’une majestueuse cheminée en pierre de taille.
Grimpé sur unescabeau, César entame la démolition au ras deslinteaux de charpente. Le vieux mur est essentiellement constituéde lattes de bois côte à côte, enduites d’untorchis à base de chaux ou de plâtre mélangéà du tout-venant. La poussière dégagéel’oblige à se protéger les nasaux avec un masqueen papier. La tâche est laborieuse car rien n’estlinéaire. Il tombe régulièrement sur autre choseque des lattes de bois cache-misère. Il y a des chiffons quicalfeutrent des cavités plus profondes. Il y trouve aussi duvieux papier tassé ou en boule…
Le tas de gravatsgrossit, et il doit régulièrement remplir les seaux etdescendre déposer le tout sur la décharge àl’arrière de la bâtisse, côté moulin.
Le chantier avancebien, et vers dix heures il prend le temps d’une petitepause-café au camion…
À la reprise, unpeu reposé, il remonte sur son escabeau et reprend lesfrappes. Il manque de peu de se laisser surprendre par un largepanneau qui s’écroule en l’entraînantpresque, lui et son perchoir ! Le coup au cœur passéet la poussière enfin retombée, il entrevoit àl’arrière du mur abattu une forme plus insolite, en cuirsans doute, à demi enfouie sous des gravats. Drôle detrouvaille ! Un sac ? À la fois amusé etintrigué par la foule d’hypothèses qui luitraverse l’esprit, il reste néanmoins circonspect pourla plus extravagante qui lui vient… Il y a tellement delégendes au sujet de trésors découvertsfortuitement qu’il en sourit ; il n’ose croire àun miracle de ce genre…
Il approche unebaladeuse et dirige le faisceau sur l’objet. Prudemment, ildégage la caillasse qui l’environne et chasse lapoussière du plat de la main. À l’évidence,il s’agit bien d’une serviette en cuir de style ancien àl’image de celles des toubibs d’autrefois en tournée.Ces gros cartables arrondis sur le dessus avec poignée etlarge ouverture en deux parties.
— Oh César !Tu es là ? claironne une voix. J’ai entendu ungrand bruit, ça va ?
César asursauté, il ne s’attendait pas à une visite àun moment pareil. Il a reconnu la voix et se reprend trèsvite.
— SalutRaymond ! crie-t-il. Oui ça va… aucun problème !
— Tu viensboire un coup ?
— Ce n’estpas de refus, je termine un truc et j’arrive.
Comme un réflexe,César s’empresse de verser deux seaux de gravats sur lesac puis, après s’être ébrouéquelque peu, rejoint Raymond qui l’attend en bas dans l’entrée.
— Commentvas-tu, t’es pas blessé au moins ? s’enquiertle voisin.
— Non…c’est une partie de la cloison qui s’est écroulée…
— Le bruitm’a surpris d’où mon inquiétude !
— Je teremercie…
— Allez,viens, j’vais t’faire goûter mon dernier p’titchablis, tu vas m’en dire c’que t’en penses !clame-t-il en lui assenant une tape dans le dos.

La maison de Raymondest en léger surélevé par rapport au chantier età moins de cinq mètres…
Dans les brumescérébrales du jeune César, il y a cette mallettequ’il vient de camoufler… et pourquoi avait-il besoin dela dissimuler ? Sans doute un réflexe vieux comme lemonde. Son petit secret à lui pour l’instant. Surtout,ne pas faire de gaffe ! se dit-il.
Le petit chablis dupatriarche Raymond n’est rien d’autre qu’un premiercru de chez Denis Race…
— Tu nousgâtes mon ami ! sourit César.
— Ouais,pourquoi pas d’temps en temps, hein ?
— Oui,pourquoi pas… de Dieu qu’il est fruité le bougre…
— C’estun 2019 et 12,5 % volume… du velours ! renchéritRaymond avec fierté.
— Je leverrais bien avec une douzaine d’huîtres… commenteCésar.
— Sûr !Et aussi sur une p’tite blanquette eu’d’veau…
— Ah bon ?
— Sûr,j’te l’f’rai goûter à l’occasion.
— Avecplaisir, mais là, faut que je finisse de déblayer avantde rentrer déjeuner.
— Tu veux uncoup d’main ?
— C’estgentil Raymond, mais à ton âge et avec tes récentsproblèmes de cœur, ce ne serait pas prudent.
— Sûr,mais j’suis encore ben valide gars, tu sais, ça m’f’raitun peu d’exercice ! insiste-t-il.
— Oui, maisje préfère que tu ne prennes pas ce risque…
— Bon, bon,mais si t’as b’soin, n’hésite pas !

Après sa petitepirouette, le César se retire sans demander son reste etremonte prestement dans ses combles. Il dégage sommairement lamallette sans la déplacer puis, n’y tenant plus,manœuvre le fermoir pour l’ouvrir. À l’intérieur…du papier journal jauni ; il se dit qu’il s’intéresseraplus tard à la date de parution et aux vieilles nouvelles…En écartant lentement les feuillets du dessus, il met la mainsur quelque chose de dur enveloppé également dans dupapier journal. Son rythme cardiaque grimpe d’un cran et soncorps se tétanise. Il n’ose aller plus loin, comme saisid’une sourde crainte de profaner un mystère. Il refermeles battants, saisit l’anse et soulève la sacoche pourla dégager complètement des gravats ; ce faisant,il est surpris par son poids anormalement conséquent. Poursûr, il n’y a pas qu’un nécessaire dedocteur dans ce sac ! songe-t-il. César déposeprécautionneusement sa trouvaille sur le plancher, et cettefois sans état d’âme, il rouvre les battants, etdirige l’éclairage sur le contenu. Doucement, il déchireun papier enveloppant et… ce qu’il reconnaît commeun lingot d’or apparaît… !!
Sa brillance éclatantele laisse pantois et les bras ballants une minute… Puisil se ressaisit. De peur d’être surpris une fois de pluspar Raymond, il referme soigneusement la serviette et la replace avecpeine derrière le muret… mais pour quelques instantsseulement ! C’est une force irrésistible qui lepousse à enjamber le muret et à passer derrièrece qu’il reste de la cloison, pour procéder àl’exploration approfondie de sa trouvaille…
Et ses yeuxs’agrandissent… Il y a là des dizaines de petitscolis empaquetés et posés sur un lit de piècesd’OR… sans doute des Napoléon… Il doitréfléchir à toute vitesse à ce qu’ilconvient de faire… Il n’est pas le seul àtravailler sur ce chantier… Il a croisé l’autrejour un plombier d’Avallon et une autre fois un électriciende Tonnerre… Il referme vivement la sacoche, et prend ladécision d’emporter le tout chez lui dès ce midi.
Il descend au camion,et le manœuvre de telle sorte que le flanc droit et sa portecoulissante soient au plus près du seuil de la maison, faisantainsi barrage à tout regard curieux qui serait jetéd’une fenêtre de l’habitation voisine.
Son planfonctionne parfaitement ; il ouvre la portièredepuis l’intérieur du véhicule, en sort pourpénétrer immédiatement dans la maison, grimpe aupremier, extirpe à grand-peine le pesant colis, redescend leposer sur le plancher du bahut, et le dissimule promptement sous dessacs de ciment vides. Il referme soigneusement la porte d’entréeà clef, embraie et prend la direction de Noyers-sur-Serein.
Une fois s

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