Médias sociaux : Enjeux pour la communication
182 pages
Français

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Médias sociaux : Enjeux pour la communication , livre ebook

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Description

Facebook, Twitter, LinkedIn, Wikipedia, YouTube… tous ces dispositifs permettent aux usagers de produire et de diffuser des contenus médiatiques, à titre professionnel comme à titre personnel. Ce livre nous invite à observer les usages des médias sociaux sous les angles éthiques et politiques.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juillet 2012
Nombre de lectures 31
EAN13 9782760534155
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Presses de l’Université du Québec
Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2
Téléphone : 418 657-4399 − Télécopieur : 418 657-2096
Courriel : puq@puq.ca − Internet : www.puq.ca

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :
Médias sociaux : enjeux pour la communication
(Collection Communication)
Textes présentés lors d’un colloque tenu le 10 mai 2011 à Sherbrooke,
dans le cadre du 79 e Congrès de l’ACFAS.
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN 978-2-7605-3413-1 ISBN EPUB 978-2-7605-3415-5
1. Médias sociaux – Congrès. 2. Communication – Aspect social – Congrès. 3. Médias sociaux – Aspect politique – Congrès. 4. Médias sociaux – Aspect moral – Congrès. 5. Web 2.0 – Aspect social – Congrès. I. Proulx, Serge, 1945- . II. Millette, Mélanie, 1980- . III. Heaton, Lorna, 1958- . IV. Congrès de l’ACFAS (79 e  : 2011 : Université de Sherbrooke et Bishop’s University). V. Collection : Collection Communication (Presses de l’Université du Québec).
HM742. M42 2012 302.30 285 C2012-940 279-6


Les Presses de l’Université du Québec reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.

Mise en pages : I NTERSCRIPT
Couverture : R ICHARD H ODGSON
2012-1.1 –  Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés


© 2012, Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal – 2 e trimestre 2012 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec /
Bibliothèque et Archives Canada
INTRODUCTION
Serge Proulx
Université du Québec à Montréal, LabCMO
, Mélanie Millette
Université du Québec à Montréal, LabCMO
et Lorna Heaton
Université de Montréal, LabCMO et LUDTIC

L’image est évocatrice et a fait le tour de la planète Web : une vidéo montre un bambin qui manipule un livre et essaie de grossir les images qu’il contient en déplaçant ses doigts sur les pages de la manière devenue habituelle de le faire avec une tablette électronique ou avec l’écran tactile d’un téléphone mobile. Comme cet enfant qui essaie d’appliquer au livre des compétences développées d’abord avec un autre genre de dispositif, les usagers d’Internet font preuve de créativité, tâtonnent, refusent ou intègrent les diverses avancées de la Toile. L’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler les « médias sociaux » représente l’un des développements remarquables d’Internet de ces dernières années. Avec l’accroissement exponentiel des inscriptions au réseau Facebook, l’explosion de Twitter et la propagation d’applications proposant des fonctions très précises et mobilisant aujourd’hui la géolocalisation 1 , la perception des médias sociaux varie chez les usagers individuels, les entreprises et les institutions, allant de l’enthousiasme euphorique au sentiment d’être dépassé par ces réalités.
Mais qu’en est-il, dans les faits, du poids réel des médias sociaux dans le tissu relationnel et, plus largement, dans l’ensemble de la dynamique de développement des groupes, des collectifs et des organisations qui constituent nos sociétés ? Ces applications logicielles s’insèrent dans le prolongement du Web social et en catalysent les grands principes. Proulx et Millerand (2010) 2  ont décrit le Web social et en ont défini cinq caractéristiques. D’abord, au cœur du Web social se trouve la capacité des usagers à créer, modifier, remixer et relayer des contenus. Viennent ensuite l’accessibilité à ces outils et contenus, et la facilité avec laquelle les utilisateurs peuvent les manipuler, du fait que le niveau de compétences techniques et cognitives requises tend à se réduire avec les plateformes actuelles. Troisième caractéristique : ce contexte est favorable à l ’ instauration de modalités de collaboration entre les usagers, dont Wikipédia reste l’exemple emblématique. Quatrièmement, des bouleversements surviennent dans les modèles d ’ affaires qui empruntent à une logique de la force du grand nombre et se fondent sur l’agrégation d’une multitude de contributions individuelles minimales et gratuites. Enfin, force est de constater que le Web social devient le lieu d’une pluralité de pratiques d’usage, allant d’usages prescrits à diverses formes de détournement et autres pratiques de hacking.
Les médias sociaux se fondent sur l’idéologie participative du Web social, c’est-à-dire sur le postulat que les gens ordinaires – les amateurs, les citoyens, les utilisateurs lambda  – en viennent à développer une compétence cognitive et communicationnelle suffisante pour leur permettre d’intervenir directement dans la production et la diffusion des contenus médiatiques, qu’il s’agisse d’information, de recommandations culturelles ou de publicité. Les médias sociaux placent l’usager au centre du dispositif, puisque sans les contributions permanentes des internautes, ces plateformes ne pourraient pas fonctionner. Ces médias tendent à faciliter l’accès et la rediffusion des contenus numériques, notamment par l’intégration de modalités automatisées de partage, comme un bouton pour relayer une publication tantôt vers Facebook, tantôt vers Twitter.
Les médias sociaux deviennent des lieux où les formes de coopération entre utilisateurs apparaissent multiples et prolixes. En ce sens, le double attribut du Web social – qui consiste à trouver simultanément sa force, d’une part, dans l’agrégation d’une multitude de liens faibles de coopération noués entre utilisateurs anonymes et, d’autre part, dans le renforcement des liens forts existant entre personnes qui se connaissaient déjà dans des contextes hors ligne – est en quelque sorte incarné par les médias sociaux. Sur le plan des modèles d’affaires, les médias sociaux, portés par la publicité, s’insèrent dans la logique de la gratuité valorisée dès les premiers discours des pionniers d’Internet – ce à quoi, à juste titre, les approches critiques répondent que les entreprises propriétaires de ces plateformes tirent souvent des profits gigantesques, plutôt paradoxaux au regard de la gratuité, à partir d’une capitalisation des contributions offertes librement par les usagers. Les firmes contrôlant les médias sociaux produisent en effet une valeur économique à partir du travail non rémunéré effectué par les contributeurs. Enfin – tout comme Proulx et Millerand (2010) l’ont observé à propos du Web social – une multitude de formes nouvelles d’usages se déploie dans les médias sociaux, les utilisateurs faisant preuve de créativité dans leurs contributions : certains harnachent les possibilités des plateformes à des fins d’autopromotion, d’autres les mobilisent à des fins de revendication, d’autres encore en détournent les contenus, les braconnent et les relaient vers de nouveaux pôles d’attraction.
1. PENSER LES MÉDIAS SOCIAUX
L’expression « médias sociaux » regroupe sous la même enseigne une grande variété de dispositifs, tels les blogues (indépendants, Blogger, Thumbler), les wikis (Wikipédia, WikiTravel), les sites de réseaux socionumériques (Facebook, LinkedIn), les microblogues (Twitter, Jaiku), le bookmarking collectif (del.icio.us, Diigo), le partage de contenus médiatiques comme la musique (Blip.fm, Las.fm), les photos (Flickr, Instagram) et les vidéos (YouTube, Vimeo).
De manière à proposer une première définition 3  englobant tous ces types de plateformes, revenons au fondement de l’appellation, soit l’émergence de « médias » dits « sociaux ». Il s’agit de supports médiatiques logiciels permettant aux usagers de maintenir une présence, de communiquer et d’interagir en ligne. D’une part, en tant que « médias », ces dispositifs appuient et suscitent les échanges interactifs, de même que la communication interpersonnelle et de groupe. Ce faisant, ces dispositifs affectent la nature même des échanges. Ces applications logicielles ne sont pas neutres : leur conception technique a supposé, par exemple, des choix moraux et politiques. Ces dispositifs s’insèrent par ailleurs dans une logique de développement économique

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