Expérimenter les humanités numériques : Des outils individuels aux projets collectifs , livre ebook

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Univers en perpétuelle expansion et au foisonnement chaotique, Internet offre un nombre incalculable d’outils, dont l’exploration paraît parfois hors de portée. Dans le paysage des sciences humaines, les blogs, les logiciels bibliographiques, les bases de données, les éditions en ligne et les wikis, tous ces objets qui éveillaient notre curiosité il y a une décennie, sont devenus aussi anodins qu’omniprésents. Mais comment bien s’en servir ? Les appréhensions face à ces outils – et leur simple mais robuste méconnaissance – sont encore largement répandues. Or on ne peut plus ignorer leur intérêt, voire leur nécessité, et les chercheurs qui s’y essaient ne savent souvent pas par quel bout attraper ces logiciels nouveaux.
C’est à cela que cet ouvrage veut les aider, de façon simple et précise, et il entend le faire sans en cacher les difficultés, mais sans dissimuler non plus qu’elles sont désormais connues, donc surmontables, et que, dans la majorité des cas, le résultat vaut tous les efforts à consentir.
Étienne Cavalié est conservateur à la Bibliothèque nationale de France.
Frédéric Clavert est chercheur senior à l'Université du Luxembourg.
Dana Martin est maître de conférences en allemand à l'Université Clermont-Auvergne.
Olivier Legendre est conservateur à la Bibliothèque Clermont Université.
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Date de parution

16 octobre 2017

Nombre de lectures

0

EAN13

9782760638044

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Expérimenter les humanités numériques
Des outils individuels aux projets collectifs
Sous la direction de Étienne Cavalié, Frédéric Clavert, Olivier Legendre et Dana Martin
La collection «Parcours numériques» est accessible gratuitement en édition augmentée sur parcoursnumeriques-pum.ca . La version enrichie comprend une bibliographie, des notes ainsi que de nombreux contenus complémentaires (vidéos, illustrations, etc.). La collection est dirigée par Michaël E. Sinatra et Marcello Vitali-Rosati.


Merci au Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques (CRIHN) ainsi qu’à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques de soutenir la publication des livres de la collection «Parcours numériques».
Merci également aux partenaires qui ont soutenu la préparation de ce livre: la Bibliothèque Clermont Université, le Center for Contemporary and Digital History (C2DH, Université du Luxembourg), l’Institut historique allemand Paris, le laboratoire Communication et Sociétés de l’Université Clermont Auvergne, la Maison des sciences de l’homme Clermont-Ferrand et la Bibliothèque nationale de France.
Couverture: ©bgblue/iStockphoto.com Mise en pages: Yolande Martel ePub: Folio infographie Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Cavalié, Étienne, 1979- Expérimenter les humanités numériques: des outils individuels aux projets collectifs (Parcours numériques) Comprend des références bibliographiques. Publié en formats imprimé(s) et électronique(s). ISBN 978-2-7606-3802-0 ISBN 978-2-7606-3803-7 (PDF) ISBN 978-2-7606-3804-4 (EPUB) 1. Sciences humaines numériques. 2. Sciences humaines – Recherche – Information électronique – Guides, manuels, etc. 3. Sciences humaines – Recherche – Ressources Internet – Guides, manuels, etc. I. Clavert, Frédéric. II. Legendre, Olivier, 1976- . III. Martin, Dana, 1975- . IV. Titre. V. Collection: Parcours numériques. AZ 105.c38 2017 001.30285 C 2017-941257-4 c 2017-941258-2 Dépôt légal: 3 e trimestre 2017 Bibliothèque et Archives nationales du Québec www.pum.umontreal.ca Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE
LES OUTILS PERSONNELS
CHAPITRE 1
Les outils d’annotation vidéo pour la recherche
Le développement des discours vidéographiques
L’annotation vidéo: un enjeu pour la recherche
Des pratiques généralisées de bricolage
Le détournement des outils professionnels de montage
Les premiers outils d’annotation vidéo et leur positionnement
Annoter et collaborer autour des images: le projet Celluloid
CHAPITRE 2
L’usage des réseaux sociaux pour chercheurs
L’antichambre des réseaux sociaux pour chercheurs: les listes de diffusion
Les réseaux sociaux spécialisés dans la recherche: Academia.edu et ResearchGate
Les réseaux sociaux généralistes et les chercheurs: Facebook, Twitter, LinkedIn
Les blogs de chercheurs
CHAPITRE 3
Zotero: la gestion de références bibliographiques et de corpus documentaires
CHAPITRE 4
De la carte mentale au carnet de recherche en ligne
CHAPITRE 5
La création d’une base de données théâtrales
DEUXIÈME PARTIE
L’OUTILLAGE COLLECTIF
CHAPITRE 6
Wiki, boîte à outils ou de Pandore?
La technologie wiki
Le langage de balisage
Une structuration dynamique
Une gestion de contenu et un suivi de l’activité
Le wiki en pratique
Un système d’information documentaire
Un système de gestion de projet
Un espace de construction et de discussion
Typologie de wikis
Le wiki en contexte
Les complémentarités des compétences
La dimension structurante
La gestion du temps et de l’espace
Les craintes liées à l’outil
Une boîte à outils ou un métaoutil?
CHAPITRE 7
Du digital naive au bricoleur numérique: les images et le logiciel Omeka
Nos projets
Nos attentes de digital naive
Nos déceptions
Le bricolage comme solution
Le bricolage n’est pas l’absence de rigueur
CHAPITRE 8
L’édition électronique de manuscrits modernes
Les enjeux de l’édition critique et génétique
e-Man: pour l’édition de textes et de manuscrits modernes?
Le logiciel Omeka
Une typologie applicable pour les manuscrits
Une approche par dossier génétique
Les autres enjeux d’Omeka et au-delà
TROISIÈME PARTIE
LA GESTION DE PROJET
CHAPITRE 9
Le projet DFIH: humanités numériques et histoire financière
La construction de l’architecture de la base de données
La saisie manuelle dans un environnement numérique ad hoc
Conception et déploiement du logiciel spécifique
Les cotes officielles
Les annuaires
CHAPITRE 10
Le numérique et les SIG pour présenter et représenter la population
La numérisation de la géographie: une histoire ancienne
Les possibilités de représentation du numérique
Un projet multidisciplinaire de représentation: DemoMed
CHAPITRE 11
Gestion des données, partage et conservation pérenne avec le Data Management Plan
CHAPITRE 12
La Fonte Gaia: bibliothèque numérique et blogue scientifique
Note: L’intégralité des chapitres 3, 4, 5, 11 et 12 se retrouve sur www.parcoursnumeriques-pum.ca/experimenterleshumanitesnumeriques


Introduction
Ce livre est né de l’envie de combler un manque. Pas un manque de réflexion: les humanités numériques sont omniprésentes dans le discours scientifique. Les discussions sur leur définition, leur périmètre, leurs ruptures et leurs continuités abondent. Pas un manque technique, non plus: non seulement les humanités numériques offrent aux chercheurs pléthore d’outils, mais si l’on considère ceux dont il sera question ici, les documents techniques permettant leur prise en main et leur utilisation (tutoriels, procédures en ligne, etc.) sont nombreux.
Cette abondance laisse toutefois une lacune béante. Sur un terrain que l’on n’ose plus dire neuf, mais où bien des chercheurs hésitent encore à s’avancer, sur un terrain que la technicité, le savoir-faire et l’entreprise scientifique explorent de conserve et à tâtons, il s’avère qu’une seule chose est irremplaçable: l’exemple. Ce qui, par-dessus tout, pousse un chercheur à empoigner un outil inconnu, c’est l’expérience partagée d’un devancier. Le récit d’une expérience réussie – ou d’un échec dépassé! – lui permet d’éviter les écueils les plus redoutables; de gagner le temps que les pionniers ont accepté de perdre; de se convaincre en les écoutant que le jeu (scientifique) en vaut la chandelle (numérique); bref de saisir avec confiance l’outil peu familier, en sachant déjà que ses efforts seront récompensés, et peut-être même de se prendre lui-même au jeu de l’expérimentation.
Une fois franchie cette première étape, une réflexion peut s’engager sur l’élaboration des outils et sur leurs apports, occasionnant souvent – les expériences rapportées le montrent – un réexamen des méthodes. Pour certains de ces chercheurs, il est possible qu’arrive même une seconde étape où, passée la maîtrise des outils existants, on en vienne à en percevoir les limites au point de contribuer à l’élaboration de nouveaux outils et de nouvelles méthodes. L’enjeu est bien là, dans ce goût de l’essai et dans ce face-à-face tantôt passionnant, tantôt inquiétant avec la technique. Tout chercheur est désormais censé utiliser quotidiennement les ressources numériques, et non plus seulement comme lecteur, mais bien comme auteur. Dans le paysage scientifique des sciences humaines, les blogs, les logiciels bibliographiques, les bases de données, les éditions en ligne et les wikis, tous ces objets qui éveillaient notre curiosité il y a une décennie, sont devenus aussi anodins qu’omniprésents. Par ailleurs, la France se défend plutôt bien en ce domaine, des réalisations comme le portail de publication OpenEdition, avec les plates-formes hypotheses.org et http://www.revues.org/ , étant saluées par nos confrères en Europe.
Et pourtant, en jetant un regard sur nos propres pratiques, sur les chercheurs qui travaillent autour de nous, nous voyons bien que les appréhensions face aux outils numériques (ou leur simple mais robuste méconnaissance) sont encore largement répandues. Les sept décennies écoulées depuis les premiers travaux de l’école des Annales ou de Roberto Busa n’y font rien: le numérique continue d’intimider les sciences humaines et sociales. À leur décharge, il faut reconnaître que l’informatique, plus encore depuis l’avènement d’Internet, est un univers en perpétuelle expansion, dont l’exploration paraît parfois hors de portée et le foisonnement chaotique, imprévisible et potentiellement inconfortable.
Notons aussi que, par un effet de génération ou encore par le penchant classique de bien des chercheurs en sciences humaines, l’ alphabétisation numérique , si l’on peut ainsi désigner la familiarité avec la chose informatique, reste balbutiante chez tous ceux – les plus nombreux pour l’instant – qui n’ont pas grandi avec un mobile connecté dans la poche. Du reste, supposer que l’usage quotidien de tels appareils confère la compétence nécessaire à l’usage scientifique du numérique est une naïveté dont scientifiques, pédagogues et informaticiens sont revenus depuis longtemps. Certains chercheurs préfèrent plutôt parler de «Facebook natives» (Clavert, 2011), peu au fait du fonctionnement des outils qu’ils utilisent: avoir un mobile dans la poche est ainsi plutôt un facteur d’analphabétisme numérique.
Quoi qu’il en soit, le paradoxe est là, bien installé: les réalisations en sciences humaines étayées par des méthodes numériques sont désormais trop présentes, et leur fécondité trop évidente, pour que l’on puisse feindre d’ignorer leur intérêt. Certaines de ces réalisations ne sont rendues possibles que par l’existence du numérique. Or de nombreux chercheurs, quand bien même ils souhaitent le faire, ne savent pas encore par quel bout attraper

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