L’Entreprise apprenante : quel modèle pour des innovations performantes ?
220 pages
Français

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Description

Dans un contexte économique caractérisé par l’instabilité, le processus de l’apprentissage devient le mécanisme le plus déterminant dans la course à l’innovation et à la performance. Le lien entreprise apprenante / performance des innovations est lié à l’ampleur stratégique des innovations et à l’importance des taux d’échec de leurs lancements.

Être en mesure de réaliser des innovations performantes est l’objectif de tout manager. Le fonctionnement en entreprise apprenante peut-il l’y aider ? Sous quelles conditions ?

Cet ouvrage a pour ambition d’alimenter cette réflexion tout en débouchant sur un modèle conceptuel et méthodologique clair et cohérent. Cet ouvrage est couronné des recommandations importantes pour les chercheurs, les managers et les porteurs des projets d'innovations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414289745
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-28975-2

© Edilivre, 2018
Introduction générale
Depuis une trentaine d’années l’abondance de la littérature témoigne du regain des sciences de gestion pour les concepts d’apprentissage organisationnel (AO) et de l’entreprise apprenante (EA), concepts qui alimentent un débat théorique important (Yang et al. 2004 ; Fillol, 2006 ; Martins, 2017). Ces concepts sont promus au rang d’un actif stratégique capital pour la compétitivité de l’organisation. Une illustration concrète de cette importance fondamentale se trouve de plus en plus au cœur de la gamme de prestations de services proposées par les sociétés de conseil à travers le monde. En même temps, des notions se rapportant au thème de l’apprentissage organisationnel telles que la gestion des connaissances, l’entreprise intelligente, l’entreprise qualifiante, et surtout l’entreprise apprenante ont été largement investies par les académiques. C’est dans ce sens que des revues spécialisées en gestion telles qu’Organization Science (février, 1991), Revue Française de Gestion (janvier-février, 1994), Strategic Management Journal (1996), Organizational Dynamics (automne, 1998), Managment Learning (1998), Journal Of Organizational Change Management (1999), International Journal of Collaborative Enterprise (2009), et Administrative Sciences (2013) ont consacré des numéros spéciaux en la matière. De surcroit, depuis 1994 on assiste à la publication bimestrielle d’une revue spécialisée relative à l’apprentissage organisationnel et dénommée « The Learning Organization ».
Qu’est-ce qui explique alors cet engouement pour ces concepts ? Pourquoi les chercheurs parlent-ils aujourd’hui de l’apprentissage organisationnel comme variable stratégique importante et atout de taille ?
Il y aura certainement ceux qui avanceront les arguments de la dématérialisation des économies, de l’avènement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et de l’intensification de la concurrence autour d’actifs rares. Mais, nous proposons ici d’autres arguments découlant de l’analyse de la littérature en management stratégique. Il semble en effet que la montée en puissance de l’approche par les ressources (Resources Based View : RBV), considérée comme nouveau paradigme en management stratégique, soit derrière l’omniprésence des concepts de l’apprentissage organisationnel et de l’entreprise apprenante dans les travaux en sciences de gestion ces dernières années (Grimand, 1999 ; Giniunienea et al. 2015)
L’approche par les ressources stipule qu’en fonction de certaines caractéristiques et des conditions de leur exploitation, des ressources matérielles et immatérielles, combinées et coordonnées, contribuent à former des aptitudes au niveau général de l’entreprise, à savoir des compétences (Roux-Dufort et Métais, 1996).
Dès lors, la théorie des ressources fait de la capacité à activer les phénomènes d’apprentissage collectifs le fondement de la performance stratégique (Grimand, 2000). La capacité d’apprentissage est considérée d’ordre stratégique et ce dans la mesure où elle est intangible et réfère à des habiletés difficiles à imiter par les concurrents, rares, difficilement substituables et imparfaitement transférables.
L’amélioration de la capacité d’apprentissage organisationnel, comme le stipule la RBV peut procurer à une entreprise une position distinctive. C’est justement ce qui est stipulé par Senge (1990) : la vitesse à laquelle les organisations apprennent serait ainsi la seule source d’avantage concurrentiel durable. Dans ce cadre, la réflexion sur l’entreprise apprenante a pour ambition de fournir un cadre organisationnel propice à l’apprentissage permanent à tous les niveaux.
A cet effet, plusieurs études (Kontoghiorghes et al. 2005, Alegre et al. 2008) ont cherché à décrire les conditions nécessaires pour rendre les entreprises apprenantes. Depuis la publication des premiers écrits sur l’entreprise apprenante par Peter Senge en 1990, une littérature considérable a suivi. Plusieurs modèles ont été présentés. Parmi les plus cités par la littérature selon Ortenblad (2004) et Kontoghiorghes et al. (2005) on trouve ceux de Senge (1990), Pedler et al. (1991), et Goh et Richard (1997).
Généralement, l’entreprise apprenante repose sur une logique de fonctionnement qui favorise l’apprentissage individuel et collectif dans une vision globale de développement continu. Cet apprentissage aura lieu dans un climat que l’organisation nourrit. Ainsi, les individus acquièrent plus d’efficacité et plus de créativité ce qui serait à l’origine de deux phénomènes. D’une part, les connaissances et les compétences de chaque individu deviennent meilleures et plus larges. D’autre part, l’organisation développe la capacité à se remettre en cause et à se transformer de façon permanente.
Les modèles de l’entreprise apprenante sont présentés comme les antécédents de l’apprentissage organisationnel, de la performance et de l’innovation.
Les liens entretenus entre le fonctionnement en entreprise apprenante, l’apprentissage organisationnel, la performance et l’innovation ont fait l’objet de plusieurs études. La tendance des résultats montre que l’entreprise apprenante est souvent considérée comme un antécédent de l’apprentissage organisationnel ; ce dernier est considéré à son tour comme un antécédent de la capacité d’innovation de l’organisation. D’autres études ont montré que le fonctionnement en entreprise apprenante affecte positivement l’innovation et la performance (Calantone et al. 2002), et affecte positivement la performance via l’innovation (Jiménez-Jiménez et Sanz-Valle, 2011).
S’agissant de l’innovation, elle est considérée dans plusieurs domaines comme le moteur le plus important du succès concurrentiel (Hermel et Corbel, 2013). Plusieurs entreprises réalisent plus d’un tiers de leurs ventes et de leurs profits grâce à des produits de moins de cinq ans (Schilling et Therin, 2006). Ces derniers rapportent que Baxter, un leader de l’équipement et des fournitures médicales, a réalisé 37 % de ses ventes en 2002 avec des produits introduits les cinq années précédentes. Ce pourcentage a atteint 45 % chez 3M.
L’importance croissante de l’innovation est le produit de plusieurs circonstances comme l’accélération des changements technologiques, les exigences accrues des clients, la réduction de la durée de vie des produits, une offre de biens et de services de plus en plus étendue, et la présence d’une concurrence de plus en plus vive et de moins en moins prévisible (Loilier et Tellier, 2013).
Dans un tel contexte, les entreprises sont obligées à travailler continuellement pour fournir des produits, et des services différenciés. Proposer des nouveaux produits aide les entreprises à protéger leurs parts de marché et investir dans l’innovation des procédés les aide à diminuer leurs couts. Les progrès technologiques ont joué un rôle important dans l’accélération du rythme de l’innovation. En fait, ces technologies ont permis aux entreprises de produire plus facilement et plus rapidement des nouveaux produits. De même, la flexibilité de la production a rendu viable des cycles de production plus courts et a réduit l’importance des économies d’échelle.
Toutefois, plusieurs études montrent que le nombre des entreprises qui échouaient à atteindre leurs objectifs de performance de nouveaux produits est alarmant (Evanschitzky et al. 2012). Schilling et Therin (2006) ont ajouté que d’après de nombreuses estimations, plus de 95 % des projets de développement de nouveaux produits ne produisent aucun retour sur investissement. Beaucoup de projets ne sont jamais achevés, et pour ceux qui le sont, nombreux sont ceux qui échouent sur le marché. Dans cette logique, Cooper (2007) a indiqué que le taux d’échec de commercialisation des nouveaux produits est alarmant avec un seul produit réussi sur quatre. De ce fait, un nombre considérable de recherches a été consacré à la façon de rendre les processus de développement de nouveaux produits plus efficaces et plus efficients. Une innovation ne tire son importance que des effets qu’elle exerce sur l’avantage concurrentiel de l’entreprise et sur ses performances globales.
Améliorer le taux de succès de l’innovation requiert une stratégie bien pensée. Pour y parvenir, une entreprise a besoin d’une compréhension profonde des dynamiques de l’innovation et d’un processus bien défini de mise en œuvre de la stratégie d’innovation et surtout d’outils profonds pour évaluer la performance relative à cette innovation.
Les outils de mesure de la performance aident l’entreprise à améliorer sa stratégie d’innovation et ses processus de développement. Autrement dit, une entreprise qui se veuille performante à travers la stratégie d’innovation, a tout intérêt à focaliser ses efforts sur les conditions favorables au succès de ses innovations et à écarter les facteurs susceptibles de les entraver.
A cet effet, et étant donné que plusieurs auteurs (Baker et Sinkula, 1999) considèrent l’innovation comme le résultat de l’apprentissage organisationnel, on recommande aux entreprises de fonctionner en entreprise apprenante et ce afin de générer des innovations performantes. L’hypothèse de base étant que l’apprentissage joue un rôle clé en permettant aux entreprises de rendre leurs processus d’innovation plus flexibles, plus rapides et plus efficaces (Jiménez-Jiménez et Sanz-Valle, 2011). Devenir une entreprise apprenante pour l’amélioration des performances de ses nouveaux produits devient un impératif pour les entreprises (Alegre et Chiva, 2008 ; Heaton, 2017).
Etre en mesure de réaliser des innovatio

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