Grossesse et accueil de l enfant - Fiche action : Le vécu de la ...
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Grossesse et accueil de l'enfant - Fiche action : Le vécu de la ...

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Langue Français

Extrait

Le vécu
de la grossesse
par les femmes
Comprendre pour agir
Les grandes étapes émotionnelles
de la grossesse
(1)
Premier trimestre : l’ambivalence. Une réaction de défense
(consciente ou inconsciente) peut se produire contre les
changements que fait subir la grossesse : modifi
cations de
l’apparence corporelle, changement de l’environnement
(dans le couple, dans le travail, dans la famille), ambiva-
lence vis-à-vis de la maternité (désir d’enfant), de la place
de l’enfant dans la société. Mais il y a aussi des réactions
positives : réalisation de la féminité, joie de mettre au
monde, de continuer la lignée, etc.
Deuxième trimestre : l’harmonie. Il peut constituer une phase
de maturité pour la femme qui est « mieux dans sa peau ».
Le fœtus bouge, faisant prendre conscience de la réalité
de l’enfant à venir. La vie sexuelle, perturbée au début,
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naître se développent.
Troisième trimestre : l’échéance. La grossesse devient
gênante. La femme se trouve à part dans la vie sociale (on
lui laisse sa place assise, on la ménage…). Des questions
surgissent : comment se passera l’accouchement ? L’enfant
sera-t-il normal ? « Selon la théorie du confl
it, plus le but
est proche, plus le niveau d’anxiété est élevé. Ce confl
it
détermine en majeure partie la condition psychologique
du dernier trimestre, marquée des niveaux d’anxiété et
de dépression habituellement supérieurs à ceux des deux
premiers trimestres. »
(2)
Le vécu des femmes, leurs besoins
Le vécu des transformations corporelles :
il y a autant de
façons de vivre la grossesse et les changements corporels
qu’elle induit qu’il y a de femmes enceintes. Néanmoins,
certains éléments communs émergent :
une attitude positive du conjoint (soutien, reconnaissance)
favorise l’acceptation des transformations corporelles
par la femme enceinte et réciproquement : la façon dont
la femme vit ces changements conditionne l’attitude et le
regard du conjoint ;
les transformations sont d’autant mieux vécues par les
femmes qu’elles y donnent un sens : à savoir permettre
la croissance du bébé et lui assurer une protection contre
l’extérieur ;
les séances de préparation à la naissance et à la paren-
talité permettent aux femmes d’échanger sur leurs vécus
et leurs expériences et de développer d’autres approches
sensorielles que la vue, notamment le toucher (la confron-
tation avec le miroir engendrant fréquemment un rapport
confl
ictuel avec ce corps en mutation) ;
enfi
n, les modifi
cations des premières semaines sont plus
diffi
ciles à vivre et à accepter car surprenantes et inatten-
dues. « Il semblerait qu’un suivi pourrait intervenir dès les
premières modifi
cations corporelles, puisque c’est dès ce
moment-là que la femme, non préparée à ce changement,
peut avoir besoin d’aide. Par la suite, bien que les femmes
aient eu le temps de s’habituer à voir leur corps prendre
progressivement plus d’ampleur, l’accompagnement thé-
rapeutique reste un moyen effi
cace de soutenir les femmes
qui le désirent ou en éprouvent le besoin. »
(3)
Le vécu de la médicalisation de la grossesse :
si la préoccu-
pation des soignants axée sur la prévention des risques et
la surveillance de la grossesse est nécessaire et légitime
(4)
,
elle présente cependant un certain nombre d’écueils :
les différents examens proposés, notamment ceux de
dépistage, peuvent déclencher ou renforcer l’anxiété des
femmes. « Il y a comme un suspense qui commence avec
l’échographie et avec le test sanguin. Quand l’intéressée
apprend qu’elle est dans une frange à risque, elle sent
le sol se dérober sous ses pieds. Il va falloir maintenant
attendre l’amniocentèse, puis son résultat. Soit, en France,
un mois à six semaines. On voit ainsi des femmes désin-
vestir ce bébé potentiellement non conforme. C’est comme
si la dimension psychique de la grossesse s’arrêtait ou du
moins se mettait entre parenthèses, dans l’attente d’un feu
vert médical. »
(5)
;
la médicalisation de la grossesse peut également contri-
buer à réduire le sentiment de maîtrise des femmes et leur
participation à la grossesse et à l’accouchement (sentiment
de passivité et de dépendance). « Beaucoup de mamans
se posent des questions sur cette même médicalisation
et restent souvent avec des besoins de base non comblés.
La femme actuelle ne saurait-elle plus mettre son bébé au
monde sans une aide extérieure ? Elle pense qu’elle ne sait
pas ou, peut-être, le lui laisse-t-on penser ? »
(6)
;
enfi
n, la montée en charge de la médicalisation de la gros-
sesse s’est accompagnée d’une augmentation du nombre
d’intervenants auprès des femmes enceintes, qui peut être
plus ou moins bien vécue par la patiente : sentiment de non-
respect de sa personne, diffi
culté à établir une relation de
confi
ance, sentiment d’insécurité, etc.
FICHE ACTION
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