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Descola,anthropologie de la nature
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118

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Français

Anthropologie de la nature
M. Philippe D ESCOLA , professeur
Sous l’intitulé « la catégorisation des objets naturels », le cours portait sur les opérations d’identification et de classement des éléments de l’environnement organique, la faune et la flore au premier chef, envisagées de façon comparative, c’est-à-dire du point de vue des critères que les sociétés les plus diverses emploient afin de répartir plantes et animaux dans des catégories stables. On s’est donc intéressé pour l’essentiel à ce que l’on appelle traditionnellement les « classifications populaires » ( folk-taxonomy en anglais), sans s’interdire pour autant des incursions dans le domaine de la systématique savante, celle-ci pouvant être considérée par le comparatiste comme une forme parmi d’autres de classifi-cation populaire dont certains auteurs estiment d’ailleurs qu’elle répond au même mécanisme que toute classification ethnobiologique, à savoir une propension innée à attribuer aux espèces naturelles une essence causale qui rendrait compte de leur permanence dans le temps (cf. S. Atran, A. Wierzbicka ou S. Pinker). Le cours a toutefois porté principalement sur les classifications ethnobiologiques des sociétés sans écriture, lesquelles présentent une bien plus grande diversité de principes classificatoires combinés que ceux exploités par la systématique savante, offrant ainsi à l’étude de la catégorisation une richesse de matériaux fort stimulante. Plusieurs raisons conduisaient à privilégier la catégorisation des objets naturels plutôt que celle portant sur d’autres types d’objet. En premier lieu, aucun autre domaine, hormis celui des couleurs, n’a autant retenu l’attention des recherches comparatives, et suscité autant de travaux empiriques, les débats qui se sont développés à ce propos étant transposables aux problèmes que soulève l’étude de la catégorisation en général. En second lieu, la catégorisation des objets naturels semble posséder certaines caractéristiques propres, notamment le fait qu’elle se présente souvent sous une forme taxinomique, c’est-à-dire avec une hiérarchie d’inclusions à plusieurs rangs, ce qui est beaucoup plus rarement le cas dans d’autres domaines d’objet, tels les émotions ou les artefacts. Il est possible aussi, bien que cela soit encore controversé, que la perception et la
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