REPUBLIQUE TUNISIENNE ﺔﻴﺴﻨﻭﺘﻟﺍ ﺔ ﻴ ﺭﻭﻬﻤﺠﻟﺍ PREMIER MINISTERE ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION ﻰﻟﻭﻷﺍ ﺓﺭﺍﺯﻭﻟﺍ ﺓﺭﺍﺩﻺﻟ ﺔﻴﻨﻁﻭﻟﺍ ﺔﺴﺭﺩﻤﻟﺍ CONCOURS D’ENTREE AU CYCLE SUPERIEUR Supports destinés à la préparation de l’épreuve écrite de spécialité par les titulaires du diplôme national d’ingénieur DROIT Axe 4 : Droit fiscal Sghaïer ZAKRAOUI Maître-assistant à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Tunis zakraouisg@yahoo.fr Septembre 2007 2SOMMAIRE INTRODUCTION ...............................................................................................................4 CHAPITRE PRELIMINAIRE : ASPECTS GENERAUX..............................................7 I- Les sources du droit fiscal ...........................................................................................7 II- La classification des impôts .....................................................................................10 III- Les fonctions de l’impôt .........................................................................................20 CHAPITRE I : L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES.....22 Section 1 : Personnes imposables .................................................................................22 § 1 – Les personnes ayant une résidence habituelle en Tunisie...................................22 § 2 – Les personnes physiques n’ayant pas de résidence habituelle mais imposables à ...
REPUBLIQUE TUNISIENNE ﺔﻴﺴﻨﻭﺘﻟﺍ ﺔ ﻴ ﺭﻭﻬﻤﺠﻟﺍ
PREMIER MINISTERE
ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION ﻰﻟﻭﻷﺍ ﺓﺭﺍﺯﻭﻟﺍ
ﺓﺭﺍﺩﻺﻟ ﺔﻴﻨﻁﻭﻟﺍ ﺔﺴﺭﺩﻤﻟﺍ
CONCOURS D’ENTREE AU CYCLE SUPERIEUR
Supports destinés à la préparation de l’épreuve écrite
de spécialité par les titulaires du diplôme national
d’ingénieur
DROIT
Axe 4 : Droit fiscal
Sghaïer ZAKRAOUI
Maître-assistant à la Faculté de Droit
et des Sciences Politiques de Tunis
zakraouisg@yahoo.fr
Septembre 2007 2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...............................................................................................................4
CHAPITRE PRELIMINAIRE : ASPECTS GENERAUX..............................................7
I- Les sources du droit fiscal ...........................................................................................7
II- La classification des impôts .....................................................................................10
III- Les fonctions de l’impôt .........................................................................................20
CHAPITRE I : L’IMPOT SUR LE REVENU DES PERSONNES PHYSIQUES.....22
Section 1 : Personnes imposables .................................................................................22
§ 1 – Les personnes ayant une résidence habituelle en Tunisie...................................22
§ 2 – Les personnes physiques n’ayant pas de résidence habituelle mais imposables à
raison des revenus de source tunisienne ......................................................................23
§ 3 – Les personnes physiques résidentes exonérées...................................................24
Section II : La liquidation de l’impôt...........................................................................24
§ 1- Détermination du revenu catégoriel .....................................................................24
§ 2 : Détermination du revenu net global ....................................................................25
§3 – Les régimes spéciaux de détermination du revenu global : L’évaluation basée sur
les éléments de train de vie et l’accroissement du patrimoine.....................................35
§ 4- Le calcul de l’impôt..............................................................................................36
Section III : Le recouvrement de l’impôt38
§1 – Les modalités de paiement de l’impôt .................................................................38
§ 2 – Délais de la déclaration annuelle des revenus ....................................................40
§ 3 – Lieu de dépôt de la déclaration annuelle des revenus.........................................41
CHAPITRE II : L’IMPOT SUR LES SOCIETES.........................................................42
Section I : Le champ d’application de l’impôt sur les sociétés ..................................42
§1 – Les personnes imposables....................................................................................42
§ 2- Les personnes exonérées ......................................................................................43
Section II : La territorialité de l’IS ..............................................................................44
§ 1 - Les règles applicables en l’absence de convention fiscale internationale...........45
§2 - L’incidence des conventions internationales........................................................46
Section III : Les taux de l’impôt sur les sociétés .........................................................46
§1 - Les taux de droit commun46
§2 – Les taux applicables à certaines activités bénéficiaires d’avantages fiscaux ......48
Section IV : Liquidation et paiement de l’impôt sur les sociétés...............................49
I- Modalités de paiement .............................................................................................49
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II- Les délais de déclaration.........................................................................................49
III- Le lieu de déclaration ............................................................................................49
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................51
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INTRODUCTION
Le droit fiscal a pour objet l’étude de l’impôt. Ressource fondamentale de l’Etat, le rôle de
l’impôt ne cesse de s’accroître dans le monde contemporain, d’où l’intérêt de
l’appréhender. En effet, pour accepter l’impôt, il faut au moins le comprendre.
- L’impôt
L’impôt est défini comme étant : « une prestation pécuniaire, requise des
personnes physiques ou des personnes morales de droit privé, voire de droit public,
d’après leurs facultés contributives, par voie d’autorité, à titre définitif et sans
contrepartie déterminée, en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins
d’intervention de la puissance publique ».
Dans cette définition classique, l’idée essentielle est que l’impôt est un prélèvement
obligatoire, sans contrepartie immédiate, visant à couvrir les charges publiques.
Cette définition ne tient pas compte de certaines notions et conceptions nouvelles
èmeapparues tout au long du XX siècle. Il en est ainsi de la notion progressivité de l’impôt
ou de celle de la capacité contributive du contribuable. Il en est de même de la justice ou
de l’égalité fiscale, ou encore la conception selon laquelle la fiscalité n’a pas qu’une
fonction de financement budgétaire mais remplit aussi une fonction de politique
économique et sociale.
Mais les limites de la définition classique de l’impôt tiennent surtout à ce
qu’aujourd’hui la notion de prélèvement obligatoire englobe d’autres prélèvements que
l’impôt.
- Les prélèvements obligatoires autres que les impôts
- La taxe
La notion de taxe s’entent d’une somme perçue lors de la fourniture du service, il y
a rétribution. C’est la différence essentielle avec qui est perçu quant à lui sans
contrepartie, il y a contribution.
5
er Du point de vue de son régime juridique, l’article 34 de la constitution du 1 juin
1959 ne réserve au législateur que l’assiette, les taux et les procédures de recouvrement des
impôts. Il en résulte que pouvoir législatif et pouvoir réglementaire exercent une
compétence concurrente en matière d’établissement de la taxe.
Les taxes ressemblent d’un autre côté aux redevances, puisqu’elles sont comme ces
dernières liées à l’offre d’une prestation. Elles s’en distinguent cependant sur deux points :
d’une part la taxe peut être exigée non seulement des usagers effectifs mais également des
usagers potentiels (tel est le cas par exemple de la taxe d’enlèvement des ordures
ménagères), d’autre part l’équivalence entre service rendu et prix à payer doit à être
nécessairement absolue.
- La redevance
Contrairement à l’impôt, la redevance s’apparente à un prix. Elle peut être définie
comme étant le prix d’un service rendu. La redevance est réclamée à un usager, que son
produit est affecté au service prestataire et que son montant est la contrepartie directe de la
prestation. Pour distinguer la taxe de la redevance, la jurisprudence française (conseil
d’Etat, 21 novembre 1958, syndicat national des transporteurs aériens, Conseil
constitutionnel, (D.C. 932, 6 octobre 1978) ) a retenu le critère de l’équivalence.
Elle considère que la prestation exigée est nécessairement une taxe quant elle est
nettement inférieure ou nettement supérieure à la valeur économique du service rendu, elle
est une redevance s’il y a équivalence entre le prix fourni et la prestation procurée à
l’usage.
- La taxe parafiscale
Les taxes parafiscales sont des prélèvements perçus dans un intérêt économique ou
social au profit d’une personne morale de droit public ou privé autre que l’Etat, les
collectivités locales et les établissements publics administratifs.
Ces prélèvements sont généralement affectés à des fonds spéciaux, donc soumis au
parlement en même temps que le budget de l’Etat. Ils sont gérés conjointement par le
ministre des finances et le ministre responsable de l’exécution du programme pour lequel
le fonds a été institué.
Le régime juridique des taxes parafiscales est imprécis. Elles sont gérées tantôt par
une loi, tantôt par un texte à caractère réglementaire. Elles bénéficient tantôt à des
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organismes à caractère industriel, commercial, corporatif, social ou culturel, tantôt à des es dépendant directement du Trésor.
Pour qu’un prélèvement ait le caractère d’une taxe parafiscale, deux conditions
cumulatives doivent être réunies :
1- Sa finalité
2- Son bénéficiaire.
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CHAPITRE PRELIMINAIRE : ASPECTS GENERAUX
I- Les sources du droit fiscal
Le droit fiscal tunisien se caractérise par l’extrême diversité de ses sources. Ces
sources sont : La constitution, les conventions internationales, la loi, les principes généraux
du droit, la jurisprudence et la doctrine.
A- La Constitution :
La Constitution fixe le statut de l’impôt. Elle contient un certain nombre de dispositions
fiscales qui concernent notamment :
- L’égalité devant la loi fiscale (l’article 6)
- Les fondements de l’obligation fiscale : (l’article 16 instaure le devoir fiscal).
Ce devoir repose sur l’équité
- Les autorités compétentes pour l’établir : L’article 34 alinéa 7 de la constitution
prévoit que : « Sont pris sous forme de lois les textes relatifs :
o à l’assiette, aux taux et aux procédures de recouvrement des impôts,
sauf délégation accordée au Président de la République par les lois de
finances et les lois fiscales ».
Il en découle que l’impôt est une matière noble qui fait partie du monopole du
pouvoir législatif. Le président de la République ne peut exercer cette compétente
qu’exceptionnellement, sur délégation.
B- Les conventions fiscales internationales
Une convention fiscale est un traité internatio