Le faure aventures extraordinaires savant russe 3 ocr
365 pages
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Extrait

Aventures Extraordinaires D'UN' SAVANT RUSSE LES PLANÈTES GÉANTES ~ ET LES cOMÈTEs Notre pens\!e se ~ent en ~nnlcatiori latente avec ces mo.nd~ Inaccessibles. Cüm.u FUIUIAJUOlf. . ~ Tm" du Ci,'. Et, durant des semaines, Ossipoff s'enthousiasmait, Frlcoulet inventait, Farenheit rageait, Gontran et Séléna causaient de leur mariage. /' G. LE FAURE ET H. 'DE GRAFFIGNY SAVANT RUSSE LES PLA]VÈTES GÉANTES ET LES COMÈTES PRÉFACE DE' CAMILLE FLAMMARION - 500 Dessins de j. CAYRON et d'HENRIOT D.•.:POT: ---~-':". ~r::~J 1BO PARIS ÉDINGER, ÉDITEUR, 34, RUE DE LA MONTAGNE-SiÙNTE-GENEVIÈVE, 34 18 9'1 TO\ls droits de traduction et de reproduction réservés. DU-M~ME AUTEUR VIENT DE PARAITRE Les Aventures de Sidi Froussard.l (Haï-Dauong, Hanoi, Sontay, Bac-Ninh, Hong-Hoa. ~ Un vol. in-Bo de 500 pages, avec: 200 compositions inédites de P. Pau et de L. Vallet. - PrAfacede PAUL BoNNBTAIN. . r OUVRAGES DÉJA PARUS Aventi.i.l'es ex.traordinaires d'un Savant Russe. - Tome 1. LA ~I.UNE. Un vol. in-B de 500 p~ges' avec 400 compositions inédites' dé L. Vallet. Préface de CAMIllE FLAM cMARION. •• • • • • • • • • • • • • • • . • • • • • S6 mille Tome Il. LE SOLEIL ET LES PLANÈTES. Un volume in·Ba de 500 pages avec 400 compc sitions inédites d'Henriot • • • • ! • • • • . • . . .. .43° mille Marthe. (Nouvelles mllitaires.) Un vol. in,:,18 avec ISO dessins de L. Vallet •• épuisé Le Volontaire de 1815. Un vol. in-rê avec couverture en couleur de L. Vallet. 90 mille EN PRÉPARATION .La guerre sous l'eau. Aventures extraordinaires d'un Savant Russe.' - Tome IV. LES MONDES STEL LAIRES. Aventures Extraordinaires D'UN SAVANT RUSSE CHAPITRE PREMIER LES NAUFRAGÉS DE MARS U 1Tépouvantable, terrifiante, que celle pendant laquelle Ossipoffet ses compagnons, cramponnés à l'épave qui les portait, rou­ lèrent avec elle à travers les eaux en dé­ mence, Inondés par les vagues, fouettés par le vent qui hurlait à travers l'espace, les mal­ heureux sentaient trembler sous eux le sol fragile qui leur servait de radeau; leurs yeux, dont la frayeur pourtant dé­ cuplait l'acuité, ne pouvaient parvenir à percer l'ombre épaisse qui les en­ veloppait ainsi qu'un suaire noir; mais ils' avaient conscience que les flots rongeaient l'île neigeuse, l'attaquaient avec rage, comme des monstres car­ nassiers attachés à un cadavre auquel chaque coup de dent ·arrache un lambeau. A tout moment, ils s'attendaient à voir leur fragile radeau se disloquer, s'émietter et les livrer au gouffre. 1131 13 AVEN~URES EXTRAORDINAIRES . Soudain, l','arenheit, qui avait pu se trainer jusqu'à une anfractuosité de rocher dans laquelle il se tenait tapi, sentit une main se poser sur son bras. Il fit un brusque mouvement, pris de peur: cet homme flegmatique, imperturbable, que rien auparavant ne parvenait à émouvoir, avait les nerfs telle­ ment surexcités par l'étrange aventure à laquelle il se trouvait mêlé, que cet attou­ chement le terrifia. - Qui va là? grommela-t-il d'une voix étranglée. - Eh! c'est moi, mon cher sir Jona­ than! cria-t-on à son oreille. - Qui ça, vous? hurla l'Américain qui ne reconnaissait pas l'accent de celui qui --- lui parlait. ~~~/~fI:;5;::: "'~ ~ driez_v::\::i~:~~ett;pardieu! Qui vou- S.t.VM\choL_ _ Je n'en sais. ma foi, rien, répliqua Farenheit dont les dents claquaient, en dépit des efforts qu'il faisait pour triompher de son inconsciente terreur. Il ajouta: - Je suis bien content que vous ne soyez pasmort, mon cher monsieur Fricoulet. Sa main chercha dans l'ombre celle de l'ingénieur et la serra avec énergie. - Merci du bon sentiment qui vous dicte ces paroles, riposta le jeune homme; j'aime à croire qu'il s'applique également à nos compagnons. - Vivants aussi! s'écria l'Américain. - Tout comme moi;... mais, pardon, au milieu de cette débâcle, avez- vous conservé votre chronomètre? Farenheit se palpa avec anxiété: ce chronomètre était un merveilleux instrument indiquant, en même temps que les heures et les secondes, le jour de la semaine, le quantième du mois, les saisons, les changements de lune: il l'avait acheté. dès le début de ses opérations sur les. suifs, avec les CARTE DE LA PLANtTE MARS D'UNSAVA,NTRU S S E 7 premiers bénéfices réalisés, et il ne l'avait pas payé moins de quatre cent cinquante'dollars. . La question de l'ingénieur lui avait causé une émotion bien naturelle, car il tenait à ce chronomètre duquel, depuis bien des années, il ne s'était jamais séparé et qu'il s'était accoutumé à considérer comme un fétiche. . Aussi, poussa-t-il un soupir de satisfaction en le sentant à sa place, dans la poche de son vêtement. - Oui, répondit-il, je l'ai toujours ;... mais en quoi cela peut-il bien vous intéresser? - Vous allez comprendre.v. voudriez-vous bien faire sonner votre . . chronomètre .? L'Américain tira l'instrument de'sa poche, l'approcha tout près deson oreille et pressa sur le ressort de la son­ nerie. Un coup tinta faiblement. - C'est le quart, dit-il. - Le quart de quoi? bougonna Fri- coulet. - C'est juste,... j'ai la téte tellement perdue que je ne.pensais plus à l'heure. Il pressa sur un autre ressort et, cette fois, le ch~onomètre fit entendre trois petits coups à peine distincts. - Trois heures, dit l'Américain. - Trois heures et quart. murmura Fricoulet comme se parlant à lui-mème... encore deux heures à attendre. - A attendre quoi'? - Le jour, parbleu. Et l'ingénieur. ajouta d'un ton plein de satisfaction: - Dans deux heures, nous y verrons clair. - La belle avance! grommela Farenheit~. Qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, la situation ne changera pas. . - Assurément que le soleil ne peut avoir aucune influence sur le cata- ..'t clysme qui bouleverse la planète, ... cependant, comme il est inadmissible que leschosessepoursuiventlongtempsainsi,peut-êtreyaurà-t-ilmoyend'~viscr. AVENTURES EXTRAORDI~AJRES8 - Mais d'aviser à quoi ? .. - Eh! vous en demandez trop! s'écria l'ingénieur impatienté,... le sais-je moi-même?... et quand la lumière du jour n'aurait d'autre consé­ quence que de nous permettre de nous voir les uns les autres, il me semble que ce serait là un résultat appréciable;... on se .sentira moins seul. Sur ces mots, Fricoulet, que le langage aigri de l'Américain énervait 'sensiblement, regagna, en rampant, la place qu'il occupait auparavant auprès de M. de Flammermont. - Gontran! fit-il. - Qu'y a-t-il? demanda le comte d'une voix morne. - Il fera jour dans deux heures. - Que m'importe! répliqua l'autre sur le même ton. - Alors, toi aussi! bougonna l'ingénieur,... le jour ou la nuit te sont également indifférents l, .. tu ne réfléchis donc pas au parti que nous pouvons tirer du soleil? Gontran riposta avec'amertume : .-..:.. Penses-tu donc que le soleil puisse nous sortir d'ici ? - Qui sait?.... peut-être! M. de Flarnmermont eut un haussement d'épaules que l'obscurité déroba aux yeux de Fricoulet; à la suite de quoi, il retomba dans son mutisme désespéré, Serrée s.ur sa poitrine, il tenait la tête de Séléna, L'épouvante avait fait tomber l'infortunée jeune fille dans un état comateux si complet, si absolu, que Gontran l'eût cru morte s'il n'eût senti, sous ses doigts, le faible battement du cœur; depuis de longues heures, elle n'avait ni fait un mouvement, pi prononcé une parole. Quant à Ossipoff, toute la nuit M. de Flammermont et Fricoulet l'avaient . ~" - .. entendu monologuer. à haute voix. Que disait le vieillard? Ni l'ingénieur, ni son ami ne connaissaient le russe, et c'est dans sa langue natale que s'exprimait l'astronome. Cependant, depuis quelque temps, la pluie torrentielle qui s'était mise à tomber dès le commencement de la tempête, avait cessé; le vent, ne hurlant plus d'aussi sinistre façon que précédemment, avait diminué de 'violence, et les vagues, plus douces, ne déferlaient plus voracement contre l'Ile qui servait de refuge aux naufragés.
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