Des éléments nouveaux pour comprendre la maladie de Parkinson,  communiqué de presse du 10 octobre
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Paris, le 10 octobre 2007 Information presse Des éléments nouveaux pour comprendre la maladie de Parkinson Les chercheurs soupçonnent déjà depuis quelques années que l’accumulation de fer pourrait jouer un rôle dans des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. La répartition précise du fer à l’intérieur des neurones n’avait pourtant jamais été observée jusqu’à présent par manque de techniques adaptées. C’est désormais chose faite, grâce à une 1équipe de chercheurs du CNRS, de l’ESRF , de l’Université de Séville et de l’Inserm qui ont étudié la distribution du fer, in vitro, sur un modèle de neurone produisant de la dopamine, un neurotransmetteur en cause dans la maladie de Parkinson. Les résultats observés suggèrent qu’en conséquence d’un stockage défectueux, les composés Fer-dopamine seraient hautement toxiques pour les neurones. Ces travaux, réalisés grâce à une technique d’imagerie très fine développée au sein du synchrotron européen de Grenoble, sont publiés dans la revue PLoS One. Partant du fait que la dopamine forme des complexes chimiques avec le fer, les chercheurs ont suggéré qu’elle pouvait exercer un effet protecteur en « emprisonnant » le fer contenu dans les neurones dopaminergiques. Ce système, s’il est défectueux, pourrait conduire à la maladie de Parkinson. Pour vérifier cette hypothèse, l’équipe de chercheurs a utilisé la nouvelle nano-sonde à rayons X développée récemment à ...

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Langue Français

Extrait

Paris, le 10 octobre 2007
Information presse
Des éléments nouveaux pour comprendre la maladie de Parkinson
Les chercheurs soupçonnent déjà depuis quelques années que l’accumulation de fer pourrait
jouer un rôle dans des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. La
répartition précise du fer à l’intérieur des neurones n’avait pourtant jamais été observée
jusqu’à présent par manque de techniques adaptées. C’est désormais chose faite, grâce à une
équipe de chercheurs du CNRS, de l’ESRF
1
, de l’Université de Séville et de l’Inserm qui ont
étudié la distribution du fer,
in vitro
, sur un modèle de neurone produisant de la dopamine, un
neurotransmetteur en cause dans la maladie de Parkinson. Les résultats observés suggèrent
qu’en conséquence d’un stockage défectueux, les composés Fer-dopamine seraient
hautement toxiques pour les neurones. Ces travaux, réalisés grâce à une technique d’imagerie
très fine développée au sein du synchrotron européen de Grenoble, sont publiés dans la revue
PLoS One.
Partant du fait que la dopamine forme des complexes chimiques avec le fer, les chercheurs ont
suggéré qu’elle pouvait exercer un effet protecteur en « emprisonnant » le
fer contenu dans les
neurones dopaminergiques. Ce système, s’il est défectueux, pourrait conduire à la maladie de
Parkinson.
Pour vérifier cette hypothèse, l’équipe de chercheurs a utilisé la nouvelle nano-sonde à rayons
X développée récemment à l’installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF) pour
étudier la distribution des éléments chimiques dans les cellules. La résolution très fine de l’ordre de 90
nanomètres
2
a permis aux scientifiques de visualiser précisément la répartition du fer dans les
vésicules de neurotransmetteur. L’analyse consiste à exciter l’échantillon avec un faisceau intense de
rayons X pour recueillir le signal de fluorescence caractéristique réémis en retour. Cela permet de
déterminer les différents éléments chimiques présents dans l’échantillon. Celui-ci est scanné point par
point pour former une image complète représentant les multiples éléments chimiques constitutifs des
cellules.
L’équipe coordonnée par Richard Ortega, chercheur au CNRS montre que le
fer est
emmagasiné dans les vésicules de dopamine, à l’intérieur des neurones. C’est la première fois que la
co-localisation fer-dopamine dans les neurovésicules est mise en évidence. Ces résultats expliquent
le fait que les chercheurs ont également observé dans les vésicules une quantité de fer très fortement
diminuée quand la production de dopamine est inhibée.
Cette nouvelle fonction des vésicules de dopamine dans le stockage du fer est essentielle à la
compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans la maladie de Parkinson. Dans cette
pathologie, en effet, on sait que la concentration en fer augmente dans les neurones dopaminergiques
et que le stockage de la dopamine dans les vésicules est défectueux. Ainsi, grâce aux résultats
observés, les auteurs de cette publication suggèrent qu’en conséquence d’un stockage défectueux,
les composés Fer-dopamine seraient hautement toxiques pour les neurones.
1
installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF) à
Grenoble.
2
nanomètre = millionième de millimètre.
Pour en savoir plus
Source:
“Iron storage in neurovesicles revealed by chemical nano-imaging”
Richard Ortega
1
, Peter Cloetens
2
, Guillaume Devès
1
, Asunción Carmona
3
, Sylvain Bohic
4
1. Cellular Chemical Imaging and Speciation Group, Chimie Nucléaire Analytique
Bioenvironnementale, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université
Bordeaux 1, Gradignan, France
2. X-ray Imaging Group, European Synchrotron Radiation Facility, Grenoble, France
3. Centro Nacional de Aceleradores, Universidad de Sevilla, Sevilla, Spain
4. INSERM U-836, Equipe Rayonnement Synchrotron et Recherche Médicale, Grenoble Institut
des Neurosciences, European Synchrotron Radiation Facility, Grenoble, France
PLoS ONE,
2(9),
e925,
September 26, 2007,
http://www.plosone.org/doi/pone.0000925
Contact chercheur:
Richard Ortega
CNRS et Université de Bordeaux
Laboratoire de Chimie Nucléaire Analytique Bioenvironnementale (UMR 5084)
Groupe d’Imagerie Chimique Cellulaire et Spéciation
BP120 Le haut Vigneau, 33175 Gradignan, France
Tel : 05 5712 09 07
Mel:
ortega@cenbg.in2p3.fr
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