ÉTUDES CHRONOLOGIQUES POUR L HISTOIRE DE NS JÉSUS-CHRIST
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ÉTUDES CHRONOLOGIQUES POUR L'HISTOIRE DE NS JÉSUS-CHRIST

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ÉTUDES CHRONOLOGIQUES POUR L'HISTOIRE DE N. S. JÉSUS-CHRIST PAR LE P. MÉMAIN De la congrégation de Pontigny Au Mont Saint-Michel (Manche) 1867 PREMIÈRE PARTIE — Préliminaires CHAP. I. Importance et état actuel de la question CHAP. II. Coup d'œil général sur l'époque contemporaine du Sauveur DEUXIÈME PARTIE — Date de naissance de Jésus-Christ Introduction CHAP. I. Époque de la mort du roi Hérode Ier CHAP. II. Indications fournies par saint Matthieu : la fuite en Égypte CHAP. III. Le dénombrement général CHAP. IV. Jour et heure de la naissance du Sauveur TROISIÈME PARTIE — Dates de la prédication et de la mort du Sauveur CHAP. I. Les dates approximatives CHAP. II. Les dates exactes CHAP. III. Les dates confirmatives CHAP. IV. La durée et les principales phases de la prédiction du Sauveur QUATRIÈME PARTIE — Concordance des quatre Évangiles CHAP. I. Examen général des Évangiles CHAP. II. Harmonie chronologique des quatre Évangiles CHAP. III. La chronologie des temps apostoliques CINQUIÈME PARTIE — Des erreurs commises dans la chronologie évangélique CHAP. I. Histoire des erreurs et opinions relatives à la chronologie évangélique CHAP. II. Réfutation des erreurs commises contre la chronologie évangélique RESTITUTION de l'ancien calendrier hébraïque ART. I - Notions préliminaires sur le calendrier ART. II - Le calendrier luni-solaire ART. III - Le calendrier hébraïque au siècle de Jésus-Christ PREMIÈRE PARTIE — PRÉLIMINAIRE CHAPITRE PREMIER — Importance et état actuel de la question. Pour bien posséder l’histoire du Dieu-Sauveur des hommes, il importe de connaître parfaitement le temps où il a vécu, et surtout les trois dates si remarquables de sa naissance, de sa prédication et de sa mort. Rechercher et prouver ces dates, avec celles qui s’y rattachent, tel est le but de ces Études chronologiques. L’utilité d’un tel travail est depuis longtemps reconnue par la science religieuse et profaner il a été entrepris plusieurs fois ; mais malheureusement le résultat de ces essais a toujours laissé plus ou moins d désirer, et, aujourd’hui encore, il règne parmi les historiens des divisions bien regrettables dans une aussi grave question. Nous ne saurions mieux faire ici que de reproduire ce que les auteurs de l’Art de vérifier les dates disaient à ce sujet dans la préface de leur savant ouvrage (édition de 1770) : L’importance de cet art, qui apprend à fixer l’ordre des événements, est si généralement reconnue, qu’il est inutile d’en relever ici les avantages. Personne n’ignore que la chronologie et la géographie sont comme les deux yeux de l’histoire, que sans elles l’ensemble des faits dont la connaissance est venue jusqu’à nous, n’est qu’un chaos ténébreux qui surcharge la mémoire sans éclairer l’esprit. Combien d’erreurs, en effet, par un défaut de ces deux sciences, se sont introduites dans l’histoire tant ecclésiastique que profane ? Elles sont innombrables. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’il s’en soit glissé une, qui subsiste encore de nos jours, sur l’époque du plus grand et du plus merveilleux des évènements , nous voulons parler de la naissance de notre Sauveur Jésus-Christ, qui, dans l’ère dont nous nous servons, est placée quatre ans au moins trop tard ; en sorte qu’au lieu de compter à présent, comme nous le devrions, l’année 1774, ou peut- être 1775, nous ne comptons que 1770. Une autre erreur non moins surprenante, dans laquelle on est tombé, concerne l’époque de la mort du Sauveur. Saint Augustin remarque que l’ignorance du consulat sous lequel Jésus-Christ est veau au monde, et de celui sous lequel il a souffert, avait porté quelques personnes à lui donner par méprises l’âge de quarante-six ans, lorsqu’il fut mis en croix. (Doctr. Chrét., l. II, c. 8.) Grâce aux habiles chronologistes (il faut en dire autant des géographes) qui, depuis plus l’un siècle, se sont appliqués â l’étude de l’histoire dans ses sources, grand nombre de ces erreurs ont été corrigées, ou du moins reconnues. Mais leur savantes recherches n’ont pas, à beaucoup prés, dissipé tous les nuages ni aplani tontes las difficultés. Elles ont laissé en souffrance quantité de questions épineuses, dont la solution dépend moins de la sagacité de l’esprit que du secours de l’art. C’est donc rendre un service important à la république des lettres, que d’établir des règles générales et sures pour vérifier les dates des monuments historiques, fixer les époques des événements, et concilier entre eux, lorsqu’ils peuvent l’être, les auteurs qui ne sont pas d’accord les uns avec les autres, et quelquefois même semblent ne l’être pas avec eux-mêmes. Ces incertitudes si graves, que les bénédictins signalaient, il y a près d’un siècle, dans l’histoire du Sauveur, ont persisté jusqu’à nous, et même ont semblé s’aggraver encore. On s’accorde bien, il est vrai, à reconnaître, avec tes auteurs, que la naissance du Sauveur a été placée, suivant l’ère vulgaire, quatre ans au moins après sa véritable date, mais l’année précise de ce divin événement est toujours mise en question ou ignorée. Ce qui est encore plus grave, c’est la division qui règne maintenant au sujet de l’année qui vit mourir Notre-Seigneur, et à laquelle se rattache l’ensemble des faits évangéliques. Trois auteurs remarquables par leur érudition, le P. Pezron, en 16961, Henri Sanclemente, en 17902, et le P. Patrizzi, de nos jours3, ont abandonné la date de l’an 33 que donne l’Art de vérifier les dates, avec les plus habiles chronologistes, et ils ont fait les plus grands efforts pour rapporter la mort du Sauveur à l’an 29 de l’ère chrétienne vulgaire. Le docteur Sepp4, l’abbé Rorhbacher5 et plusieurs autres ont suivi cette donnée dans leurs ouvrages historiques ; M. Chantrel6 a même été plus loin en adoptant la date de l’an 28, ce qui fait un anachronisme de cinq ans avec la véritable époque. Il y a quelques mois, certains journaux annonçaient, avec grand fracas, un ouvrage sur Jésus-Christ, composé, disait-on, par un savant orientaliste, lequel avait voyagé en Syrie aux frais de l’État, et nous rapportait ainsi le fruit de ses incroyables découvertes. L’auteur étant déjà connu par ses écrits, nous savions d’avance que ce nouvel ouvrage serait erroné et mauvais ; mais nous étions loin de nous attendre à ce chaos de contradictions et de blasphèmes publiés sous le titre de Vie de Jésus. Nous avions craint un instant que l’auteur pour colorer une pédanterie sacrilège, n’eût la prétention d’établir quelques dates. Certes, il aurait pu facilement relever les erreurs chronologiques renouvelées récemment par quelques écrivains dans l’histoire du Sauveur ; on pouvait le craindre d’autant plus que cet ouvrage était annoncé comme un suprême effort de science et de critique. Mais cette inquiétude s’est bien vite dissipée ; l’auteur a autant d’horreur pour les dates que pour les miracles, et ce prétendu apôtre du positivisme parait être aussi ennemi de la chronologie que de la logique. Qu’il nous suffise de citer ici les paroles de M. Colani ; l’un de ces écrivains rationalistes dont les suffrages paraissaient naturellement, acquis à l’auteur de la Vie de Jésus. Tout ce cadre (de la Vie de Jésus) est de pure invention quant aux faits et même quant aux dates. Mais ce qui est beaucoup plus grave encore, c’est le procédé inouï, d’après lequel M. Renan, brisant en mille pièces les récits et les discours des évangiles et surtout des synoptiques, en distribue les fragments, comme bon 1 Confirmation de l’histoire évangélique, par le R. Paul Pezron, bernardin, 1696 — Cet ouvrage a été reproduit dans le Cours complet d’Écriture sainte publié par l’abbé Migne, t, XXVII, ad calcem. 2 De vulgaria æræ emenditione, par Henri Sanclemente. In-folio, Rome, 1790. 3 De Evangeliis, 2 vol. in-4°, par le R. P. Patrizzi, S. J., publiés à Fribourg en Brisgau, 1857. 4 Histoire de Jésus-Christ, par Sepp, traduction de Charles de Saint-Fol, édition in-8°, Ier vol., p. 147 et suiv. 5 Histoire universelle de l’Église catholique, par l’abbé Rorhbacher. 6 Histoire populaire des Papes, par M. Chantrel, t. I, p. 33 et 57. lui semble, dans l’une ou dans l’autre de ces trois cases. Ici toute discussion est inutile… il doit suffire de protester énergiquement entre ces perpétuels coups d’état, et de protester, non pas au nom d’un préjugé religieux, mais au nom de la science, au nom de la critique, au nom de l’histoire1. La seule date d’année que l’auteur en question ait osé citer d’une manière précise dans son texte, est celle de la mort du Baptiste (style Renan). Cette mort, arrivée vers le milieu de la prédication évangélique, est placée par l’auteur en l’an 29 et, autant qu’on peut le conjecturer d’après quelques notes, quatre ans environ avant la passion du Sauveur. Il résulterait de cette chronologie nouvelle, que la prédication de Notre-Seigneur aurait duré huit années entières, tandis qu’il est constant qu’elle n’a pas dépassé l’espace de trois ans et demi. Cela seul suffirait pour prouver, chez cet écrivain, l’ignorance du sujet qu’il traite. Il a une grande raison qui nous fait aimer une chronologie exacte, et qui, en même temps, peut la faire dédaigner pair quelques-uns ; c’est son importance pour établir plusieurs des preuves de la révélation. Ainsi, par exemple, les semaines de la prophétie de Daniel, soigneusement additionnées, donnent pour résultat la divinité de Jésus-Christ, à peu près comme deux et deux donnent quatre2. Toutes les sciences sérieusement étudiées mènent à la foi, et, plus que toute autre science, l’histoire et la chronologie ont ce précieux avantage. Voilà sans doute pourquoi quelques esprits préfèrent les romans à l’histoire, et le chaos à l’ordre chronologique. Au moment de livrer ces études l’impression, nous avons eu le bonheur de rencontrer urge savante dissertation de M. Wallon, membre de l’Instit
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