La «Novaïa Jizn » n° 71, 24 (11) juillet 1917 Conforme au texte de la «Novaïa 1917 Jizn » Œuvres t.25, pp. 193195, ParisMoscou Lénine Lettre à la rédaction de laNovaïa Jizn Permetteznous, camarades, de vous demander asile, le journal de notre parti se voyant contraint d'interrompre sa publication. Certains journaux ont déclenché contre nous une furieuse campagne, nous accusant d'espionnage ou d'intelligence avec un gouvernement ennemi. Les simples faits suivants montrent avec quelle... inconcevable légèreté (ce n'est pas le terme propre, c'est plutôt un euphémisme) cette campagne est poursuivie. LeJivoïé Slovoécrit d'abord que Lénine est un espion, puis il déclare, sous la forme d'une «rectification» qui ne change rien à rien, qu'on ne l'accuse pas d'espionnage ! On fait d'abord état des dépositions d'Ermolenko, puis on se voit forcé de reconnaître qu'il est gênant et honteux de chercher des arguments dans les dépositions d'un tel individu. On mêle à cette histoire le nom de Parvus, mais on passe sous silence le fait que personne n'a condamné Parvus, dès 1915, en des tenues aussi catégoriques et aussi impitoyables que leSocial Démocratede Genève, rédigé par nous, qui flétrissait en Parvus, dans un article intitulé « Au bout du rouleau », un renégat «léchant les bottes » de Hindenburg etc.[1]Quiconque n'est pas analphabète sait ou peut apprendre sans peine qu'il ne peut être question d'aucune relation politique ou autre entre nous et Parvus.