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LA PHYSIQUE EST CORROMPUE
par Miles Mathis
Le désir d’écrire cet article me vint, assez étrangement, après avoir lu la révélation
des mails de Phil Jones. Avant de démissionner dans la honte, Jones était le direc-
teur du Climate Research Unit en Angleterre, organisme responsable du contrôle
et de la publication des données sur le réchauffement planétaire. Jones est au
centre du récent scandale du « Climategate » dans lequel des mails furent publiés,
qui prouvèrent que les données avaient été manipulées. Bien sûr, je sais que les
scientifiques s’occupant du climat ne sont pas des physiciens, mais attendez. Je
n’ai pas ici l’intention de prendre position dans le débat sur le climat, car c’est très
compliqué, mais il est clair pour toute personne honnête que les deux bords de
chaque débat sont maintenant corrompus, ce qui rend très difficile l’obtention de
données réelles. Dans le débat sur le climat, les grosses compagnies pétrolières,
ainsi que d’autres grosses corporations, ont été attrapées à acheter des données,
comme on pouvait s’y attendre : leur corruption est un lieu commun et une chose
bien établie depuis le début. Mais maintenant, nous constatons que même mes
vieux amis de Greenpeace ont été attrapés à pervertir et à truquer les données,LA PHYSIQUE EST CORROMPUE M. Mathis
et nous n’avons dès lors plus personne en qui avoir confiance. Tout le monde, des
deux bords, semble juste chercher à faire de l’argent (ou autre avantage) à chaque
occasion, et tout ce qui nous reste c’est de la partialité. Je fais autant confiance à
Al Gore qu’à Exxon. Aujourd’hui, toutes les sciences puent la propagande.
Bien entendu, cette corruption n’est pas limitée à la science. Le monde moderne
est corrompu de toutes les manières imaginables, à tous les niveaux. La banque, la
bourse, la politique, l’éducation, l’économie, etc ; nous connaissons tous la chan-
son. Et j’ai été l’un des premiers à dénoncer la corruption de l’art moderne, avec
pratiquement une décennie d’articles démontrant le déclin précipité dans la qua-
lité, dans la théorie et dans les marchés. Le domaine de l’art a été rasé expressé-
ment et il serait méconnaissable pour Léonard de Vinci ou même pour Van Gogh.
Certains parmi mes lecteurs les plus désabusés m’ont écrit pour me déclarer que
le monde a toujours été tel. À quelle époque le monde n’était-il pas corrompu ?
Oui, la corruption, semble-t-il, a toujours régné, mais il y a eu des périodes de
plus ou moins grande corruption. Jamais dans toute l’Histoire, par exemple, l’art
n’a été autant corrompu. Il suffit de retourner une centaine d’années en arrière
e
pour constater une période bien moins corrompue. Les marchands du 19 siècle ne
se privaient pas pour vendre des faux ou pour gonfler les prix, mais ils n’étaient
pas impliqués dans une falsification du domaine tout entier. Dans la banque, la
bourse et la politique, il suffit de retourner 15 ans en arrière. L’administration
Clinton n’était certainement pas un parangon de vertu en quoi que ce soit, et la
corruption était endémique mais, comparée à aujourd’hui, cette époque ressemble
à une idylle. En 1995, les banques, l’armée, la CIA et la NSA se contentaient de ni-
veaux normaux d’espionnage et de vol ; maintenant, ces institutions sont devenues
comme des parasites remplis de sang menaçant de tuer l’hôte.
Tout en admettant ces choses, la plupart des gens n’admettront pas qu’elles existent
dans la physique. La physique a toujours été la reine des sciences, vantée dès le
commencement comme étant la plus pure de toutes. D’une manière ou d’une autre,
ce voile de pureté est resté en place durant des siècles, protégeant la physique de
son effondrement ultime. Les magazines, depuis des décennies, ont beaucoup aidé
dans cet état de choses, en convainquant les masses crédules grâce à des commu-
niqués de presse, des belles photos et de grandes déclaration sur la pertinence de
la physique. Mais la physique n’est en rien différente de la banque ou de l’art. J’ai
montré qu’elle a souffert du même déclin précipité, en qualité comme en scru-
pules. Nous pouvons nous attendre à ce que son Watergate ou son Climategate
soit assez proche dans le temps. Le Large Hadron Collider pourrait bien se révéler
être ce scandale tant attendu.
Le problème est que la physique n’a pas d’ennemi. Aucune institution puissante
n’a intérêt à faire de la publicité sur les scandales de la physique. Il n’y a personne
pour briser le rêve, même quand il existe vraiment un rêve. Dans le débat sur le
réchauffement climatique, nous avons deux côtés, et ces deux côtés empêchent
2LA PHYSIQUE EST CORROMPUE
que les plus gros mensonges soient crus. En politique, nous avons deux partis, et
le plus grand passe-temps de chaque parti semble être de dénoncer l’autre parti.
Mais la physique, tout comme l’art, ne connaît pas d’adversaire qui pourrait per-
mettre l’établissement d’un équilibre. Elle existe pratiquement unilatéralement,
sans contre-pouvoir puissant. Dans l’art comme en physique, pratiquement per-
sonne ne se soucie de savoir si les affirmations sont vraies. Presque tout le monde
désire que les affirmations publiées soient vraies, quelqu’elles soient. Chacun, dans
chaque domaine, bénéficie financièrement de la publication de ces affirmations,
et il n’existe donc aucune raison pour les vérifier. Dans une telle situation, la vé-
rité devient un mot creux. Elle reste accrochée au mât principal, mais elle est un
drapeau en berne.
Les mails des départements de physique et des revues scientifiques n’ont pas en-
core été piratés (du fait que personne ne bénéficierait de ce piratage, je suppose),
et donc je devrai travailler par analogie. Phil Jones déclara, concernant l’évalua-
tion par les pairs :
« Je ne crois pas que ces articles se retrouveront dans le prochain rap-
port de l’IPCC. Kevin [Trenberth] et moi, nous nous arrangerons pour
les tenir à l’écart – même si pour cela nous devons redéfinir ce qu’est
l’évaluation par les pairs ! ».
Malgré qu’il ait été pris la main dans le sac à supprimer des données, la malhon-
nêteté de Jones n’a pas diminué d’un cran. Après être descendu dans la hiérarchie
de la Climate Research Unit, il s’adressa au magazine Nature et y déclara ce qui
suit :
« Je ne pense pas que nous devrions faire trop attention à ce que l’on
trouve sur les blogs, car ils semblent détourner le processus d’évalua-
1tion par les pairs ».
Oui, Phil, ce sont les blogs qui posent problème. Quand vous êtes attrapé le cul à
l’air, tournez-vous vite vers quelqu’un d’autre et baissez-lui sa culotte.
Maintenant, Nature publie beaucoup d’articles de physique, agissant ainsi comme
porte-parole du modèle standard, et donc mon analogie entre la science du climat
et la physique n’est pas trop tirée par les cheveux. Ce n’est pas comme si l’éva-
luation par les pairs était une chose dans un domaine et une autre chose dans un
domaine différent. En fait, j’ai moi-même été « tenu à l’écart » via l’évaluation par
les pairs, comme vous pouvez le constater dans ma correspondance avec l’Ameri-
can Journal of Physics. Et quiconque fréquentant les forums de physique pourra
constater que mon site y est traité comme un blog : j’y suis exclu en tant que per-
sonne qui « détourne le processus d’évaluation par les pairs », simplement parce
que je critique ce processus. Comme dans le débat sur le climat, la physique mains-
tream a prédéfini comme excentrique et cinglé quiconque n’acceptant pas immé-
diatement ses décrets. Lorsque cette méthode échoue, ils en viennent à la censure
1.
3
http://www.nature.com/news/2010/100215/full/news.2010.71.htmlLA PHYSIQUE EST CORROMPUE M. Mathis
et à des mensonges grossiers. Lorsque les éditeurs et les arbitres de l’American
journal