Biographie universelle ancienne et moderne - Tome 8, CINO de Pistoie
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 8 page 306 à 307CINO de PistoieCINO de Pistoie, jurisconsulte célèbre et poète italien, naquit à Pistoie, en 1270, d’une famille ancienne et distinguée. Le nom decette famille était Sinibuldi ou Sinibaldi, et son nom propre GUITTONE, d’où le diminutif Guittoncino, et par abréviation, à la manièredes Florentins, Cino. Il commença ses études dans sa patrie, et les finit à l’université de Bologne, où il reçut le baccalauréat. Cegrade, qui précédait le doctorat, suffisait pour remplir des places de judicature. Cino en occupa une à Pistoie en 1307, lorsque lesquerelles sanglantes entre les Blanes et des Noirs y prirent un degré de violence qui le força d’en sortir. Il se retira d’abord sur desmontagnes qui bordent la Lombardie, chez un de ses amis, qui était comme lui du parti des Blancs, et dont la fille, nomméeSelvaggia, lui avait inspiré une passion, ou réelle, ou simplement poétique Il avait toujours joint aux études de son état la culture deslettres et de la poésie, et c’était la belle Selvaggia qu’il célébrait dans ses vers. Elle mourut vers ce temps-là même ; il descenditalors en Lombardie, en parcourut plusieurs villes, passa en France, et vint à Paris, où il fit quelque séjour. Il était de retour en Italieavant 1314, car ce fut cette année-là même qu’il acheva et publia à Bologne son commentaire sur le code. Il n’avait été que deux ansà l’écrire, ce qui, d’après le volume de cet ouvrage, la ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 8 page 306 à 307
CINO de Pistoie
CINO de Pistoie, jurisconsulte célèbre et poète italien, naquit à Pistoie, en 1270, d’une famille ancienne et distinguée. Le nom de cette famille était Sinibuldi ou Sinibaldi, et son nom propre GUITTONE, d’où le diminutif Guittoncino, et par abréviation, à la manière des Florentins, Cino. Il commença ses études dans sa patrie, et les finit à l’université de Bologne, où il reçut le baccalauréat. Ce grade, qui précédait le doctorat, suffisait pour remplir des places de judicature. Cino en occupa une à Pistoie en 1307, lorsque les querelles sanglantes entre les Blanes et des Noirs y prirent un degré de violence qui le força d’en sortir. Il se retira d’abord sur des montagnes qui bordent la Lombardie, chez un de ses amis, qui était comme lui du parti des Blancs, et dont la fille, nommée Selvaggia, lui avait inspiré une passion, ou réelle, ou simplement poétique Il avait toujours joint aux études de son état la culture des lettres et de la poésie, et c’était la belle Selvaggia qu’il célébrait dans ses vers. Elle mourut vers ce temps-là même ; il descendit alors en Lombardie, en parcourut plusieurs villes, passa en France, et vint à Paris, où il fit quelque séjour. Il était de retour en Italie avant 1314, car ce fut cette année-là même qu’il acheva et publia à Bologne son commentaire sur le code. Il n’avait été que deux ans à l’écrire, ce qui, d’après le volume de cet ouvrage, la difficulté des matières qui y sont traitées, et le profond savoir que l’auteur y déploie, excita une surprise et une admiration générale. Ce fut après le succès éclatant de cette publication qu’il fut reçu docteur en droit, le 9 décembre 1314. Plusieurs universités se disputèrent alors l’avantage de l’avoir pour professeur. Il occupa pendant trois ans une chaire à Trévise, et professa plus longtemps à Pérouse, où il eut pour disciple le célèbre Barthole. On prétend aussi, mais sans preuves, qu’il enseigna dans les universités de Bologne, de Sienne, et même de Paris. Il est certain qu’en 1334, il était un des professeurs de celle de Florence. C’était toujours du droit civil qu’il donnait des leçons, les auteurs qui ont cru qu’il en avait donné de droit canon l’ont confondu avec Cino Tebaldi, qui était comme lui de Pis- toie, et qui remplissait, dans te temps-là, même, à Florence, la chaire de cette faculté. D’autres se sont aussi trompés en assurant que Cino avait eu pour écoliers Pétrarque et Boccace : cela n’est vrai ni de l’un ni de l’autre. Cino était de retour à Pistoie en 1336 ; il tomba malade, fit son testament le 23 décembre, et mourut, soit avant la fin du même mois, soit au commencement de janvier 1337. Son commentaire sur le code effaça tout ce qui l’avait précédé dans ce genre, et a conservé longtemps après la mort de l’auteur une grande réputation ; il fut imprimé dans le 15e siècle, et réimprimé plusieurs fois dans le suivant. Les trois principales éditions sont : e 1Lectura Domini Cyni de Pistorio super Codice, Pavie, 1485, in-fol. ; e 2Cyni de Pistorio famosissimi legum ex planatoris, etc., super Digesti veteris Lectura, Lyon, 1526 ; e 3Cyni Pistoriensis juriconsulti prœstantissimi in Codicem et aliquot titulos primi Pandectarum tomi, id est Digesti veteris doctissima commentaria, etc., multo diligentius et emendatius quam aniea excussa a jureconsulto celeberrimo Domino Nicolao Cinnero, etc., Francfort-sur-le-Mein, 1578. Cette édition, donnée par Cisnerus, est la plus estimée. Comme poète italien, Cino est un des meilleurs de ces premiers temps : c’est, de tous les poètes qui précédèrent Pétrarque, celui dont la manière approche le plus de la sienne, et dont les vers ont le plus d’élégance et de douceur. Ses poésies furent recueillies et publiées, pour la première fois, sous ce titre :Rime di messer Cino da Pistoja jureconsulto e pœta celebratissimo, novellamente pœte in luce da Niccolo Pilli, Rome, e 1559, in-8°, réimprimées, avec une 2partie, à Venise, 1589, par les soins de Faustino Tasso ; mais on soupçonne que cette 2e partie n’est pas de la même main que la 1re. Séb. Ciampi a donné à Milan, en 1808 : Vita e Pœsie di Cino, in-8° dans lequel on trouve unecanzonede Cino sur la mort du Dante ; une seconde édition a paru avec des augmentations, Pise, 1813, in-8°. On trouve aussi plusieurs morceaux de Cino parmi les poésies du Dante qui était son ami, et elles forment une partie considérable de tous les recueils d’anciennes poésies italiennes. G-É.
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