Biographie universelle ancienne et moderne /SUIDAS
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 40 page 420 à 421SUIDASSUIDAS, lexicographe grec, n’est connu que par l’ouvrage qu’on a sous son nom ; mais il n’est pas permis de croire, avec AngePolitien, que ce nom soit supposé. Tous les manuscrits s’accordent à présenter Suidas ou Sudas comme l’auteur de ce lexique ; et ilest cité plusieurs fois par Eustathe, le commentateur d’Homère. On ignore la patrie de Suidas ; et les savants ne conviennent pasentre eux de l’époque où il a vécu. Giraldi prétend que ce fut sous le règne d’Auguste ; mais il le confond avec l’historien du mêmenom dont parlent Strabon, le scoliaste d’Apollonius de Rhodes et Etienne de Byzance. En le rapprochant jusqu’au 14e siècle, JérômeWolf est tombé dans un excès contraire, trompé par quelques additions faites à son lexique par des écrivains postérieurs à Suidas.L’opinion la plus probable est qu’il florissait à la fin du 9e et dans les premières années du 10e siècle. L’ouvrage de Suidas est unecompilation faite presque sans choix et sans jugement. Des copistes ignorants sont encore venus ajouter aux fautes du premierauteur, en insérant dans le texte des notes qui ne font plus qu’embrouiller les passages qu’elles devaient éclaircir. Malgré tous lesdéfauts qu’on est en droit de lui reprocher, ce lexique n’en est pas moins d’une haute importance, par le grand nombre de fragmentsqu’on y trouve d’écrivains qui ne nous sont point parvenus, ainsi que par les détails vraiment ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 40 page 420 à 421 SUIDAS
SUIDAS, lexicographe grec, n’est connu que par l’ouvrage qu’on a sous son nom ; mais il n’est pas permis de croire, avec Ange Politien, que ce nom soit supposé. Tous les manuscrits s’accordent à présenter Suidas ou Sudas comme l’auteur de ce lexique ; et il est cité plusieurs fois par Eustathe, le commentateur d’Homère. On ignore la patrie de Suidas ; et les savants ne conviennent pas entre eux de l’époque où il a vécu. Giraldi prétend que ce fut sous le règne d’Auguste ; mais il le confond avec l’historien du même nom dont parlent Strabon, le scoliaste d’Apollonius de Rhodes et Etienne de Byzance. En le rapprochant jusqu’au 14e siècle, Jérôme Wolf est tombé dans un excès contraire, trompé par quelques additions faites à son lexique par des écrivains postérieurs à Suidas. L’opinion la plus probable est qu’il florissait à la fin du 9e et dans les premières années du 10e siècle. L’ouvrage de Suidas est une compilation faite presque sans choix et sans jugement. Des copistes ignorants sont encore venus ajouter aux fautes du premier auteur, en insérant dans le texte des notes qui ne font plus qu’embrouiller les passages qu’elles devaient éclaircir. Malgré tous les défauts qu’on est en droit de lui reprocher, ce lexique n’en est pas moins d’une haute importance, par le grand nombre de fragments qu’on y trouve d’écrivains qui ne nous sont point parvenus, ainsi que par les détails vraiment curieux qu il présente sur les poètes, les orateurs et les historiens de l’antiquité. C’est un trésor d’érudition, sans le secours duquel l’histoire littéraire des Grecs et des Romains aurait offert d’immenses lacunes qu’il n’eût jamais été possible de remplir. La première édition de Suidas est due à Démétrius Chalcondyle ; elle parut à Milan, 1499, in-fol. ; elle est assez belle, mais faite sur un manuscrit peu complet. L’édition aldine, Venise, 1516, présente parfois des différences assez sensibles ; elle a été donnée d’après un autre manuscrit ; elle a été reproduite à Bâle, en 1544, in-folio. On fait peu de cas de l’in-folio publié en 1619,Coloniae Allobrogum(en réalité à Genève), et dont le titre a été rafraîchi en 1630. Il faut ensuite franchir un long intervalle pour arriver au Suidas (Cambridge, 1705, 3 vol. in-fol.) avec d’amples commentaires, publié par Ludolphe Kuster ; la traduction d’Emile Portas, jointe au volume de 1619, a été corrigée en beaucoup d’endroits ; le texte grec a été revu sur divers manuscrits. On a reproché à l’éditeur des corrections téméraires et quelque [1] légèreté dans son travail (1). Suidas n’était pas un auteur qu’il fût nécessaire de réimprimer souvent ; ce ne fut qu’eu 1834 qu’il reparut, grâce au zèle d’un habile helléniste anglais, Thomas Gaisford (Oxford, 3 vol. in-fol.). Le texte, revu avec soin et accompagné de notes savantes, a obtenu l’approbation des érudits ; la beauté de l’impression répond à ce que produisent habituellement les presses d’Oxford ; le troisième volume est entièrement consacré à l’index. UnAllemand, G. Bernhardi, entreprit de faire reparaître à Halle le travail de Gaisford, avec quelques additions dans le commentaire. Commencée en 1834, cette édition, qui forme quatre tomes in-4°, n’a été achevée qu’en 1853. M. Emmanuel Bekker, celui de tous les érudits contemporains qui a publié le plus de textes grecs, s’est aussi occupé de Suidas, et l’a fait paraître à Berlin, en 1854, grand in-8°. Le texte est revu avec soin sur divers manuscrits ; il n’y a point de traduction. La version latine de Jérôme Wolf a été imprimée à Bâle, en 1564 et eu 1581 ; mais personne n’a songé à traduire Suidas en une langue moderne. Après Kuster, beaucoup de savants, parmi lesquels on doit citer Jacq. Gronove, Et. Bergler, Laur. Bos, Théod. Hase, Louis Valkenaer, se sont occupés de rétablir ou d’expliquer des passages de Suidas. Le Recueil de l’Académie des inscriptions contient les corrections de l’abbé Sellier, de Ste-Croix, etc. Louis Schultze a publié : Specimen observationum miscellanear, in Suidam, Halle, 1761, in-4° ; John Toup :Emendationes in Suidam, Londres, 1760, 1764, 1775, 3 vol. in-8° (voy. TOUP). Enfin Chardon de la Rochette, après avoir donné dans leMagasin encyclopédique des éclaircissements sur quelques articles de Suidas, les a réunis dans sesMélanges de critique, t. 1, p. 92. J.-Gh.-Gottl. Ernesti a tiré des lexiques de Suidas et de Favorinus (voy. ce nom) tous les passages relatifs aux cultes anciens, et les a publiés avec des notes, sous le titre deGlossae sacrae, Leipsick, 1786, in-8°. On conserve, à la bibliothèque publique de Leyde, unLexique étymologique attribué par Gronove à Suidas, lequel a successivement appartenu à H. Estienne, Goldast et Vessies. Voyez Muller,Programma de Suida cum observationibus T. Reinesii, Leipsick, 1696, in-8°.
W-s et B-N-T.
1. ↑(1) Cette édition est précédée d’une dissertation sur Suidas que Fabricius a recueillie dans la Bibliotheca graeca, t. 9, p, 621, et il a fait suivre cette dissertation de trois index : 1e des auteurs qu’a dû consulter Suidas ; 2e des écrivains sur lesquels il offre des renseignements ; 3e de tous les personnages qui y sont cités.
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